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Maladie__DES VOIES RESPIRATOIRES ______________________________
ASTHME
_Crete 7 July 2003 and
..Update 20 Fevrier 2025
Gs Bui Binh Tho
Definition :
L’asthme est une affection pulmonaire chronique qui
touche les personnes de tous les âges. Elle est causée par
l’inflammation et la contracture des muscles autour des voies
respiratoires, ce qui entraine une respiration plus difficile.
- Les symptômes peuvent prendre la forme d’une toux,
d’un sifflement, d’un essoufflement, d’une oppression
thoracique. Ces symptômes peuvent être légers ou plus graves et
peuvent apparaître et disparaître au fil du temps.
-
L’asthme est une maladie non transmissible (MNT) majeure, qui
touche aussi bien les enfants que les adultes, et constitue la
maladie chronique la plus fréquente chez les enfants.
-
Grâce à
des médicaments par inhalation, les symptômes de l’asthme
peuvent être maîtrisés et les personnes souffrant de cette
maladie peuvent mener une vie normale et active.
-
Il est
également possible de réduire les symptômes de l’asthme en
évitant de l'origine causale
-
Presque tous les décès liés à l’asthme surviennent dans les pays
à revenu faible ou intermédiaire, où le diagnostic est souvent
sous-diagnostiqué et le traitement presque
inadéquat.
-
Selon l’OMS en
2019, on estimait que 262 millions de personnes souffraient
d’asthme (1) et que cette maladie entraînait 455 000 décès.
et il ( OMS ) s’engage pour améliorer
le diagnostic, le traitement et le suivi de l’asthme afin de
réduire la morbidité mondiale des MNT
L’asthme peut être une maladie
grave, mais il peut être contrôlé avec un traitement approprié. Les
personnes présentant des symptômes d'asthme doivent consulter un
professionnel de la santé. Si les symptômes sont sévères,
il y avait de nécessiter des soins d'urgence et
hospitalisation pour traitement et surveillance. Dans les cas les
plus graves, l’asthme peut entraîner la mort.
Etiologie : La
cause de l’asthme est encore mal connue, mais qu’elle peut en
liée à des facteurs familiaux (gènes), des conditions
environnementales et à la nutrition.
En lien avec des conditions environnementales : Les conditions
environnementales telles que l’exposition aux allergènes intérieurs
(tels que les acariens, les cafards et les squames d’animaux) et à
d’autres allergènes environnementaux ont également été associées au
développement de l’asthme chez les enfants plus âgés et les adultes.
En lien avec les conditions nutritionnelles : les régimes pauvres en
vitamines C, E et en acides gras oméga-3 ont également été associés
à l’asthme. L’obésité est un facteur de risque important de l’asthme,
et il a été démontré que la perte de poids réduit le risque d’asthme
et sa gravité.
Une jeune mère qui tombe enceinte ou qui a une mauvaise alimentation
maternelle pendant la grossesse peut également être à risque de
développer de l’asthme. Le risque peut également être plus élevé en
cas de naissance prématurée, de faible poids à la naissance ou de
non-allaitement.
Le fait d’avoir des plus petites familles, de vivre dans des
environnements intérieurs plus propres et d’utiliser des vaccins et
des antibiotiques peut réduire la capacité du corps à développer une
résistance aux allergènes environnementaux dès le plus jeune âge et
peut expliquer en partie l’augmentation des cas d’asthme dans les
endroits où ces conditions existent (hypothèse d’hygiène)
.Chez les personnes asthmatiques, les voies respiratoires se
rétrécissent en réponse à des stimuli (déclencheurs)
. Ces déclencheurs incluent
:
- Allergène : De nombreux allergènes
inhalés, notamment le pollen, les particules d’acariens, les
fluides corporels des cafards, les particules de plumes et les
squames d’animaux, peuvent déclencher une crise d’asthme. Ces
allergènes se combinent à l’immunoglobuline E (IgE, un type
d’anticorps) à la surface des mastocytes pour déclencher la
libération de substances chimiques provoquant l’asthme. (Ce type
d’asthme est appelé asthme allergique.) Bien que les allergies
alimentaires provoquent rarement de l’asthme, certains aliments
(comme les crustacés et les arachides) peuvent déclencher de
graves crises d’asthme chez les personnes sensibles à ces
aliments.
- Infection : Les agents infectieux
sont généralement des infections respiratoires virales, telles
que le rhume, la bronchite et, moins fréquemment, la pneumonie.
- Irritants : Les irritants
qui peuvent déclencher des crises d’asthme comprennent la fumée
de cigarette, la marijuana ou la cocaïne ; fumées (comme celles
des parfums, des produits de nettoyage ou de la pollution de
l’air) ; air froid; et l'acide gastrique dans les voies
respiratoires en raison du reflux gastro-œsophagien (RGO). La
pollution de l’air est liée aux crises d’asthme
- Exercice (appelé asthme induit par l'exercice)
: Certaines personnes asthmatiques peuvent ressentir un
rétrécissement de leurs voies respiratoires pendant l’exercice.
Ce type de rétrécissement des voies respiratoires peut être
causé par l’inhalation d’air plus sec et plus froid par la
bouche pendant l’exercice.
- Stress et anxiété : Le stress et
l’anxiété peuvent stimuler les mastocytes à libérer de
l’histamine et des leucotriènes, et stimuler le nerf vague (qui
se connecte au muscle lisse des voies respiratoires), resserrant
et rétrécissant ainsi les bronches .
Pleurer ou rire fort peut déclencher des symptômes chez
certaines personnes.
- Aspirine : L’aspirine et les
anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont des déclencheurs
chez près de 30 % des personnes souffrant d’asthme sévère, mais
ils le sont chez moins de 10 % des personnes asthmatiques en
général.
- Asthme éosinophile
: L'asthme éosinophile est un type d'asthme rare et grave
dans lequel les taux sanguins d'éosinophiles sont très élevés. Plus
le taux d’éosinophiles est élevé, plus les symptômes du patient sont
graves.
- Syndrome de dysfonctionnement
réactif des voies respiratoires : Le
syndrome de dysfonctionnement réactif des voies respiratoires (RADS)
est un trouble asthmatique persistant à apparition rapide qui
survient chez des personnes sans antécédents d’asthme. Il s’agit
d’une forme de maladie pulmonaire environnementale causée par une
exposition directe aux oxydes d’azote ou aux composés organiques
volatils (tels que ceux présents dans certains agents de blanchiment
et produits de nettoyage). Les personnes atteintes présentent des
symptômes similaires à ceux de l’asthme, notamment de la toux, une
respiration sifflante et des difficultés respiratoires. Le
traitement est similaire au traitement conventionnel de l’asthme.
Physio-pathologie de l'asthme : Le rétrécissement des voies respiratoires est
généralement dû à une réaction excessive des récepteurs
cholinergiques, provoquant une constriction des muscles des voies
respiratoires. On pense que certaines cellules des voies
respiratoires, cellules de mast mastocytes, sont responsables de la
réponse initiale. Les mastocytes libèrent des substances par les
bronches, telles que l'histamine et les leucotriènes, qui provoquent
:
- Contraction des muscles lisses,
- Augmentation de la sécrétion de mucus,
- La migration de certains globules blancs vers la zone. Les
éosinophiles, un type de globules blancs présents dans les voies
respiratoires des asthmatiques, libèrent d’autres substances qui
contribuent au rétrécissement des voies respiratoires.
Lors des crises d’asthme (parfois appelées poussées ou
exacerbations), les muscles lisses des voies respiratoires se
contractent, provoquant un rétrécissement des voies respiratoires (bronchospasme).
Les tissus qui tapissent les voies respiratoires gonflent en raison
de l’inflammation et de la production de mucus dans les voies
respiratoires. La couche supérieure de la paroi des voies
respiratoires peut être endommagée et des cellules peuvent se
détacher, rétrécissant davantage les voies respiratoires. Le
rétrécissement des voies respiratoires oblige la personne à
travailler plus fort pour respirer. Dans l'asthme, le rétrécissement
est réversible : soit naturellement, soit avec un traitement
approprié, les spasmes musculaires des voies respiratoires cessent,
l'inflammation disparaît, les voies respiratoires s'élargissent à
nouveau et le flux d'air dans les poumons tend à revenir à la
normale.
Clinique et clasification de l'asthme : Les
signes cliniques de l’asthme peuvent
varier de chaque
personne et s’aggravent parfois considérablement que l’on
appelle une crise d’asthme. Les signes
cliniques s’aggravent souvent la nuit ou lorsque la personne
fait de l’exercice.Les signes courants
d'une crise asthmatique sont les
suivants :
- Dysnee intense + tirage
, dysnee expiratoire
- Cyanose + sueurs •
- Tachycardie sinusale > 130
sinusale •
- Epuissement: fatigue musculaire +
somnolence •
- Soufle sibilant: souvent
inaudibles
Classification de l'asthme : En
generalement on peut
classication de l'ashme en quatre
groupe :
- Asthme intermittent: Crise
d’asthme
- Asthme persistant comporte : L’asthme
persistant léger , l’asthme persistant
modéré et l’asthme persistant sévère •
- Exacerbations
- Asthme aigu grave
Cette classification est basée
sur la gravité, déterminée par les symptômes et les tests de la
fonction pulmonaire. Une classification basée sur les symptômes doit
être effectuée avant le traitement. . L’asthme chez les enfants de
moins de 4 ans peut être difficile à diagnostiquer et ses symptômes
peuvent être différents de ceux de l’asthme chez les enfants plus
âgés ou les adultes.
- Asthme intermittent :
L’asthme est considéré comme intermittent si, sans traitement, l’une
des conditions suivantes existe : Symptômes (essoufflement,
respiration sifflante, distension
thoracique et toux) ; Se produit moins de 2 jours par semaine.
N'affecte pas les opérations normales. Les symptômes nocturnes
surviennent moins de 2 jours par mois.
Les tests de la fonction pulmonaire
(mesure de la fonction pulmonaire et du débit expiratoire de pointe
[DEP]) sont normaux lorsque la personne ne fait pas de crise
d’asthme. Les résultats de ces tests étaient de 80 % ou plus de la
valeur attendue et variaient peu (PEF changeait de moins de < 20 %)
du matin à l'après-midi.
- Asthme persistant
:
- L'asthme est considéré comme léger et persistant si,
sans traitement, l'une des situations suivantes est vraie : les
symptômes surviennent plus de 2 jours par semaine, mais ne se
produisent pas tous les jours. Les crises d’asthme affectent les
activités quotidiennes. Les symptômes nocturnes surviennent 3 à
4 fois par mois. Les tests de la
fonction pulmonaire sont normaux lorsque la personne ne fait pas
de crise d’asthme. Les résultats de ces tests représentent 80 %
ou plus de la valeur attendue et peuvent varier légèrement (le
DEP varie de 20 % à 30 %) du matin à l'après-midi.
- Asthme persistant modéré
L’asthme est considéré comme modérément persistant si, sans
traitement, l’une des situations suivantes est vraie : Les
symptômes surviennent tous les jours. Des médicaments inhalés à
courte durée d’action contre l’asthme sont utilisés
quotidiennement. Les symptômes affectent les activités
quotidiennes. Les symptômes nocturnes surviennent plus d’une
fois par semaine, mais ne surviennent pas quotidiennement.
Les tests de fonction pulmonaire
anormaux (supérieurs à 60 % à inférieurs à 80 % des valeurs
attendues) et variations du DEP de plus de 30 % du matin à
l'après-midi.
- Asthme persistant sévère
L'asthme est considéré comme grave et persistant s'il n'est pas
traité, si l'une des conditions suivantes est remplie :
Symptômes : Surviennent tout au long de la journée
, cyanose et tirage . Restriction sévère des activités
physiques quotidiennes. Les symptômes nocturnes surviennent
fréquemment, parfois toutes les nuits.
- Exacerbation de l'asthme : Une exacerbation (une
crise) est dite sévère si : - la dyspnée est importante - agitation,
somnolence - bradycardie - fréquence respiratoire > 30/mn - silence
respiratoire - pouls > 120/mn - PF < 60% (après tt initial) -
épuisement L’Arrêt respiratoire est imminent si : § troubles
neurologiques : confusion, somnolence § bradycardie § silence
respiratoire § respiration paradoxale thoraco-abdominale OBJ.11-
Citer les principaux facteurs de risque d’un asthme aigu grave
- L’asthme aigu grave :L'asthme aigue grave
est une crise d’asthme avec obstruction bronchique sévère
d’installation aigue ou progressive, rebelle au traitement habituel,
responsable d’une insuffisance respiratoire aigüe et menaçant par sa
durée et/ou sa gravité la vie du patient. Les circonstances
d’apparition chez un asthmatique à risque sont :
- Le "syndrome de menace" : qui associe une angoisse,
une tachycardie, une insomnie, une dyspnée aggravée, une
asthénie, un excès des médicaments. Les facteurs déclenchant
sont : • infection • arrêt brutal du traitement (corticoïdes ++)
• abus de sédatifs (dépression des centres respiratoires) •
accident de désensibilisation • facteurs psychologiques • aucune
cause
Les signes cliniques de l’asthme aigu grave peuvent être
regroupés en 3 syndromes :
- Syndrome respiratoire : - tachypnée (30-35/mn) -
angoisse - cyanose - toux épuisante - sibilants discrets ou -
silence respiratoire" : menace vitale - Peak Flow : ↓ ++ - pas
d’expectoration - tirage respiratoire. - épuisement
- Syndrome cardio vasculaire : • tachycardie • troubles
du rythme • extrasystoles • TA : ↑ ou ↓ (mauvais pronostic) •
Insuffisance ventriculaire droite aigue
- Syndrome neurologique : • angoisse • trouble de la
conscience : peur, obnubilation, désorientation, altération du
niveau de conscience, coma. Les signes biologiques associent : •
une hypoxémie profonde constante • une hypercapnie : souvent •
une acidose mixte : respiratoire et métabolique L’évolution : •
est variable • Selon la précocité du traitement • La mortalité
est élevée : 10-20%
Examen paraclinique souvent :
- Rx cliche de face pulmonaire se donne de
signe de hyperclate pulmonaire avec image volumineuse du thorax
- Exploration fontionelle respiratoire (
EFR ) : Se presence de diminuer de VEMS se traduire de syndrome
de obtruction bronchique
- Gaz du sang: PaO2; PaCO2 (Normalement dans le crise d’asthme
les gaz du sang ne varient pas)
- ECG: signes électriques insuffisance cardiaque droite.
URGENCE VITALE peut se presence brutale
ou suite crise prolongée négligée
- les autres examen peut en realise : Test
de provocation bronchique : Test de mesure de capacite de
diffusion de monocyte carbone ( DLCO ) ; test de oxyde nitrique
inhale et les tests d'allergologique en cas de difficile de
diagnostique et de diagnostic differentiel .
D’autres facteurs déclencheurs
peuvent inclure la poussière, les fumées, les vapeurs, les pollens
de graminées et d’arbres, les poils et les
plumes d’animaux, les savons à l’odeur forte ou les parfums.
Diagnostic de l'asthme : Comporte
diagnostic de la cause et diagnostic differentiel :
- Diagnostic de la cause comporte : Allergies professionnelles
ou non professionnelles . Intolérance à l’aspirine et AINS
(Syndrome de Fernand Widal) , Causes médicamenteuses: β
bloquants…, Causes hormonales: ménopause, asthme menstruel … ;
Maladies auto-immunes: se vérifier
si forte hyperéosinophilie chez un adulte
avec asthme instable ; Hyper Réactivité Bronchique Non
Spécifique ; Reflux Gastro Oesophagien ; Facteurs irritants:
humidité, brouillards, fumée tabac, odeurs fortes, froid ….
- Diagnostic différentiel: tout ce qui siffle n’est pas asthme
; Corps étranger intra bronchique ; Sténose trachéale (post
intubation) ; Cancer bronchique. et Mucoviscidose
Traitement de l'asthme : Les princes du
traitement de l’asthme sont basés sur :
- - L'inhibition de la composante inflammatoire (anti-inflammatoires
majeurs: glucocorticoïdes)
- - La levée du bronchospasme (stimulation bêta-adrénergique,
inhibition du parasympathique, relaxation musculaire directe)
- - L'inhibition de la dé granulation des mastocytes (pour
prévenir l'apparition des crises).
Traitements medicamenteuses :
1- Les anti-inflammatoires :
- Les corticostéroïdes Inhalées (CSI) : Ils représentent
le traitement de fond de référence dans l’asthme Plusieurs
produits sont disponibles dont la Béclométasone, Budésonide et
Fluticasone, qui sont présentés sous forme d’aérosols doseurs,
de poudre sèche ou de préparation pour aérosols. Certains effets
indésirables locaux liés aux corticoïdes inhalés peuvent être
observés, en particulier les candidoses oropharyngées et/ou la
dysphonie. Ces complications sont évitables par le rinçage à
l'eau de la bouche et de la gorge après chaque inhalation. *
- Corticostéroïdes systémique (CSS) : Ils sont indiqués
en traitement de fond dans l’asthme sévère non contrôlé par un
traitement optimal ou en traitement de crise d’asthme modérée à
sévère. Les CSS sont prescrits à la dose de 0,5mg/Kg/j (équivalent
de prédnisone) chez l’adulte et de 1 à 2mg/kg/j (équivalent de
prédnisone) chez l’enfant. b
- Les Anti-leucotriènes : (Montelukast : Singulair*,Astair,
onceair) : Ils ont une action anti-inflammatoire et
bronchodilatatrice. Ils sont prescrits en traitement de Ils ont
une action anti-inflammatoire et bronchodilatatrice. Ils sont
prescrits en traitement de fond de l’asthme, administrés sous
forme de comprimés par voie orale. Ils ont deux mécanismes
d’action : - L'inhibition de la 5-lipooxygènase donc la
prévention de la synthèse des leucotriènes. - L'inhibition de la
liaison du leucotriène à son récepteur sur les tissus cibles,
donc la prévention de son action. Les anti-leucotriènes sont
indiqués dans l’asthme d’effort, l’asthme avec intolérance à
l’aspirine et l’asthme non contrôlé par les corticoïdes +/- bêta
2 mimétique
- Les Immuno-modulateurs : * Anti-IgE (Omalizumab : Xolair*) :
Ils inhibent la liaison de l’IgE à son récepteur. Ils sont
préconisés dans l’asthme allergique sévère non contrôlé par
l’association de corticoïdes inhalés à forte dose et B2
mimétique longue durée d’action. Le protocole consiste à des
injections sous cutanées toutes les 3 à 4 semaines. Le dosage
est calculé en fonction du taux d’IgE totales. * Anti-IL5 (mépolizumab)
: Ils sont préconisés dans l’asthme éosinophilique sévère non
contrôlé par l’association de corticoïdes inhalés à forte dose
et B2 mimétique longue durée d’action.
2- Les Bronchodilatateurs :
- Les Béta 2 stimulants : Le mécanisme de la broncho-dilatation
est lié à l'AMPc dont les bêta-stimulants augmentent la synthèse.
Ils entraînent une broncho-dilatation jusqu’aux voies aériennes
distales, en stimulant les récepteurs Bêta2 prédominants au
niveau du muscle lisse bronchique (70%) On distingue : Les β2
mimétiques de courte durée d’action (Terbutaline: Bricanyl®,
Salbutamol: Ventoline®, Aerol ®) : Ils ont une action rapide ;
ils agissent dans les 10 à 15 mn suivant la prise. Ils sont
alors préconisés dans le traitement de la crise d’asthme en
nébulisation ou en aérosol doseur avec une chambre d'inhalation.
Ils sont aussi indiqués dans la prévention de l’asthme d’effort.
:es β2 mimétiques de longue durée d’action (Salmeterol :
serevent®, Formoterol (Foradil®, Raforex®) : Ils ont une action
prolongée qui dure 12 heures. Ils sont indiqués en traitement de
fond de l’asthme mal contrôlé sous CSI seuls. Ils Doivent être
toujours associés aux CSI. Le formotérol peut être indiqué dans
le traitement de la crise. .
- Les Anti-cholinérgiques (parasympatholytiques) : La
stimulation par l'acétylcholine, médiateur du système
parasympathique, des récepteurs muscariniques bronchiques,
entraîne une bronchoconstriction. L'utilisation
d’anticholinergiques entraîne une broncho dilatation en bloquant
les récepteurs muscariniques (M1 et M3) de l'acétylcholine
situés dans le muscle lisse bronchique. Les Anti-cholinergiques
de courte durée d’action (Bromure d’ipratropium : Atrovent*) Ils
sont indiqués dans le traitement de la crise d’asthme . Les
Anti-cholinergiques de longue durée d’action (Tiotropium :
Spiriva Respimat*) Ils agissent pendant 24 h. Ils sont
recommandés dans le traitement de fond de l’asthme sévère non
contrôlé sous une forte dose de corticoïdes inhalés en
association avec les B2 mimétiques de longue durée d’action
- c- Théophylline (Base Xanthique) : C’est un
Bronchodilatateur à libération prolongée (12h). Elle améliore la
contractilité du diaphragme. A fortes doses, la théophylline
stimule les centres respiratoires bulbaires et augmente le
rythme et l'amplitude de la respiration. Elle a, en plus, une
action antiinflammatoire en inhibant la dé granulation des
mastocytes. La théophylline a un catabolisme hépatique qui est
accentué par les inducteurs enzymatiques (rifampicine...) et
ralenti par les inhibiteurs enzymatiques (macrolides…). Elle est
administrée par voie orale à la dose 10mg/Kg/j. Sa Marge
thérapeutique est étroite. Son taux plasmatique efficace est
situé entre 8 et 20 mg/l.Et elle a de nombreux effets
secondaires : • Digestifs (anorexie, nausées, vomissements,
ballonnement abdominal) • Neuropsychiques (céphalées, nervosité,
tremblements, anxiété, insomnie) : à partir de 15 mg/l. •
Cardiaques (tachycardie, troubles du rythme) : entre 20 et 40
mg/l. • Crises convulsives : à partir de 40 mg/l.
3- Immunothérapie anti-allergénique ou spécifique (ITA ou
ITS): C’est le seul traitement étiologique de l’asthme allergique.
ITA consiste à administrer des doses croissantes d’allergènes afin
d’induire un état de tolérance de l’organisme vis à vis l’allergène.
Elle est indiquée dans l’asthme mono-sensibilisé lorsque les mesures
d’éviction sont inefficaces ou impossibles à appliquer. Elle est
discutée chez l’enfant de plus de 5 ans et l’adulte. Elle est contre
indiquée en cas d’asthme sévère.
4 - Oxygenotherapie ...
Gs Bui Binh Tho
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