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Conseils Avisés


Conseils Avisés III : Les Personnages  


Choisir un personnage central :
Le personnage principal d'un best-seller doit être deux choses en une : une vraie personne et un archétype. En tant qu'individu, ce personnage doit être si identifiable, que la véracité de l'histoire ne fera aucun doute. En tant qu'archétype, il donne des émotions au lecteur et ouvre son inconscient.

Le lecteur s'identifie à ce personnage, et ressent l'intrigue comme si elle lui arrivait à lui-même. S'imprégnant des émotions liées au roman, et absorbant inconsciemment ses leçons. L'histoire en elle-même devient un rituel, dans lequel les batailles de la vie sont rejouées.

Jung appelait ce procédé la "participation mystique", et Freud la définissait comme "la projection identificatrice". Créer un personnage capable de remplir cette fonction d'archétype ne se fait pas en suivant des règles, ou en lui attribuant des qualités idéales. Le lecteur doit se reconnaître en découvrant le héros.
Ils ont tous les deux besoin de partager les même valeurs et expériences. Mais l'idée que, dans les romans populaires, les personnages sont stéréotypés, tous créés dans le même moule, est fausse. Un personnage stéréotypé n'est que le produit d'un écrivain ayant très peu de respect pour son lectorat, et il ne lui apportera jamais aucune émotion. Dans la plupart des oeuvres populaires, on trouve un personnage principal, ainsi qu'un point de vue narratif.
Mais lorsqu'une histoire commence à se développer dans votre imagination, il peut très bien y avoir un groupe de personnes au début, tous aussi intriguants les uns que les autres. Et ce n'est qu'ensuite qu'émergera la figure centrale.
Dans certaines histoires, il y a deux personnages principaux, ainsi que deux points de vue.

Ces deux rôles se doivent de représenter une dualité, d'avoir des caractéristiques et des attitudes opposées. Si l'une est active, l'autre sera passive. Si l'une est conformiste, l'autre sera rebelle. Les romans se développent rarement comme un ensemble de pièces, avec un groupe de personnages et des intrigues s'imbriquant les unes dans les autres. Ceci est plus commun des romans écrits par des femmes, ceux où il y a beaucoup de protagonistes.

En discutant de la différence entre les sexes, Joe Tannenbaum, spécialiste en communication, a remarqué que les femmes ont un ego "diffus" et une conception plus large de la réalité que les hommes, leur permettant de s'identifier plus facilement à plusieurs personnages. L'ego des hommes est lui "exclusif" et lui permet de voir une réalité liée à lui.

D'un point de vue technique, les histoires regorgeant de protagonistes sont infernales à écrire. Elles offrent aux lecteurs un panorama plus large et plus riche, mais accroît le risque que le personnage central ne soit pas apprécié. De plus, un homme lisant ce type d'ouvrage pourra trouver qu'un trop grand nombre de protagonistes offre trop de choix, aussi, au lieu de s'identifier à un personnage, ou à un protagoniste à la fois, il ne se sentira pas impliqué dans l'histoire, et ne l'aimera donc pas.

Jouer à Dieu :
Créer des rôles n'est pas aisé. Il est difficile de définir les personnages de romans, car ils sont tous liés à une intrigue. La façon dont un héros réagit à un défit est aussi importante que la nature de ce challenge et détermine les événements suivants. C'est souvent en travaillant votre synopsis que vous arriverez à peaufiner votre personnage principal, et pas avant.

Cela peut tout d'abord vous sembler faux, mais vous connaissez très bien votre personnage central. Créer ces personnages tout en écrivant est une façon de faire confiance à vos compétences, de découvrir une personnalité plutôt que des artifices. Pour beaucoup d'auteurs, il s'agit là de l'étape la plus instinctive. La plus mince des ébauches contiendra en elle les germes d'un protagoniste, qui se transformera en un être complet au fil de l'histoire.

Tel un bourgeon, ce germe est en tout point complet, et il suffit juste d'en prendre soin pour le voir grandir. Beaucoup de livres voient le jour grâce à un personnage. L'attention de l'auteur pourra être attirée par quelques phrases perçues lors d'une conversation, la façon dont une amie garde le sourire alors qu'elle se gâche la vie. Un certain regard sur une photo...

A certaines occasions, un personnage sortira de votre imagination, de façon si complète qu'il vous semblera le connaître aussi bien que vos amis, et que vous n'aurez aucune difficulté à savoir ce qu'il ou elle ferait ou dirait. Mais le plus souvent, un seul des aspect de votre protagoniste vous semblera clair au départ. Il arrive d'ailleurs que certains auteurs construisent leurs personnages selon la méthode "Frankenstein", en collant ensemble les traits des gens qu'ils connaissent dans leur vie. Le résultat sera peut-être en mesure de marcher et de parler, mais il y a peut de chance qu'il puisse faire des claquettes...

Votre "créature" aura plus de grâce si vous lui permettez d'évoluer avec votre imagination.
D'autres auteurs eux, empruntent carrément une personnalité, pour l'inclure dans un roman. Ce n'est pas un problème pour les personnages secondaires, mais vous découvrirez bien vite un certain besoin d'authenticité. Il faut que ce protagoniste réagisse comme le ferait son modèle. Ce qui offre très peu de liberté...
Les philosophes, de leur côté, préfèrent développer le thème de l'intrigue, pour créer un personnage qui conviendra au sujet abordé. Quand à ceux dont la technique est très objective, ils commencent souvent avec un événement. Travailler ainsi, de la forme au personnage, peut effectivement permettre la création d'un personnage complet et crédible.

Lorsque vous êtes satisfait de votre scénario et avait écrit votre synopsis, vous devriez connaître vos protagonistes assez pour être en mesure de définir les éléments-clefs de leurs personnalités sur un bristol. Ajoutez-y une photo, et épinglez le tout sur votre bureau, pour vous y référer tout au long de votre histoire.

Si vos personnages sortent trop souvent de leurs cadres, c'est que vous leur avez attaché une personnalité qui ne convient pas aux rôles que vous leur attribuez dans votre intrigue. Il vous faudra alors remanier ces personnages, ou modifier votre histoire.

Les sept questions :
La première qualité qui apparaît chez votre héros est sa qualité cardinale. Un trait extrême, formant à la fois une bénédiction et une malédiction. Il pourra être curieux, colérique, aimant, honnête, belliqueux, conventionnel, vengeur, distant, etc etc, il n'y a pratiquement pas de limite. Il existe deux approches pour créer une personnalité vivante, et aucune raison de ne pas les utiliser toutes les deux.

La première est instinctive : vous vous faîtes acteur. Vous devenez cette personne, vous ressentez ses émotions, comprenez son attitude. Vous voyez par les yeux de ce rôle, vous réagissez aux événements de l'histoire, vous découvrez ce qu'il ressent, et ce qu'il va faire. Vous adoptez son parler, son langage corporel. Vous pouvez même aller jusqu'à faire ce que votre personnage ferait - dans la mesure du raisonnable ;).

L'autre approche est analytique, est permet de classifier les personnalités. Par exemple en répondant à ces sept questions :

1. Quel est le trait cardinal?

2. Quel trait s'y oppose?
Il s'agit là de l'élément qui retient le héros. L'ennemi intérieur qu'il doit combattre. Hamlet est vengeur, mais indécis. Shirley Valentine est aventureuse, mais elle ne croit pas mériter ses rêves. Très souvent, spécialement dans le cas de personnages féminins, l'élément négatif est une sorte de peur.
La tension entre la qualité cardinale et son opposé créer l'ombre et la lumière, et permet à votre personnage d'exister. L'équilibre penche souvent vers la qualité moralement meilleure, mais il ne peut jamais y avoir de victoire à long terme...

3. Que veut-il / elle?
Au début de l'histoire, le héros aura un but, un rêve, ou une ambition, même si cela se résume à profiter d'une vie des plus calme. Le plus souvent, il s'agit d'une aspiration instiguée par la qualité opposée, et elle finit par être remplacée par une réalisation plus noble.

4. Qu'y a-t-il derrière ce personnage?
Son background, sa famille, son éducation, ses expériences passées, les influences qui l'ont modelé avant le début de l'histoire. Certains auteurs effectuent cette recherche avec tant de minutie, qu'ils peuvent vous montrer la maison où est né leur héros, et quel est son horoscope...

5. Qu'y a-t-il au-dessus de ce personnage?
Sa conscience, sa moralité, ses croyance, les valeurs qu'il a oubliées - ou qu'il n'a pas encore apprises. Tout ce qui forme son éthique et le pousse à agir. Autant de choses que l'intrigue révélera au fur et à mesure, et qui seront testées par les événements.

6. Qu'y a-t-il en-dessous de ce personnage?
Son pire cauchemar, sa peur la plus profonde, la profondeur à laquelle il se noiera avant la dernière bataille. C'est ce qu'il devient lorsqu'il a très peur, lorsque tout ce qui est "au dessus" est hors de vue.

7. Où finira-t-il?
La définition finale : comment le protagoniste va-t-il se développer? Qui sera-t-il à la fin de son périple? Le héros réussit sa quête pour lui-même. Elle lui permet d'intégrer son côté positif et négatif, atteignant ainsi une plus grande maturité.
Aucune règle ne stipule que la personnalité du protagoniste doit changer dans le cours de l'histoire, mais si cela ne se produit pas, s'il n'apprend rien ou refuse ses challenges, il se retrouve en situation d'échec, et le lecteur se sentira frustré, surtout si vous récompensez le héros d'une fin heureuse.
Il y a une grande différence entre un roman et un film, même pour la télévision, ou la vie personnelle des personnages est beaucoup moins visible, et ou le temps est condensé.

Répondre à ces sept questions déterminera votre héros en profondeur. A partir de là, vous pourrez définir les détails superficiels de son portrait, les idiosyncrasies, les goûts et les choix. Est-il soigneux? Cuisine-t-il? Porte-t-il des jeans, si oui, de quelle couleur, et sont-ils vieux? Que dit-il en répondant au téléphone? Toutes ces petites choses renforcent le réalisme d'un personnage fictif. Il ne suffit pas de choisir au hasard quelques excentricités et de les coller sur un portrait sans relief, pour obtenir de la vie...

Le bon, le mauvais, et Scarlett :
Il est inutile de diviser les qualités selon qu'elle soit bonne, mauvaise, positive ou négative. Cela limiterait votre histoire à un jeu de moralité, perdant ainsi la tension, l'ambiguïté qui caractérisent l'esprit humain. Pensez à Scarlett O'Hara, l'héroïne de "Autant en emporte le vent".

Sa qualité première est le courage, à laquelle s'oppose son égoïsme. Elle veut tout faire à sa façon, surtout lorsqu'il s'agit d'épouser Ashley Wilkes. Derrière elle, il y a le Vieux Sud, les idées que possède sa mère sur l'honneur, la conduite d'une dame. Au-dessus d'elle, il y a le meilleur d'elle même. Une femme réellement héroïque, capable de se sacrifier pour sauver des vies, y compris celle de l'épouse d'Ashley.

Le côté obscur, c'est une femme sans-coeur, qui vole le mari de sa soeur, provoque sa mort et ne sait même pas aimer son propre enfant. A la fin, bien qu'elle ait changé à la mort du Vieux Sud, bien qu'elle ait surmonté les premiers challenges de son périple, elle refuse le dernier combat. Elle ne veut pas de Rhett. Et elle ne change que lorsqu'il est trop tard pour lui, ce qui donne une fin tragique.

Identification lecteur - personnage :
Des tas de citations et de proverbes peuvent inciter à la création de personnages, ou même d'intrigues et de titres. Tous se réfèrent à des gens et / ou à certains aspects de la nature humaine, donnant ainsi une identification lecteur - personnage immédiate.

Aucun ennemi n'est plus dangereux qu'un ancien ami...
Voilà une citation intéressante, qui peut mener à toutes sortes de possibilités pour un personnage avec lequel il sera facile de s'identifier. Après tout, qui d'entre nous n'a jamais été laissé tombé par un ami? Cette remarque peut sembler pessimiste, mais il n'y a probablement que les plus chanceux d'entre nous qui pourront la réfuter.

Avec des amis comme les siens, elle n'a pas besoin d'ennemis, pour utiliser une autre citation...
La déception peut être mineure - un ami qui ne peut aller à un rendez-vous, pour une véritable raison, mais cela vous déçoit beaucoup ; La promesse, qui ne peut être tenue, de prendre soin du chat et du poisson rouge pendant les vacances.
Cela peut aussi être le summum de la trahison pour beaucoup de femmes : la meilleure amie qui vole le mari d'une autre.
N'hésitez pas à feuilleter les dictionnaires de proverbes et de citations, ils peuvent regorger d'idées pour vos créations.

Sexe et violence dans les livres d'horreur :
Si votre histoire contient de la violence, il est préférable de l'introduire dès l'élaboration de votre synopsis. Mais cette violence ne doit être utilisée que si elle convient à votre intrigue et à ses personnages. Si elle est gratuite, elle ressortira de façon banale et forcée. Il faut également éviter de l'utiliser pour simplement cacher un manque d'idées. Pour provoquer l'effet désiré, la violence doit absolument être justifiée.

L'horreur, dans les histoires, ne doit pas forcément recourir à la violence, surtout s'il s'agit d'une terreur psychologique. En pareil cas, la violence ne ferait que détruire la crédibilité de l'intrigue, se penchant elle, sur le fonctionnant de l'esprit.
Et même lorsque la violence est nécessaire, il n'est nul besoin d'en faire des descriptions des plus gores.

Les scènes les plus horribles du "Silence des agneaux" ont été savamment réalisées. Nous apprenons les mutilations perpétrées par le tueur en série par l'entremise d'une discussion entre officiers de police. Nulle part il n'est fait la description de ces actes ignobles lorsqu'ils surviennent. De cette manière, ce livre, présentant une violence des plus bizarre et gore, se classe au-dessus des autres romans du genre. Evidemment cette méthode ne peut s'appliquer à toutes les histoires de tueur en série, mais souvent l'horreur qui n'est pas décrite effraie davantage le lecteur.

Exemple d'une scène, sur la découverte d'un corps mutilé :
L'officier repoussa l'envie de vomir, se força à regarder ce corps, car c'était son devoir. La gorge ouverte lui souriait. Il dut se retourner, se maîtriser avant d'appeler pour obtenir des renforts.

C'est un passage très noir, dont la description aurait pu être beaucoup plus détaillée. Mais est-ce vraiment nécessaire? L'imagination du lecteur créera tout ce que vous avez laissé en suspend, et c'est là l'un des avantages des romans sur le cinéma. Le lecteur verra ce qu'il veut voir. La subtilité a un plus grand impact que le gore.
Il est également possible de décrire les mutilations sous forme de rapport, lors d'une conversation entre un médecin légiste et un policier.

La violence diffère de l'horreur. Le premier rend malade, le deuxième terrifie. Des doigts glacés se posant sur un cou, dans une nuit noire, est terrifiant.
Un corps mutilé, couvert de sang, est révoltant. Mais il est préférable d'éviter les scènes de carnages décrite de façon trop graphique ou au moment du crime. Comme nous l'avons vu, l'impact est plus grand si la description est relatée par une tierce personne. Le lecteur pouvant alors s'identifier au personnage qui découvre le corps, et ressentir davantage l'atrocité de la scène.

Sexe :
De nos jours, peu de romans - tout genres confondus - n'ont pas recours à un certain érotisme. Mais, comme pour la violence, plus ce genre de scène est subtil, plus elle a d'impact. Et lorsqu'elles sont forcées, elles ont le même effet sur le lecteur que la violence gratuite. Ces scènes devraient venir naturellement dans une histoire, sans même avoir à les mettre dans le synopsis.

Il n'y a pas de règles définies sur la nécessité d'avoir recours à ces scènes dans les livres pour adultes. Tout dépend des relations entre vos personnages. Une scène d'amour à la première rencontre sonne faux. Lorsque l'intrigue se développe, c'est à l'auteur de juger s'il veut décrire un couple en plein acte, et comment le faire.

La terreur n'incite pas au sexe, il est donc fort peu probable qu'un homme et une femme couchent ensemble dans une maison hantée. Mais un couple, ( figurant peut être dans l'une des intrigues mineures d'une histoire ), loin de l'horreur frappant les personnages centraux, pourrait très bien faire l'amour.

L'occultisme est chargé de références sexuelles ; la plupart des cérémonies de magies noires sont influencées par le sexe, l'orgie remplaçant les préliminaires.
C'est à l'auteur de déterminer avec soin comment manier cet aspect, sinon l'intrigue pourrait bien tomber dans le pornographique. Décrivez la scène, les corps nus, l'escalade effrénée de la luxure, par l'entremise d'un des deux personnages impliqués.
Et tout comme pour la violence, évitez les descriptions trop graphiques, des organes par exemple... ( Il s'agit d'une scène érotique, pas d'un cours de science ). Une fois ce passage écrit, retournez au sujet principal de votre histoire, replongez le lecteur dans l'horreur.
Une entité pourrait se matérialiser, répondant aux appels des satanistes. La scène érotique aura renforcé la crédibilité de cet attroupement d'adorateurs de Satan. Mais il est primordial ensuite de poursuivre l'intrigue principale.

Le meurtre parfait :
Il faut que le lecteur ne soit pas en mesure de voir ce qui se trame. Pour vous y aider, vous pouvez suivre les conseils de John Dickson Carr : penser à l'envers. Vous prenez donc un concept qui sorte un peu de l'ordinaire. Par exemple une personne assassinée par erreur. Une idée certes éculée, mais qui, relookée, peut encore servir. Puis vous posez la question :
comment le meurtrier a-t-il pu commettre cette erreur?

Mais il est préférable de ne pas choisir une idée de meurtre trop bizarre, même si l'idée doit être aussi captivante que possible. Bien trop souvent, lorsque vous pensez avoir trouvé un concept vraiment original, il se trouve qu'un auteur que vous n'avez jamais lu a déjà eu la même idée...
La meilleure solution est de trouver une intrigue sur un sujet qui vous tient à coeur, une personne, un lieu que vous connaissez, ou que vous aimeriez connaître, une certaine idée sur la vie...

Par exemple, un livre portant sur la question : doit-on se démener pour atteindre la perfection, ou se contenter de ce qu'il y en dessous, pourrait avoir pour moteur un meurtre qui est loin de la perfection...

La signification des actes :
Ayez également un oeil sur les événements de votre histoire qui ne seront pas décrits. Ce qui, dans un roman policier, se trouve justement être la scène du crime. Même s'ils n'entreront pas dans votre histoire, il peut être judicieux de les écrire pour vous. Ils seront ainsi plus présents à votre esprit, et vous éviteront de commettre certaines erreurs. Vous découvrirez ce qui ne peut-être fait, ce qui doit être modifié.

Il peut être également intéressant d'écrire certains événements vu par les yeux de chaque personnage principal, en détaillant leur vie le plus possible. En général, tout ce que vous inventerez là ne figurera pas dans votre histoire, mais faire cet effort de rédaction supplémentaire vous aidera à être logique et crédible d'un bout à l'autre de votre intrigue.

Chronologie :
Dans un roman policier, il est préférable de suivre une formule standard : Un meurtre est commis, un enquêteur arrive, posant la question : "Qui a bien pu faire ça?" Cette progression logique aide l'auteur tout autant que le lecteur.

A vous de voir ensuite si vous voulez exploiter le potentiel de ce crime. Peut-être en relatant des événements survenus avant ce meurtre, ou la personnalité de la victime joue un grand rôle. Mais dans ce genre de roman, si vous vous éloignez de la question de base : "Qui a fait quoi", vous risquez de perdre l'attention du lecteur, à moins d'avoir un style d'écriture captivant...

Voici justement quelques idées pour captiver l'attention du lecteur :
- Signaler qu'un meurtre va être commis, "à tel endroit à tel moment".
- Introduisez une tentative de meurtre manquée ( et si vous vous prenez pour Agatha Christie, faites en sorte que la victime potentielle s'avère en fait être l'assassin ).
- Ajoutez des crimes ou des infractions mineures avant le meurtre.
- Employez des menaces, cachées ou ouvertes, avant l'acte du crime.
- Utilisez l'humour. Ainsi, même si ce que vous écrivez n'est pas passionnant, au moins cela amusera le lecteur.
- Décrivez un passé intéressant - de façon intéressante.
- Faites en sorte que vos victimes et criminels potentiels se querellent.

Pour terminer, même si vous retardez le moment du meurtre, incluez-le avant d'arriver au tiers de votre histoire. Les auteurs de premier ordre parviennent à faire tenir le suspens plus longtemps, mais cela risque fort de décourager les lecteurs, venu à vous pour un certain type d'histoire...

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