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Au départ d'une grande attaque du poing ou de la main ouverte, celui qui amène au sol accompagne souplement la tête ou l'épaule du partenaire tandis que l'autre main, dans un cercle concentrique à celui de l'attaque, saisit le poignet et canalyse la frappe dans un mouvement spiralé vers le sol. Cette première technique de déséquilibre permet :
Le pratiquant qui exécute cette technique pourrait aisément luxer le coude en le forçant sur son genou, "achever" d'une frappe décisive, immobiliser ( avec, par exemple, la première immobilisation généralement enseignée en judo ), mais, alors, le partenaire ne pourrait plus que subir, avec plus ou moins de bonne volonté, et le but que nous poursuivons - bouger ensemble, communiquer subtilement, s'appuyer l'un sur l'autre pour progresser...- n'y trouverait plus son compte. L'amenée au sol sera, comme toutes les techniques, adaptée aux possibilités de chaque pratiquant et étudiée au ralenti par le débutant. L'attaquant devra, alors, prolonger aimablement sa frappe et contribuera ainsi à faire découvrir le sens du mouvement. Son partenaire veillera à déposer au sol le genou correspondant à la main qui a saisi l'épaule tout en se redressant et en tirant le partenaire sous lui, orteils du pied arrière en flexion de façon à faciliter l'enchaînement rapide de tout autre mouvement. ![]() Retour en haut de la page Seconde technique d'amenée au sol, " La porte ouverte " consiste essentiellement à amplifier le mouvement offensif du partenaire de telle façon qu'il ait véritablement la sensation d'enfoncer une porte non verrouillée et que la conviction mise dans l'attaque déséquilibre l'auteur de celle-ci lorsque le but visé s'évanouit. Bien sûr, une simple esquive ne devrait pas suffire à provoquer la chute de l'attaquant avisé quand bien même il frapperait avec l'énergie maximale. Mais un tel mouvement, nous amène, comme le sprinter en pleine course, à la limite du déséquilibre: si le défenseur tire à soi le bras qui cherche à le traverser et le ramène, dans un mouvement circulaire, du haut vers le bas, il est naturel que l'attaquant se donnant sincèrement dans son assaut soit obligé de rouler vers l'avant. Deux formes suivant la position respective des deux pratiquants :
![]() Retour en haut de la page Cette technique de projection découle naturellement de la précédente, " La porte ouverte ", au départ de l'attitude "même pied en avant" : le déséquilibre de l'attaquant est amplifié :
![]() Retour en haut de la page Cette technique est difficile à appréhender si les deux partenaires, au départ, sont statiques. Il est, pourtant, utile de l'étudier d'abord sur simple saisie du poignet avec un "attaquant" disponible qui suit, qui "entre" comme pour frapper de l'autre main lorsque le bras saisi l'y invite. Si les deux pratiquants sont pied droit en avant, on distinguera la saisie, par la main droite, du poignet droit du partenaire attaqué et la saisie, par la main gauche, de son poignet gauche. Dans le premier cas - saisie, donc, de la main avant - celle-ci va effectuer un grand cercle vers le bas et l'arrière tandis que le pied avant est propulsé derrière l'attaquant. Lorsque le cercle du bras se referme par-dessus le partenaire, l'autre bras du défenseur descend dans le creux des reins et l'attaquant est renversé en arrière, comme retourné par une vague puissante. ![]() Dans le second cas - saisie de la main arrière - celle-ci effectue semblablement un grand cercle vers le bas et l'arrière tandis que le pied avant est propulsé derrière l'attaquant. Mais le défenseur étant alors nettement débordé par le mouvement offensif, pivote sur ce pied avant lorsque le cercle du bras renverse le partenaire : l'attaquant chute en arrière, sous le bras qu'il saisissait, vers le pied arrière du défenseur. ![]() Cette amenée au sol se révèlera redoutablement efficace lorsqu'elle interviendra subitement, après une série d'esquives, sur un partenaire attaquant franchement et sans réserve. Le défenseur veillera à ménager le visage et la nuque de son partenaire. Celui-ci doit toujours suivre du regard, et donc tourner la tête vers le défenseur de manière à demeurer, bien sûr, en communication avec lui, mais aussi pour réduire le risque d'être blessé par la main qui effectuera "La vague". Retour en haut de la page Avant d'aborder le combat à trois, il est utile d'étudier systématiquement les différentes formes d'esquives avec deux partenaires reproduisant des attaques systématisées. Une fois ces différentes esquives maîtrisées, celui qui joue le rôle de défenseur les enchaînera librement sur des attaques de plus en plus rapides. Ses partenaires veilleront à l'attaquer franchement, sans esquiver eux-mêmes. Lorsqu'ils se retrouveront côte à côte, ils pourront, parfois, enchaîner quelques frappes en demeurant l'un à côté de l'autre jusqu'à ce que l'un des deux effectue un pas en arrière et que le défenseur soit, à nouveau, libre d'esquiver vers l'avant ou vers l'arrière. Une dernière étape consistera à lever toute convention : les deux attaquants seront libres d'avancer, de reculer, de frapper de la main avant ou du pied arrière... et le défenseur devra s'adapter spontanément à l'assaut. Seul impératif : le travail ne pourra gagner en vitesse et en réalisme que dans la mesure où les trois pratiquants resteront concentrés, capables de bouger en harmonie en se percevant correctement l'un l'autre. Ainsi un moteur ne peut-il "monter dans les tours" que dans la mesure où il fonctionne de façon équilibrée ! Des projections pourront alors intervenir : soit que le défenseur projette successivement les attaquants, soit qu'il tente une double projection. ![]() Retour en haut de la page Avant d'aborder, progressivement et avec beaucoup d'humilité, l'assaut libre avec quatre attaquants, il sera indispensable de consacrer de nombreuses heures d'étude à quelques étapes préliminaires. La simultanéité des attaques A quoi bon mobiliser plusieurs partenaires s'ils frappent à tour de rôle ? Par contre, quatre attaquants partant simultanément des quatre points cardinaux ne pourront se croiser et, donc, frapper "comme pour traverser" ! L'esquive fondamentale Le défenseur se positionne au milieu tandis que les quatre attaquants se préparent à reproduire frappes et déplacements comme dans l'étude à trois : celui qui est esquivé en premier pivote sur le pied avant et recule en préparant l'attaque de l'autre côté. Celui que le défenseur fuit poursuit avec une frappe plus courte d'un membre avant par exemple. Les cinq pratiquants sont pied gauche en avant : le défenseur entre d'abord latéralement avec la défense de l'extérieur, esquive le second attaquant du même axe avec la parade intérieure et pivote face à celui-ci. Il entre, ensuite, de même sur l'autre axe. Vers l'assaut libre encerclé par quatre attaquants Tandis que les attaquants persévèrent à reproduire les quatres attaques fondamentales, le défenseur va s'inspirer des différentes formes étudiées avec deux partenaires : il esquive librement, vers l'avant ou en présentant le dos, deux attaquants sur un axe puis les deux autres sur l'autre axe. Les attaquants vont, ensuite, s'autoriser à attaquer librement en conservant seulement l'idée d'attaque simultanée entre partenaires en vis-à-vis et en alternant les deux axes. Deux attaquants risqueraient, donc, de se heurter de face si l'un frappe du membre droit et l'autre du membre gauche. Mais leur "cible" se déplace et c'est la parade du défenseur qui "ouvre" la porte au second attaquant. Alors que, dans le sport de combat, chacun escompte une erreur de l'adversaire ou mise sur sa propre supériorité pour gagner, ici c'est la justesse du travail de chacun qui permet la combinaison des techniques et l'évolution vers plus de sincérité dans les assauts. Complémentairement, chaque attaquant ne déclenche sa frappe que parce qu'il perçoit, quasi instantanément, que le défenseur est "dans le rythme" et entame déjà esquive et défense. Dernière étape : les quatre attaquants déclenchent simultanément l'assaut alors que le défenseur esquive sur l'axe de son choix. Les deux attaquants concernés par le déplacement du défenseur peuvent, donc, mener leur frappe à son terme et ils se croisent. Les deux autres ont du, alors, pour ne pas heurter leurs partenaires, renoncer à "traverser"; ils reprennent leur distance en se déplaçant latéralement dans l'attente d'une nouvelle opportunité. Le défenseur peut, ainsi, passer d'un axe à l'autre en alternance mais, aussi, évoluer sur le même axe en ignorant, durant quelques secondes, les deux autres partenaires. Ceux-ci n'en demeurent pas moins en mouvement, prêts à fondre sur le défenseur et à se croiser dès que l'ouverture se dessinera... Plus que jamais, une subtile communication et une absence totale de rivalité sont indispensables pour que les rouages d'un tel assaut se mettent tout doucement en place. Il faudra des mois de travail pour que les pratiquants évoluent ainsi naturellement, sans crispation, sans trop d'hésitations, et que des projections, successives ou simultanées, interviennent. La répétition inlassable du "kata à cinq" permettra d'effleurer ce que pourrait être un assaut idéal avec quatre attaquants. Dans cette optique, il n'est pas imaginable d'être compétent en kata et peu efficace dans les formes plus libres de combat. La dimension émotionnelle ne doit plus interférer lorsque l'apprentissage des techniques nous conduit à libérer le geste d'une réflexion préalable, d'une crainte ou d'une ambition trop prégnante. Lorsque, durant de brefs instants privilégiés, quelques mouvements corrects, aériens s'enchaîneront naturellement, sans précipitation, le pratiquant aura eu le bonheur d'entrevoir la Voie martiale. ![]() Retour en haut de la page
                   
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