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Conseils Avisés


Conseils Avisés II : Suggestion pour la rédactions d'un récit 2  


Sept suggestions pour écrire une histoire...

Premier conseil :
Avant de proposer votre histoire à quiconque, retravaillez-là jusqu'à ce qu'elle passe le test de ces sept tests de base :

1. Esquisse :
Certains auteurs prétendent se mettre au travail sans idée précise et que tout se développe à partir de là. S'ils travaillent ainsi, et ont du succès, ils ont bien de la chance. Il est rare de suivre cette voie, et de finir avec une intrigue à son goût. Il est plutôt conseillé d'établir l'ébauche de toute votre histoire, en deux ou trois pages - incluant la fin - avant de vous mettre véritablement au travail.

2. L'effet dramatique :
Certains éditeurs n'acceptent que les résumés de romans les plus succincts, parfois même une seule phrase, ( mais pas une ligne... ). Pour augmenter vos chances d'être publié, il est donc préférable de savoir résumer au maximum le sujet de votre intrigue.
Exemple du résumé d'un roman de 800 pages : Après que des agents Fédéraux aient graduellement et systématiquement bafoué les droits des citoyens pendant des années, que va-t-il se passer lorsqu'ils se frottent à une personne qui ne se laisse pas marcher sur les pieds? Si vous ne parvenez pas à résumer ainsi votre histoire, votre effet dramatique, n'est pas assez puissant, et il faut le revoir...

3. Point de vue :
Ne sautez pas d'un point de vue à l'autre dans la même scène. Il est préférable d'adopter un seul de point de vue par chapitre ou section, puis de changer.
N'utilisez que très rarement le point de vue "omniscient". Créez au moins deux personnages donnant leur point de vue pour une petite histoire. Si vous êtes sur un roman, il est conseillé d'en avoir quatre, et six à huit si votre histoire est très longue. Ces personnages doivent avoir une importance de taille dans votre intrigue. Il ne faut jamais donner un point de vue à un personnage mineur, ne serait-ce que pour un paragraphe, car le lecteur s'attendra alors à revoir ce personnage à un moment crucial de l'histoire.
Si un personnage secondaire pense quelque chose d'important, arrangez-vous pourqu'il révèle cette pensée à voix haute.
De même, si un personnage n'a qu'un rôle minuscule, mais incontournable, par exemple à cause d'une de ses actions, ne vous embêtez même pas à lui attribuer un nom, contentez-vous plutôt de signaler sa profession, ou son statut. Par exemple, "Le maître d'hôtel", etc...

4. L'escalade de la tension :
Le conflit est crucial dans une bonne histoire, de même que la façon dont il se développe. L'enjeu doit être de plus en plus élevé. Allez revoir "Attraction Fatale", pour avoir une bonne idée du but à atteindre. Il faut que la tension, dans votre histoire, démarre de façon anodine, pour aller croissante jusqu'au dénouement.

5. L'action est plus forte que les mots :
"Cathy est une femme gentille et persévérante, empreinte de croyances religieuses." La belle affaire. Cela nous en apprend autant sur l'auteur que sur Cathy. Mettez-la en difficulté, et voyez comment elle réagit. C'est également la meilleure façon d'avoir des personnages auxquels le lecteur s'attache.

6. Les dialogues :
Lisez-les à hautes voix. Est-ce que les gens parlent ainsi? Sinon il vous faudra les récrire...

7. Erreurs communes :
Opérez de multiples vérifications, pour éliminer toute erreur d'orthographe, de grammaire, de ponctuation. Le mieux est encore de louer les services d'un professeur de Français, pour qu'il vous relise...

Lorsque vous avez terminé votre synopsis, relisez-le et mettez-le de côté quelques jours. Puis pensez-y. Aimeriez-vous y ajouter, ou supprimer quelque chose? Etes-vous satisfait de vos recherches, et pensez-vous pouvoir commencer la rédaction de votre histoire? Imaginez qu'elle soit terminée, avec tous les détails auxquels vous avez pensé, et posez-vous cette dernière question : si vous aviez acheté ce livre, écrit par un autre auteur, vous aurait-il plu? Cela doit être votre critère. Si la réponse est "oui", vous pouvez alors en commencer la rédaction.

Thrillers :
Vous verrez, en progressant dans ce domaine, que votre habilité à développer une intrigue réduit le besoin de prendre des notes à tout bout de champ. Mais pour les débutants, ces notes sont très importantes. Que met-on donc dans ces notes? Tout d'abord, l'idée centrale : celle sur laquelle votre histoire repose. Puis vient la description de vos personnages, puis...

Les outils :
La plupart des histoires naissent du syndrome "Vous ne pourrez pas aller de ce point A au point B." C'est l'état un peu confus où vous avez une idée, mais pas le moindre indice sur la façon de commencer cette histoire. Chaque fois que vous tombez sur une voie sans issue, il vous faut deux chemin de plus, dont vous ne savez que faire. Vous en choisissez donc un autre, jusqu'à la crise de nerfs. Il vous faut une méthode pour éviter ce passage douloureux.

Concept et événement :
Ce sont les nerfs de la méthode. Un événement est quelque chose qui survient à votre personnage, que ce soit de façon extérieure ou intérieure, dans le monde réel ou dans son esprit. Toute narration est faite de cette suite d'événements, mais ne vous inquiétez pas, à ce stade, de l'ordre de ces événements.
Le concept, lui, c'est l'avis, l'opinion, que vous aimeriez démontrer. Cela peut être très spécifique : la tyrannie mène à la violence ; ou abstrait : la religion est une prison. Dans chaque cas, vous devez concevoir des événements pour illustrer votre concept. Vos événements se doivent d'établir des circonstances dans lesquelles votre personnage, ou vous, en tant que narrateur, puissiez exprimer votre idée sur la question. Vous aurez ensuite besoin d'une méthode pour étendre et rallier ces événements, afin d'en faire une intrigue.
L'idéal est de les écrire sur des feuilles de bristol et de les classer.

Buts et objectifs :
Vous savez où votre histoire doit aller et finir, mais vous ne pouvez tout mettre sur papier en un clin d'oeil. Il vous faut des transitions. Des étapes, des événements, des résolutions intermédiaires. Couchez-les également sur bristol, sans tomber dans le piège de la chronologie prématurée. Ne compte pour l'instant que le nombre de membres que vous parviendrez à assembler pour dresser votre squelette. A vous de voir plus tard s'il tient plus du Néandertal que du dinosaure, et de faire les ajustements nécessaires pour que la "bête" tienne.

Raison d'être :
Mettez sur papier toutes les raisons pour lesquelles vous avez envie d'écrire cette histoire, ainsi que les concepts qui vous tiennent à coeur pour cette aventure. Utilisez ensuite chacun de ces éléments ( par exemple :
"Démontrer l'injustice du Code Napoléon" ), pour déclencher une action visant à mettre votre idée en avant. Référez-vous constamment aux descriptions de vos personnages, elles délient souvent la langue des autres rôles.

Le point culminant d'abord :
Au lieu de s'empoisonner l'existence à élaborer une intrigue substantielle, fourmillant de détails, certain auteurs préfèrent parfois écrire d'abord le tout dernier chapitre, où passage, de leurs romans. Sachant où ils veulent en arriver, ils s'assoient alors devant une page blanche et écrivent, jusqu'à atteindre le final déjà élaboré. Le novice pourra toujours adopter cette méthode en créant, de façon moins détaillée, certains passages intermédiaires.
L'intérêt de cette méthode est qu'il est souvent plus facile d'écrire la fin d'une histoire que de la débuter. Elle constitue en effet le point où toutes les difficultés, aussi bien au niveau des événements que de l'évolution des personnages, ont été surmontées.

Synopsis des scènes cruciales :
Cette méthode est empruntée au monde du cinéma. Les films ont effectivement besoin de descriptions précises et visuelles. Si vous êtes du genre visuel, les scènes que vous inventez se dérouleront sans mal dans votre esprit, facilitant ainsi le travail de rédaction.

Voici un exemple de synopsis :
Scène d'intérieur. Chambre de Sir Oliver. Soirée. Sir Olivier et le Premier Ministre assignent les postes au sein du Ministère. Cynisme sur les ambitions et capacités des collègues. Sir Oliver veut mettre le syndicat des électriciens sur la sellette, pour avoir mit le Gouvernement à l'index. Mais le Premier Ministre joue la prudence.

Pour vous aider, vous pouvez également énumérer simplement les moments-clés d'une action, sans rien rédiger d'autre.

Le début, le milieu et la fin :
Vous avez toutes vos notes, mais n'êtes pas sûr de savoir dans quel ordre les mettre. Situation familière des auteurs très réalistes, proche du genre "documentaire", où tout se développe à la suite d'événements plus ou moins hasardeux. Mais n'oubliez pas que vos personnages doivent évoluer. Et certains événements s'avéreront sûrement plus logiques pour la fin, le début ou le milieu de votre histoire. C'est ici qui est fort utile d'avoir des enveloppes "début", "milieu" et "fins" où vous rangerez vos notes...

Thèse, antithèse, synthèse :
Cette structure est importante pour les romans d'idées, reposant très peu sur l'action, car elle permet aux tensions intérieures de s'élever. De plus, c'est une bonne méthode si vous voulez permettre aux méchants d'aller sur le podium, et de douter d'eux-mêmes.
Le problème, c'est qu'il faudra allouer à chaque partie un "temps de parole ou de réflexion", ce qui, comme nous l'avons vu plus haut, n'est pas toujours évident. Et la "synthèse" de deux points de vue s'avançant, sans peurs ni reproches, vers un destin qui n'est ni noir ni blanc, est des plus périlleuse.

Mais paradoxalement, cette méthode est plus facile s'il n'y a pas de méchants biens définis, juste des circonstances malheureuses, comme dans nombres de romans-catastrophes, ou faisant dans le social. Cependant, si vous séparez le blanc du noir, le bien du mal, et que vous n'avez aucune envie que les méchants prennent l'église d'assaut, cette méthode s'avère inutile, et gâchera votre écriture. De plus, si le poids de ce que vous avez à dire ne justifie pas un tel traitement, restez-en bien à l'écart. Sinon votre style semblera pompeux.

La spirale des points forts :
Ceci s'applique à tout les genres d'histoires, et consiste à relater les événement en un flux ascendant. Chaque événement, de plus en plus important, ayant sa propre chute. Mais ceci peut mener à un véritable casse-tête. Il vous faudra en effet créer des événements, les classer selon un certain ordre, puis par importance. Le tout en surveillant que vos personnages ne s'égarent pas dans tous ces méandres.

Il peut s'avérer plus simple d'énumérer ces points forts, pour ensuite définir les passages qui mèneront directement à ces "fins". De plus, aligner une série de chutes de plus en plus fortes, peut s'avérer être aussi impressionnante que de faire du coloriage... Puisque cette méthode est des plus convenue...

La règle, quoi qu'elle puisse être transgressée, veut que vous mettiez votre plus grande chute vers la fin de votre histoire. Les auteurs de thrillers n'y manquent pas, mais préfèrent laisser les autres points forts tomber là où cela convient le mieux à leurs personnages, sans règles.

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