Le Canal de l'Espierre ( Belgique )

 

Dernières nouvelles : En fin de ce site ( N°20 ) : Liens d'autres personnes et des sites avec de nombreuses photos + Voir N°13:  Détails à propos de LA NAVIGATION DE PLAISANCE SUR LE CANAL + Reprise de la navigation en 2008 + èhttp://www.bluelinks2008.org/fr/Inauguration/inauguration.html

 

Historique de la SA du CANAL DE L'ESPIERRE en Belgique  ( 1840 – 1950 ) par G. GRANDIDIER, avril 1949.

 

Cet historique est suivi de la justification du site, puis de divers compléments dont le maximum d'INFORMATIONS  sur le problème - bientôt centenaire - de l'épuration du rieu de l'Espierre, de l'épuration des eaux en général et de tout ce qui concerne l'eau en Belgique .

En fin de site accès à plusieurs photos, à de nombreux liens relatifs au Canal et à la liste de mes sites.

Le site a été révisé pour la dernière fois le 17 octobre…l'auteur du site étant né en 1922 ce sera peut-être la dernière révision ? Dieu seul le sait ! 

 

LE CANAL DE L'ESPIERRE ( ici commence le texte de Monsieur Grandidier ).

 

" Le canal de l'Espierre a été construit de 1840 à 1843 pour servir jusqu'à l'Escaut, de prolongement au Canal de Roubaix ( France ), alors en projet.

 

< note de l'auteur du site :è  carte actuelle du trajet des deux canaux >


La jonction de la Deûle à l'Escaut par ces deux voies d'eau devait mettre en communication directe Roubaix, Tourcoing, Lille, et par les affluents tout l'ensemble des départements les plus peuplés et les plus industriels de France, avec les houillères et les marchés de la Belgique jusqu'à Anvers.

La concession des travaux à effectuer fut accordée le 14 novembre 1839 à M. Messen qui était déjà adjudicataire de ceux concernant le canal de Roubaix, mais tandis que le section belge s'ouvrait au trafic quatre années plus tard, la section française, dont l'ouverture était la condition vitale et indispensable du succès du canal belge, restait abandonnée; on se contenta d'exécuter le bief qui reliait Roubaix à la frontière.

M. Messen, après l'ouverture à la navigation de la voie d'eau de Roubaix à l'Escaut, avait créé le 13 septembre 1845, par acte public reçu par Me Coppyn, notaire à Bruxelles, une société anonyme pour l'exploitation de la section belge dont les premiers administrateurs furent MM. Choisnard père, Delaville le Roulx, Moreau, Mayniel, Moitessier, Jules Brame, Garbé, et le censeur: M. le lieutenant général Daullé. M. Messen restait chargé du soin de gérer et d'administrer la Société.
Cet acte fut approuvé par ordonnance royale du 26 septembre; nous n'en rappellerons ici que le point très important, c'est qu'il fixe et précise l'étendue de la concession, laquelle devait être, tant en terres qu'en prairies ou en jardins, de 43 hectares 15 ares.
Restait la section française de Roubaix à la Deûle et notamment le souterrain de Groix à Roubaix. Après quelques tentatives infructueuses pour exécuter ce travail, M. Messen abandonna ses constructions et demanda au Ministre d'être relevé de l'obligation de les continuer.
Le 2 juin 1848, il fut déclaré déchu de sa concession par un arrêté du Commissaire général de la République dans le Nord et le canal de l'Espierre qui ne devait être, dans l'ensemble de cette voie navigable, qu'un tronçon destiné à la compléter, resta seul exploité et se trouva privé du trafic qu'il avait espéré et sans lequel il n'aurait pas été entrepris.
En 1850 le Conseil général du Nord se préoccupa de la question et émit le vœu qu'à défaut d'adjudicataire nouveau le canal de Roubaix fût achevé par l'État.
On commençait, à Roubaix, à se plaindre de la stagnation des eaux corrompues par les déjections des usines de Roubaix, et des maladies pestilentielles qui en étaient la conséquence. M. Messen demanda d'être relevé de sa déchéance, s'engageant tardivement à remplir les conditions de son cahier des charges, sauf l'exécution du souterrain. Mais le Conseil Municipal de Roubaix exigea le maintien de la déchéance et déclara qu'à défaut d'adjudicataire la ville se présenterait elle-même pour soumissionner.
La Compagnie du canal de Roubaix consentit alors à céder ses droits moyennant une rente annuelle de 25.000 francs (20 novembre 1855).

La ville de Roubaix, ainsi substituée à la Société primitive, allait elle enfin achever son canal? Il n'en fut plus question. Mise en demeure par le Gouvernement de se prononcer sur les dépenses que nécessitait cette terminaison, elle offrit d'abandonner à l'Etat la propriété du canal telle qu'elle l'avait acquise de l'ancienne Compagnie, à la condition que les dépenses seraient soldées par le Trésor, conservant à sa charge, jusqu'au terme de la concession (1936), le paiement de la rente annuelle de 25.000 francs.

Un décret en date du 21 juillet 1861, déclara que l'offre de la ville de Roubaix était acceptée, et qu'il serait procédé à l'achèvement du canal de Roubaix, non plus par un souterrain, conformément au tracé primitif, mais par une voie d'eau à ciel ouvert reliant les deux parties du canal.
A l'égard du canal de l' Espierre, cette modification déplaçait la source de son alimentation. C'était, en effet, non plus avec les eaux de la Marque, avec celles de la Deule, et à l'aide de machines, que le canal de Roubaix allait pourvoir à son alimentation. La Société de l'Espierre voulant régler la situation nouvelle qui allait lui être faite, toujours contre sa volonté et par une inconcevable abstention de l'État belge, adressa au Ministre des Travaux Publics français une requête afin que l'on donnât aux machines du canal de Roubaix la puissance nécessaire pour alimenter en même temps le canal de l'Espierre.
Le Ministre, par une lettre en date du 19 avril 1865, se refusa à admettre que le canal de l'Espierre eût droit à son alimentation par des eaux françaises ayant conservé leur caractère domanial, mais il déclarait qu'il n'y avait pas lieu, pour la Société de l'Espierre, de s'inquiéter, puisque le canal de l'Espierre devait recevoir, non seulement les eaux provenant du mouvement de la navigation de l'écluse du Sartel, mais encore toutes les eaux tirées du bief de partage pour alimenter la navigation jusqu'à l'écluse du Sartel, ce qui, ajoute le Ministre, devait rassurer la Société de l'Espierre.

La Société de l'Espierre n'a point admis ces réserves et a persisté à demander l'alimentation de son canal comme si les écluses n'existaient pas, les modifications tardives apportées au tracé du canal de Roubaix ne pouvant à aucun titre lui être opposées pour altérer ou restreindre ses droits.
Mais les réclamations du Ministre de cette époque (M. Drouin de Lhuys) furent déniées et repoussées par l'Administration qui trouva préférable de vendre aux industriels de Roubaix les eaux tirées du bief de partage, au lieu de les livrer au canal de l'Espierre. Enfin, le 1er janvier 1877, le canal de la Deule à l'Escaut était ouvert à la navigation, après trente-cinq ans d'attente, durant lesquels la Société de l'Espierre avait perdu la seule occasion qu'elle eût -les chemins de fer n'étant pas encore développés et le bassin houiller du Pas-de-Calais n'étant pas découvert -d'amortir une part de ses dépenses de construction.

M. Messen, avons-nous dit, était resté, après la constitution de la Société anonyme, chargé de tous les intérêts du canal.
En 1866, l'Assemblée Générale, ne l'ayant pas réélu administrateur, le Conseil d'Administration fit examiner quelques points de sa gestion et vérifier notamment si la superficie du canal indiquée dans l'acte constitutif de la Société anonyme était intacte. Une requête fut adressée à l'Administration des Ponts et Chaussées pour qu'elle désignât un géomètre juré chargé de procéder au mesurage.
On constata bientôt que le canal n'avait plus la superficie de 43 hectares 15 ares et ne pouvait l'avoir qu'en y joignant 9 hectares 35 ares de terrains compris entre le canal et les sinuosités de la rivière, terrains que M. Messen prétendait s'attribuer et dont il avait déjà aliéné une partie.
En outre, plusieurs maisons éclusières qui devaient, d'après le cahier des charges, être pourvues de jardins de six ares, n'en avaient aucun. Il était évident que le bornage n'était conforme ni au cahier des charges, ni à l'état descriptif dressé en 1843 par l'Ingénieur Lebens, ni à l'acte de la Société anonyme de 1845.
Dans le but de sauvegarder les droits de l'Etat et les siens la Société de l'Espierre réclama à M. Messen les 9 hectares manquants. Un jugement de Tournai, en date du 27 juillet 1874, confirmé sur appel, déclara que le concessionnaire primitif ne devait à la Société par lui constituée que les terrains délimités par le bornage soi-disant officiel, le tribunal n'ayant pas qualité pour apprécier ce bornage.
La Société de l'Espierre ainsi repoussée demanda au Gouvernement s'il admettait une réduction de la superficie du canal et des jardins dans les limites d'un bornage erroné approuvé par ses agents.
L'administration répondit qu'à l'expiration de la concession la Société devrait remettre à l'État, non seulement les terrains repris au plan de bornage, mais encore ceux qui sont compris dans l'état descriptif dressé par application de l'article 24 du cahier des charges, c'est-à-dire les 43 hectares 15 ares, et devrait se préoccuper de restituer aux maisons éclusières les jardins de 6 ares prescrits à l'article 10 du même des cahier charges. (Lettre du Ministre en date du 25 juillet 1876).

A cette situation il n'y avait qu'une solution pour l'État comme pour la Société de l'Espierre : la rectification du bornage irrégulier et insuffisant, ce qui fut fait ultérieurement.

Aux termes du Cahier des charges qui règle les droits et obligations du concessionnaire, le Gouvernement belge a déclaré que le canal de l'Espierre serait alimenté:

1. Principalement par la rivière de l'Espierre;
2. Ensuite par le canal de Roubaix qui ne devait être qu'une dérivation de la Marque et dont le niveau devait être partout le même que celui du bief supérieur du canal de l'Espierre;
3. Complémentairement, si cela était nécessaire, par l'Escaut.
De ces trois sources d'alimentation le canal de l'Espierre n'a eu la première que pendant les premières années de son exploitation, jamais la seconde; il est réduit depuis un grand nombre d'années à recourir exclusivement à des machines pour élever les eaux de l'Escaut.

Nous devons ici donner quelques détails.

La rivière de l'Espierre prend sa source à quelques kilomètres à l'ouest de Tourcoing, traverse cette ville, descend à Roubaix, puis à Wattrelos et se rend à l'Escaut en suivant la vallée de l'Espierre, côte à côte avec le canal du même nom qu'elle traverse quatre fois en siphon. Sur son parcours elle reçoit trois affluents principaux: le riez Saint-Joseph au nord de Roubaix, le ruisseau du Trichon au sud, et le ruisseau des Trois-Ponts à Wattrelos.

Lors de la création du canal, l'Espierre arrivait à la frontière avec un volume d'eaux limpides évalué à plus d'un million de mètres cubes par an, ce qui paraissait devoir suffire, pour une grande part, à l'alimentation du canal dont les travaux d'art, siphons et aqueducs, avaient été établis dans des proportions convenables pour l'écoulement de ces eaux.

Bientôt les villes de Roubaix et de Tourcoing prirent un développement industriel considérable; des peignages, des teintureries, des lavages de laine, mus par la vapeur, couvrirent le territoire des deux villes.

Les eaux de l'Espierre soit directement, soit par ses affluents, se trouvèrent bientôt infectées par les résidus de ces industries. Un arrêté du Conseil de salubrité, en date du 19 août 1851, ordonna la fermeture de la vanne du Trichon qui, en donnant accès dans le canal de Roubaix aux eaux du ruisseau de ce nom, envahissait ce canal et était une cause de mortalité. En 1852, la vanne du Sartel, également située sur le territoire français, fut fermée à son tour pour les mêmes motifs.
En date du 15 mai 1859 un premier jugement du Tribunal de la Seine, confirmé sur appel par arrêt de la Cour en date du 25 février 1860, a condamné la ville, substituée à toutes les charges et obligations de la Société du canal de Roubaix, à payer à la Société de l'Espierre une indemnité annuelle de 6.000 francs, tant que la prise d'eau de l'Espierre ne serait pas rouverte. De même le Tribunal de Lille en date du 29 avril 1867, confirmé par la Cour de Douai le 9 décembre suivant, a ordonné la suppression de toutes les prises d'eau industrielles, attendu, dit l'arrêt, que l'indemnité de 6.000 francs payée à la Société de l'Espierre, n'était que la réparation du préjudice éprouvé par cette dernière pour la fermeture de la vanne d'alimentation du Sartel, et n'impliquait pas pour la ville de Roubaix l'autorisation de vendre les eaux de son canal.

Mais revenons à la rivière de l'Espierre.

Malgré ces décisions de justice la situation créée par l'infection de cette rivière a continué de s'aggraver; au lieu de fournir des eaux saines, nécessaires à l'alimentation du canal, elle est devenue un égout boueux, chargé de toutes les immondices de Roubaix et de Tourcoing et dont on ne pourrait songer à admettre le déversement dans le canal sans s'exposer à engendrer et à propager les épidémies les plus graves. En outre elle était grossie de douze ou quinze mille mètres cubes d'eau, par jour, d'eaux infectées provenant:
1. De la distribution d'eau de la Lys, dont l'usine située à Bousbecque, fournit quotidiennement à Roubaix et à Tourcoing 10.000 mètres cubes d'eau pour l'industrie (bassin de la Lys);
2. Des prises d'eau effectuées dans le canal de Roubaix, alimenté par la Deule;
3. Des déjections industrielles du peignage de laine de Croix.
Ce dernier article demande quelques explications:
En 1872, le Conseil de salubrité du Nord ayant interdit à cette usine le déversement de ses eaux insalubres dans les rivières françaises, la ville de Roubaix, sans tenir compte du dommage qu'elle causait à autrui, l'autorisa, moyennant une redevance de 15.000 francs par an, à établir une conduite souterraine pour refouler dans l'Espierre et écouler dans l'Escaut, avec les autres égouts dont nous avons parlé, les résidus du lavage des laines repoussés de France par l'autorité administrative, trafiquant ainsi de la santé publique en Belgique.
Le cours naturel des eaux ainsi artificiellement détruit, c'est la rivière de l'Espierre située dans le bassin de l'Escaut qui reçut les eaux dérivées des autres rivières à leur sortie des usines de Roubaix et de Tourcoing, de telle sorte qu'en dehors des émanations malsaines dont souffraient les agents de la Société logés dans les maisons dépendant du canal, en dehors de la privation des eaux nécessaires à l'alimentation du canal et promises par son cahier des charges, il y eut un dommage grave qui s'est traduit en dépenses importantes pour la Société.
A diverses époques, l'attention du Gouvernement belge a été appelée, par les plaintes des riverains, sur l'empoisonnement de l'Espierre; il en a été question aux Chambres; en 1871, une commission internationale, composée d'ingénieurs français et d'ingénieurs belges, a été instituée pour dresser un rapport sur les moyens de désinfecter la rivière de l'Espierre.
Cette commission s'est réunie plusieurs fois, mais son rapport n'a jamais paru; en tous cas son intervention est restée sans effet, comme si elle n'avait jamais existé.

Telle est la triste histoire de la rivière de l'Espierre, premier moyen d'alimentation garanti par son cahier des charges, du canal de l'Espierre.

Il reste encore à dire quelques mots d'autres dommages subis par le canal de l'Espierre du fait de l'abandon dans lequel l'a laissé depuis son origine, l'Administration chargée de le protéger.
L'article 16 du Cahier des Charges du canal de l'Espierre stipule que l'état du canal et de ses dépendances sera reconnu au moins une fois par an par un ou plusieurs commissaires de l'Administration. Cet article a été à peu près complètement oublié par les services officiels.
A défaut d'inspection régulière, le Conseil d'administration du canal de l'Espierre n'a rien négligé pour appeler l'attention du Gouvernement belge sur les empiétements et les envahissements dont il a été l'objet de la part des riverains qui avaient pris l'habitude de considérer le canal comme leur bien propre.
Le Ministère des Travaux publics de Belgique n'est jamais intervenu, ni pour réprimer, ni pour empêcher ces actes de destruction, et ce n'est qu'à la fin du siècle dernier qu'il s'est décidé à appliquer à la Société de l'Espierre les règlements de police et de navigation en vigueur dans les autres entreprises de voies navigables.

Ces exemples suffisent pour montrer que le canal de l'Espierre a été abandonné aussi bien à la merci des riverains qu'il l'a été dans les conditions nécessaires à son fonctionnement par le Gouvernement français et les villes de Roubaix et de Tourcoing; après avoir essuyé le contre-coup d'événements économiques imprévus comme la concurrence des chemins de fer, le développement des houillères du Pas-de-Calais, auxquels nous avons déjà fait allusion, il a eu encore à souffrir, pendant le tiers de la durée de la concession, de l'inachèvement du canal de Roubaix, de l'inobservation des clauses les plus claires, les plus précises de son cahier des charges, malgré une fidélité scrupuleuse à remplir ses obligations.

Si nous avons tenu à exposer avec quelque développement les premières difficultés auxquelles s'est heurtée l'exploitation normale du canal, c'est qu'au cours de son existence la Société s'est toujours trouvée en face des mêmes obstacles et on peut dire que les directeurs successifs, M. Coudert qui exerça ses fonctions pendant trente années, M. Mallet de 1907 à 1924, M. Nourtier de 1924 à 1940 n'ont, pour ainsi dire, employé leur activité qu'à soutenir des procès, établir des constats d'envasement, répondre aux plaintes des riverains.

Au début du siècle, la situation était devenue si difficile que la Société, à trois reprises différentes, mais sans succès, a tenté de faire racheter le canal par l'État belge.

En 1904, ayant intenté un procès aux villes de Lys-Lannoy pour obtenir la cessation du déversement d'eaux impures dans le canal à Estaimpuis, la Société n'a pu se faire rendre justice; en 1912 seulement un accord est intervenu avec les industriels de ces villes qui se sont engagés à décanter les eaux résiduelles de leurs usines; cet essai ne fut en rien satisfaisant, les apports du riez Delbecq ont continué à envaser le canal et à empoisonner ses eaux.

Pendant les brefs intermèdes que leur laissaient les enquêtes, constats et rapports, les directeurs ont cependant maintes fois cherché à intensifier le trafic et à augmenter le nombre des passages de bateaux, les conducteurs, surtout ceux dont les chalands étaient encore à traction animale, avaient en effet intérêt, même en payant les redevances, modestes à la vérité, exigées par la Société de l'Espierre, à diminuer la longueur d'une navigation qui pour atteindre les villes du Nord de la France les obligeait à descendre l'Escaut, à suivre le canal de la Lys et à emprunter les petites voies d'eau du réseau fluviaL Seul M. Mallet, par des facilités accordées aux bateliers, par des autorisations données pour décharger, en des endroits spécialement aménagés à cet effet, les péniches transportant des matières premières destinées à des usines proches du canal, obtint momentanément quelques résultats heureux; ils furent sans lendemain; en réalité les recettes de la navigation furent toujours des plus modestes, la location de la pêche, des droits occasionnels de passage et surtout la vente des arbres, des peupliers qui, sur les deux rives, bordaient le canal, furent les principaux éléments de rentrée dans la caisse de la Société; les dividendes se sont toujours maintenus au taux le plus modeste, atteignant rarement, 5 %, le plus souvent 2 ou 2,5 %.
 

LA PREMIERE GUERRE MONDIALE.

 

Note complémentaire de l'auteur du site : Grâce à  Google, j'ai trouvé un accès à un récit du général Frants en septembre 1914 avec la défense du Canal  http://www.greatwardifferent.com/Great_War/Belgique_Recits/Recits_21.htm


Au mois d'octobre 1914, les Allemands, aussitôt après leur installation dans le pays, utilisèrent le canal de l'Espierre pour le transport de gravier du Rhin ainsi que pour d'autres matériaux de construction destinés à des travaux militaires sur le front. Ces bateaux ne payèrent pas de droit de navigation.
Il était prescrit au receveur de prendre seulement note du passage desdits bateaux avec indication du tonnage et de la destination afin de pouvoir en faire le relevé après la guerre.
Peu après s'établit le ravitaillement des régions dévastées, par le Comité américain. Les bateliers transportant ledit ravitaillement, ayant eu connaissance que les bateaux de l'armée ne versaient aucune redevance refusèrent aussi de payer; en conséquence le passage des écluses leur fut impitoyablement refusé. Ils se résignèrent alors à acquitter les droits de navigation; mais, s'appuyant sur le tarif privilégié établi pour les destinations de Roubaix et de Lille, les mariniers fabriquèrent de fausses lettres de voiture pour diminuer leurs redevances. Il fallut établir un contrôle à Roubaix.
A partir de novembre 1916, les autorités allemandes prirent à leur charge (sans paiement de droits) le ravitaillement de la population en charbon. Ils interdirent alors au personnel de prendre note des bateaux transportant leurs marchandises. Malgré cette défense, tous les bateaux ont été inscrits jusqu'en octobre 1918.

Pendant les cinq années de guerre, de nombreux remorqueurs ont donc sillonné le canal; la navigation était très intense, 30 à 40 bateaux par jour, ce qui obligeait le personnel à travailler dix-sept heures par jour sans arrêt, de fréquentes patrouilles ne lui laissaient d'ailleurs aucun répit.
Malgré de multiples réclamations adressées à l'autorité allemande pour récupérer les droits de navigation, un refus catégorique fut opposé à la demande de la Société. Le montant des droits non perçus pendant la durée de la guerre, s'élevait à 331.376 fr. 03; il fut présenté aux dommages de guerre en juin 1919 mais l'État s'est refusé à tout remboursement.

Les Allemands ont en outre endommagé ou enlevé pour leurs besoins un millier d'arbres croissant sur les digues.
Lors de la retraite, le 18 août 1918, l'occupant a fait sauter tous les ouvrages d'art, les maçonneries avoisinantes et détérioré les machines de Warcoing et d'Estaimpuis en y enlevant les cuivres, bronzes et courroies. Les deux pontons de dragage ont été coulés dans l'Escaut. Il ne restait plus du canal que des fers tordus, des maçonneries déchiquetées, des maisons ébranlées et des biefs sans eau.

Pendant cette dangereuse période, dans le but de se tenir en relation avec le Directeur, le Receveur passait clandestinement la frontière tous les quinze jours pour se rendre au bureau de Lille.

Après les destructions dont nous venons de parler, la Société s'est trouvée dans un grand embarras pour rétablir le trafic; elle s'est adressée à l'État afin d'obtenir la juste réparation des dommages causés par l'armée allemande à ses biens mobiliers et immobiliers; il lui fut accordé des avances grâce auxquelles les réparations les plus urgentes purent être effectuées.
Ce n'est toutefois qu'en 1937 que le Tribunal des Dommages de guerre a alloué à la Société de l'Espierre une somme de 1.560.893,50 francs, à titre d'indemnité sous déduction des avances reçues qui s'étaient élevées à 1.101.420,94 francs. Ce jugement, s'il apportait une aide importante à la Société pour la remise en état du canal lui-même, des ouvrages d'art, ponts et écluses, et des maisons habitées par les agents de la Société, la privait de recettes assez élevées dont elle pouvait escompter la rentrée, notamment les droits de navigation dus par l'autorité allemande de 1914 à 1918.
Ajoutons toutefois que par arrêté royal en date du 12 novembre 1923, la concession du canal de l'Espierre était prolongée jusqu'au 4 octobre 1940. Cette décision était prise par le Roi en réponse à la requête que lui avait adressée la Société et sur la proposition du Ministre de l'Agriculture et des Travaux Publics. « Considérant que l'État belge n'a pas intérêt immédiat à reprendre la concession à l'époque de son expiration c'est-à-dire le 4 octobre 1933 et que dès lors rien n'empêche de donner satisfaction à ladite Société en lui permettant de récupérer, pendant des années supplémentaires, les bénéfices perdus par suite des événements de la guerre ».

Entre 1921 - date à laquelle les bateaux purent de nouveau circuler sur la voie d'eau - et 1939, la vie du canal s'est écoulée précaire et souvent troublée par des envasements provenant comme toujours des déchets des usines et des contaminations ayant leur origine dans les débordements du ruisseau de l'Espierre, véritable égout, à ciel ouvert. Au cours de cette période, la sage gestion du Directeur du canal, M. Nourtier, qui avait pris ses fonctions en 1924, sut éviter tout incident grave, mais survint la seconde guerre mondiale qui donna à la Société le coup de grâce.

LA SECONDE GUERRE MONDIALE.

 

Note complémentaire de l'auteur du site : "Durant l'offensive allemande, l'armée anglaise était retranchée derrière la rive gauche de l'Escaut Dans la nuit du 19 au 20 mai 1940, les Anglais firent sauter les ponts sur le Canal de l'Espierres" et aussi : " La bataille de la Pomme d'or en septembre 1944  " Du site Histoire de Dottignies  page devenue inacessible -" sous l'occupation allemande"


Les Allemands se sont présentés devant le canal le 22 mai 1940; pour retarder leur avance, les troupes anglaises qui occupaient le secteur firent. sauter les ponts, mais l'ennemi eut tôt fait de combler une écluse avec 4.000 briques que les soldats trouvèrent dans la fabrique voisine, à Warcoing, et poursuivit son chemin.
Les armées allemandes occupèrent la zone du canal jusqu'au 3 septembre 1944 et aggravèrent les dégâts par la destruction des maisons des agents de la Société, l'éboulement des berges et la circulation abusive d'engins lourds sur le chemin de halage.

  

Bien que les agents de la Société fussent restés sur place, le Conseil s'est trouvé dans l'impossibilité d'avoir la moindre nouvelle avant le 13 septembre 1940, date à laquelle fut officiellement établi, en présence du Receveur et du Conducteur du canal, le constat des dégâts occasionnés aux ponts, écluses et maison de garde, constat dont voici quelques passages caractéristiques:
« Le pont d'Espierre est démoli par l'explosion de mines et il n'en reste que des débris de ferraille. Les culées de maçonneries sont disparues, on ne voit plus que quelques débris. La maison du pontier est très endommagée. La couverture a été enlevée et la charpente a beaucoup souffert.
« Le pont et l'écluse de Warcoing, Chaussée de Courtrai, ont été détruits par les explosions de mines, le mercredi 22 mai 1940. Du pont, il ne reste absolument rien, et de l'écluse seule la moitié de la maçonnerie existe encore. La maison du Receveur a été gravement endommagée par l'explosion. La toiture a été détruite, ainsi que les boiseries, les murs fendus; cette maison et le magasin compris dans le bâtiment des machines ont été rasés peu de temps après par l'armée allemande pour permettre la construction d'un pont provisoire et le prolongement en droite ligne de la route.
« Le pont Mauroy a été complètement détruit par l'explosion des mines posées par les armées combattantes le même jour que le pont de Warcoing. Il ne reste que des débris de maçonnerie et des morceaux tordus et brisés. Le siphon de l'ancien Espierre qui passait sous le canal est crevé; la berge du canal sur la rive gauche étant éboulée il y a communication entre la rivière de l'Espierre et le canal.
Comme pour le pont Mauroy, les ponts du Centre et du Petit Preux ont été détruits par l'explosion de mines; des maçonneries il n'y a plus que des gros blocs disloqués sur la rive gauche. Des fragments de ferrailles sont disséminées tout alentour sur la rive droite, il ne reste rien de la culée.
« En faisant route du pont du Petit Preux à l'écluse d'Estaimpuis on remarque qu'à plusieurs endroits les digues ont cédé et que des éboulements se sont produits; de grosses crevasses se trouvent dans les chemins de halage et de contre-halage. Le conducteur du canal déclare que c'est par suite du manque d'eau dans le bief qui s'est vidé. Du pont d'Estaimpuis il ne reste que de la ferraille. La maçonnerie droite aval de l'écluse est démolie et s'est fortement inclinée vers la surface de l'eau.
« En continuant à suivre le canal on arrive au pont appartenant à la Société Nationale des Chemins de fer belges, qui a sauté et dont les débris obstruent complètement le goulot du canal.
" La passerelle de Leers-Nord est coupée en deux par le milieu et les deux bouts reposent dans le lit du canal. Les extrémités sont encore sur les culées. »


De si graves dégâts au canal et aux ouvrages d'art mettaient en péril l'existence de la Société qui n'était pas en mesure de procéder par elle-même à la remise en état de la voie d'eau et de ses dépendances, la Société s'est donc trouvée dans l'obligation de remettre le canal à l'État belge le 4 octobre 1940, date de la fin de la concession.

Il faut ouvrir ici une parenthèse et rappeler qu'à la date du 30 avril 1940 un arrêté royal avait, une fois encore, prolongé la concession de sept années, mais lorsque la Société avait formulé cette requête elle ignorait l'état dans lequel le canal avait été mis par faits de guerre et dut décliner cette faveur qui d'ailleurs ne lui fut annoncée que plusieurs mois après l'époque - 4 octobre 1940 - où l'État avait repris possession du canal.

Pendant les premiers mois de l'occupation ennemie aucun contact ne put avoir lieu entre le Conseil qui siégeait à Paris et les agents du canal; ce n'est qu'à la fin de 1942 qu'un échange de correspondance parvint à s'établir entre le Service des Ponts et Chaussées de Belgique et le Président du Conseil d'Administration que ses collègues avaient chargé des négociations avec l'État belge. La première lettre importante engageant les pourparlers vint de M. De Raedt, Ingénieur principal du bassin fluvial de l'Escaut; il exposait le point de vue du Ministère des Travaux Publics qui, s'appuyant sur les termes du cahier des charges demandait une remise en état complète du canal.
A cette lettre la Société répondit en exposant la série de dommages et de pertes dont elle avait été à maintes reprises la victime au cours de son exploitation, supportant même souvent un préjudice dont les services officiels de l'Etat étaient responsables.
Les pourparlers se poursuivirent par lettre jusqu'au moment où un accord, par abandon des réclamations présentées de part et d'autre, intervint au cours d'une visite faite à Courtrai, le 27 juin 1947, par le Président à M. De Raedt que la Société tient à remercier de l'aide qu'il a apportée aux négociations et à la rédaction de la convention finale avec l'État.
Malgré cet accord qui, en réalité, avait aplani toutes les difficultés, ce n'est que le 2 février 1949 que la Société reçut la notification officielle de la reprise du canal par l'État.

C'était l'acte de décès de la Société à laquelle n'incombait plus que le devoir d'opérer la réalisation de son actif et d'en assurer la répartition à ses actionnaires; cette opération avait été préparée entre temps par un contrat de vente des arbres qui constituaient la partie la plus importante des biens propres de la Société, vente qui a été effectuée au moment le plus favorable et dans les meilleures conditions.

L'Assemblée Générale extraordinaire en l'étude de Maître Léon Dochy, notaire de la Société, à Pecq (Belgique), convoquée pour le 9 mai 1949, devra mettre fin à la Société anonyme du Canal de l'Espierre, et selon toutes probabilités, sera en mesure de répartir l'actif à raison, pour chaque action, d'une somme de francs sensiblement égale en nombre, sinon en valeur, à celle de la souscription à l'origine.


A la fin de ce court historique de la Société anonyme du Canal de l'Espierre, il semble équitable de rappeler les noms de ceux qui se sont dévoués à l'entreprise et y ont donné le meilleur de leur science, de leur activité, ainsi que de nombreuses années de leur vie.

CONSEIL D'ADMINISTRATION au 4 octobre 1940, date de la fin de concession

M.M. GRANDIDIER, Président.
Emmanuel VERGÉ, Vice-Président. Max BARROIS. J. CARTON de WIART. H. de GUILLEBON. Henri REGNARD. Pierre VERGÉ. Édouard NOURTIER, Administrateur suppléant.
Henri BRAME, Censeur.

PRÉSIDENTS DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
MM. CHOISNARD: 1845-1848, MAYNIEL: 1848-1852, Général DAULLÉ: 1853-1854, DE LAVILLE LE ROULX: 1855-1856, Duc de MONTEBELLO:1857-1866, COUDERT: 1867-1877, Charles VERGÉ: 1878-1884, Paul BRAME: 1885-1908, Baron EVAIN:1908-1922, Henri REGNARD: 1922-1928, Comte de RIGNY: 1928-1936, G. GRANDIDIER: 1936-1949.

DIRECTEURS DU CANAL
MM. COUDERT:1878-1907, MALLET:1907-1924, NOURTIER:1924-1940.
A cette liste, il y a lieu d'ajouter les noms des employés qui, de père en fils, ont fidèlement servi la Société, quelquefois depuis sa création jusqu'à sa remise à l'État belge en 1940 :

- au Pont d'Espierre et à l'Ecluse de Warcoing : DEGRAEVE François: 1867-1878, DEGRAEVE Gustave, son fils, nommé Receveur: 1878-1908, DEGRAEVE Maurice, son fils, Receveur: 1908-1940, (ce dernier resté jusqu'en 1949, le représentant de la Société).

- au Pont Mauroy: DEROUBAIX Henri: 1845-1902, DUPUIS Théophile, son beau-fils:1902-1935, DUPUIS, son fils: 1935-1940.

- au Pont du Petit Preux et à l'Ecluse de Leers : LEJEUNE François: 1843-1878, LEJEUNE Martial, son fils: 1878-1911, LEJEUNE Palmyre, sa fille (épouse André NYS): 1911-1940.

La brochure primitive d'où a été reprise ce texte a été imprimée en France TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT ET Cie - MESNIL (EURE). - 6844 Dépôt légal: 2e trimestre 1949. "

 

 

ICI SE TERMINE LA REPRODUCTION DE LA BROCHURE DE M.GRANDIDIER

 

 

Note complémentaire de l'auteur du site, Léon Dochy, notaire à Pecq ( 1948-1988), puis notaire honoraire à Pecq :


Ayant été le notaire de la Société, j'ai mis ici  le texte de Monsieur GRANDIDIER pour le préserver de l'oubli en raison du faible tirage de la brochure originale.

 

Par après tous les documents - non officiels - relatifs à la liquidation par l'étude de la société du Canal de l'Espierre ont été remis aux Archives de l'Etat à Tournai.
Cela comprend notamment les convocations des actionnaires ( sous la forme de : aux héritiers de M… ) ; tenant compte du temps écoulé entre la souscription (1840 ) et les convocations (1950 ) soit plus d'un siècle, j'ai été étonné du grand nombre – mais tout est relatif - d'actionnaires contactés qui ont justifié ( à ma satisfaction c'est à dire sans excès de formalisme ) de la propriété dans leur chef des actions par ailleurs toutes nominatives.
Personne ne pensait jamais toucher un centime du placement de leurs ancêtres et les actionnaires ont été agréablement surpris de recevoir ( même en francs belges de 1950 au lieu des francs or de 1840 ) des montants qui, pour certains, en valaient encore bien la peine.
Les fonds non distribués ont été transférés comme de droit à la Caisse des Dépôts et Consignations à Bruxelles.
Cette affaire m'a valu en plus le plaisir de quelques correspondances avec de grands noms de la noblesse française.


ET MAINTENANT TOUTE AUTRE CHOSE !

* L'EPURATION DES EAUX DU RIEU DE L'ESPIERRE 

 

* L'EPURATION DE NOS EAUX USEES :

  Pour ces dernières rassurez -vous : comme vous pouvez le lire in fine, pratiquement, on y est

 

*  L'AVENIR DU CANAL… voir surtout le n°13 : situation fin  2007

 

1. Mes souvenirs personnels du milieu des années 1930...

 

Le Ministre Belge du travail DE MAN, dans le cadre d'un programme OREC ( de lutte contre le chômage ), décida vers 1936 de montrer aux Français qu'il était parfaitement possible d'épurer les eaux du rieu de l'Espierre pollués au plus haut degré par les industries françaises de la région de Roubaix ( et en prime dégageant souvent une odeur pestilentielle pour les riverains de ce rieu ( parallèle ) au Canal de l'Espierres sur son trajet belge d'environ une douzaine de Kilomètres.
Les Français prétendaient alors que l'épuration n'était pas possible.
Sauf erreur, la station construite épurait un vingtième des eaux du rieu et son coût avait été de l'ordre du million de francs belges ( ce qui correspondrait à au moins un million d'euros à l'heure actuelle )

La station a été construite entre Espierres et Helchin ( actuellement Commune d' Espierres-Helchin ) en face de l'écluse de l'Escaut dite d'Espierres ( mais en réalité sur le territoire alors d'Hérinnes, actuellement Commune de Pecq ).
Des bâtiments sobres mais d'aspect tout à fait honorable ( les ruines actuelles permettent encore d'en avoir une idée malgré les transformations ultérieures - voir plus loin ) comprenaient un bâtiment surélevé ( avec , je présume, des pompes ) puis à l'extérieur une suite de bassins.

Je me souviens très bien d'avoir visité au moins la partie extérieure et le gérant était très fier de montrer que, dans le dernier bassin, l'eau d'apparence très pure était en tous cas suffisamment épurée pour que des poissons y vivent sans problème.
Je pense que l'approche de la guerre de 1940 a arrêté cette expérience qui n'a malheureusement pas réussi à convaincre les autorités françaises d'alors…
Après la guerre 1940-1945 l'ensemble a été transformé en un bassin de natation et après une dizaine d'années ( ? ) laissé à l'abandon, et cette situation existe toujours en 2001.


2. Un traité international en 1950…

 

Un texte trouvé via GOOGLE – ce merveilleux instrument de recherche sur Internet – et renseignant un site …du Grand Duché de Luxembourg – sic - où l'on renseigne ceci relativement à l'Espierre:


EAUX – 5. Conventions internationales  Protocole franco-belgo-luxembourgeois du 8 avril 1950 portant création d'une commission tripartite permanente des eaux polluées. (Mém. 1950, p. 1060)

La Commission tripartite des établissements classés, qui s'est réunie à Bruxelles sous les auspices de M. le Ministre des Affaires Etrangères, du 4 au 8 avril 1950, constatant, d'une part, que ses travaux ont abouti à la conclusion d'un arrangement en ce qui concerne les problèmes soulevés par l'installation à proximité de la frontière d dépôts de substances explosives à usage civil et, d'autre part, que les travaux relatifs au problème de la pollution des eaux exigent des études techniques approfondies, prend la dénomination de «Commission tripartite permanente des eaux polluées» (C. T. P. E. P.).

Elle créé une Sous-Commission mixte technique de l'Espierre, qui sera composée:
pour la France: des autorités ci-après du Département du Nord: Le Préfet ou son représentant, Chef de délégation.
L'Ingénieur en Chef départemental des Ponts et Chaussées. L'Ingénieur en Chef des Mines chargé de l'Arrondissement minéralogique. L'Inspecteur des Etablissements classés L'Inspecteur des Eaux et Forêts.
pour la Belgique: du Gouverneur de la Fl. Occidentale ou de son représentant, Chef de délégation, Du Chef du Service de l'Office d'Epuration des Eaux. De l'Ingénieur en Chef-Directeur des Ponts et Chaussées de l'Escaut fluvial en Fl. Occidentale. De l'Inspecteur des Eaux et Forêts, délégué par le Ministère de l'Agriculture. De l'Inspecteur en Chef-Directeur de l'Hygiène.
Chaque délégation pourra se faire assister par des experts de son choix. Il est entendu que tout membre de la Commission Tripartite Permanente des Eaux Polluées a qualité pour prendre part aux travaux de la Sous-Commission mixte technique. La Sous-Commission mixte technique a pour mission de: a) définir les éléments de la pollution (l'origine industrielle ou communale, le degré d'intensité, etc.) recueillir tout avis technique opportun, évaluer la part de responsabilité incombant à chaque Etat dans la pollution; b) élaborer un rapport qui sera soumis à la Commission Tripartite Permanente des Eaux Polluées sur les mesures à recommander.

La Sous-Commission mixte technique de l'Espierre est habilitée pour traiter de la même façon les problèmes posés par la pollution des canaux de la Haine, de l'Escaut et de la Lys. La Sous-Commission mixte technique se réunira pour la première fois dans un délai de deux mois à dater de la signature du présent Protocole.

Les délibérations de cette Sous-Commission se dérouleront alternativement à Lille et à Courtrai et seront présidées par le chef de la délégation invitante. La première réunion se tiendra à Lille à la diligence de M. le Préfet du Département du Nord.

La Sous-Commission mixte technique établit elle-même l'ordre du jour et la procédure de ses travaux; toutefois, elle fournira tous les six mois à la Commission Tripartite Permanente des Eaux Polluées un rapport sur l'état d'avancement de ses travaux.

Ce rapport sera adressé aux Présidents des délégations française, belge et luxembourgeoise, par l'entremise de leurs ministères des Affaires étrangères respectifs. La Commission Tripartite Permanente des Eaux Polluées se réunira obligatoirement dès réception de chaque rapport semestriel de la Sous-Commission. Ces réunions auront lieu alternativement à Paris et à Bruxelles.

La présidence et le secrétariat de la session seront confiés à la délégation invitante.
La Commission Tripartite Permanente des Eaux Polluées se réserve de créer de nouvelles sous-commissions techniques lorsqu'elle abordera l'étude de la pollution d'autres cours d'eau considérés comme cause d'insalubrité sur le territoire d'un des trois pays signataires.

La Commission Tripartite Permanente des Eaux Polluées est actuellement composée de:
- Pour la France: de deux Représentants du Ministère des Affaires Etrangères, du Représentant du Ministère de l'Intérieur, et du Représentant du Ministère de l'Industrie et du Commerce;

-                         -          Pour la Belgique: du Représentant du Ministère des Affaires Etrangères, du Directeur général de l'Hygiène, du Chef de l'Office d'épuration des eaux usées; Pour le Grand-Duché de Luxembourg: du Directeur des Services Agricoles.
Les dispositions du présent Protocole entrent en vigueur immédiatement

 

3. Un arrêté de la région wallonne du 20 novembre 2001:


MINISTERE DE LA REGION WALLONNE Moniteur Belge du 5 janvier 2002
20 NOVEMBRE 2001. - Arrêté n° H/186.2/23/DOTTIGNIES/EX portant décision d'exécution de travaux d'amélioration du cours d'eau n° 92.02 dit "LA GRANDE ESPIERRE"sur le territoire de la commune de Mouscron, section Dottignies et d'expropriation des parcelles nécessaires à l'exécution desdits travaux
Le Ministre de l'Agriculture et de la Ruralité, a) considérant qu'il est d'utilité publique d'améliorer le cours de la Grande Espierres et que les travaux envisagés ressortissent de l'autorité régionale gestionnaire du cours d'eau; b) considérant que le but de ces expropriations est le recalibrage du cours d'eau et la création d'un nouveau lit en vue de résoudre les problèmes d'inondations; c) considérant le caractère urgent de ces travaux destinés à remédier aux crues subites et imprévues de la Grande Espierres et aux inondations qui en résultent;
Considérant dès lors que la prise en possession immédiate des parcelles de terrain visées aux plans E-01, E-02, E-03, E-04, E-05 et E-06 dressé par le bureau d'études Chapeaux à la date du 5 juin 2001 est indispensable pour cause d'utilité publique,
Arrête :  " Article unique. Il est indispensable pour cause d'utilité publique de prendre immédiatement possession des immeubles nécessaires à l'exécution des travaux d'amélioration du cours d'eau n° 92.02 dit " La Grande Espierres " sur le territoire de la commune de Mouscron section de Dottignies, figurés par la teinte jaune et repris sous les numéros 1 à 24 aux plans ci-annexés au présent arrêté et visés par le Ministre de l'Agriculture et de la ruralité. En conséquence, la procédure en expropriation des immeubles précités sera poursuivie conformément aux dispositions de la loi du 26 juillet 1962 relative à la procédure d'extrême urgence en matière d'expropriation pour cause d'utilité." Namur, le 20 novembre 2001.

                                                          

4. Un Décret  du 8 mai 2003 publié au M.B. du 28 mai 2003, portant assentiment au Protocole sur l'eau et la santé à la Convention de 1992 sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontières et des lacs internationaux, fait à Londres le 17 juin 1999,

 

Site de la Conférence : http://www.waternunc.com/fr/oms1cf99.htm

Le Conseil de la Communauté française a adopté et Nous, Gouvernement, sanctionnons ce qui suit :
Article unique. Le Protocole sur l'eau et la santé à la Convention de 1992 sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontières et des lacs internationaux, fait à Londres le 17 juin 1999, sortira son plein et entier effet.
Promulguons le présent décret, ordonnons qu'il soit publié au Moniteur belge.
Bruxelles, le 8 mai 2003.

 

5. Convention d'Helsinki : cours d'eau transfrontières

 

Site de 'Union européenne  :http://europa.eu.int/scadplus/leg/fr/lvb/l28059.htm   avec la    PROTECTION ET GESTION DES EAUX  : OBJECTIF: Prévenir et maîtriser la pollution des cours d'eau transfrontières et des lacs internationaux par le développement d'une coopération internationale.

 

6. Le problème n'est pas neuf ….

 

Extrait de : 19.Nineteenth century reactions to industrial pollution in Ghent, the Manchester of the continent : Since 1866 there was a conflict between France and Belgium about the polluted water from the Scheldt that flowed into Belgium via France. Already in 1850 one of the city aldermen described the situation as follows: " L’Escaut, cet admirable fleuve que la nature nous a donné pour le plus grand bienfait de notre agriculture, de notre industrie, de notre commerce et de la santé publique, transformé en égout collecteur des déjections de l’industrie française sans cesse plus prospère, devenu impropre à nos besoins industriels, charriant une boue infectée, contaminé jusque dans ses affluents, portant partout des miasmes et l’insalubrité, est là pour répondre."  Through the Spierebeek (l’Espierre), polluted water, mainly from wool factories in the North of France, was dumped in the Scheldt.

 

7. Du journal " Le Courrier de l'Escaut " du 31 janvier 2002 à propos de l'IEG

 

Une zone de protection est établie aux abords du canal (Arrêté royal du 8 septembre 2000. Moniteur belge du 3/09/2000).L'Intercommunale a présenté cela comme une grande nouvelle : elle prépare un dossier ayant pour objectif la réhabilitation du canal de  l'Espierre et  son ouverture à la navigation de plaisance, cela dans le cadre du programme européen Interreg III.

Les différents projets concernent la rénovation des ponts, le dragage du canal, l'épuration de l'eau, l'aménagement des berges, la rénovation des chemins de halage et la valorisation paysagère du canal. Les associations qui depuis des lustres se battent pour le canal attendront pour voir. Ce n'est pas la première fois qu'on leur affirme qu'on arrive au bout du tunnel.  À noter que le Collectif pour le canal de Roubaix de la Deûle à l'Escaut a ( ou va ? ) publié un numéro spécial de sa revue: «Inventer le canal du XXIème siècle ».

N-B.: Confirmation le 10 juillet 2003 ci-après en 13. …

 

8. LES INONDATIONS

 

En allant sur l'hyperlien suivant et à la fin de la page ouverte:" Mettre un terme à l'occupation récurrente par les eaux des terrains avoisinants le Canal de l'Espierres", vous aurez une étude scientifique de la question et avec une photo.



9. L'ANCIENNE DOUANE REVIT 

 

D'abord le plus récent:

 

The restored canal from the Deûle to the Escaut will be a significant resource for tourism and leisure activities, associated with urban regeneration over a vast area.  Control/Interpretation Centre and 'Maison du Canal'  =Call for tenders for design and construction of the Control/Interpretation Centre at the summit level at Roubaix to be published shortly; equivalent contract awarded in November 2005 for the studies of the Maison du Canal at Leers-Nord (Belgium).
http://www.bluelinks2008.org/gb/WorksUpdate/works.html

 

L'ancienne douane revit

C'est sous ce titre à la rubrique de LEERS-NORD que le 23 septembre 2002 le journal LE COURRIER DE L'ESCAUT rapporte sa rénovation:en voici quelques extraits :
LEERS-NORD. La témérité a payé ! La complicité a surpris. Il n'empêche, les travaux ont été exécutés ! ….en date du 12 mars  2002 ), les autorités communales et les Amis du Canal apposaient leurs signatures sur un contrat de gestion qui permettrait la réfection et l'exploitation de l'ancienne aubette des douanes….
Rappelons la «raison sociale» de l'association des Amis du canal. Il s'agit de protéger, défendre et promouvoir le site classé du canal de l'Espierre dans le respect de son originalité. … réhabiliter le petit patrimoine lié à la voie d'eau.
Consultants privilégiés du Projet d'aménagement et de développement de la Deûle à l'Escaut, ils soulignent avec sagesse "qu'il est aussi important de saisir les petits détails du patrimoine des voies d'eau en apparence sans grand intérêt que de valoriser les grands ouvrages et les beaux bâtiments".
Le Projet d'aménagement de la Deûle à l'Escaut au titre du programme Interreg III A, en fait son impératif …: « Pour ancrer … la notion de Canal vert il faut prioritairement un aménagement environnemental et patrimonial de qualité sur l'ensemble du couloir d'eau, de la Deûle à l'Escaut….
C'est grâce à l'esprit d'éveil du membre fondateur des Amis du canal, Jacky Vandecasteele, qu'une idée originale germa: réhabiliter l'ancienne aubette des douanes en agençant en petit musée et en représentant une scène du passé avec un douanier, un batelier et des formalités…
Ce petit bâtiment pourra ainsi être ouvert à la curiosité des promeneurs et deviendra en partenariat avec la commune, un lieu de promotion, d'information didactique du site classé du canal de l'Espierre. Un outil pédagogique, également destiné aux classes des écoles de l'entité d'Estaimpuis et pourquoi pas des communes jumelles ou voisines. C.D.

 

10. LES MAISONS PONTIERES

 

Décidément le Canal de l'Espierres intéresse la presse directement ou indirectement. Voici un extrait du journal " Le Courrier de l'Escaut " du 8 mars 2003: à la rubrique Saint-Léger : " 23 ans pour restaurer trois maisons du canai " : " Le 11 décembre 1981, trois maisons situées le long du canai de l'Espierre étaient déclarées insalubres. Il s'agit de maisons pontières, c'est-à-dire situées à côté des ponts-levis . Ces habitations furent réquisitionnées par le bourgmestre d'Estaimpuis. Selon Jean-Michel Nottebaert, conseiller CPAS d'Estaimpuis,  ( elles ) présentent un danger mortel.. ( Le ) ministre wallon des Travaux publics, M. Daerden, a évoqué une réunion tenue en avril 2002. (IL )  a été convenu que la commune d'Estaimpuis prendrait en charge les travaux les plus urgents de mise en conformité - électricité, gaz, - alors que les travaux plus importants de remise en état seraient effectués en mars 2004 pour les maisons pontières de Petit Preux et du Centre, en mai 2005 pour celle de Mauroy."

 

11. UNE SANCTION EUROPEENNE- LA STATION DE GRIMONPONT INUTILE

Heureusement  ( voir en 18 ) on est devenu optimiste !

Et en date du 3 avril  2003 le journal " Le Courrier de l'Escaut " publie un nouvel article sur le Canal de l'Espierre sous le titre "Denis Jacquemin ne desarme pas" En voici quelques extraits :  " En apparence, le canai de l'Espierre est sur de bons rails : classement au patrimoine wallon, projet de remise en navigation etc. Selon Denis Jacquemin, cela cache des choses... ". Une sanction européenne :  " J'ai appris en septembre dernier que la Cour européenne de justice avait été saisie par la Commission de Bruxelles afin de sanctionner la France, notamment à propos de la vallée de l'Espierre. D'une part pour non respect des directives dans la détermination des zones sensibles aux nitrates et aux phosphates. D'autre part pour insuffisance de traitement des eaux urbaines résiduelles des bassins versants de ces zones sensibles." La station de Grimonpont inutile: " Théoriquement, la station de Grimonpont épure l'Espierre et le rieu d'El Secq. Pourquoi le canal continue-t-il à être pollué ? Actuellement, Grimonpont ne fait que de l'épuration primaire, c'est-à-dire qu'on décante et qu'on clarifie. L'épuration secondaire - traitement du carbone - a pris beaucoup de retard - d'où les reproches de l'Europe - mais on dit que le problème sera résolu en 2004. Pour le tertiaire - nitrates et phosphates - ce n'est pas très clair. Cela dit, une station d'épuration fonctionne bien quand le taux de pollution est constant. En cas de grosses pluies, les bactéries chargées de s'attaquer à la pollution sont littéralement chassées.L'Espierre et le canal de l'Espierre sont indépendants. Grimonpont n'a donc pas d'incidence sur le canal, même indirectement. Mais celui-ci est régulièrement pollué par le rieu d'El Becq, qui charrie les eaux usées de Lys-lez-Lannoy et de la zone industrielle de Roubaix Est. D'où les odeurs pestilentielles à Saint-Léger dès que les eaux se réchauffent. Ce n'est pas une fatalité : à hauteur de la frontière française, il existe un conduit à deux directions qui permet de diriger les eaux polluées vers Grimonpont. Peut-être cela arrange-t-il certaines personnes que ces eaux aillent directement dans le canal..."

 

 12.. UNE NOUVELLE STATION ( d'épuration ) à Estaimpuis

 

Extrait du journal " Le Courrier de l'Escaut " du 18 octobre 2003 sous la plume de Sandra Durieux : " Avec les stations de Mouscron et de Dottignies, le budget d'assainissement de toute la vallée de l'Espierre, véritable point noir de l'Union européenne, coûtera la bagatelle de 100 millions d'euros. C'est la station de Grimonpont installée à Wattrelos et gérée par LMCU qui a mangé la plus grosse part de gâteau avec une facture de 60 millions d'euros. il faut dire qu'elle concerne aussi le plus grand nombre d'habitants soit 350 000 personnes.La prochaine et dernière grosse réalisation de la convention sera la construction d'une station d'épuration à Estaimpuis qui coûtera 5 millions d'euros pour un total de 8 000 habitants. Les premiers coups de pelle devraient être donnés dans le courant de l'année prochaine alors que les travaux devraient durer au moins deux ans. La facture à régler est certes lourde mais concerne toutefois près de 500 000 habitants. Et puis, la coopération transfontalière a pour avantage de ramener des financements européens via Interreg < è voir ci-après >. Pour certains travaux, cela représente 50 % du coût total ! L'union fait définitivement la force ".

 

13.  " BIENTÔT "   ( de la relativité du sens de ce mot… -)  DE LA NAVIGATION DE PLAISANCE SUR LE CANAL ?

D'abord le plus récent:

 

Courrier de l'Escaut du 26 août 2007: Freddy Formentreau:  … les 3 écluses ont été automatisées …prochainement les trois pontons…la station de pompage . Gros travail encore à faire : curage du canal : les boues mises à sécher sur l'ancien site Kullman ( Wattrelos) puis brûlées en Belgique.   

 

La Libre Belgique 22/03/2007 ( Extraits): Pecq Estaimpuis : Canal navigable en 2008 :

LES DEUX COMMUNES vont fê­ter le retour de la navigation . Dès septembre ( 2007 ), à quelques mois de la grande ouverture, des festivités seront organisées … Les tra­vaux ne sont pas terminés sauf le réaména­gement des trois écluses belges . " La construction de deux zones d'amar­rage commencera dès le mois de juin et la remise à niveau des diffé­rents biefs, grâce à des pompes automatiques, se fera en septem­bre et tout sera prêt pour la fête des Satcheu.

En novembre…ultimes travaux de dragage", ( M.SENESAEL bourgmes­tre d'Estaimpuis ) Inscrit dans le projet euro­péen Bluelinks qui a pour but de développer le réseau fluvial pour bateaux de plaisance en Europe du Nord‑Ouest . Le projet Bluelinks est financé à 49 pc par l'Europe, 41 pc par la France et 10 pc par la Belgique.

 + è èhttp://www.bluelinks2008.org/fr/Inauguration/inauguration.html

The restored canal from the Deûle to the Escaut will be a significant resource for tourism and leisure activities, associated with urban regeneration over a vast area.  Control/Interpretation Centre and 'Maison du Canal'  =Call for tenders for design and construction of the Control/Interpretation Centre at the summit level at Roubaix to be published shortly; equivalent contract awarded in November 2005 for the studies of the Maison du Canal at Leers-Nord  è
http://www.bluelinks2008.org/gb/WorksUpdate/works.html

 

Courrier de l'Escaut du 10 juillet 2003 :" Interreg III octroie un subside de 12.500.000 EUR afin d'y permettre la navigation de plaisance. On va … créer … des embarcadères à Leers-Nord et à Saint-Léger … des infrastructures pour l'accueil des touristes. Les travaux se termineront en juillet 2007.Pour gouverne INTERREG est un organisme qui encourage les coopérations transfrontalières, transnationales et interrégionales… et http://www.bepentreprises.be/interreg3.htm  est l'initiative communautaire du Fonds européen de développement régional (FEDER) en faveur de la coopération entre régions de l'Union européenne pour la période 2000-2006…

 

Du " SOIR " du 1er octobre 2005: Alexandre Vallée ; le projet Blue Links « Liens bleus » est ambitieux…Le budget global colossal : 37 m EUR. L'Europe (Feder et Interreg) en supporte plus de la moitié, les institutions françaises 40 %, et 9,5 % (3,5 m EUR )  pris en charge par la Direction wallonne des voies navigables. …. il aura fallu un temps certain pour que le MET, signe la convention de partenariat Interreg IIIb . .. Et la pierre d'achoppement de l'époque, c'était l'endroit où stocker et traiter les 240.000 m3 de sédiments, l'une des phases de Blue Links prévoyant en effet le dragage des 28 kilomètres de la liaison Deûle-Escaut. …il reste … 13 écluses, dont 3 en Belgique à réaménager ; 11 ponts mobiles à restaurer ou reconstruire ; des équipements de plaisance à créer …, des chemins de halage à…soigner... La démarche touristique : début 2008, il s'agira de rendre la liaison à la navigation de plaisance, d'assurer la continuité environnementale et touristique le long du tracé, de redévelopper les villes et village autour de cette voie d'eau redevenue accueillante. 

 

 Le point de vue français: http://www.lillemetropole.fr/index.php?p=71&p=469&art_id=

 

 14. Plans d’assainissement du sous-bassin de l’Escaut - Lys

 

Communiqué du 25 Mars 2004 du gouvernement wallon.

Sur proposition de Michel Foret, le Ministre de l’Environnement ayant l’eau dans ses attributions, le Gouvernement wallon a approuvé ce jeudi le 3ème projet de plan d’assainissement de sous-bassin hydrographique (PASH) : celui de l’Escaut-Lys, après avoir fait de même en janvier pour ceux de la Vesdre et de la Dyle-Ghète. La Société publique de gestion de l’eau (SPGE) dispose … Conformément à la décision du Gouvernement du 21 mars 2002, le projet de PASH de l’Escaut-Lys est prêt et peut être soumis aux procédures de consultation prévues au RGA. La SPGE dispose à présent de 30 jours pour soumettre le projet de PASH à la consultation des instances suivantes :
· les communes concernées[
d'Antoing, Ath, Beloeil, Bernissart, Brunehaut, Celles, Comines-Warneton, Ellezelles, Estaimpuis, Flobecq, Frasnes-lez-Anvaing, Leuze-en-Hainaut, Mont-de-l'Enclus, Mouscron, Pecq, Péruwelz, Rumes, Saint-Ghislain et Tournai.] par le sous bassin hydrographique considéré ; · les titulaires de prises d’eau potabilisable concernés ;· les contrats de rivière;
· les directions générales compétentes du Ministère de la Région wallonne (DGRNE, DGATLP, DGPL et MET).
Ces instances rendent leur avis à la SPGE dans un délai de 120 jours. A défaut, l’avis est réputé favorable. Durant ce délai, les communes, assistées, éventuellement, de l’organisme d’épuration agréé concerné, organisent une enquête publique selon les modalités fixées au CWATUP. Au terme du délai de consultation et après que la SPGE ait communiqué la synthèse des avis, le Gouvernement arrête définitivement le PASH et fixe sa date d’entrée en vigueur. Il est publié au Moniteur belge. Compte tenu de ces éléments, le PASH de l’Escaut-Lys devrait être adopté au plus tard en juillet 2004. La superficie du sous-bassin Escaut-Lys atteint 77.145 ha, pour une population concernée de 220.000 personnes.Le sous-bassin Escaut-Lys compte :
- 54,2 km de cours d’eau navigables (
Canal de l’Espierre, Canal du Centre, Escaut et Lys) ;
- 48,2 km de cours d’eau de 1ère catégorie ;
- 315,4 km de cours d’eau de 2ème catégorie ;
- 1.047,5 km d’autres cours d’eau.
Il recense aussi quelques 820,63 ha de protection de captages. Quelques 3% de la superficie du sous-bassin Escaut-Lys, soit 2.151,6 ha répartis
sur 8 sites, sont repris en zone « Natura 2000 ».

 

15. L'ESPERLION

 

Le conseil provincial du Hainaut a adopté le 14/12/2004 la construction d'un bassin de retenue et d'un fossé de démergement le long de la RN511 à Estaimpuis (228.000 EUR TVAC ). A noter que l'Esperlion est repris dans la liste de tous les cours d'eau de Belgique repris sur le site de TAGEO  ou / et http://www.tageo.com/index-e-be-v-00-d-m2731496.htm

 

16.   L'or bleu en Hainaut Occidental:

 

GRIMONPONT, un enjeu franco-belge: D'un interview par François Descy du ( nouveau ) ministre ( régional wallon ) de l'environnement, Benoit Lutgen, et publié dans le Courrier de l'Escaut du 15 février 2005: " A la station d'épuration de Grimonpont, en France, on vient d'annoncer pour la énième fois, que les nouveaux investissements vont solutionner la problématique de la pollution de l'Espierre. Vous y croyez , vous ? " De la réponse :" … en principe, le problème devrait être bientôt réglé…Les gens y croiront quand ils le sentirons, l'été prochain ou dans un an…". Dans le même journal du 25 mars 2005 : " L'assainissement de l'eau sur ce secteur a fait l'objet d'une guerre de 100 ans ( note de l'auteur : si vous avez bien lu le site: un peu plus …) entre la France et la Belgique … La nouvelle station permet de rejeter une eau propre dans le CANAL – sic -  de l' Espierres, un AFFLUENT – sic – de l'Escaut.

 

17. Du journal " Le Courrier de l'Escaut " du 3 juin 2005 à propos de l'environnement en H.O.

 

Et une photo avec le texte : "  Réalisée le long de l'Espierre, la station d'épuratîon d'Estaimpuis (investissement d'un peu moins de trois millions d'euros ) traitera des eaux usées françaises."

Extrait : L'Espierre aussi assainie : Avec sa station d'épuration d'Estaimpuis en cours de construction, Ipalle s'attaque à un des derniers gros points noirs de l'Espierre. Ladite sta­tion réalisée en zone protégée de l'Espierre sera donc bien intégrée dans son environne­ment. Il s'agit d'une station commune Belgique‑France ; des eaux usées françaises se­ront traitées dans cet ouvrage pour une charge équivalente de 3.500 équivalents habitants.

En aval de l'Espierre, la sta­tion d'épuration du Pont Bleu réalisée pour une agglomération s'étendant sur un nombre important de localités que sont Dottignies, Evregnies, Herseaux, Warcoing et Saint‑Léger, prendra elle en charge des eaux usées de familles flamandes ( Kooïgem et Spiere). Cette station devrait être opéra­tionnelle d'ici quelques jours. Enfin, la station d'épuration située à la confluence des Rieux du Pas‑à‑Wasmes et du Mazet à l'arrière du château d'Estaimbourg assainira l'agglomération dite du Pas‑à­ Wasmes, comprenant les villages d'Estaimbourg, de Bailleul, de Pecq et d'une partie de Templeuve.

 

18. Du journal " La Libre Belgique"  du 24 mars 2006.

 

Dans le cadre de la JOURNEE WALLONNE DE L’EAU, ce dimanche 26 mars 2006 , l’Intercommunale IPALLE ouvre les portes de la station d’épuration du Pont bleu, Grand Route à Pecq ! Les travaux avaient débuté en février 2003.

Cette réalisation en matière d’assainissement a une capacité de 20.000 équivalents-habitants et regroupe les rejets de cinq communes à savoir Pecq, Mouscron, Estaimpuis, ainsi que Kooigem et Spiere situées en Flandres. Il s’agit effectivement d’un outil qui s’est voulu « intercommunautaire ».

 

Et voyez pour l'actualité les sites en "  20 " ci-après !

 

18. Références sur tout ce qui concerne l'eau en BELGIQUE :

 

ETAT DES NAPPES D'EAU SOUTERRAINE DE LA WALLONIE  è http://environnement.wallonie.be/de/eso/atlas/ 

Une étude remarquable !   Version JUIN 2007  ( TRES BIEN :  le lien reste identique en cas de révision du site )

Fédération belge du secteur de l'eau  BELGAQUA  : accès à 4 sites ( pour commencer ! ): EAUX USEES   NL è AFVALWATER      et      EAU POTABLE  NLè DRINKWATER

Le site d' IPALLE , et pour ce qu'en pense ( pensait ? ) la Région wallonne: La TOXICITE du Canal ...

Plan – juin 2004 – de la ZAE de Pecq (Canal ) à proximité du Canal de l'Espierres dont elle ne sera séparée que par la station d'épuration – et formant un grand ensemble avec les zones existantes tant d' Espierres ( Barrière de fer ) ( Flandre Occidentale – vue aérienne ) que de Dottignies ( Ville de Mouscron )

Plan – juin 2004 - de la ZAE de Pecq-Hérinnes orientée vers l'utilisation de la voie d'eau et heureusement éloigné des habitations par rapport au projet primitif. En prime c'est une bonne carte de Pecq, même si le Canal de l'Espierres ( situé au NORD  de cette carte) n'y figure pas…

Recherche zone prévention captage eau souterraine : à l'ouverture de la carte cliquez sur la localité qui vous intéresse, puis choisissez alors la commune …

Et je me dois de remercier ici  http://www.google.be/ sans qui un documentaliste serait parfois malheureux !

 

20. Liens à des sites citées ou proches  :

 

 N-B: revus en 2007 mais…certains liens naissent et meurent… Cherchez les alors avec http://www.google.be/

 

 

Vous avez toutes les données techniques sur les trois sites suivants :

Site général officiel du Canal de l'Espierres (8.403m) et

Ouvrages d'art du Canal de  l'Espierres ( 7 ponts et une  passerelle )

Dernière version imprimée - 2004 -  du plan de secteur ( à 100% c'est très détaillé ! )

 

Site officiel de la Commune d’Estaimpuis

Site de l’ancienne commune d’Evregnies, faisant aussi partie maintenant d’Estaimpuis + L'église d'Evregnies
Site de l'ancienne commune de Saint- Léger, faisant aussi partie d'Estaimpuis

 

Un site récent, avec de nombreuses photos :

La " Vallée de l'Espierre " è http://users.skynet.be/fa865495/index.html +

" Historique du Canal " ( relatant la vie du Canal et de ses voisins  è http://users.skynet.be/fa865495/canal.htm                    + Le "contre-fossé" du canal è http://users.skynet.be/fa865495/contre_fosse.htm

Et " l'Espierre "    èhttp://users.skynet.be/fa865495/espierre.htm

 

Canal de l'Espierre ( Pierre Bachy ) +  Saint-Léger à l’ombre des templiers ( Pierre Bachy )

Carte actuelle du trajet des deux canaux : France et Belgique( partie )

Le canal de Roubaix : suite ou début du Canal de l’Espierres

La TOXICITE du Canal ... 

 

L'association de protection de l'environnement de la vallée de l'Espierre

L'association des amis du Canal de l'Espierre à Leers-Nord

Et sur cette page du site ( à droite : consultez les archives ! nombreuses photos è

http://canal-espierre.skynetblogs.be/archive-week/2007-06

 

Citation d'un ouvrage de référence: le canal de l'Espierre ( 1825-1840)

 

La Ballade la Grande Espierres +  Itinéraires ...    

GR123: le parc naturel des Plaines de l'Escaut

LA MAISON DU CANAL : The restored canal from the Deûle to the Escaut will be a significant resource for tourism and leisure activities, associated with urban regeneration over a vast area.  Control/Interpretation Centre and 'Maison du Canal'  =Call for tenders for design and construction of the Control/Interpretation Centre at the summit level at Roubaix to be published shortly; equivalent contract awarded in November 2005 for the studies of the Maison du Canal at Leers-Nord (Belgium). http://www.bluelinks2008.org/gb/WorksUpdate/works.html

Escaut sans frontière  ( mais il faut chercher après le Canal …) è  http://www.gs-esf.be/FR/home.htm

 

21.  PHOTOS – en plus de celles comprises dans le sites ci-dessus -   ET CARTES

 

Quelques très belles photos ( mais sans garantie pour le lien ! )  http://fr.trekearth.com/themes.php?thid=8323

 

De nombreuses photos ( dont la partie française ) de la " rivière " de l'Espierre èhttp://users.skynet.be/fa865495/espierre.htm

 

Des photos du Canal à Leers-Nord: avec d'autres photos anciennes du village è http://leers-nord.ibelgique.com/

 

Travaux : Ecluse de Leers – Pont  Mauroy – Divers : avec " énormément de photos" !                                                         è http://users.tvcablenet.be/personal/tvcn7985/index.html

 

CARTE -  du site Blue links un programme européen de premier plan pour la réhabilitation des canaux- :

è http://www.bluelinks2008.org/images/CarteBasePourWebv2S3-580.gif

 

Merci aux rédacteurs d'autres sites d'au moins citer l'origine des photos du Canal lorsqu'ils reprennent les miennes sur leur site !

 

22. © LES SITES DE L'AUTEUR :  Léon Dochy, notaire à Pecq ( 1948-1988), notaire honoraire à Pecq                                          Site récapitulatif * *   dont une série de blogs de 2007  è  http://leondochy.blogspot.com/ * * 

 

Nouveaux sites : 2007:  BAIL DE RESIDENCE PRINCIPALE  +   France: La réforme du droit successoral et des donations:  DROIT CIVIL et DROIT FISCAL è http://www.angelfire.com/co/Dochy/FRANCE.htm

Sites originaux et très fréquentés !  TOUS LES LIENS EN UN COUP D'OEIL (  125.000 visiteurs à fin août 2007 ) et son équivalent en néerlandais SNELLE HYPERTEXT-VERBINDINGEN

Deux sites se caractérisant par un accès direct au texte  de nombreux arrêts de la Cour de Cassation la plupart tant FR que NL: BAIL A FERME : Jurisprudence, textes légaux, accès à formulaires et commentaires + LES BAUX COMMERCIAUX : Jurisprudence, accès à formules d’actes, textes légaux et commentaires

Le CWATUP: lurbanisme, etc., en région wallonne : beaucoup de documentations

La réforme des droits de DONATION et de SUCCESSION en région wallonne

LAdministrateur Provisoire des biens dun majeur

ADOPTION 2005 et ADOPTIE 2005  : essentiellement TOUS les textes légaux ( au sens large )

Un gain de temps  : Obtenir «  autrement «  et une fois tous les derniers «  PRIX COURANT « 

LOIS NOTARIALES ( Textes légaux , Déontologie et Comptabilité ) + LE BLANCHIMENT DARGENT                                                                                   Et leurs équivalents en néerlandais: NOTARIËLE WETGEVING + WITWASSEN VAN GELD

Ne sont plus mis à jour ( date indiquée sur le site mais parfois complétés en partie  ) mais peuvent encore rendre service:                                                                                 MANUEL D'AIDE A LA RECHERCHE NOTARIALE SUR INTERNET + Assainissement des sols  + ASBL, AISBL, Fondations privées, Fondations d'utilité publique, etc.  + Les droits de préemption en région flamande ( texte FR )

 

Sites non juridiques :  Site familial de Lucie et Léon DOCHY à Pecq ( Belgique )  + Dessins de Lucie Dochy + Découvrir Pecq autrement + Diaporamas : Fleurs de maintenant de Lucie + Fleurs de Lucie de par Ici + Fleurs des Alpes de Lucie + Historique du chemin de fer vicinal à Pecq + Diaporama sur le tram à Pecq è http://picasaweb.google.fr/leon.dochy/Pecq + Historique du Canal de l'Espierres

Photo-service :  encouragement à un de nos enfants : vos photos par Internet ou autrement : qualité et rapidité

 

4.400 visites de ce site è fin 2004 , 11.400 è 1er  décembre 2006 et 14.110 au 17 octobre 2007 date de la dernière révision. Pour rappel : L'auteur du site est né le 6 septembre 1922 n ce qui rend aléatoire d'autres mises à jour des sites…

 

E-mail: leon.dochy@skynet.be + lucie.colmant@belgacom.net