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Section 5 :Descente du Lac Summit vers le Lac Athabasca







28 mai

Aujourd'hui, j'ai commencé ma descente de la rivière Crooked, qui fait partie du bassin hydrographique de l'arctique. Cette rivière est plutôt un ruisseau, ce qui a nécessité des manoeuvres difficiles à travers des tournants abruptes et des troncs tombés en travers de la rivière, en autre deux que j'ai même du surmonter. A un tournant, je n'ai pas tout à fait réussit mon coup et je me suis retrouvé acculé contre un tronc et je me suis renversé : l'eau est vraiment froide, mais descendre un ruisseau comme celui-ci est vraiment amusant.



29 mai

Ce soir je campe au lac McLeod et je soupe sur ce que la rivière Croche m'a généreusement fourni : de la truite fraîche accompagnée de tètes-de-violon. La rivière Croche était bien lente aujourd'hui, même trop, alors qu'elle serpentait à travers des marécages interminables. C'était bien agréable, surtout avec un soleil brillant.



30 mai

Temps pluvieux. J'ai descendu la rivière Pack du lac McLeod jusqu'au réservoir Williston. La rivière était très belle, bordée par de grand peuplier baumier, mais le réservoir est terrible. Le niveau d'eau est à peu près 50 pieds en dessous de la normale, découvrant ainsi de larges étendues de boue et de troncs d'arbres. Pour camper, il faut marcher au moins 100 m pour dépasser la boue. J'espère que les vents vont être bons pour que je puisse quitter ce paysage désolant.



31 mai, 6 pm

Eh bien, le vent n'est pas de mon côté. Il soufflait contre moi toute la journée et encore de plus bel vers 4 heures. C'est à ce moment là que j'ai décidé de m'arrêter pour camper, au lieu de me battre. J'en ai profité pour faire mon lavage, prendre quelques rayons de soleil et observer les barges transporter des chargements de bois vers la scie à Mackenzie. Cette ville prend son nom d' Alexandre Mackenzie, qui fut le premier à traverser le Canada en 1793, utilisant le même trajet que je vais utiliser d'ici jusqu'à Montréal.



1er juin

En tentant d'éviter le vent, je me suis levé à 4 heures du matin, pour profiter de la période la moins venteuse dans la journée. J'imagine que je ne me suis pas bien réveillé puisque quand je montait dans mon kayak, je me suis renversé. Je peux vous dire que l'eau froide m'a décidément réveillé! Et cas parce que l'arrière de mon kayak reposait sur un tronc d'arbre, le rendant très instable. Il n'y avait pas de vent jusqu'à 10 heures quand il s'est mis à souffler, contre moi bien entendu. Puisque je voulais me rendre jusqu'aux fourches Finlay , où commence la section de la Paix du Réservoir Williston, j'ai continué mon parcours. Aussitôt que j'ai atteint les fourches et que j'ai pris cap vers l'est (je montais vers le nord pendant les derniers jours), le vent s'est calmé, puis a commencé à souffler de l'est ! Qu'est-ce que j'ai fait de mal pour que le vent soit si méchant avec moi ? Peut-être que j'essaye d'aller trop vite. Alors, au lieu de me battre contre le vent, j'ai campé à 4 heures sur une berge caillouteuse et j'ai profité de la chaleur des rayons de soleil.



2 juin

Je me suis à nouveau levé à 4 heures du matin, mais cette fois-ci le vent soufflait fort de l'est. Parfait, je peux dormir quelques heures de plus! Vers 9 heures, le vent s'est calmé alors je suis reparti. La section Peace du réservoir Williston est vraiment belle. Elle traverse les Rocheuses, avec des pics sortant directement de l'eau. L'eau est bien plus limpide que dans l'extrémité sud du réservoir, les berges étant rocailleuses et non boueuses. Vers la fin de la journée, le vent s'est remis à souffler, mais dans mon dos cette fois, ce qui m'a permis de faire de la voile pendant 1 heure. Quelle belle façon de terminer la journée!



3 juin

Aujourd'hui, la journée a été vraiment longue alors que j'ai ramé et marché pendant 15 heures ( au lieu des 10 à 11 heures que je fait d'habitude). Je me suis rendu jusqu'au barrage W.A.C à l'extrémité est du réservoir Williston Le vent était dans mon dos, amis trop fort cette fois, créant d'énormes vagues. On dirait peut-être que je me plains trop à propos du vent, mais c'est vraiment mon pire ennemi ces jours-ci. Certaines vagues étaient si grandes que je ne pouvait pas voir l'horizon quand j'étais entre deux d'entre-elles. En plus, a cause de ces vagues, je ne pouvais pas ramer correctement, puisque je devais constamment être prêt à braquer pour éviter de chavirer. Je faisais très attention puisque me renverser pouvais résulter en ma mort par hypothermie. En tout cas, après 7 heures de rodéo sur les vagues, je suis enfin arrivé au barrage. Ça a été difficile de me rendre sur la route en haut du barrage. J'ai ensuite place mon kayak sur ses roues et je me suis dirigé vers le lac Dinosaure, qui est un autre réservoir juste en dessous. Malheureusement, j'ai choisi la mauvaise route et je suis resté coincé a mi-hauteur du barrage. Alors que remontait lentement, je me suis retrouvé face à face avec un orignal femelle avec son veau. Elle a foncé vers moi, mais heureusement quand j'ai reculé, elle a fait de même. Néanmoins, j'ai été obligé d'attendre 20 minutes avant qu'elle et son veau quittent les lieux avant de pouvoir poursuivre mon chemin! Après ça, je me suis décidé de ne pas descendre vers le lac Dinosaure, mais plutôt de marcher pendant tout le trajet. Les 20 km m'ont pris 5 heures, mais ça a été certainement plus rapide que de descendre vers le lac Dinosaure, parcourir 20 km sur l'eau, faire le portage autour du barrage de la rivière de la Paix et parcourir un autre 5 km sur la rivière de la Paix jusqu'à Hudson's Hope. Alors que je marchais vers Hudson's Hope, plusieurs personne se sont arrêter pour m'offrir du transport, mais j'ai refusé, préférant que mon expédition reste auto-propulsée. Heureusement, il n'y a eu que peu de montées sur cette route. J'ai campé au bord de la rivière, juste après Hudson's Hope, qui est au sommet de l'abrupte vallée de la rivière de la Paix.



4 juin

Je n'ai donné aucun coup de rame aujourd'hui. J'ai passé la journée à Hudson's Hope, m'organisant pour ma descente de la rivière de la Paix. J'ai envoyé certaines pièces d'équipement à la maison ( les roues, la voile, des habits, le trépied...) Pour minimiser la charge. Je me suis acheté suffisamment de nourriture pour les 110 km jusqu'au Fort Chipewyan sur le lac Athabasca. Les gens de Hudson's Hope sont vraiment gentils. J'ai eu accès à l'internet au musée et au centre d'information pour vérifier mes e-mails. Le gars du centre d'information m'a aussi prêté des pinces a métal pour que je puisse réparer les câbles de mon gouvernail qui étaient coincés. Je vais essayer de partir tôt demain pour profiter au maximum de la journée.



5 juin

J'ai débuté la journée avec un mal de dos mais en ramant il s'est estompé. J'ai fini par me rendre jusqu'en Alberta, 140 km en 14 heures! La rivière de la Paix est placide, mais coule vite. L'eau limpide qui s'écoulait des barrages en amont de Hudson's Hope est maintenant quelque peu vaseuse alors qu'elle traverse les Prairies. Malheureusement, elle est aussi polluée. La veille légende des Amérindiens Castors "Bois l'eau de la rivière de la Paix et tu reviendras", n'est plus vraie. Avec un peu de chance, si les gens s'y intéressent, la légende va redevenir vraie.



6 juin

J'ai parcouru 133 km jusqu'à Dunvegan. Le temps était pluvieux et froid, si froid qu'il a même neigé sur la Prairie, quelques centaines de mètres au dessus. Les berges abruptes de la rivière sont spectaculaires, exactement comme les avait décrites Mackenzie quand il remontait le courant en 1793. Malheureusement, elles ne sont plus "animées par de larges troupeaux de cerfs et de bisons".



7 juin

Pendant que je descendait la Paix, je ressentait un fort rattachement avec le passé. La rivière n'a guère changée depuis les temps où elle était une route principale pour la traite des fourrures, autant pour les amérindiens que plus tard pour les traiteurs de fourrures. Je peux facilement m'imaginer quelques siècles en arrière, ramant dans un canoë en écorce de bouleau. Ce soir je campe juste en dessous de la ville de Peace River, sur une île boueuse (à vrai dire, il y a de la boue partout ici). A 20 km en amont d'ici, Mackenzie a passé l'hiver de 1792/93 pendant son voyage vers le Pacifique.



8 juin

Aujourd'hui, un vent frontal m'a bien exaspéré : vidant mon énergie, congelant mon corps et rendant le temps pluvieux, et toujours me ralentissant. Si je devais une chose sur la terre, ça serait bel et bien le vent. Néanmoins, alors que cette imposante Paix m'entraîne vers le nord mon moral est excellent.



9 juin

En une fois, le vent me soufflait dans le front pendant presque toute la journée. Mais au moins le temps s'est dégagé dans l'après-midi. Vers 5 heures de l'après-midi, je me suis arrêté au parc provincial Notikewin. En espérant trouver une douche, j'ai marché 1.5 km jusqu'au camping, mais aucunes douches. Au moins il y avait une pompe à eau manuelle alors j'ai rempli mon sac étanche de 30 l et je l'ai utilisé pour me laver et laver mon linge. Vers 7 heures, le vent s'est calmé alors j'ai encore ramé pendant 3 heures avant de camper.



10 juin

Ahhh! Quelle belle matinée ensoleillée qu'il y a eu aujourd'hui.C'est la premiere fois pendant ce voyage que j'ai enlevé ma chemise. Malheureusement, le temps s'est ennuagé, avec un vent frontal (quelle surprise!!). Alors que je me suis arrêter pour camper vers 9 heures, il a commencé à pleuvoir et les moustiques ont attaqué de plein fouet, pour la première fois aussi. Comme il fait plus chaud maintenant, je vais devoir m'y habituer.



11 juin

Quelle magnifique journée....ensoleillé, chaud et étonnamment peu venteux. La soirée a été particulièrement calme donc j'ai ramé jusqu'a 11 heures du soir (une demi-heure après le coucher du soleil). Je savoure le paysage de la rivière de la Paix à son meilleur...seulement le courant a perdu de la force donc je ne peux pas parcourir autant que je parcourais sur la première partie de la Paix. Aujourd'hui, j'ai parcouru environ 90 km en 12 heures, ce qui est quand même assez bien. La rivière serpente maintenant à travers des terres assez planes. Les berges abruptes de la haute Paix sont une histoire du passé. En plus, la foret de trembles et peupliers laisse lentement place à des sapins. Ce soir, j'ai appris à ne pas toujours être trop astucieux. J'ai toujours des problèmes a mélangé le parmesan dans mes spaghettis parce que mon chaudron est trop petit et mes portions sont trop grandes. Alors, j'ai conçu un moyen astucieux de mélanger mes aliments : fermer le chaudron avec le couvercle et agiter le tout. Tout allait bien jusqu'à ce que... vous l'avez devinez....le couvercle s'est enlevé et mon souper s'est envolé, se retrouvant par terre. Je pense que dans le futur, je vais continuer à utiliser ma cuillère et ma fourchette pour mélanger mes chose...je préfère perdre une partie de mon repas que le repas en entier.



12 juin

Encore une magnifique journée. Pour une certaine raison, je commence a être nostalgique de chez-moi. Les matins d'été pendant les fin-de-semaines à mon chalet me manquent...surtout ces matins ensoleillés quand je me lève tôt et je vais prendre une marche dans les champ des voisins, ou j'aperçois souvent des cerfs de Virginie. Ces matins quand je monte au potager de mon père et que je l'aide avec ce qui doit justement être fait...comme couper des piquets pour les haricots, ce qu'il est probablement en train de faire en ce moment. Eh bien, il ne faut que je devienne trop nostalgique.

Aujourd'hui, je n'ai parcouru qu'environ 30 km jusqu'au Fort Vermillion. J'ai rencontré Mike Hall sur la rivière, alors qu'il se promenait dans son petit canoë. Il est le premier canoéiste ou kayakiste que j'ai rencontre depuis le début de mon voyage. On discutait en avançant et puisque j'avais besoin de passer un coup de fil, il m'a invité chez lui. Enfin de compte, je suis resté chez lui pour le souper et la nuit, même s'il n'était qu'une heure de l'après-midi. Lui et sa femme sont vraiment très gentils. J'ai pris ma premier douche de mon voyage et je peux vous dire que je n'ai jamais autant apprécié une douche. Et en plus un steak et des pommes de terres pour le souper....délicieux. Fort Vermillion est la communauté agricole la plus au nord du Canada. Elle est située à 58 degrés de latitude (ça représente le bas de la baie d'Ungava au Québec...la toundra) et ils cultivent du blé, du canola et beaucoup d'autres plantes. Fort Vermillion est aussi la première communauté agricole en Alberta, vieille d'environ 200 ans. Elle fut inaugurée par les traiteurs de fourrures qui venaient ici de Montréal, employant exactement le même trajet que moi. L'agriculture est possible ici grâce à la basse altitude, aux longs jours d'été, à l'ensoleillement abondant et aux sols fertiles. En parlant de soleil, il semblerait que je vais être bien servi...la météo annonce beau et chaud pour les prochains jours. Demain, je vais être à nouveau sur l'eau.



13 juin

J'ai passé la matinée à visiter Fort Vermillion. Pour en savoir plus sur cette petite ville très chaleureuse, allez visitez www.fortvermillion.com . Pendant le restant de cette journée parfaitement calme j'ai descendu la Paix. La tranquillité était presque effrayante. Dans la soirée, j'ai descendu les rapides et les chutes Vermillion, portageant 100 m autour de la partie la plus dangereuse, une façade de 3m. Au début du 19ième siècle, quand des bateaux à vapeur étaient utilisés sur la haute Paix, tout devait être transporté sur un portage de 14 km contournant les chutes. Ce soir je campe sur une petite île en face de la petite Rivière Rouge, qui était un poste de traite à l'extrémité du portage. Il y a encore des glaces empilées sur la rive.



14 juin

Une autre journée calme et ensoleillée...justement ce qu'il me faut pour parcourir une bonnes distance. Ces jours-ci je rame pendant généralement 12 heures par jour, avec une pause-collation toutes les 2 heures. De cette façon, je parcours environ 90 km par jour avec un peu d'aide de la part du courant lent. Le paysage est vraiment plat ici...les berges sablonneuses sont hautes de 2-3 mètres.



15 juin

Il commence à faire vraiment chaud ces jours-ci, si chaud que j'ai du me baigner dans la rivière ce matin. Malheureusement, quand je suis sorti de l'eau, j'ai du faire face a des nuages de mouches-à-chevreuil, chacune d'elles voulant un morceau de moi. Au moins, quand je suis sur l'eau, elles ne m'importunent pas autant, même s'il y a au moins quelques douzaines qui m'accompagnent en tout temps. Le camping s'améliore sur la basse Paix, il y a plus de sable et moins de boue. Les berges de sables sont excellente pour camper puisqu'il y a moins de bibittes. Ce soir, alors que j'écoutais les loups hurler de l'autre côté de la rivière, je me suis senti vraiment isolé. Il y a quelque chose dans le hurlement d'un loup qui rend la nature encore plus sauvage



16 juin

J'ai vu plein de choses intéressantes aujourd'hui( et aussi des choses bien chaudes..). Ce matin j'ai traversé une magnifique section de dépôts de calcaire et de gypse. Plus tard j'ai observé, et même photographié, un couple de grues avec leur poussin sur la rive. L'après-midi, je suis venu face à face avec les choses chaudes : des feux de forets. Ils brûlaient un peu partout le long de la rivière, quelques fois juste a côté de la rive. Rien de très important, mais des feux à petites flammes. Les feux ne m'ont pas dérangé eux-mêmes mais la fumée..terrible...Je ne pouvais rien voir et j'ai commencé à avoir un mal de tête. Pouvoir voir un feu de forêt de si près a été très instructif. Le feu est une partie intégrante de l'écosystème de la forêt boréale. Le feu a modelé et modèle la forêt, créant un mosaïque de différentes petites sections à des stages de vie différents qui créent de h'habitat pour un multitude d'espèces vivantes, chacune ayant des besoins différents. Malheureusement, personne ne semble le reconnaître...les gens continuent à les combattre, même ici dans le Parc National de Wood Buffalo. Il y avait plusieurs hélicoptères et des équipes de pompiers qui s'y affairaient. Je pense que dans les parcs, les feux ne devraient pas être combattus puisque le but d'un parc est de préserver l'écosystème dans son état naturel. Un feu ne devrait éteint que lorsqu'il met en danger des habitations humaines.





17 juin

J'ai vraiment eu l'occasion d'observer quelque chose de super...3 bisons mâles en train de se vautrer dans le sable sur la rive. J'ai passé une bonne heure à les photographier, les approchant lentement dans l'eau peu profonde près de la rive, toujours me demandant quand ils allaient se fâcher...parce que ce sont vraiment de GROS animaux et s'ils décidaient de charger sur moi, je serais facilement écrasé. Heureusement, ils ne semblaient pas se soucier de ma présence...certainement plus préoccupé pas les nuées de mouches-à-chevreuils. Je dois dire que les mouches-à-chevreuils s'intéressaient beaucoup à moi, alors je suis reparti. J'ai encore traversé un feu de forêt près de Carlson Landing, mais encore rien d'énorme. Et finalement, je me suis rendu au Chenal des Quatre Fourches, qui est une des voies fluviale qui vide le Lac Athabasca, et le trajet que je dois prendre pour me rendre au Fort Chipewyan, ma destination. Le courant dans le canal était contre moi, mais il était assez faible. En réalité, plus tôt au printemps, quand le niveau d'eau dans la Paix est plus élevé, le courant est inversé, mais il est trop tard maintenant....moi je dois monter le courant. Apres 5 heures de cette course contre le courant, je me suis décidé de camper dans une petite cabane. Un ours était entré de force en arrachant le contre-plaqué qui recouvrait la fenêtre et avait tout cassé à l'intérieur. Puisque que l'herbe ne semblait pas être aplanie, j'ai conclu que ça faisait un bon bout de temps que l'ours était venu et qu'il ne reviendrait pas. Grosse erreur...alors que je m'endormais, j'ai entendu des grognements sauvages et des arbres en train de se faire brasser violemment juste à côté de la cabane. L'ours était revenu et ne semblait pas apprécier ma présence. Ça n'en prenais pas plus pour me convaincre d'attraper ma canette d'anti-ours, de vite ranger mes choses et partir, parmi les nuées de moustiques et de brûlots. Par rapport à ces insectes, le moment choisi ne pouvais pas être pire: 11 heures du soir, une demi-heure après le coucher du soleil. J'ai vite ramer pour leurs échapper. Apres un certain temps, j'ai trouvé un endroit pour camper sur l'autre rive. Mais devinez quoi...à 6 heures du matin un autre ours est venu me visiter, mais celui-ci s'est vite enfuit dès qu'il a réalisé qu'un humain était là. J'ai appris quelque chose de très important : faire attention aux ours, surtout près des cabanes, où ils sont habitués à la présence humaine.



18 juin

Je suis enfin arrivé au Fort Chipewyan vers 2 heures de l'après-midi, après 7 heures sur l'eau. Le courant dans le Chenal des Quatre Fourches n'était pas très fort mais j'ai néanmoins du m'habituer à ramer contre le courant, contrairement à ce que je faisait pendant les 12 derniers jours. Le trajet que j'ai pris coupait directement à travers l'énorme delta de la Paix-Athabasca, un des plus grand delta d'eau douce, procurant un excellent habitat de marais. Cet habitat a été néanmoins déjà en partie détruit par la construction du barrage Bennett en amont de la Paix (créant le réservoir Williston, que j'ai traversé). L'assèchement du delta semblerait être causé par la réduction des débits maximaux printaniers du barrage, amis pourrait aussi être en partie causée par des changements de climat. Malheureusement je n'ai pas eu l'occasion de bien observe le delta a cause de l'épaisse rangée d'aulnes le long de la rivière. J'ai déjà environ 1/3 de la distance dernière moi et j'espère que les pendant 2/3 restants, tout va aller aussi bien.



















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