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Note méthodologique : Vous trouverez ici l'analyse d'Alexander Ruperti des Maisons astrologiques, prises une par une, ainsi qu'une analyse temporelle et spatiale des Maisons. Le texte est rendu intégralement, hormis quelques coupures que j'ai effectué de passages que je jugeais moins importants pour la compréhension astrologique.

Pour effectuer ces découpages, j'ai procédé comme suit : en ce qui concerne l'analyse des Maisons prises une à une, j'ai "découpé" le texte original en plusieurs petits paragraphes, chacun contenant une seule idée, et étant donc plus accessible au débutant. Ces paragraphes sont entre guillemets, bien que je me sois permis, toujours pour alléger le texte, de résumer quelques passages dans mes propres mots, hors guillemets. En ce qui concerne l'analyse temporelle et spatiale des Maisons, le texte est rendu intégralement, sauf pour quelques coupures indiquées par : "[...]". Pour éclaircir la compréhension, j'ajoute parfois entre "[ ]" quelques informations de base. Enfin, ne vous effrayez pas des coupures que j'ai effectué : elles ne diminuent le texte que d'environ 5%.

Bonne lecture ! Comme le texte est fort dense, allez-y une Maison à la fois... Et pour les débutants (j'en suis !), n'oubliez pas que ce qui importe ici est d'acquérir un "outillage symbolique" et de l'intégrer, et non pas de retenir le plus d'informations possibles. On ne pratique pas l'astrologie avec une faculté inerte et obèse (la mémoire), mais avec une faculté active et conquérante (l'esprit).

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[Source : Alexander Ruperti, La roue de l'expérience individuelle : Les Maisons astrologiques,
éditions universitaires, 1983, chapitre 1 et 2]

CHAPITRE 1 : Analyse spatiale des Maisons

CHAPITRE 2 : Analyse temporelle des Maisons

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[Source : Alexander Ruperti, La roue de l'expérience individuelle : Les Maisons astrologiques,
éditions universitaires, 1983, chapitre 3 à 14]

MAISON I---
MAISON II---
MAISON III---
MAISON IV---
MAISON V---
MAISON VI---
MAISON VII---
MAISON VIII---
MAISON IX---
MAISON X---
MAISON XI---
MAISON XII---

[haut de la page]

MAISON I (ou Ascendant)

L’ANALYSE SYMBOLIQUE

- « À l’Ascendant, l’attention n’est pas dirigée vers le monde visible, extérieur, du changement continuel, mais vers la vie intérieure, intime, personnelle, dans l’espoir de trouver une réalité centrale : la sienne. »

- « La Maison I représente un point de départ, une série de potentialité humaines [...] On a donc une vision de ses possibilités de base. » Il y a une impulsion, une recherche (instinctive et intuitive au sens jungien) du noyau de son être.

- Or, ce noyau n’est pas ce que le « je » croit être, car le « je » s’identifie au côté « social » de l’être.

- « Le Signe et le degré qui se trouvent sur l’Ascendant à la naissance nous indiquent le caractère fondamental » La question fondamentale de la Maison I est alors : « comment devenir ce, et celui, qu’on est »

- « L’expérience la plus essentielle de la Maison I est celle de la différenciation [..] Elle suggère le genre d’expériences qui permettront de prendre conscience de son caractère et de sa destinée uniques »

- Or, « Le caractère de cette unicité n’est pas un fait concret en Maison I ; il faut attendre la IV (ou Fond du Ciel) pour démontrer concrètement ce qu’on est. L’Ascendant n’est que le commencement du processus.

- « Le test en I consiste à rendre son individualité toujours plus distincte et plus précise »

- La planète qui « gouverne » l’AS [c’est-à-dire la planète maîtresse du signe de l’AS ; par exemple, un AS en Bélier est « gouverné » par Mars] représente « Le pouvoir dynamique situé au cœur des efforts que l’on fait pour s’individualiser », alors que les planètes qui se trouvent en Maison I indiquent « les énergies, les fonctions qui affectent puissamment le sens d’ipséité [e.i. ce qui est unique en nous] : ce dont il faut tenir compte, dans la vie, pour émerger, en tant qu’individu, du conditionnement familial, social, religieux »

- « S’il y a plusieurs planètes en I, le processus de découverte de soi est plus complexe, peut nécessité l’expérience de tendances contradictoires (surtout si ce sont des planètes opposées) ou une série de crises »

- Le test de la Maison I est celui d’isolement, qui mène à la découvre de son caractère propre. « Beaucoup de gens aimeraient arriver à cette distinction, mais, n’étant encore que des égos chez qui la véritable ipséité n’est pas encore née, ils ne réussissent qu’à se rendre « différents ». Ils accentuent des différences plus ou moins artificielles et deviennent des individualistes plutôt que des individus. Or, l’individualiste ne fait que créer des sentiments de distance, d’incompatibilité »

- « L’Ascendant et la Maison I indiquent les conditions ou les circonstances nécessaires et utilisables pour réaliser son ipséité, ainsi que le rôle que cette ipséité peut et devrait jouer » dans l’univers.

- « L’Ascendant est le germe de la fonction INTUITION (selon Jung). En Maison I, l’ipséité manifeste sa capacité d’être, sa façon d’être. Fonctionner, c’est exprimer par des actes ce qu’on est ; exprimer par des actes nécessite une dépense d’énergie. » Douze catégories d’énergie : les douze signes.

- « Le Signe qui se trouve sur chacun des quatre Angles du thème indique le genre d’énergie qui est à la disposition de la fonction (jungienne) représentée par l’Angle »

L’ANALYSE PRATIQUE

- Voici un exemple : « Si nous trouvons le Taureau sur l’AS, cela veut dire que l’Intuition de l’ipséité agit sur la base d’une énergie de type Taureau. Cette forme d’énergie se rapporte essentiellement au pouvoir d’évolution qui incite à se transformer et à s’affiner par une série de « mutations ». C’est l’énergie de la croissance physique ou concrète qui, à un niveau supérieur, devient volonté de maîtrise de soi, d’amélioration spirituelle. On recherche de manière expérimentale et concrète de nouveaux champs d’expérience individuelle. »

- Autre exemple : « Si le Scorpion se trouve sur l’AS : [...] la personne devra prendre conscience d’elle-même, de la façon la plus essentielle, en utilisant les moyens propres au Scorpion. Sa nature véritable se révélera le plus naturellement par des expériences sexuelles, par l’emploi de ses énergies vitales et l’effort de les contrôler, en cherchant à libérer les énergies de sa nature d’une manière stable et calme. »

- « Dans chaque cas, il faut employer consciemment l’énergie du Signe ; il faut vouloir faire l’expérience la plus complète possible de cette énergie, même si le fait d’agir ainsi pose des problèmes, provoque des crises ou l’incompréhension des autres. »

- L’importance de la position, en Maison, de la planète maîtresse de l’Ascendant. Donnons un exemple : « Avec le Taureau sur l’AS, Vénus est « maître » de la Maison I. Vénus et le genre d’activité qu’elle symbolise dirigent et conditionnent la fonction Intuition et la conscience évoluante de l’ipséité. Vénus symbolise le sens de valeurs qui naît d’expériences personnelles et émotionnelles. Le défi d’action et de réaction en fonction des valeurs et sentiments personnels se concentre dans le champ d’expérience où se trouve Vénus dans le thème. Si, par exemple, Vénus se trouve en VI, l’activité vénusienne, qui conditionne le développement de l’Intuition et de la conscience de l’ipséité, apportera un défi dans le domaine du travail et du service (ou du « discipulat »). Autrement dit, les valeurs émotionnelles et personnelles qui conditionnent le sens d’identité attirent particulièrement la personne vers les expériences de la VI. Le travail et l’auto-discipline deviennent importants ; on s’intéresse peut-être aux questions de santé, d’hygiène, de régime alimentaire ou bien on peut chercher à transformer ses conflits émotionnels à la lumière de valeurs spirituelles, de réalités plus vastes. En utilisant les activités vénusiennes dans toutes les expériences de la VI, la personne deviendra plus consciente de son identité et de sa destinée unique. »

- « La première planète qui se lève à l’Est [e.i. la plus près à atteindre l’Ascendant, quelle soit en Maison I, II ou III] constitue un problème fondamental pour la personne, dont la recherche de son but et du caractère de son individualité. »

- Par exemple, « si la première planète est la Lune, le problème de base est un problème-mère [...] La Lune suggère fortement l’existence d’un complexe-mère et la tendance à affronter les problèmes personnels de manière quelque peu opportuniste. Forte activité de l’Anima. Si une autre planète se trouve en I avec la Lune, Jupiter par exemple, elle ajoute sa signification aux problèmes que la personne doit affronter »

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MAISON II

ANALYSE SYMBOLIQUE

- « Dans cette deuxième phase du cycle individuel, nous trouvons TOUT ce qui sera nécessaire pour manifester concrètement notre ipséité, pendant cette vie [...] TOUT ce qui nous donne le sentiment de notre valeur personnelle à nos propres yeux. »

- « Cette Maison se rapporte donc à notre corps et aux instincts, aux sentiments et pensées qui caractérisent notre tempérament personnel, aux dons spéciaux ou aux faiblesses innées. »

- « La II couvre tout ce que le « je » de la I peut utiliser, en disant : c’est « à moi », pour démontrer personnellement et socialement son ipséité. »

- « La structure de la personne et de sa destinée se trouve en I ; la II nous montre ce que l’on doit utiliser pour rendre cette structure vivante, dans un premier temps, et ce qu’il faut transformer progressivement si l’on veut vraiment être un individu agissant en fonction de sa destinée potentiellement unique. »

- « [...] tous les éléments matériels et psychologiques qu’il nous faut, nous a-t-on dit, absorber pour pouvoir fonctionner, non seulement comme être biologique, mais comme personne ayant un être et une étiquette sociale. »

- « Nous acceptons en général, d’une manière inconsciente et automatique, tout ce que la II nous offre comme moyens. Nous ne cherchons pas à en devenir conscient et encore moins à les utiliser de manière significative et créatrice, selon le but proposé par l’AS. Nous nous identifions aux possessions au lieu de les utiliser objectivement. Quand la II est accentuée dans le thème natal et/ou par progressions et transits, les expériences de la vie visent à nous rendre plus objectif vis-à-vis de nos diverses possessions, sur un plan ou un autre. »

- « On s’individualise au fur et à mesure qu’on essaie de choisir consciemment ce qu’on veut accepter comme étant à soi. Et ce choix peut nous faire souffrir parce qu’on ne veut pas ce qu’on possède, ou qu’on veut ce qu’on ne possède pas. »

- « La II devrait néanmoins nous apprendre qu’il est nécessaire de faire un tri personnel dans un seul but : celui d’un emploi délibéré et créateur de celles, parmi nos possessions, qui peuvent servir véritablement le but de notre vie »

- « L’astrologue doit demander à la II de lui montrer comment utiliser ce qu’on possède de la manière la plus individuelle, la plus créative, la plus généreuse, la plus noble et la plus responsable. »

- « Ce que nous possédons, que ce soit beaucoup ou peu, est quand même le moyen, le seul moyen, dont nous disposons pour donner substance et poids à ce que nous sommes potentiellement en I. »

- « En II, on doit révéler sa véritable valeur personnelle ainsi que les choses et les idées qu’on trouve personnellement valables »

- « Cette Maison révèle notre sentiment de « puissance » (ou d’impuissance) face à n’importe quel champ d’expérience ; elle peut ainsi suggérer une tendance à un complexe de supériorité, ou d’infériorité, dans un cas particulier »

- S’il y a plusieurs planètes en II, ceci peut seulement signifier que le sujet sera particulièrement interpellé par ce qui peut se révéler complexe dans cette Maison. « L’emploi convenable des possessions va soulever des problèmes qu’il faut chercher à résoudre »

- Ainsi, la personne qui a plusieurs planètes en II : « l’emploi des biens ou des capacités qu’elle possède va poser des problèmes spécifiques »

- « Ainsi une planète en II montrera la meilleure façon qu’aura un individu d’utiliser ses capacités et sa richesse pour développer le pouvoir qui donnera substance et corps à sa personnalité »

ANALYSE PRATIQUE

- « Le Signe sur la cuspide de la II indique l’attitude de base que doit avoir l’individu envers ce qu’il possède par « droit de naissance »

- « La planète qui à maîtrise sur ce Signe [par exemple : Si la cuspide de la II tombe sur le Bélier, Mars, peu importe son emplacement, a maîtrise du Bélier] indique le genre d’activité au moyen duquel cette attitude de base doit s’extérioriser »

- « La ou les planètes en II se réfèrent au genre d’activité que l’individu peut, en mûrissant, utiliser pour acquérir richesse, possessions ou capacités »

- « Donnons un exemple : « Si vous trouvez le Signe du Lion sur la cuspide de la II, la personne doit aborder l’emploi de ses possessions et capacités à la manière Lion. Elle doit être individualiste, faire de ses possessions et capacités un emploi émotionnel, dramatique, affirmatif, personnel. Il ne faut pas avoir peur de faire valoir sa personne et de se projeter avec force sur la vie, puisque le Soleil a maîtrise du Lion. Mais, où faut-il faire valoir ces qualités Lion ? Dans le champ d’expérience où se trouve le Soleil à la naissance. Si le Soleil se trouve en VIII, c’est dans ce champ que sera concentré le défi d’un emploi Lion et de ses possessions et capacités. Il faut être très Lion dans sa façon d’aborder les résultats concrets de ses relations humaines et de ses associations d’affaires. »

- « Si, dans le même exemple, Mars se trouve en II, on pourrait présumer que la personne à une certaine dose d’agressivité dans son hérédité, qu’elle aura tendance à employer ses possessions et capacités d’une manière impulsive, voire imprudente – ce qui pourrait compliquer l’emploi des qualités Lion en VIII »

- « Si, dans le même exemple, Uranus se trouve en II, le défi consistera à mettre en question les valeurs héritées, à être un transformateur. Ce fait aura aussi des répercussions sur l’emploi des qualités du Lion en VIII »

- « Les Maisons représentent les douze « champs d’expériences » fondamentaux qui permettent à chacun de nous d’arriver à la maturité psychologique [...] La « pleine possession » est le but final de toutes les expériences de la II. »

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MAISON III

ANALYSE SYMBOLIQUE

« Le sens premier de cette Maison vient du fait qu’elle suit les Maisons I et II. Chacun de nous est un champ pour l’intégration potentielle de sa vision individuelle (I) et des habitudes acquises (II). En III a lieu cette intégration, qui est souvent un conflit. La qualité de l’environnement et de la mentalité personnelle – conditionnée qu’elle est par l’éducation – décide en III de la façon dont l’ego et le foyer seront (en IV) alimentés préférentiellement par les énergies de la I ou celles de la II »

« Les valeurs de la I et de la II doivent se rencontrer, se lier, s’interpénétrer et, si besoin est, lutter pour la suprématie »

« Cette intégration, ou cette lutte, a lieu dans l’environnement de tous les jours [en III], par les rapports qu’on établit avec ses semblables et les conditions de vie qu’offre la société »

« Dans notre environnement, nous sommes confrontés aux habitudes, coutumes et croyances propres à notre famille, aux voisins, aux « copains » d’école, etc. ; nous voyons tous ces facteurs collectifs en action. »

« Si, une fois devenu objectif et critique à son égard, nous rejetons cet environnement, cela signifie que la I – notre sens inné de notre caractère unique – s’exerce si intensément que nous voulons répudier la II – le passé collectif et les traditions familiales et sociales héritées »

« Ce qui importe en III, c’est d’être objectif vis-à-vis des réactions de l’environnement à notre façon de nous exprimer grâce à nos possessions innées et acquises. Ces réactions vont nous révéler en premier lieu nos limitations », car nous découvrons qu’il n’est pas si simple de faire valoir nos qualités et nos particularités.

« Ce sont justement ces obstacles, ces limitations qui vont nous permettre de découvrir notre véritable force » pour relever les défis de tous les jours.

« En connaissant nos limitations [à cause de la III] nous pouvons donc mieux définir ce que nous sommes [I] et la valeur de ce que nous possédons [II] »

« La III va nous montrer la meilleure façon, pour nous, de nous lier aux gens et aux choses dans notre environnement immédiat ; la meilleure façon de prouver aux autres ce que nous sommes essentiellement en tant qu’individu »

« En III, l’attitude est en principe celle de l’opportunisme qui cherche à tirer le maximum des gens, des circonstances et qui veut s’étendre le plus possible et sans inconvénients »

« Les problèmes de la III sont des problèmes de relation (cette Maison fait partie du triangle partant de la VII et comprenant aussi la XI), mais de relations vues uniquement en fonction de l’avantage personnel qu’on peut en tirer. Ces problèmes seront en outre toujours de nature très concrète, pratique et immédiate »

« Même si on aborde ces problèmes de manière idéaliste et très peu pratique, on croit qu’on est pratique. On veut démontrer sa façon de lier les choses, les idées et ses opinions, et on doit le faire quand la III est accentuée [...] l’expérience vécue est ici notre meilleur enseignant »

« Au niveau biologique, cette Maison se réfère aux systèmes nerveux qui adaptent la perception intérieure de l’ipséité personnelle aux impacts reçus par les sens et qui intègrent les cellules et organes en vue d’une opération organique totale et efficace »

« Au niveau psychologique, la III se réfère au développement de l’intelligence et des facultés intellectuelles. Le langage est la base nécessaire au développement intellectuel. Sans lui, il est difficile de s’exprimer ou de se lier personnellement aux autres, à la société, aux générations futures »

« Au niveau intellectuel, le langage constitue le lien entre les générations, entre le passé et le futur. C’est pourquoi la Maison III se rapporte aux études qui permettent d’intégrer son originalité potentielle (I) aux trésors collectifs de la civilisation (II) »

« Ensuite on peut, en III, communiquer les fruits de cette intégration, oralement ou par écrit, à son environnement ou lointain »

« Rudhyar dit qu’en III nous affrontons le test de l’intelligence, de la pensée, car c’est avant tout le caractère de notre pensée qui décide de notre façon d’absorber et, au mieux, d’assimiler nos expériences dans l’environnement »

« Si les valeurs de la I priment sur celles de la II, l’érudition et le savoir basés sur la mémoire d’informations apprises, deviennent sagesse »

« En II, l’ombre de l’intelligence est justement l’intellectualisme si cher à nos contemporains »

ANALYSE PRATIQUE

« Pour étudier les conditions du test de la III [...] ainsi que le genre d’adaptation psychologique aux facteurs collectifs qui entourent la personne en question, il doit tout d’abord regarde le Signe qui est sur la cuspide de la Maison III »

« Chaque signe établit une orientation particulière envers l’environnement et une façon particulière d’utiliser le pouvoir de la pensée [...] Pour comprendre l’orientation particulière d’une personne aux expériences de la III, seuls les traits essentiels et fondamentaux des Signes sont applicables »

« Ensuite, on doit regarder dans quelle Maison se trouve la planète maîtresse de ce Signe. Cette Maison et cette planète vont indiquer la façon d’agir selon l’orientation indiquée par le Signe, ainsi que le champ d’expérience où il faut appliquer cette orientation. Cette façon d’agir (planète) sera naturellement conditionnée par les aspects qu’elle reçoit d’autres planètes »

« On doit noter s’il y a des planètes en III. Cette (ou ces) planète révèle la nécessité d’être particulièrement attentif aux expériences de la III, ainsi que la qualité de cette attention. Il faut utiliser cette planète dans ses adaptations à l’environnement, [...] et dans le développement de la pensée. S’il n’y a pas de planètes en III, les adaptations à l’environnement ne posent pas de problèmes particuliers pour l’intégration individuelle »

« Prenons un exemple. Disons que le Signe des Poissons se trouve sur la cuspide de la III. Cela veut dire qu’il faut utiliser les qualités de ce Signe comme substance de sa pensée et pour s’adapter à l’environnement »

« Quand ce Signe [Poissons] se trouve sur la cuspide d’une Maison, le genre d’expérience lié à cette Maison peut provoquer une crise de conscience parce qu’on est mis au défi de choisir entre une façon traditionnelle et une façon nouvelle d’agir »

« L’orientation « Poissons » se base sur des valeurs psychologiques »

« On devrait s’intéresser au plein emploi des énergies inconscientes ou psychiques dans le but de les intégrer dans la personnalité »

« Jupiter et Neptune sont les deux planètes liées à l’activité Poissons : Jupiter se rapporte aux activités extérieures et sociales du Signe, tandis que Neptune correspond aux activités plus transcendantes »

« Il y aura donc deux Maisons à regarder pour savoir où il faut plus particulièrement faire valoir l’orientation Poissons de la pensée. Si Jupiter se trouve en I, nous pouvons dire que la personne devrait appliquer son orientation Poissons de pensée à la compréhension d’elle-même et de sa destinée unique »

« Ce sera en étudiant la psychologie des profondeurs [...] qu’elle arrivera le mieux à connaître son ipséité »

« Si Neptune se trouve en VII, l’orientation Poissons de la pensée doit aussi avoir un effet sur la façon d’aborder les relations interpersonnelles et l’activité dans la communauté »

« Supposons, en outre, que dans le thème proposé Mars se trouve en III. Cela veut dire que les problèmes de la III ont une importance particulière, que le choix Poissons entre l’ancien et le nouveau ne va pas tout seul, qu’il faut travailler au niveau de la pensée, qu’il y aura des obstacles et des limitations à prendre en considération parce que l’entourage n’est pas nécessairement acquis à ce qu’on veut être et faire »

« Tout dépendra du Signe où se trouve Mars. Les problèmes ne sont pas les mêmes si Mars se trouve en Poissons ou s’il se trouve en Bélier car, en Bélier, Mars accentue l’impulsion vers le nouveau, le futur »

« On pourrait même présumer que les problèmes rencontrés en III résulteront surtout de la façon martienne, impétueuse, volontaire et peut-être fanatique, de rompre avec le passé et de suivre des idées nouvelles »

« Par contre, avec Mars en Poissons, les initiatives sont encore dominées par le passé ; autrement dit, on est pris par l’effort de surmonter le passé plutôt que par celui de lutter pour l’avenir »

« Grâce au développement de la pensée, nous sommes en train de devenir en III ce que nous sommes potentiellement en I ou, au négatif, on est la victime inconsciente des circonstances environnantes »

« Aux moments où la III est accentuée, nous pouvons mieux savoir où nous sommes et ce que nous sommes capables de connaître sur notre ipséité : il faut chercher des significations, établir des rapports, chercher des démonstrations et des preuves »

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MAISON IV (Ou Fond du Ciel)

ANALYSE SYMBOLIQUE

« L’astrologie humaniste et transpersonnelle de Rudhyar donne un sens psychologique aux significations superficielles qu’on trouve dans les manuels habituels. Cet approfondissement est très nécessaire pour la IV, Maison en général mal comprise »

« Pour la tradition, la IV c’est le foyer, le monde familial, les parents, la maison et le pays de naissance, le chez-soi ; elle donne des renseignements sur les affaires immobilières et la mort : l’homme doit retourner en poussière. Cette signification superficielle est naturellement encore valable »

« Nous devons néanmoins y ajouter un sens plus profond : [...] En prolongeant l’axe Zénith-Nadir vers le bas, nous arrivons aux antipodes, à tout le ciel vu par ceux qui vivent de l’autre côté de notre planète. À cause de la rotation axiale de la Terre, certains de ces corps célestes peuvent devenir partie intégrante de l’expérience d’une personne ; mais, d’une façon générale, nous pouvons dire qu’ils représentent le contenu de l’inconscient, la partie subjective de l’être »

« La IV représente donc un ensemble de potentialités, de sentiments inexprimés, d’influences ancestrales et ambiantes, d’impressions d’enfance. Elle constitue la vie intérieure de l’être, la racine de ses intuitions, de ses sentiments, de ses fantaisies et rêves, de ses désirs subconscients : les contenus de sa vie psychique. Tout ce que peut émerger dans la vie consciente, « au-dessus du sol », a ses racines ici et cette émergence se fera sous l’impact d’expériences de relations avec le monde extérieur et les autres »

« Néanmoins, la personne n’arrive pas à se lier véritablement et objectivement aux autres et au monde extérieur avant la Maison VI. Dans les Maisons sous l’Horizon, et en 5 en particulier, on ne se lie pas aux autres ; on s’exprime, on projette le contenu de sa psyché sur un rêve, une image [...] »

« En fait, avant d’arriver au niveau individuel, quand on n’est encore qu’une expression non différenciée de la foule, toute la vie subjective et psychique de l’être (les six Maisons sous l’Horizon) s’établit sous le pouvoir dominant du foyer et de la famille (la IV). Le foyer et les parents constituent le « pivot » de la personne et toutes les autres Maisons sont des « racines secondaires » qui contribuent à soutenir une vie intérieure homogène, solide, mais encore tout à fait inadaptable et inadaptée. A ce niveau, la vie intérieure est une vie de sentiments (mot-clé de la IV et de tout le quart nord-ouest). Elle se limite à ce qui donne un sens de sécurité et de force qui conditionne l’évaluation de toutes choses »

« En IV, chacun de nous a son propre sens de stabilité, enraciné dans le sentiment que nous « appartenons » à quelque chose de vital, de fondamental, avec un passé et un avenir et des racines qui nous apportent la vie. Chacun a son cadre de référence qui lui permet de juger si l’expérience ou la personne rencontrée à une signification, mentalement parlant, ou le satisfait émotionnellement »

« En IV, on veut s’établir selon les valeurs qui dominent sa psyché, prendre racine, devenir une personne concrète dans le monde objectif. » Mais dans le monde actuel, où tend de phénomènes viennent bouleverser nos bases et nos certitudes, nos « fondations », il faut peut-être chercher ailleurs et tenter de devenir son « centre », son point de ralliement : « Il faut avoir senti la futilité de la recherche habituelle de fondations, de sécurité ». Pour cela, « Il faut beaucoup d’énergie, une concentration de tous ses moyens sur l’unique but d’arriver au centre », ou comme le dit Rudhyar : « à ce point dans l’être d’où tout rayonne verticalement du moi essentiel et créateur »

« Au centre tout s’équilibre parfaitement ; de son centre on peut se mouvoir dans toutes les directions, de sorte que, loin d’être un concept statique [n.c. comme le voudrait la tradition astrologique], le fait de trouver son centre veut dire qu’on commence à agir dorénavant de manière beaucoup plus dynamique et créatrice »

« Qu’on vive en spécimen indifférencié de sa nation ou de sa société, ou en individu qui a trouvé et assumé son « centre global », la qualité de sa base de vie, ainsi que les meilleurs moyens pour y arriver, sont indiquées par la IV »

« Dans New Mansions for New Men, Rudhyar, en parlant de la IV, nous dit ceci : Au niveau individuel, on commence à réaliser que les deux pôles psychiques, homme et femme, sont aussi actifs l’un que l’autre au sein d’un seul individu, à partir du moment où il devient créatif. Le foyer est le symbole de – et la préparation pour – la formation d’une âme individuelle, produit de ce que les Hindous appellent la « deuxième naissance ». Quand l’âme, l’identité potentielle de la I, s’incarne véritablement dans la personnalité en IV, l’individuation est accomplie. Jusqu’à ce que cela devienne possible, les expériences résultant de la pulsation rythmique entre les deux pôles psychiques constitués par un homme et une femme, sont un essai pour objectiver cette réalité spirituelle qu’on doit, à la fin, trouver en soi »

« Pour cette raison, les profondes modifications qui ont lieu aujourd’hui dans les concepts de mariage et de foyer ont une très grande importance, psychologiquement parlant. De plus en plus de gens sont poussés à unir en ces deux pôles psychiques –mâles et femelles- et à en exprimer l’union dans une vie d’individu créateur où domine l’âme, le moi essentiel, à la place de l’ego, le moi existentiel »

ANALYSE PRATIQUE

« Pour déceler la signification de la IV dans un thème, l’astrologue doit tout d’abord regarder le degré et le Signe qui se trouvent au Fond du Ciel. Ces facteurs indiquent la façon typique qu’a la personne d’aborder le problème de la stabilité et de l’intégration globale de son être à la suite de ses expériences. Qu’on trouve la stabilité qui résulte d’un contact avec le centre de son être ou qu’on se contente de chercher une sécurité temporaire et une base d’action dans quelque fondation matérielle, concrète et solide, le Fond de Ciel montre ce que la destinée nous a préparé. Il ne nous montre pas jusqu’où on peut aller, ni ce qui va nous satisfaire, mais comment il faut aborder le problème à la suite des expériences vécues depuis la naissance »

« La Maison où se trouve la planète maîtresse du Signe au Fond de Ciel indique le champ d’expérience où l’on doit concentrer son attention pour trouver une solution au problème de la stabilité. Cette planète indique quel genre d’activité va, dans ce champ d’expérience, permettre de découvrir au mieux sa force intérieure et la stabilité »

« Le (ou les) planète(s) en IV indique(nt) quelles activités vont modifier et colorer la recherche de stabilité et du centre de son être. N’oubliez pas de considérer les aspects à la planète maîtresse et aux planètes en IV. Le fait qu’il n’y a pas de planètes en IV ne veut pas dire que rien ne se passe dans ce champ d’expérience par rapport à la famille, au foyer, aux fondations ou qu’on ne s’intéresse pas à la recherche du centre de son être global »

« Ce manque de planètes signifie seulement qu’il n’y a pas de concentration d’attention nécessaire sur la solution de problèmes en IV [...] En tout cas, ceci indique simplement que, pendant cette vie, il faut concentrer son attention ailleurs, là où il y a des planètes »

« Il faut enfant dire que les exemples de gens « célèbres » ne montrent pas souvent le sens de la IV. En IV, nous touchons à des choses très intimes, « au-dessous » de l’intérêt superficiel pour les affaires immobilières, la recherche du pétrole ou d’uranium, le foyer, ou pour l’établissement d’un ego – un moi existentiel – fort »

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MAISON V

ANALYSE SYMBOLIQUE

« Cette Maison révèle la qualité de la libération des pouvoirs et capacités qu’on a, en IV, rendus siens de manière concrète et sûre »

« Au niveau de l’expression personnelle, ce qui est possible en V dépend inévitablement de ce qu’on a assimilé, intégré, en IV »

« Il y a un mouvement centrifuge qui permet aux sentiments de la IV de devenir des émotions, des mouvements-hors-de-soi. Il y a libération d’une énergie potentiellement créatrice mais qu’on dissipe souvent par manque de conscience. On s’exprime, on s’extériorise selon ce qu’on se sent capable de faire »

« En II, on hérite de certaines énergies propres à la nature humaine, sur la base de ses gènes et de ses ressources innées. Tout d’abord, pendant l’enfance, on cherche à s’affirmer petit à petit par sa façon de contrôler et d’utiliser son corps. Ensuite, grâce aux expériences qu’occasionne cet effort d’utiliser son corps et à cause des réactions de l’entourage à sa façon d’agir, on commence à mieux connaître cette nature humaine qu’on utilise. Enfin, on arrive en IV à construire sa propre personnalité, avec un nom, des traits et des capacités bien à soi »

« Il n’est pas suffisant de se sentir sûr de soi seulement quand on est seul, dans sa famille ou parmi des gens qu’on connaît bien [Maison III, IV]. Il faut pouvoir extérioriser, en V, ce qu’on est, se présenter aux autres de manière à être pris au sérieux et à faire un impact sur la société. Il faut pouvoir annoncer ce qu’on est et qui on est. Autrement dit, c’est la façon dont on exprime le pouvoir (découvert et établi en IV) de sa personnalité qui fait que le monde et les autres nous aimeront ou nous haïront, nous souriront ou auront peur de nous »

« Le monde nous demande : Qui êtes-vous ? Et, en V, nous répondons, non seulement par notre nom, mais aussi par notre façon de nous tenir, par notre attitude et aussi par nos manies, etc. En V le problème réside donc dans la façon d’exprimer ce que l’on est individuellement et d’accomplir l’œuvre de sa vie sans nuire aux autres ou à soi-même »

« En V, on ne cherche pas, en général, une relation, mais seulement l’expression de soi. On exprime ce qu’on est ; on montre sa façon de sentir les choses ; on libère ses émotions ; on suit ce qu’on croit être son but dans la vie. Mais on est toujours soi-même l’acteur, le centre d’intérêt ; le monde n’est que la scène. Et ce qu’on se sent être ne correspond généralement pas à ce qu’on est vraiment »

« Il faut donc agir en V, non pas à travers une personnage [un masque construit pour nous exprimer], mais de manière à permettre aux autres de nous connaître, selon nos actions, notre comportement, nos créations qui doivent être une extériorisation de notre ipséité, de notre vitalité, de nos pouvoirs ou capacités personnelles »

« Au niveau biologique, socio-culturel et encore, au début, au niveau individu, on est trop égocentrique en V et on ne pense jamais assez aux résultats de ses actions ou de ses mots, à l’influence qu’ils peuvent avoir sur les autres. On agit en aveugle, ou de manière explosive, sous l’impulsion de sentiment, d’orgueil, de convoitise, de colère, dont les racines se trouvent dans la peur ou dans un sentiment d’infériorité »

« La Maison IV est la Maison des sentiments parce qu’on sent selon le genre de personnalité qu’on est devenu en IV. Ces sentiments peuvent être consistants, issus des valeurs et principes socio-culturels reconnus et assimilés, ou bien ils peuvent être instables et même incontrôlables »

« Néanmoins, tels sentiments en IV, telles émotions en V, à moins qu’il n’y ait des obstacles entre ce qu’on sent et l’effort de l’exprimer en émotion. On peut être amoureux de quelqu’un mais incapable de faire la pleine expérience de l’amour, à cause d’un complexe, d’un sentiment d’infériorité, etc. Il en résultera l’incapacité d’agir en amant ; on se sent gêné, on devient agressif, violent ou même sadique »

« Selon Rudhyar, on expérimente puissamment en V le désir de s’étendre et de s’immortaliser. Chaque organisme veut rendre son essence immortelle. C’est le sens des activités procréatrices et créatrices en V, de tous les désirs d’auto-projection sur l’être d’un ou d’une bien-aimé(e), de tous les gestes dramatiques, des sacrifices personnels nécessaires dans l’éducation des enfants qui porteront son nom »

« Néanmoins, on peut, en V, s’étendre personnellement en tant qu’ego ou laisser s’étendre, grâce à ses activités, un but auquel on a dédié sa personnalité en IV. Le test de la V est ainsi celui de la pureté, de la capacité d’être un agent qui permet la libération, à travers lui, de pouvoirs qui répondent à un besoin humain »

« Être pur en V veut dire chercher à exprimer ce qu’on est de manière innée, en tant que soi, et rien d’autre [...] être fidèle à soi-même et à son but essentiel. Ce but essentiel se trouve caché, sous-entendu, dans le genre de pouvoirs ou de capacités qui se trouvent potentiellement dans la personne en IV et cherchent expression en V »

« On apprend graduellement à agir consciemment, selon une motivation nette et claire, selon un but réfléchi : on s’individualise »

« Ensuite, si tout va bien, vient le niveau transpersonnel, où l’on devient conscient du rôle que l’on peut jouer au sein du plus grand tout, selon la nature de ses pouvoirs personnels »

ANALYSE PRATIQUE

« Le signe sur la cuspide de la V indique le genre d’expression qui permettra à l’ipséité véritable de se révéler activement, dans les circonstances qui conditionnent la destinée »

« La planète maîtresse de ce Signe indique, selon sa position en Maison, le champ d’expérience principal où il faut focaliser cette expression ou qui la conditionne en premier lieu »

« Les planètes en V vont colorer les essais d’auto-expression ainsi que la quantité de l’expression. Elles donnent des indications sur la nature émotionnelle et sur ce qui la modifie »

« Ces indications ne se réfèrent pas à ce qui doit arriver dans la vie, mais à ce qui est à disposition du moi pour l’utiliser [...] Il faut donc chercher à utiliser de manière naturelle et spontanée les qualités du Signe sur la cuspide de la V comme matériau de base pour l’expression créatrice individuelle »

« Il faut aussi comprendre que la créativité d’une personne ne dépend pas de la présence ou de l’absence de planètes en V. Quelqu’un qui n’a pas de planètes en V, comme Rudhyar par exemple, peut être intensément créateur. De ce fait, sa créativité ne pose pas de problèmes ; elle sera naturelle et spontanée. Puisqu’il n’y a pas de problèmes liés à la créativité, cette dernière ne constitue pas le moyen de développer son individualité. Le développement conscient et individuel est toujours lié aux expériences des Maisons qui contiennent des planètes. Rudhyar a plusieurs planètes en VI ; nous pouvons en déduire que, bien qu’il soit un créateur inné, il a surtout eu des problèmes de travail et de technique, des problèmes de santé et d’adaptation de ses services à la demande. Il crée, mais son accomplissement individuel ne dépend pas autant de l’expression de son génie créateur que de sa façon de le contrôler, de diriger et d’utiliser au mieux l’expression spontanée de ce génie créateur »

« Beaucoup d’astrologues ne comprennent pas l’importance de ce que nous venons de dire. Selon la tradition, il faut un accent sur la V pour pouvoir dire que la personne sera un créateur doué, un grand amant ou un procréateur prolifique. Ce n’est pas exact ; un accent sur la V indique plutôt que l’attention de la personne sera constamment attirée par les expériences propres à la V. Elle doit choisir consciemment de créer selon ses moyens, à un niveau ou à un autre, ou bien la vie va lui imposer des problèmes dans les expériences de la V, problèmes qu’il faut voir – on ne le répétera jamais assez – comme des occasions pour se développer consciemment en tant qu’individu [...] On s’individualise et on se transforme grâce aux problèmes résolus, aux confrontations acceptées courageusement, aux crises qui seules permettent une métamorphose. Ces problèmes, confrontations et crises ne se présentent que dans les Maisons qui contiennent des planètes »

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MAISON VI

ANALYSE SYMBOLIQUE

« Il nous arrive tous de réaliser enfin que ce que nous faisons, sentons et pensons ne répond pas tout à fait à l’idéal de comportement et d’accomplissement personnels que nous poursuivons. Même la personne la plus suffisante est consciente de certaines lacunes, car sa suffisance n’est en général qu’un masque destiné à cacher son sentiment d’infériorité, d’incertitude ou de peur. En VI, nous voyons ce que nous devons faire après avoir réalisé nos lacunes et nos échecs dans l’expression personnelle »

« Quand nous sommes à la hauteur de ce que la vie nous demande, nous montrons seulement nos capacités à l’œuvre. Mais quand nos capacités ne sont plus à la hauteur de ce que la vie exige physiquement ou mentalement, nous nous révélons alors tel que nous sommes en tant que personne. Nous nous révélons dans la qualité de notre réaction à la constatation de nos lacunes et de nos échecs. Ce n’est pas notre capacité à réagir qui compte, mais la qualité de notre effort ainsi que l’effet de cet effort sur notre caractère »

« Pour être positif, cet effet doit être une transformation – sens première de la VI, Maison Cadente – de notre personnalité, même si elle n’est que partielle dans un premier temps. Et cette transformation doit toucher l’emploi du corps et de ses organes aussi bien que les désirs instinctuels »

« Ainsi, nous cherchons en VI une nouvelle façon de vivre, à la suite de l’échec ou de la déception qui suit inévitablement toute activité égocentrique en V en vus de s’étendre ou de s’immortaliser »

« Que faire pour se transformer ? Beaucoup croient qu’il faut simplement réagir contre les impulsions égocentriques de la V, par la discipline ou en perdant son identité dans un dévouement total à un gourou, un maître ou un idéal »

« Cette croyance vient du fait que les Maisons IV, V et VI sont trois formes d’expression de l’ego. La forme Maison IV se manifeste par ce qu’est la personne concrètement et de façon continue et par les expériences au foyer. La forme Maison V se manifeste grâce aux efforts, à tous les niveaux possibles, d’expression du pouvoir qu’on a incorporé en soi en IV. Au niveau biologique, c’est la procréation ; aux niveaux socio-culturel, sur la base des sentiments et de la volonté personnels. La forme Maison VI diffère des deux autres pour les raisons suivantes :

Nous savons que l’Horizon – les Maisons I et VII – représente les deux pôles de la conscience humaine : subjective en I, objective en VII. En I, nous avons la projection relativement permanente d’un rêve ou d’une vision subjective de nous-mêmes. Les Maisons qui la suivent sous l’Horizon se réfèrent tout d’abord à la quête des éléments qui, dans l’expérience, semblent solides, sûrs et permanents ; ensuite à l’effort de donner expression à ces éléments. L’ego établi en IV constitue, dans un premier temps, ce qui semble à la personne un point de référence stable pour les événements et transformations variés dont la conscience fait l’expérience »

« Cet ego s’exprime donc en IV et V ; mais, en VI, son expression doit subir une transformation. Nous savons que l’Horizon, qui symbolise la conscience, n’est pas une ligne droite, mais une courbe qui s’infléchit de la XII vers la I et de la 7 vers la VI. Cela signifie symboliquement que la VI se ressere en vue de ce qui arrivera en VII. L’ego recule devant les nouveaux problèmes que va poser la VII au niveau des relations humaines. Il se trouve, de ce fait, face à une crise de ré-orientation de tout ce qu’il a exprimé en IV et V. Il doit accepter consciemment ses limiter et ses erreurs ; il en résulte douleur ou nécessité de se soumettre à des principes de comportement qui freinent sa liberté d’expression personnelle »

« Autrement dit, la VI représente une forme d’expression négative, d’auto-maîtrise, de renoncement »

« On sent le besoin de se dévouer à un personnage ou à une cause qui semblent incorporer les qualités nécessaires pour franchir la crise. Ce dévouement est l’expression d’une ego qui veut renier son passé et désire ardemment un état futur. En fait, il se vénère tel qu’il se veut être demain ; il nie ce qui a été – et ce qui est – et anticipe ce qui sera »

« Quel que soit le moyen choisi ou imposé par la vie, la VI nous appelle à la transformation. Quand il y a accent sur la VI, par la présence de planètes à la naissance pour par progressions ou transits, il ne faut pas vouloir fuir cet appel à la transformation »

« En VI, l’ego doit se préparer pour une participation fructueuse à la société en VII. Il faut se préparer à intégrer le domaine subjectif sous l’Horizon au domaine objectif au-dessus. Cette intégration du subjectif et de l’objectif, de soi et des relations, de l’idéal et des faits est la base d’une conscience globale et d’une vie humaine pleine »

« Selon Rudhyar, la VI nous présente le test de la souffrance et du service. Dans cette Maison nous affrontons des circonstances qui nous obligent à voir et à sentir nos manques. Ce sentiment de manque et d’infériorité occasionne une souffrance ; il peut aussi être la conséquence d’une maladie ou d’un échec. Aborder positivement de telles circonstances développe le courage ; les aborder négativement conduit à l’apitoiement sur soi-même et à l’abandon »

« La capacité de dire non au passé et d’anticiper le futur est le trait essentiel de la VI. Quand la Maison est accentuée, la personne doit toujours passer par une crise qui exige qu’elle tourne le dos à une situation donnée et qu’elle s’oriente par la suite vers un genre de vie qui correspond davantage à son ipséité véritable »

« Le travail et le service sont des occasions d’expérimenter une participation sociale, occasions qui sont offertes à un ego encore trop centré sur lui-même ; c’est une expérience qui dépersonnalise »

ANALYSE PRATIQUE

« Le Signe sur la cuspide de la VI indique quel genre d’énergie, quelle qualité d’être on doit utiliser pour affronter au mieux les expériences et quelquefois les crises de cette Maison »

« La planète maîtresse du Signe montre, par sa position en Maison (et aussi par ses aspects), le champ d’expérience où l’on va rencontrer les défis et les crises les plus importants en vue d’une transformation potentielle. Ce champ établit aussi le genre de crise et la façon dont le défi va se manifester »

« Une planète en VI indique quelles ressources on devrait utiliser pour faire face à ses crises personnelles. Les activités et les facultés représentées par la ou les planète(s) en VI peuvent s’extérioriser le plus fortement dans les moments de crise ainsi que dans l’exécution régulière de son travail. Elles indiquent aussi l’attitude personnelle envers la maladie et le problème d’autodiscipline »

« Prenons un exemple. Si le Bélier se trouve sur la cuspide de la VI, la personne doit affronter le défi de la transformation à la manière d’un pionnier, en créant des valeurs relativement nouvelles. Aucun développement de l’ipséité ne sera possible si elle se conforme aux traditions socio-culturelles, bien qu’il faille être pleinement conscient de leur portée et de leurs limitations si l’on veut s’orienter dans une nouvelle direction. Il faut avoir le courage de prendre l’initiative et se donner complètement au travail nécessaire. Il faut se rendre compte qu’en premier lieu c’est soi-même, en tant qu’ego, qui doit renaître.

Mars est maître du Bélier et se trouve, disons, en III. Dans ce cas, les défis et crises de ré-orientation se situent principalement au niveau de la vie mentale et des efforts d’intégration à l’environnement, de manière personnalisée [...] Cela veut dire que l’on est devenu capable de se libérer de beaucoup de valeurs illusoires soutenues par la tradition et les gens de son entourage ; il faut devenir intellectuellement indépendant »

« Si Mars se trouve en Verseau, nous pouvons dire que les crises de la VI sont liées aux efforts d’être un réformateur au niveau des idées ou bien sont provoquées par l’identification, peut-être fanatique, à quelques tendance progressive sociale ou dans le comportement individuel. Puisque ici Mars est en VI, le défi va se manifester au niveau de l’activité martienne. C’est un défi sur le plan de l’action, de la volonté de prendre des décisions et peut-être aussi sur le plan de l’expression des instincts et désirs personnels »

« Disons encore que Saturne se trouve en VI. Cette position de Saturne indique le genre de pouvoir, l’attitude qu’il faut utiliser pour pouvoir se transformer. On doit utiliser sa capacité d’autodiscipline, de travail, vouloir approfondir le mental et la conscience, surtout en s’identifiant à une approche traditionnelle de l’auto-transformation »

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MAISON VII (Ou Descendant)

ANALYSE SYMBOLIQUE

« Dans cette Maison, nous dit Rudhyar, il faut dévoiler un des plus grands mystères : le mystère de l’évident, de ce qui est. Nous y rencontrons tout ce qu’il faut rencontrer, que nous le voulions ou non, chaque fois que nous sortons de nous-même »

« Et il nous faut nous lier d’une façon ou d’une autre à ce que nous rencontrons sur le chemin de la vie. En évitant de se lier, en reculant devant la confrontation, on se lie par peur, forme négative de relation. Si nous butons aveuglément contre ce qui nous fait face, nous établissons une relation basée sur l’instinct »

« Tout a sa source dans le moi et se renouvelle par la relation. Nous avons vu comment les expériences des six premières Maisons sous l’Horizon sont conditionnées par le sens qu’on a de soi-même ; grâce à ces expériences nous apprenons des choses sur nous. Même les dévouements et les dons de soi de la VI se basent sur le reniement du moi, ce qui veut dire que le moi domine encore la conscience »

« Mais, en VII, on rencontre le monde en tant que réalité objective, extérieure à soi. On affronte des objets et des entités sur lesquels on n’a aucun contrôle véritable. On découvre ou on doit admettre qu’ils sont tout à fait en dehors de soi. On rencontre ces objets et ces entités parce qu’on est sorti de soi-même et parce qu’on se développe petit à petit au-delà de l’image qu’on avait de soi au départ, en I. On les rencontre comme s’ils étaient des égaux qui mettent en question notre droit présumé de nous étendre jusqu’aux confins de l’univers »

« En parlant de la V, nous avons dit que l’adolescent qui « tombe » amoureux ne sort pas réellement de l’image qu’il a de lui-même. Il ne fait que projeter sur la fille qu’il aime l’image de ses propres besoins. La fille représente le complément, le revers de sa personnalité. La douleur que peut provoquer cette sorte d’amour si elle n’est pas assouvie, vient d’un vide intérieur qui n’a pas été comblé ; c’est une souffrance intérieure, organique, qui n’est pas très différente de la faim »

« En VII, on doit sortir de soi-même pour rencontrer de nombreuses entités différentes. Et on doit les rencontrer telles qu’elles sont, au lieu de les voir uniquement, la plupart du temps, à travers le prisme déformant des traditions vénérées, de son éducation, de ses désirs personnels »

« Nous devons apprendre en VII à faire face à ce changement continu, de manière sereine, belle, chaude, généreuse, avec les yeux ouverts, honnêtement et même avec humour, pour rencontrer la totalité de l’autre avec la totalité de soi-même »

« Au niveau des relations qui se forment entre des individus, nous vivons donc dans un monde de changement. Mais, dans sa totalité collective, ce monde reste ce qu’il est de manière constante, sous forme de tout social ou cosmique. La VII est le point de départ d’une éventuelle participation fonctionnelle à ce tout social ou cosmique »

« Dans la tradition, on fait une distinction entre le mariage – en tant que relation idéalement permanente – en VII, et les amourettes et flirts épisodiques de la V. Toutefois, en V comme en VII, les relations peuvent être soi permanentes, soit impermanentes. Ce qui différencie essentiellement la V et la VII, c’est qu’en V l’amant ne se lie pas vraiment à une personne extérieure à lui, mais à une image qu’il projette sur cette personne. En VII, on doit se lier à une autre personne objectivement, les yeux ouverts, sur une base d’égalité. Que la relation dure cinq mois ou toute la vie n’a aucune importance du point de vue du symbolisme de la VII. Ce qui importe en VII, pour les deux partenaires, c’est de réaliser le besoin de se développer par des transformations constantes »

« Nous ne devons pas oublier que la VII est un point de départ d’une phase d’expérience qui ne se concrétise pas définitivement avant la X. Il est donc faux de voir en VII des expériences de nature statique »

« Le but de notre vie se révèle à travers les relations qui nous permettent de trouver notre fonction essentielle dans la communauté. Ce n’est que dans nos activités en relation avec d’autres êtres humains, que nous pouvons démontrer la qualité de ce que nous sommes de façon innée. Au niveau de la VII, la relation doit être fonctionne par rapport à quelque vaste processus qui nous englobe tous. Le but de ce processus global inclut et même transcende le but des individus en relation. Mais ce sera ce but global qui donnera un sens à nos buts individuels, même si on en est inconscient. Voilà la différence entre les relations au niveau de la V et de la VII »

« Néanmoins, cette différence peut être assez subtile, car ce qui commence comme une « affaire amoureuse » en V peut devenir une relation fonctionnelle, au sens de la VII, à partir du moment où elle stimule l’activité culturelle créatrice des participants »

« En V, on ne cherche pas, en général, une relation, mais seulement l’expression de soi. On exprime ce qu’on est ; on montre sa façon de sentir les choses ; on libère ses émotions ; on suit ce qu’on croit être son but dans la vie. Mais on est toujours soi-même l’acteur, le centre d’intérêt ; le monde n’est que la scène. Et ce qu’on se sent être ne correspond généralement pas à ce qu’on est vraiment »

« En général, on ne trouve pas [en VII] du premier sa véritable fonction ni le genre de « plus grand tout » au sein duquel on peut agir efficacement [...] mais c’est toujours par ces expériences de relation qu’on peut prouver, et à soi-même et aux autres, sa véritable valeur et prendre ainsi sa véritable place au sein de la société »

« On ne trouve pas cette véritable place avant la X ; mais le chemin qui y conduit part de la VII. La place qu’on trouve, l’accomplissement possible en X dépendent de notre façon d’affronter les tests de la VII, les tests de l’amour [engagés], des conflits ou des échecs dans les relation »

« En VII, le problème réside toujours dans la façon d’apporter au monde quelque chose de valable, à la suite et au moyen d’une relation »

« En VII, il y a accent sur la découverte des expériences relationnelles qui permettent de démontrer la validité, la portée et la qualité de son être véritable »

ANALYSE PRATIQUE

« Le Signe sur le Descendant montre les qualités qu’il faut mettre en œuvre dans ses relations de toutes sortes et cela dans le but de faire valoir avec succès les qualités personnelles révélées par l’Ascendant »

« Rudhyar a toujours souligné le fait que les Gémeaux sur le Descendant, par exemple, c’est la même chose que le Sagittaire sur l’Ascendant. L’interprétation du Sagittaire sur l’Ascendant doit toujours incorporer les Gémeaux sur le Descendant. L’Ascendant Sagittaire montre que le meilleur moyen de se rendre compte de sa véritable ipséité est de s’intéresser personnellement et activement à une cause [...] sociale. Il faut communiquer aux autres ce qu’on trouve important pour soi-même, sur le plan des idées. Il faut développer son sens social en étant actif dans des groupes, en enseignant, en voyageant »

« Mais, pour réussir socialement, il faut que les grands théories et idées du Sagittaire passent par le test de la VII au niveau Gémeaux. Elles seront acceptées si les autres peuvent les assimiler selon leurs besoins personnels et les mettre en pratique, de manière à augmenter leur capacité d’adaptation à l’environnement »

« N’oublions pas qu’en considérant la VII, il faut toujours noter son rapport avec la X, car ce qu’on commence en VII par les relations devient, en X, réalité concrète sous forme de participation efficace à la vie de communauté. On peut avoir, en VII, des idéaux magnifiques sans pouvoir les réaliser concrètement en X. L’aspect entre le maître de VII et le maître de X peut donner une indication »

« On aborde les relations humains et le monde objectif surtout en fonction de la Maison où se trouve le maître de VII. Si le maître de VII se trouve en X, par exemple, il peut y avoir orientation de ses relations vers la réalisation de buts professionnels ou publics. S’il est en II, on aborde ses relations humaines sur un plan où l’argent ou les possessions jouent un grand rôle. Les relations doivent stimuler la pleine possession des moyens personnels et leur emploi créatif, de façon à faire valoir son ipséité »

« Les planètes qui se trouvent en VII colorent ou conditionnent les expériences de relations interpersonnelles. Elles peuvent aussi poser des problèmes dans ce domaine ou indiquer des activités spécifiques dont il faut tenir compte dans ses relations et sa vie objective »

« Si, par exemple, la Lune se trouve en VII, il y aura besoin d’adaptabilité ou la capacité de montrer aux autres une façon différente de s’adapter aux réalités nouvelles. On peut aussi vouloir jouer avec les autres le rôle de « mère », psychologiquement parlant »

« Si Uranus se trouve en VII, il y a un défi à la transformation dans le mariage et les relations intimes. Il faut aborder ses relations d’une manière dynamique, ne pas y chercher la sécurité ou un état statique »

« Selon Rudhyar, dans son livre Triptych, le test principal de la VII est celui de la mutualité. Il faut apprendre à partager, à aborder les autres dans un esprit de donnant-donnant réciproque. Il faut aussi rencontrer les autres sur une base d’égalité, pour qu’à travers les expériences de la relation ou de l’amour, on puisse se développer tout en laissant les autres (ou l’autre) se développer pleinement. Il faut des échanges mutuels (le mot « mutuel » vient du latin muto qui signifie changer) [...] Il faut changer une interdépendance inconsciente en mutualité consciente, une réciprocité à contre-cœur en partage voulu »

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MAISON VIII

ANALYSE SYMBOLIQUE

« En parlant de la VII, nous avons dit que, du point de vue d’une relation entre deux entités séparées, cette Maison est l’entrée dans un monde de changement. Mais nous avons aussi dit que ce monde est cohérent et constant quand on le considère dans sa totalité collective. C’est le monde de la société humaine et, pour cette raison, les Maisons VII, VIII et IX représentent les trois étapes d’une recherche orientée vers la meilleure façon de participer convenable à un tout social »

« Chaque Maison au-dessus de l’Horizon peut être interprétée de deux points de vue : par rapport à l’Ascendant ou au Descendant. C’est compréhensible et juste puisque toute expérience humaine est essentiellement bipolaire ; or les deux pôles sont l’ipséité de l’Ascendant et les relations du Descendant. Tout procède du moi et se renouvelle par les relations, dit Rudhyar »

« Pour cette raison, la VIII est la huitième Maison par rapport à l’Ascendant ; c’est pourquoi la tradition veut que la VIII se réfère soit au renouvellement, à la régénération du moi, soit à la mort. Mais c’est aussi la seconde à partir de la VII, du Descendant ; elle se réfère donc aussi à tout ce qui donne corps et substance aux relations de la VII, à tout ce que les relations peuvent récolter de leur activité partagée, au sein d’un groupe ou de la société »

« Mais ce n’est pas l’ipséité qui est régénérée en VIII ; l’ipséité est un facteur permanent pour la durée de la vie. Elle ne change pas, mais elle peut, en VII, se lier à d’autres ipséités – à un groupe, à la société, à une nation. L’individu de la I trouve sa place dans la société grâce au partage dynamique avec autrui, de tout ce qu’il a expérimenté dans les six Maisons sous l’Horizon. La vie sociale exige que chaque individu s’adapte, selon ses capacités éprouvées, aux buts d’un groupe, d’une entreprise ou d’une société. Cette adaptation nécessaire opère inévitablement une transformation dans la vie de l’individu. Il doit sortir du domaine subjectif sous l’Horizon et modifier l’utilisation qu’il faut de ses dons personnels, dans le but de remplir une fonction distincte dans la société. Voilà le sens de la régénération : on est toujours soi-même mais on agit selon un nouveau cadre de référence »

« A partir de la VII, on et une personne sociale, ce qui veut dire qu’on a une fonction définie et productive à remplir dans un groupe [...] tout comme la [re]naissance exige que l’esprit qui s’incarne accepte les limitations d’un corps physique et de ses rythmes dans la Mais opposée à la VIII, la II »

« Néanmoins, se conformer peut signifier se perdre passivement dans le corps avec ses fonctions vitales ou dans la société avec ses coutumes »

La VIII met en jeu cette opposition : « la nécessité de se conformer aux patterns et précédents sociaux et le désir de tirer toujours plus de ses relations et associations »

« En VIII, le problème ne consiste pas à se conformer ou non, mais à déterminer jusqu’à quel point il faut le faire. La contrainte peut être psychologique – par suite de peurs, de réactions, etc. – ou extérieure sous forme de lois, de préceptes éthiques, moraux, etc. »

« Quand on aborde la VIII, il faut prendre en considération deux facteurs : le plus important est le but de la relation ou de l’association. Vient ensuite la façon dont on veut travailler ensemble pour réaliser ce but. Cette façon peut être conventionnelle, selon les précédents, ou bien elle peut être nouvelle, défier les précédents et chercher à transformer les habitudes ou à démontrer une nouvelle façon de faire »

« Dans un thème, le Descendant et la VII indiquent le genre et la qualité de notre façon d’aborder toutes les associations, que ce soit dans le mariage, les relations intimes ou les associations spirituelles, d’affaires ou commerciales. Il ne faut donc pas oublier, en analysant la VIII, de regarder d’abord ce qui se passe en VII »

« S’il y a une planète en VII, cette planète ne joue pas seulement au niveau de la VII, mais, puisque la VII est le point de départ des expériences de relation dans le quart sud-ouest du thème, elle conditionne aussi ce qui se passe en VIII et IX »

« Bien qu’il faille référer au MC et à la X l’accomplissement du but défini de la vie – tel qu’il est suggéré par l’Ascendant et la I – c’est en VIII qu’il faut chercher la solution aux problèmes consécutifs à l’effort concret et pratique que l’on a fait pour élaborer ce but, grâce à ses associations »

« En VIII, on rencontre les problèmes pratiques et concrets de la routine de la vie. On y voit aussi de quelle manière il faut réaliser concrètement son idéal d’amour et de bonheur, ainsi que les projets destinés à obtenir un profit dans les affaires. La VIII n’est pas une Maison de rêves et de belles paroles ; il faut y créer des choses réelles, par des efforts constants, répétés, prolongés, que ce soit selon des précédents ou dans des voies foncièrement nouvelles »

« Dans cette Maison et selon son approche de la société, des associations, de l’amour et du sexe, l’individu se trouve donc face aux us et coutumes de la société. Il peut aborder les gens avec un grand idéal d’amour et de partage dans son cœur, mais il doit les rencontrer dans le contexte d’un ordre socio-culturel établi. Quel impact ce contexte aura-t-il sur ses idéaux ? L’individu va-t-il se conformer aux règlements, aux phrases hypocrites... ? Ou bien va-t-il au contraire défier les conventions ? Et s’il les défie, verra-t-il la destruction de son idéal ou arrivera-t-il à devenir un réformateur, un pionnier de précédents nouveaux ? »

ANALYSE PRATIQUE

« La VIII peut donner une réponse à ces questions ou au moins indiquer selon quelle orientation il faut traiter les difficultés qui se présentent dans la routine de la vie. Cette orientation est donnée par le Signe sur la cuspide de la VIII »

« La Maison où se trouve le maître de la VIII constitue le champ d’expérience qui focalise les problèmes de la VIII »

« Une planète en VIII indique le genre d’activité psychologique nécessaire pour décider si l’on veut se conformer ou transformer sa façon d’aborder les situations concrètes qui découlent de ses associations à tous niveaux. Elle indique aussi que c’est dans les expériences de la VIII que la planète exprimera au mieux ses qualités »

« Prenons l’exemple de Mussolini. Le Signe des Gémeaux se trouve sur la cuspide de la VIII et le maître, Mercure, se trouve en conjonction étroite avec le Soleil en Lion et en IX. De plus, Mars se trouve en VIII, en Gémeaux. Avec les Gémeaux sur la cuspide de la VIII, on peut dire que Mussolini a dû établir son approche de la société et de ses associations sur la base d’idées personnelles ou selon certaines théories intellectuelles concernant la manière de s’associer aux autres et à la société [...] Le fait que Mercure est « brûlé » par le Soleil en Lion indique que Mussolini voulait établir ses associations de manière à faire valoir sa personne, sur un mode émotionnel et emphatique, et qu’il n’avait pas l’objectivité mentale possible à Mercure en IX. Tout était soumis à sa forte volonté de compenser son sentiment d’infériorité sociale par des gestes dramatiques »

« Mars en VIII et qui mène un groupe de quatre planètes en VII montre une grande capacité de prendre l’initiative, même violemment, dans le but de transformer les traditions socio-culturelles. Comme il est Gémeaux, cette initiative, cette initiative se base sur des idées. Ses idées sont conditionnées par la triple conjonction Pluton-Saturne-Lune en Gémeaux en VII, donc par une rigidité et un égoïsme intellectuel, par une mentalité violente et impitoyable »

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MAISON IX

ANALYSE SYMBOLIQUE

« En VII, VIII et IX, on fait des expériences et des efforts pour saisir la signification de la nouvelle dimension de vie que représente le monde du changement constant constitué par les relations interpersonnelles et le jeu des sensations, moyen d’appréhender le monde objectif »

« Dans les Maisons sous l’Horizon, le développement des potentialités du moi conduit aussi à des changements, mais ces transformations sont toujours en fonction de l’ipséité permanente qui cherche à actualiser ce qui est. Par contre, en VII, il y a changement de polarité puisqu’il faut apporter tout ce qui se passe, non plus à son ipséité permanente, mais à la qualité des relations constamment changeantes qui sont nécessaires pour fonctionner dans la société. En VII, on agit en fonction du besoin de se lier au monde et aux autres. Au fur et à mesure qu’on établit des habitudes relationnelles selon les fruits de ces relations, de nouveaux sentiments naissent en VIII »

« En VII, on rencontre des gens par hasard, selon les besoins des instincts, par commodité ou pour en tirer un bénéfice mutuel ou encore parce qu’on se sent seul ou qu’on désire profondément participer à une réalité inclusive plus vaste. Ces rencontres peuvent amener des expériences inattendues qui bouleversent la personnalité [...] En VIII surviennent beaucoup d’éléments troublants, simplement parce qu’au début [N.C. en VII ?] on entre en relation de manière idéaliste mais sans aucune expérience réelle du partage avec les autres ni des exigences véritables de la vie en société »

« Pour cette raison on a besoin de la troisième étape, celle de la IX, où il faut chercher à comprendre le pourquoi et le sens des résultats consécutifs à la façon qu’on a eue de se lier aux autres et à la société. Il faut comprendre pourquoi on a gagné ou perdu aux affaires. Il faut comprendre les limitations des jouissances sexuelles, les suites de la procréation d’enfants »

« En VIII, on a senti le désir, le besoin, l’utilité d’un partage de ses efforts et talents dans une activité commune. La vie de relation commence, porte ses fruits ou rencontre des difficultés. On est obligé d’agir comme une personne sociale selon – que ce soit pour ou contre – les valeurs établies dans sa communauté »

« On se rend progressivement compte des limitations que cette vie ensemble impose ou des occasions qu’elle offre aux efforts pour s’épanouir ou s’étendre. Pour s’en rendre compte, il faut non seulement agir (VII) et sentir (VIII), mais aussi penser (IX) »

« Le cadre de référence n’est plus moi, mais le vaste complexe de valeurs, de principes et de lois qui régissent la vie communautaire ; cela englobe aussi la psychologie, la philosophie, la science, la religion, le mysticisme, l’astrologie [...] : toutes les valeurs et façons d’agir, de sentir et de penser nécessaires pour dépasser les limites de son moi et s’insérer de manière harmonieuse et productive dans la société »

« En IX, on cherche donc à expliquer, interpréter, étendre, généraliser, sublimer, justifier, écarter de sa conscience ou refouler le comment et le pourquoi des expériences qui résultent de la vie en commun sur un plan intime ou social. Il faut faire tout cela en fonction des expériences réelles vécues dans les relations humaines et ne jamais perdre de vue ce qui est »

« C’est le plus grand défi de nos philosophes, scientifiques, juristes et ecclésiastiques dont les concepts tendent souvent à être d’une telle abstraction qu’ils n’ont plus aucun rapport avec les faits réels de l’existence »

« Trop souvent l’expérience de la IX devient une fuite dans des paradis illusoires, une expression de virtuosité intellectualiste ou légaliste, une fuite dans des rêves ou des voyages sans but précis. On [n’y trouve parfois] que les compensations psychologiques de ses échecs dans les expériences de relations interpersonnelles, des lignes de moindre résistance pour esprits peureux, cristallisés ou perdus dans leurs souvenirs »

« Selon Rudhyar, la IX présente le test de la signification. Chacun cherche à s’épanouir selon le niveau de sa compréhension, de ses possibilités et les conditions qui régissent sa participation sociale. On peut s’étendre au niveau physique, par les voyages ou par le développement des sens et des sensations. On peut s’étendre au niveau des sentiments dans l’amour ou la recherche d’expériences mystiques. On peut s’étendre mentalement [et philosophiquement] et aussi spirituellement par l’étude des sujets inscrits dans la IX »

« On peut s’étendre à tous ces niveaux, soit dans le but d’élargir sa compréhension des lois de la vie, de savoir comment permettre au moi essentiel de prendre [sa] place [...]; soit dans le but d’assouvir une ambition personnelle, ainsi que l’orgueil et le désir de pouvoir du moi existentiel »

« L’ambition est l’aspect négatif de la compréhension puisqu’elle se base sur la volonté d’utiliser ses relations humaines à ses propres fins. Malheureusement, dans notre société occidentale basée sur la compétition entre individualistes, on cherche le savoir de la III plutôt que la sagesse de la IX, parce que le savoir nous permet d’agrandir le moi existentiel et de gagner pouvoir, prestige et richesse »

« On peut avoir des problèmes en IX parce que notre désir normal d’expansion subit des frustrations répétées du fait de pressions exercées par la société, la famille ou le partenaire. Des expériences qui ont peu être inhabituelles ou prématurées dans le domaine transcendantal ou tragiques dans le domaine relationnel empêchent parfois l’épanouissement recherché en IX ou bien le désir d’aimer et de coopérer ne suscite aucune réponse »

« Enfin, il y a toujours, en IX, le danger d’absorber plus qu’on ne peut assimiler vraiment »

ANALYSE PRATIQUE

« L’étude de la IX ne dit pas laquelle de ses possibilités [d’expansion], lequel de ces niveaux [d’absorption] entre en cause, ni lequel sera « meilleur » pour l’individu »

« Selon le Signe sur la cuspide, on ne voit que l’attitude générale vis-à-vis de toutes les possibilités d’expansion de conscience ou dans les relations. Cette attitude générale trouvera son expression la plus concentrée dans le champ d’expérience de la Maison qui contient le maître du Signe de la IX »

« S’il y a des planètes en IX, il faut les utiliser dans tout effort pour s’étendre et comprendre la signification des choses. Le chemin vers l’expansion et la compréhension, qui est suggéré par la IX, peut conduire la personne à travers plusieurs champs d’expérience et de conscience »

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MAISON X (Ou Milieu du Ciel)

ANALYSE SYMBOLIQUE

« Au Fond du Ciel, l’individu découvre ses racines, les bases concrètes de sa vie personnelle. Au Milieu du Ciel, il apprend la portée de sa participation au tout social ou universel »

« Il l’apprend par les expériences résultant de l’effort qu’il fait pour assumer sa responsabilité en tant qu’ego debout parmi d’autres hommes debout »

« La société peut lui donner du pouvoir – argent, prestige, privilèges – pour les services qu’il lui rend »

« [Mais] Quand la X es accentué il faut se poser des questions [...] plus profondes :

-Quel sens, quelle orientation dois-je donner à mes rapports avec ma communauté, ma société, ma culture ?

-Quelle est la valeur de ce que j’ai dû apprendre à l’école [...], de ce que mes parents m’ont dit, de l’exemple de comportement que m’ont offert mes parents, mes amis et mes maîtres ?

-Jusqu’à quel point suis-je obligé de me conformer à ce que fait, sent et pense tout le monde ?

-Jusqu’à quel point oserai-je être moi-même et vivre mes propres idéaux ? »

« Il n’est pas facile de répondre à ces questions et peu de gens se les posent d’ailleurs. Néanmoins, à partir où l’on veut être livre de choisir sa destinée, on devient responsable du choix qu’on fait, du but qu’on envisage »

« Quand la X est accentuée, ce qui compte ce sont les expériences qu’on a dans l’exercice de sa profession, ce qu’on apporte aux gens et à la profession, de manière personnelle et relativement unique »

« Dans cette Maison le test concerne l’attitude personnelle envers les accomplissements ou échecs, l’emploi que l’on fait de la position sociale que l’on a atteinte. Que fait-on du pouvoir qu’un groupe social vous a confié ? Va-t-on l’utiliser honnêtement pour le bien du groupe ou seulement pour augmenter son propre prestige ? »

« Le plus souvent l’astrologue doit analyser la X pour aider quelqu’un à choisir sa profession. Or, le choix de la vocation au moyen de l’astrologie est beaucoup plus difficile à établir de manière juste qu’on aurait pu le penser [...] Il y a naturellement en chacun des tendances psychologiques générales qui le rendraient plus efficace ou plus heureux dans telle ou telle profession. Mais ces tendances ne racontent que la moitié de l’histoire ; l’autre moitié est écrite par les conditions sociales au sein desquelles l’individu doit nécessairement opérer »

« Je crois que si un jeune a de la difficulté à choisir parmi plusieurs professions, l’astrologue peut l’aider énormément en analysant ces choix – non pas pour lui, mais avec lui -, selon son thème de naissance. De cette manière, le jeune peut faire un choix plus significatif, fondé sur la totalité de son être »

« J’attache une grande importance à ce que je viens de dire car cela soulève le problème de la valeur et de l’utilité de l’astrologie. Je n’arrêterai jamais de répéter ceci : la valeur de l’astrologie ne réside pas dans le fait qu’elle permet de déterminer dans l’abstrait les événements de la vie d’un inconnu vivant dans des conditions inconnues ; elle réside dans le fait qu’elle nous permet d’aider une personne particulière, qui vit dans un environnement connu, à faire face à des problèmes particuliers avec la totalité de son être et de la manière la plus significative possible [...] »

« Les éléments utilisées en astrologie – planètes, Signes et Maisons – sont de nature abstraite, générale ; l’étudiant doit les voir comme tels. Mais, quand on a affaire à un thème particulier, on traite d’un fait concret et personnel, d’une vie particulière qui a un sens particulier. Les catégories et les listes toutes faites n’ont plus de valeur et d’utilité ici. Chaque problème est nouveau ; il faut le résoudre sur la base des conditions qui le déterminent [...]»

« Quels sont les facteurs traditionnels qu’on utilise pour déterminer l’aptitude professionnelle ? En premier lieu, il y a la Maison X avec, au second plan, les Maisons II et VI (le triangle des Maisons qui dépend du Milieu du Ciel [N.C. Pour les Triangles, voir le chapitre premier du livre de Ruperti, cité au Menu]. De plus, il y a la planète qui se lève juste avant le Soleil, surtout les planètes personnelles : Mars, Vénus, Mercure et Lune »

« La X et la planète maîtresse de la X nous diront la nature de la participation véritable et fondamentale d’une personne à l’oeuvre du monde. Ce n’est pas toujours la nature du travail qu’elle fournit pour se nourrir elle et sa famille. » En fait, dans notre société où de plus en plus d’emplois sont « mécanisés », c’est plutôt la VI [les détails du travail routinier] qui concernerait le « travail », alors que la X deviendrait « l’activité libre, en tant que participant responsable aux affaires sociales, culturelles et politiques »

« D’une manière ou d’une autre, chacun de nous doit se révéler par ses oeuvres. Le problème est de savoir où et comment le faire le mieux possibles »

« En astrologie humaniste, c’est l’Ascendant qui révèle le côté unique et original de l’individu. Mais l’Ascendant le révèle en tant que potentialité d’être ; il suggère le caractère de l’individu-à-être, tel qu’il pourrait devenir. Ce que la personne est en puissance ne devient réalité concrète qu’en IV. L’hérédité [et les ressources] (la II) et les influences de l’environnement (la III) fournissent à l’enfant les matériaux – physiques, psychiques et mentaux – qui doivent être absorbés, assimilés et incorporés dans le champ d’expérience de la IV, là où l’on doit établir sa personnalité, son foyer, ses racines de base »

« Après être passé par les expériences des Maisons V et VI, l’être humain arrive, en VII, au domaine de la relation humaine où il doit se montrer plus ou moins consciemment prêt à coopérer avec autrui. L’association, la coopération signifient essentiellement l’activité en commun »

« A travers les expériences des Maisons VIII et IX la personne se mêle de plus en plus profondément aux activités communes. Elle apprend des précédents ou elle les rejette, peut-être dans un état d’excitation émotionnelle qui manque de maturité. Elle étudie les lois et coutumes qui régissent toutes les relations sociales ; elle développe sa compréhension des différents tempéraments humains en étudiant l’histoire, la philosophie et en voyageant. Elle atteint ainsi la majorité, au moins en théorie, et doit être prête à prouver sa valeur par une contribution à sa société et à la race humaine »

« [Donc, à propos de la vocation,] Tout d’abord, le jeune doit découvrir qui il est ; ensuite il doit trouver le champ d’activité publique ou professionnelle qui lui permettra d’apporter sa contribution la plus caractéristique »

« Quand l’astrologue chercher à aider quelqu’un à trouver sa véritable vocation, il ne doit pas chercher des indications d’une activité professionnelle précise, mais plutôt le genre de contribution fondamentale et efficace que la personne pourrait apporter, quelle que soit sa profession en tant qu’étiquette sociale »

ANALYSE PRATIQUE

« Par exemple, si le Signe de la Balance se trouve au MC, la nature essentielle de la contribution qu’on peut apporter à la société sera une activité qui traite de valeurs, surtout de valeurs de groupe ou sociales. Selon le symbolisme de Vénus et de la Balance, ce genre de contribution peut se situer dans le domaine de la culture, puisque la culture se base sur certaines valeurs définies et appliquées dans la société. Le comportement social, ainsi que le domaine des beaux-arts, est conditionné par ces valeurs. Évidemment le sens des valeurs ne se limite pas au domaine culturel. On en a besoin dans tous les domaines de l’activité sociale et personnelle. La Balance peut se référer à la création de groupes significatifs d’êtres humains, par exemple à toutes les associations qui ont un but significatif, relatif au développement humain [...] »

« Celui qui a la Balance au MC peut réaliser sa vocation en organisant des groupes dans n’importe quel domaine professionnel, en apportant davantage de valeur, davantage de beauté, davantage d’harmonie à l’endroit où il travaille ; nul besoin d’être un artiste, d’avoir des préoccupations esthétiques ou d’être couturière [!] »

« Le problème ne consiste donc pas à découvrir les capacités de quelqu’un, mais plutôt à découvrir ce qu’il est prêt et émotionnellement libre de faire de ses capacités »

« Puisque l’Ascendant montre l’individualité du moi, la condition de l’Ascendant et de la Maison I est très importante dans le choix de la vocation véritable. C’est néanmoins le Signe sur le MC qui, associé à la planète maîtresse de ce Signe, indique la nature de la contribution essentielle à la société »

« En particulier, la planète maîtresse du Signe montre la façon dont on devrait faire valoir son moi essentiel. La Maison qui contient la planète maîtresse du Signe indique dans quel champ d’expérience on peut apporter sa contribution la plus significative à la société, dans des conditions de vie normale »

« Reprenons l’exemple de la Balance sur le MC et supposons que Vénus se trouve en IV ou conjointe au FC. Cela peut vouloir dire que c’est le foyer qui offre les meilleures occasions pour démontrer son sens des valeurs, sa culture, sa capacité d’apporter harmonie et beauté aux autres. [Cela peut vouloir indiquer qu’]En tant qu’artiste, écrivain ou en poursuivant n’importe quelle occupation qui permet de s’installer à la maison, on fera mieux de travailler chez soi que d’avoir un cabinet ou un bureau public »

« Dans un sens plus spirituelle, cette position de Vénus suggère qu’il importe, pendant cette vie, d’incorporer dans sa personne (sens de la IV) un meilleur sens des proportions, es valeurs, de l’harmonie »

« Puisque le maître de X se trouve en IV, on devrait viser un effet réciproque entre les activités publiques, extraverties, et les activités privées, personnelles, introverties. Il faut oser exprimer publiquement et professionnellement ce qu’on conçoit comme étant sa vérité particulière ou, dans un sens plus superficiel, ses expériences émotionnelles. D’un autre côté, la substance à disposition pour le développement personnel viendra surtout des résultats de la contribution spontanée apportée à la société, dans le travail et dans les relations avec des groupes. On se développera en extériorisant ce qui émerge des profondeurs – ou du centre – de sa personnalité »

« Les Maisons représentent des champs d’expériences : ainsi la X indique le genre d’expériences qu’on aura dans sa profession, quelle que soit sa nature. Les planètes en X vont surtout donner une couleur particulière à ces expériences »

RAPPORT ENTRE LES MAISONS X-VI-I

« Comme dernière indication importantes pour le choix de la vocation, il y a le rapport qui existe entre le maître de X et le maître de VI et le rapport entre les Maisons I et X.

* Pour le rapport entre les Maisons VI et X, il faut regarder s’il y a un aspect entre les planètes qui gouvernent ces deux Maisons ou si c’est la même planète qui gouverne les deux. S’il y a une conjonction, un carré ou une opposition entre les maîtres de ces deux Maisons, ou si la même planète gouverne les deux, il est probable que, sur le plan des circonstances, la personne est soumise à une ou des contraintes qui entravent sérieusement ses efforts et son jugement dans la recherche de sa vocation.

Ou bien il peut y avoir indécision devant le choix des actes ou des réactions ou encore confusion de l’esprit qui crée des conflits apparemment insolubles dans les affaires. Il devient nécessaire d’établir une discipline stricte dans la façon dont on applique ses énergies, psychologiquement et socialement parlant. Il faut maintenir une séparation nette entre ces deux façons – psychologique et sociale – de s’exprimer.

* Pour le rapport entre les Maisons X et I, il faut regarder s’il y a des planètes à la fois dans les deux Maisons ou s’il n’y en a dans aucune des deux. Dans ces deux cas, il n’y a probablement pas de problèmes spécifiques dans l’adaptation des désirs personnels aux affaires professionnelles ou économiques – du moins pas de problèmes conscients.

Par contre, il peut y avoir des problèmes de vocation dans les cas où il y a une ou des planètes en X tandis que la I est vide. Dans ce cas – qui est celui de Henry Ford, par exemple – les affaires sont déterminées en grande partie par les compulsions de circonstances extérieures. La personne se trouve constamment mêlée aux affaires quotidiennes de sa communauté ou du groupe social spécifique qui englobe ses intérêts particuliers.

Quand il y a des planètes en I et pas en X, il est probable que la personne sera constamment perturbée par des réactions complexes dues à son conditionnement essentiel et à son caractère. Elle réagira donc aux exigences de la vie d’une manière trop personnelle, comme si tout ce qui se passe avait un message particulier et personnel pour elle. Autrement dit, elle ressentira souvent ce qui se passe comme une limitation.

L’étudiant pourrait lire avec profit un petit livre d’André Barbault : Astrodiagnostic d’Orientation Professionnelle, publié en 1977 aux Éditions Traditionnelles. André Barbault y rejoint à maintes reprises le point de vue humaniste sur l’orientation professionnelle et la vocation. »

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MAISON XI

ANALYSE SYMBOLIQUE

« Cette Maison est une maison de libération de pouvoir où l’on emploie de diverses manières les fruits de ses activités socio-professionnelles en X. En XI, le pouvoir à disposition vient de la société ou plutôt est engendré par les activités sociales et professionnelles qu’on a eu tant que participant à l’oeuvre du monde »

« Ce pouvoir existe donc en fonction de la capacité qu’on a d’oeuvrer pour le bien de son groupe [...] »

« Si l’on vit au niveau socio-culturel en cherchant l’argent et le prestige, alors, en XI, on cherchera les plaisirs mondains, les loisirs en tant que fuites sociales ou bien on perdra son temps dans de vagues espoirs de vie meilleure, sans avoir la volonté nécessaire pour les réaliser »

« Mais si on vit au niveau individuel ou si on aspire à une vie transpersonnelle, alors la XI devient un domaine où l’on développe une vision nouvelle de ses possibilités en tant qu’agent créateur oeuvrant avec d’autres agents créateurs pour le bien du plus grand tout »

« On cherche à élaborer des plans concrets pour l’amélioration des conditions sociales ou professionnelles [...] On s’unit consciemment à d’autres individus véritables, mus par le même désir de changement social, culturel ou spirituel »

« On devient un intermédiaire pour la réalisation concrète des fins de la collectivité supérieure »

« Quel que soit l’accomplissement réalisé en X, il faut utiliser les résultats d’une manière ou d’une autre. En XI, il faut décider comment et à quel niveau on veut le faire. Même s’il y a eu échec en X, il faut en XI faire face aux suites de cet échec. La XI montre comment on devrait faire face aux conséquences de son succès ou de son échec »

« Ici, le test consiste à ne pas s’identifier à la lutte menée pour réussir socialement ou professionnellement car, dans ce cas, on n’est pas un individu mais l’esclave du succès »

« Dans le cas d’un ego qui est dominé par un sentiment d’infériorité – à cause d’une incapacité physique, par exemple, ou d’expériences émotionnelles fâcheuses pendant la jeunesse : sentiments d’insécurité, de discrimination raciale ou sociale, d’humiliation – on développe généralement une attitude agressive compensatoire qui provoque des tensions et même de la violence envers soi et les autres »

« En XI, on va faire valoir sa protestation, son ressentiment, sa rébellion, son désir de revanche ou de destruction, à moins que l’ego n’ait pas la force de compenser sa négativité et ne veuille fuir dans la drogue et autres paradis artificiels ou ne devienne un « handicapé » psychique »

ANALYSE PRATIQUE

« Dans mes cours, j’ai déjà fait remarquer que ce qui se passe dans les dernières Maisons du thème est de plus en plus conditionné par les expériences vécues dans d’autres Maisons. Dans un cas donné, leur interprétation devient plus difficile et plus complexe. Il ne suffit plus de regarder simplement le Signe sur la pointe, la planète maîtresse du Signe et les planètes que contient la XI »

« Tout comme, pour la X, il faut regarder les trois autres Maisons angulaires [I, IV et VII], pour la XI il faut regarder les trois autres Maisons succédentes et aussi la X qui est le point de départ de ce qui se passe dans le quart sud-est »

« Il faut même consulter les expériences et attitudes liées aux Maisons VII, VIII et IX puisque les expériences qu’on aura en XI dépendent en grande mesure notre attitude envers les relations humaines et la société en général, en VII. Si l’on est mû par l’avarice, la cupidité ou la haine, on fera en XI l’expérience de l’isolement social : on n’aura plus d’amis, on deviendra grincheux, aigri, découragé »

« Par contre, si l’on est, en XI, capable d’être un réformateur, d’agir en fonction d’une vision futuriste, de sa foi en l’homme, c’est certainement parce qu’on aura refusé en VII d’entrer dans les relations superficielles, faciles et insignifiantes de son milieu. On aura aussi, en VIII, refusé le conformisme [...] En IX, on aura défié les lois de la coutume et de la tradition et cherché une sagesse plus noble et une vision plus large, plus inclusive, plus universelle des choses. En X, on aura cherché, seul et sans l’appui de sa famille ou de sa communauté, à incarner le pouvoir inhérent à la collectivité supérieure qui permettra de jeter une lumière nouvelle sur la signification et le but de la vie communautaire »

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MAISON XII

ANALYSE SYMBOLIQUE

« Avec la Maison XII, nous arrivons à la dernière étape du cycle de l’expérience individuelle. C’est une étape de synthèse, dans laquelle il faut chercher à affronter en toute lucidité tous les fruits des phases antérieures du cycle, pour que l’essence de nos succès et de nos échecs puisse se concentrer dans une semence capable de donner naissance à un cycle vraiment nouveau »

« Dans la tradition, on a tendance à souligner le côté négatif de nos expériences, à ne voir dans la XII que nos échecs personnels ou sociaux, nos peurs et nos frustrations, et beaucoup de débutants en astrologie s’effraient de ce qui peut se passer pendant cette dernière phase du cycle. Dans le « Traité Pratique d’Astrologie » d’André Barbault, par exemple, on la présente comme le monde de l’épreuve, des maladies, captivités, exils, retraites, inimitiés cachées, échecs : aucun élément positif »

« Le caractère cyclique de toute expérience est le concept qui fait défaut dans la compréhension habituelle des Maisons astrologiques. Il faut savoir que rien ne naît de rien ; il y a toujours un cycle de manifestation antérieure qui conditionne un nouveau cycle. Il doit aussi toujours y avoir un nouveau cycle, aussi longtemps que l’univers manifesté existera »

« La douzième phrase d’un cycle est donc celle de la préparation à un cycle nouveau. Pendant cette phase il ne faut pas être hypnotisé par le passé, par les choses qui sont en train de se terminer, mais agir en vue du nouveau commencement qui sera bientôt là »

« Cette douzième phase contient toutes les conditions qu’on hérite de son propre passé et de celui de sa race, de ses parents et de l’humanité – toutes les conditions et pas seulement les éléments négatifs ou limitants »

« C’est le sol, produit du passé, dans lequel la semence doit être plantée. Le sol et la semence sont tous deux le produit du passé. Mais, en naissant, nous avons le pouvoir divin potentiel d’utiliser ces conditions héritées du passé à des fins nouvelles »

« L’Ascendant du thème symbolise ce pouvoir qui est l’Identité véritable d’un individu ou, dans les progressions et transits, le symbole de la capacité d’utiliser la planète qui vient de passer par une 12e phase, à un niveau d’activité plus significatif »

« C’est donc en XII qu’on décide consciemment ou inconsciemment si l’on veut ou peut utiliser créativement le passé dans un but nouveau, même si l’on n’a qu’une idée encore très vague de la nature de ce but »

« Comme le dit Rudhyar : « La véritable vie créatrice est une synthèse constante du passé et du futur dans un présent radieux – le synthèse de souvenirs et d’un but par l’intermédiaire d’un acte créateur »

« Il ne faut pas que le pouvoir collectif des souvenirs noie le ton du nouveau cycle, ce qui sera le cas si l’on ne pense qu’aux significations négatives de la XII présentées dans les manuels courants. L’attitude passive ou négatives vis-à-vis des expériences de la XII fait que le nouveau cycle à venir ne sera qu’une répétition de l’ancien, au même niveau de conscience et d’activité, malgré quelques changements superficiels »

« Ce qui se passe en XII est inévitablement lié à notre façon d’agir en XI. Si, en XI, nous avons agi de manière traditionnelle, conditionnée par les idéaux collectifs de la culture et de la religion de notre société, nous sommes par là même une expression inconsciente de ces idéaux »

« Qu’on le veuille ou non, nous supportons en XII le poids de la destinée collectives de la société dont nous faisons partie »

« S’il y a un fort accent sur la XII, ce qu’il faut surtout comprendre c’est la nécessité d’amener tout ce qu’on a entrepris à une conclusion significative, conclusion qui porte en elle la puissance d’un nouveau commencement »

« Avec un accent sur la XII, il faut constamment se poser des questions sur la valeur, non seulement sociale mais aussi personnelle et spirituelle, de ce qu’on fait, sent et pense. Il faut à la longue vouloir projeter sur le monde une valeur nouvelle, mais aussi se soucier des résultats de cette projection dans la vie des autres »

« Il n’y a aucune fin qui ne soit capable de dévoiler une signification et une valeur – même les conclusions qui semblent les plus tragiques [...] A la fin de l’expérience de cette 12e phase, seules la signification et la valeur de ce qu’on a vécu doivent persister. que le cycle se termine sur une note malheureuse ou heureuse, dans la réalisation d’un accomplissement ou d’un échec, il faut accepter ce qui est et être prêt à faire mieux dans le futur »

« [La XII] nous dit quelque chose sur la nature des souvenirs du passé qui nous tracassent, les domaines où persistent ces souvenirs, ainsi que les expériences non vécues et les problèmes qui semblent sans solution. Elle dit aussi comment s’y prendre au mieux avec tous ces facteurs »

« D’une manière peut-être plus concrète, la XII est surtout la phase finale de tout ce qui a eu son début en VII, donc de l’hémicyle d’activité et d’expériences objectives dans les relations humaines et dans la société et la profession. C’est pourquoi on rencontre en XII les résultats de ses succès ou échecs sociaux, relationnels ou professionnels. Mais, au-delà de tout, on rencontre en XII les résultats moins évidents des méthodes qu’on a utilisées pour atteindre le « succès » ou qui, à cause de notre paresse, de notre inertie ou de notre inconscience, ont conduit à un échec intérieur ou social »

« Si l’on n’a pas appris en V, par exemple, à s’exprimer de façon à ne pas nuire aux autres – pas seulement au niveau existentiel, mais aussi au niveau psychologique – alors en XII et malgré un accomplissement extérieur, on doit faire face à l’ombre projetée par sa façon d’agir »

« On y devient conscient aussi des ombres intérieures : nos peurs, nos sentiments de culpabilité, nos remords, la répétition de souvenirs tragiques dans nos relations intimes – des ombres produites par nos actes, nos paroles, nos sentiments, nos pensées, directement ou indirectement, volontairement ou non, ou par notre manque d’action ou de paroles là où il aurait fallu agir ou parler »

« En XII nous apprenons que l’individu ne vit pas dans un vide, qu’il fait partie d’un tout plus grand »

« Autrement dit, comme nous sommes né dans un endroit et à un endroit particuliers, la vie établit des limites définies à ce que nous pouvons accomplir et récolter. Et c’est en XII qu’on réalise jusqu’à quel point on peut actualiser son potentiel et que le succès réside dans la qualité de notre vie »

« Dans « New Mansions for New Men », Rudhyar donne la Transcendance comme mot-clef de la XII. Transcender en XII veut dire qu’on ne veut plus se limiter aux niveaux biologiques et socio-culturel de l’existence, mais qu’on veut, par un acte de volonté et de courage spirituels s’identifier, en y méditant constamment, à une image ou à un symbole universels ou au Soi ; malheureusement, bien peu parmi nous arrivent à s’accomplir ainsi [...] C’est pourquoi, la plupart du temps, on voit en XII le conflit souvent tragique entre l’individu et la société, ainsi que les suites de l’incompréhension de cette dernière à l’égard de ce que l’individu veut ou peut apporter en vue d’un renouvellement de la collectivité »

« C’est cette incompréhension qui fait dire à l’astrologue que la XII est la Maison de l’exil, du martyre, de l’expiation dans une prison. Il fallait y ajouter la souffrance et la faim infligées aux génies que les jeunes générations vont glorifier après leur mort »

ANALYSE PRATIQUE

(Malheureusement, Ruperti oublia ou négligea de faire une analyse pratique pour cette Maison. Au moins y a-t-il son analyse des Planètes en XII...)

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