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Section 2 : Monter les montagnes côtières pour se rendre au Réservoir Nechako.



16 mai, 5 pm

Je commence le long portage de 45 km ( il est lus long que prévu puisque je ne peut pas remonter la rivière Kemano, le courant étant trop fort ). Pour le moment, c'est une route facile pavée, mais Jim Howie, qui est en charge de la sécurité ici, m'a averti de la neige et des glissements de terrain plus haut dans les montagnes. Il est vraiment gentil : il m'a donné beaucoup de conseils et une bonbonne de anti-ours, pour que je puisse éloigner les multitudes d'ours qu'ils ont ici. Avant de partir, je me suis aussi lavé avec mes habits plein de sel dans un ruisseau glaaaaacé, issu de la neige. C'était si agréable de me débarrasser de ce sel irritant.

16 mai, 10 pm

Eh bien, Jim ne plaisantait pas : j'ai déjà vu un ours noir 15 pieds devant moi à côté du chemin et ce n'est qu'après 12 km de marche sur la route ! J'ai aussi vu un orignal. Mais inquiétez vous pas, j'ai préparé mon campement a l'intérieur d'un terrain de tennis clôturé (essayez donc de trouver un endroit mieux abrité des ours!!) Ce terrain fait partie d'un campement presque abandonné pour des ouvriers qui date des années 80 alors qu'Alcan travaillait sur le projet de Kemano ( changement du flot de la rivière Nechako directement vers le Pacifique au lieu de son flot naturel vers la Fraser) Le courant généré est utilisé par l'aluminerie de Kitimat







18 mai, 5 pm

YAHOO!!! Je suis à l'extrémité ouest du réservoir Nechako (position: 53 deg 37 min nord et 127 deg 40 min ouest).En fin de compte, le portage a totalisé 51 épuisant kilomètres, d'après les bornes sur le chemin. Hier, j'ai commencé sur une route de gravier, ce qui était presque aussi facile que l'asphalte la journée précédente. Mais après ça sont apparues des côtes abruptes, quelques éboulements de terre par dessus la route, un glissement de neige et enfin de la neige continuelle. J'ai été obligé de détacher le kayak des roues et le traîner sur la neige dernière moi. Sans raquettes, c'était très éprouvant donc je me suis arrêté pour camper après 1 km. C'était très drôle de camper avec un kayak dans les montagnes alors qu'il y a 6 à 10 pieds de neige par terre.

Aujourd'hui (18 mai), je me suis confectionné une paire de raquettes de neige en utilisant mes rames d'échange et je me suis lancé sur les 19 km restant à traîner mon kayak sur la neige. Heureusement, les côtes les plus abruptes étaient déjà derrière moi, donc tout s'est bien passé. Malheureusement, j'ai du faire face à une grande déception quand j'ai atteint le réservoir. Il est encore gelé, mais la glace n'est pas assez solide pour que je marche dessus!! J'imagine que je n'ai pas le choix : je vais devoir attendre que le réservoir dégèle, ce qui ne devrait pas prendre plus que quelques jours. J'ai des provisions pour deux semaines et mes muscles endolories vont certainement appréciés le repos.









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