Site hosted by Angelfire.com: Build your free website today!

Index / Route / Journal / But de l'expédition / Kayak / Biographie





Section 11

15 septembre

Quelle beau temps ce matin : frais, calme, brumeux, avec le soleil levant donnant des reflets dorés...Apres avoir remonté une série de 4 rapides, j’ai rencontré un groupe d’étudiants (secondaire 4) en voyage scolaire d’une semaine en canoë. C’est bien de voir qu’ils ont cette occasion de visiter la nature. En plus, c’est le meilleur temps de l’année pour visiter la rivière French : il n’y a plus de moustiques et seulement quelques bateaux à moteurs. Ensuite, j’ai remonté une série de 5 portages court et un plus long (600 m), me rendant sur la Haute rivière French et enfin le lac Nipissing, sur la rive duquel j’ai campé ( 46 12 N, 79 48 O). C’est très intéressant de pouvoir retracer le première route entre Montréal et les Grand Lacs. Etienne Brulé avait été le premier européen à passer par ici en 1610, suivant l’ancienne route Amerindienne.

16 septembre

Quelle épuisante journée ! J’ai tout d’abord du ramer contre un vent de l’est sur le Lac Nipissing pendant 7 heures. Puis, surmonter l’élévation vers le lac Trout ( la source de la Mattawa qui se jette ensuite dans l’Outaouais) a été encore plus difficile. J’aurais pu choisir un portage facile à travers les rues de North Bay, mais je voulais suivre la route historique : 11 km (qui ont pris 6 heures) sur la rivière Vase et à travers des marais. Je l’ai payé avec mon sang et des blessures à mon kayak. Les 4 premier kilomètres ont été faciles, jusqu’à ce que je commence à tirer mon kayak sur des rochers dans des rapides quasi sèches. Après avoir traversé un chemin de fer, je me suis rendu dans un ruisseau marécageux de 3 km. La plupart du temps, la végétation était si dense pour ramer alors j’ai du pataugé, enfoncé jusqu’à la taille ( parfois même le tronc), à travers de la boue puante et froide. Heureusement, les castors avaient crée quelques étangs qui m’ont permis de ramer pendant quelques minutes. Après les marécages, j’ai fait un portage de 1 km sous des fils électriques vers l’autoroute et le lac Trout. Mes jambes ont été éraflées car le chemin était plein de mûriers épineux et je portait des shorts!(très stupide). Quand je suis arrivé au lac Trout, je suis rentré directement dans l’eau pour laver le sang, la sueur et la boue. (46 18N, 79 23 O)

16 septembre

Quelle épuisante journée ! J'ai tout d'abord du ramer contre un vent de l'est sur le Lac Nipissing pendant 7 heures. Puis, surmonter l'élévation vers le lac Trout ( la source de la Mattawa qui se jette ensuite dans l'Outaouais) a été encore plus difficile. J'aurais pu choisir un portage facile à travers les rues de North Bay, mais je voulais suivre la route historique : 11 km (qui ont pris 6 heures) sur la rivière Vase et à travers des marais. Je l'ai payé avec mon sang et des blessures à mon kayak. Les 4 premier kilomètres ont été faciles, jusqu'à ce que je commence à tirer mon kayak sur des rochers dans des rapides quasi sèches. Après avoir traversé un chemin de fer, je me suis rendu dans un ruisseau marécageux de 3 km. La plupart du temps, la végétation était si dense pour ramer alors j'ai du pataugé, enfoncé jusqu'à la taille ( parfois même le tronc), à travers de la boue puante et froide. Heureusement, les castors avaient crée quelques étangs qui m'ont permis de ramer pendant quelques minutes. Après les marécages, j'ai fait un portage de 1 km sous des fils électriques vers l'autoroute et le lac Trout. Mes jambes ont été éraflées car le chemin était plein de mûriers épineux et je portait des shorts!(très stupide). Quand je suis arrivé au lac Trout, je suis rentré directement dans l'eau pour laver le sang, la sueur et la boue. (46 18N, 79 23 O)

17 septembre

Après avoir traversé le lac Trout et le lac Turtle (ils sont interconnectés), j'ai acoompli le portage historique "de la mauvaise musique" vers le lac Pine et le portage "Pin de musique" vers le lac Talon. Ce portage se termine par une section très dure et à pic le long des Chutes Talon, qui, d'après Mackenzie sont les pires sur la voie de communication. Au dela, la Mattawa est vraiment magnifique, se faufilant dans une vallée profonde, bordée de grands pins blancs. J'ai fait 3 autres portages et j'ai descendu plusieurs rapides qui n'étaient en réalité que de l'eau mouvementée en raison du niveau d'eau très bas. Je m'amusais bien, mais vers 19:45, il a commencé à faire noir et j'ai du m'arrêter, 15 km avant la fin de la Mattawa. Les jours sont de plus en plus courts. J'espère que d'ici mardi je pourrai annoncer le moment et le lieu exact de mon arrivée à Montréal. (46 17N, 78 53O)

18 septembre

Comme d'habitutde, je me suis levé à 5 heures du matin et j'étais sur l'eau avant 6 heures. Malheureusement, après quelques minutes de parcourt, je suis arrivé à des rapides et j'ai du attendre une demi-heure pour pouvoir voir où j'allais. Les rapides n'avais rien de spectaculaires, amis je ne pouvais pas les descendre dans le noir. Après ça, je me suis faufilé à travers la brume matinale jusqu'au barrage juste au dessus de l'embouchure de la Mattawa dans l'Outaouais. Après un court portage contournant le barrage, je débutais ma descente de l'Outaouais, alors que se levais la brume (10:30). Le temps étais excellent : ensoleillé et calme. J'étais de très bonne humeur, parcourant environ 60 km sur l'Outaouais, avec que très peu d'aide de la part du courant. La vallée de la rivière des Outaouais est en quelques sortes un musée du transport canadien. A plusieurs endroits, je pouvais voir toutes des "routes" du Canada, de la plus vieille (et plus lente) à la plus récente (et plus rapide) : la rivière, le chemin-de-fer et l'autoroute pavée. Il ya avait aussi des avions survolant la région. Personnelement, je préfère la plus lente des routes (la rivière), car elle me permet de vraiment prendre contact avec le Canada. Si je prenais les autres routes, je me rendrais à ma destination plus vite, mais je n'en verrais certainement pas autant et ne pourrais rien sentir, entendre ou toucher. Bien sûre, je pourrais m'arrêter le long de ma route, mais je manquerais quand même tout entre temps. (Position? 60 km en aval de la ville de Mattawa)

19 septembre

Aujourd'hui, le vent ne coopérait pas avec moi, soufflant de l'est, mais heureusement pas très fort. Après 5 heures, je suis arrivé au barrage Des Joachims. Les barrages sont vraiment ennuyants à contourner et celui-ci était particulièrement difficile. La différence d'élévation était vraiment grande et le sentier était vraiment à pic par dessus des rochers. Une fois au pied du barrage, j'ai du faire 2 portages pour contourner deux petits portages. Ça m'a pris une heure en tout pour tout contourner. Ensuite, c'était du simple kayak de mer. Le courant ne semblait pas m'aider, sans doute parce le niveau d'eau est bas et la rivière est large. Vers 5 heures, quand je commencais à m'ennuyer par le manque d'action, John Livingston et 3 de ses amis sont venus me rencontrer en canoe. Il m'avait e-mailé il y a quelques temps, me disant qu'il m'attendrait voir passer. Ils sont en quelque sorte les « Anges de la rivière », ayant la tradition de rencontrer les voyageurs comme moi et de leurs apporter de la bière. Ces gars là ont passé la journée à attendre que je passe! J'étais vraiment content qu'ils me trouvent parce qu'ils en savent beaucoup sur mon trajet et son histoire, rendant la conversation très intéressante. John m'a aussi invité à venir chez lui près de Deep River, Ontario pour le souper et la nuit. J'ai pris cette occasion pour acheter des aliments, faire du lavage et recharger mes batteries. ( position? - À côté de la ville de Deep River, Ontario)

20 septembre

Vers 7 heures, John m’a reconduit à mon kayak. Quelques instant après ma mise à l’eau, j’ai réalisé que j’avais oublié mes cartes chez lui. Dave (chez qui j’avais laissé mon kayak pendant la nuit) a été très gentil de me reconduire chez John pour aller chercher mes cartes. Avant que je me remette à l’eau, il a commencé à pleuvoir et il n’a pas arrêté avant 14 heures, lorsqu’un vent frais du nord-ouest s’est levé, chassant tous les nuages. Avec ce vent sont aussi venus des bernaches sur le voyage migratoire vers le sud. Eh oui, l’automne est là. J’ai campé un peu après Pembroke (45 48N, 077 01O).

21 septembre

Ce matin, vers la fin du lac des Allumettes, j’ai du faire face à un vent puissant du nord. Je me suis confectionné des poogies avec 2 sacs ziplocks pour empêcher mes mains de geler. Bien entendu, quand je suis arrivé à un tournant, avec maintenant le vent dans le dos, il s’est calmé. Bien qu’on m’avait dis de choisir le canal est, qui est plus sécuritaire mais aussi plus long, je me suis aventuré dans le canal central, descendant des rapides de classe 2 et 3 avec 2 kayakistes de rivière et canoteur solo que j’avais rencontré. Je n’ai portagé que 3 fois. Après le coucher du soleil, j’ai continué à la lumière de la lune. A 19:30, j’ai aperçu un gros bâtiment avec beaucoup de lumières, alors je me suis dirigé vers lui, pensant qu’il serait bien de camper près de lui pour pouvoir voir un peu. Quand je me suis rapproché, je me suis rendu compte que, merde, je me dirigeais en plein vers une centrale hydroélectrique qui n’était pas sur ma carte! J’ai vite rebroussé chemin et je suis allé vers la rive. Après un portage autour du barrage, j’ai campé juste en dessous. ( 45 34N, 76 40O).

22 septembre

Ce soir, je me rendu jusqu’à Ottawa où j’ai passé la nuit chez Max Finkelstein. Il est un autre canoteur trans-canadien et il vient de completer la dernière section de son voyage. Ça m'a fait plaisir de le rencontrer, tout en échangeant nos multiples péripéties.

23 septembre

Max m’a reconduit jusqu’à mon kayak ( que nous avons laissé dans des broussailles) vers 7:30. Bien entendu, j’ai oublié ma veste de sauvetage et ma jupette chez lui alors il est retourné les chercher. Il semble que chaque fois que je reste chez quelqu’un, j’oublie quelque chose. J’imagine que c’est parce que je suis habitué à mon système de camping alors quand les événements ne suivent pas la routine, je perd le contrôle de la situation. Après des petits rapides, j’ai portagé autour du barrage Chaudière. Le portage était épeurant puisque j’ai du traverser la rue Booth, où il y avait pas mal de trafic. A partir de là, c’était juste de l’eau plane jusqu’à Montréal. J’avais espéré que le courant m’aiderait, mais pas du tout, parce qu’il y a des barrages tout au long de la rivière et le niveau d’eau est très bas présentement. Puisque je voulais arrivé à Montréal vendredi après-midi, j’ai continué à pagayer même pendant la nuit. Je n’avais pas trop de difficultés à voir puisque la rive est jonchée de maisons avec des lumières. Bien qu’elle était cachée la plupart du temps par les nuages, la lune m’a aussi aidé. De temps en temps, je m’endormais alors je faisais des courtes siestes en pagayant. Pour m’assurer que j’allais dans la bonne direction, j’ouvrais mes yeux toutes les quelques secondes. On m’avais dit que les voyageurs sur les canoës express pagayaient en dormant, je ne le croyais pas jusqu’à aujourd’hui. J’ai été surpris de réaliser que c’est possible de pagayer et dormir en même temps et que ça redonnait de l’énergie à mon corps et mon esprit.

24 septembre

Vers 7:00, je suis arrivé au barrage Carillon. Puisque les écluses n’étaient pas encore ouvertes, j’ai été obligé de faire un portage. Remettre mon kayak à l’eau a été compliqué et long à cause de murs en béton élevés. Je me suis arrêté à Carillon pour acheter une collation et 2 litres de Coke. Le sucre et la caféine ont été bien utiles pour compléter le Lac-des-Deux-Montagnes. Après 32 heures sans arrêt à pagayer sur mon kayak (et à portager), je suis enfin arrivé à St- Anne-de-Bellevue. Fred et Pat sont venus me rencontrer en canoë alors que Marc m’attendait sur la rive, en dessous du pont de l’autoroute 40. Ma soeur m’a aussi aperçu et est allée annoncé ma prochaine arrivée à tout le monde qui m’attendais au Campus Macdonald. J’ai descendu les rapides de St-Anne (juste du courant rapide en eau peu profonde) et j’ai pagayé la dernière petite section jusqu’au Campus Mac, où j’ai atterri à 16:40. J’ai reçu un merveilleux accueil de la part de mes amis, de ma famille, de quelques professeurs, de la doyenne de la faculté et de Greg Weil, l’officier de développement du campus. Comme c’était agréable de voir tous ces visages familiers!! Ça m’a aidé à réaliser que j’étais vraiment arrivé chez moi!!! (même si je vais continué vers Terre-Neuve dans quelques jours)

30 septembre

Salut tout le monde, ça fait quelques jours que je traville fort pour bien me préparer pour les 2000 km (environ) que je dois parcourir jusqu’à L’Anse-aux-Meadows, sur la pointe nord de l’île de Terre-Neuve. Je vais repartir du Campus Macdonald (St-Anne-de-Bellevue) demain (vendredi 1er octobre) à 10:00 am. Il est bien temps que je parte, parce Montreal me rend complètement fou (le béton, l’asphalte, les autos, les bus, les camions, les gens stréssés et le bruit en général). J’espère pouvoir atteindre l’Anse-aux-Meadows en mi ou fin novembre



Section 12

Section 10

Section 9

Section 8

Section 7

Section 6

Section 5

Section 4

Section 3

Section 2

Section 1



version anglaise ( english version )