24 septembre 1999
J'ai décidé de me débarasser d'une amie qui me nuisait, une mauvaise fréquentation dirait-on. Je l'ai mise au rancart depuis trois mois déjà et je n'ai même pas envie de retourner en arrière. Je ne l'ai pas fait sans un pincement au coeur, sans avoir peur de m'ennuyer. J'en étais même rendue à me dire que je ne pourrais plus vivre sans elle à proximité. Oh! C'est vrai qu'elle avait la manie de jacasser sans cesse quand je devais faire mes devoirs, elle me tenait souvent éveillée jusqu'aux petites heures dans la nuit et me mettait toutes sortes d'idées saugrenues dans la tête mais elle était toujours là pour moi, fidèle et disponible comme pas une. J'ai cependant pris mon courage à deux et je suis sortie de cette relation malsaine où il n'y avait qu'elle qui avait droit de parole.
Je lui ai dit ce qu'on se dit dans ces cas-là:
"Tu sais, j'ai besoin de prendre du recul... Ce n'est peut-être pas définitif... Je garderai de bons souvenirs..."
Elle n'a rien dit, demeurant totalement silencieuse contrairement à son habitude.
Depuis, il s'est installé un drôle de soulagement en moi. La disparition de son babillage incessant loin de m'insécuriser me permet de me retrouver. Je me suis remise à la lecture, activité qu'elle n'appréciait pas. Je marche plus aussi, elle n'a jamais aimé cela.
On dirait que mes autres amis, qui pourtant n'étaient que très rarement de nos réunions, la manquent plus que moi, qu'ils s'aperçoivent plus de son absence que moi. Il n'est pas rare qu'ils s'exclament en entrant chez moi:
"Eh!!! Tu n'as pas de télé!!!"
:)
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