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CALENDRIER DE LA RÉPRESSION ET DE LA RÉSURGEANCE DU PAGANISME


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PARTIE II
DE L'AN MILLE À AUJOURD'UI

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1000 : Mille ans après la prétendue naissance du légendaire Messie Yoshua, dit le Christos en Grec, et suite à l’attente de l’Antéchrist annoncé par Jean dans ses Révélations, le monde chrétien européen, vieux de cinq siècles tout au plus, sombre dans l’immoralité et l’anarchie volontaire. Le passage à l’an mil laisse l’église dans sa peur des résurgences de toutes sortes et des pratiques ancestrales. Face à la généralisation de la débauche du clergé et de la recrudescence des pratiques païennes, Urbain II initie la réforme ecclésiastique qui se soldera par un durcissement de l’église et d’une chasse aux sorcières contre païens et juifs.

1081 : Réorganisation semi-officielle du bardisme gallois.

1097 : Les annales d’Irlande mentionnent le meurtre du chef druide poète Ua Carthaigh de Connaught par les gens de Connaught (qui reçurent sans doute la bénédiction de l’Église). C’est donc dire qu’à cette date il y avait non seulement des druides en Irlande mais qu’ils étaient toujours pourchassés sur la place publique.

1136 : Geoffroy de Monmouth, Histoire de Bretagne, compile tout ce qu'il trouve en relation aux cycles arthuriens.

1140 : En réponse à la menace de la popularité grandissante des cycles arthuriens jugés comme une invitation à la régression païenne ; premières contestations hérétiques au sein de l'église.

1142 : L'art traditionnel celtique irlandais jugé trop païen est interdit par les cisterciens de Mellifont.

1148 : Sous le duc de Bretane Konan III la répression s'organise autour de l'abbé du prieuré de Moinet de la forêt de Brocéliande accusé au Concile d'Épernay de régression païenne et pratique de la sorcellerie. Éon de Loudéac, dit de l'Étoile, est jeté en prison et ses compagnons sont pendus et brûlés. Aucun de ceux-ci renièrent leur foi païenne.

1154 : Nicolas Breakspear, Adrien IV (1154 - 1159), le seul pape anglais, encouragea par la bulle Laudbiliter, le roi d'Angleterre Henry II Platagenêt à conquerir l'Irlande "en vue d'étendre les bornes de l'Église" preuve que l'Irlande était encore perçue comme mal christianisée.

1165 : Le moine français Fulco est nommé évêque missionnaire d'Estonie par l'archevêque de Lund.

1176 : À la Noël sous le règne du prince Rhys, est tenue au Château de Cardigan la première assemblée officielle des bardes gallois, la seule fonction du système druidique ayant survécu au Pays de Galles.

1183 : Au Concile de Vérone, sous le Pape Eugène III, les "étoilistes" restants sont pourchassés et condamnés au bûcher.

1195 : Le pape Célestin III appelle à la croisade contre les païens des rives de la Baltique.

1199 : Par la bulle pontificale Vergentis in senium, Innocent III assimile l'hérésie au crime lèse-majesté.

XIIIe siècle : Saint François d'Assises popularise la crèche de Noël héritée des rites du dieu des céréales Tammuz (Adonis, dont la naissance était célébrée à Bethléem) et qui, comme Hermès, Dionysos, Mithra ou Zeus, naissaient dans une grotte symbole de la Terre-mère, de la matrice universelle.

1202 : Fondation de l'ordre des chevaliers Porte-Glaive (Fratres militiae Christi), qui s'installent à Riga : véritable début de la conquête et de la christianisation des rives orientales de la Baltique.

1208 : Rome appelle à la croisade contre les Albigeois après l'assassinat du légat pontifical Pierre de Castelnau près d'Arles.

Vers 1200 : persécutions mahométanes envers les bouddhistes.

1210 : De nombreux manuscrits celtiques du Ier millénaire passent progressivement de l’école de Chartres vers Oxford lors du concile de Paris en 1210. L'Université d’Oxford devint le lieu privilégié d’un enseignement libéral de type platonicien ayant fui devant la pression de l’Inquisition romaine et continentale. Une impressionnante collection fut ainsi préservée du feu et des saccages.

1231 : Création de l'inquisition pontificale par le pape Grégoire IX. Elle se présente comme un tribunal d'exception, permanent, directement subordonné à Rome et qui intervient dans toutes les affaires intéressant la défense de la foi.

1233 : Le pape confie l'Inquisition aux ordres mendiants nouvellement reconnus par l'Église. Les inquisiteurs seront le plus souvent recrutés parmi les dominicains (Languedoc), plus rarement parmi les franciscains (Italie ou Provence).

1236 : Défaite des Porte-Glaive face aux Lituaniens à Saule (Šiauliai). L'année suivante, l'ordre est placé sous l'autorité de l'ordre des chevaliers teutoniques, apparus en Palestine en 1190, actifs en Prusse orientale depuis 1230. La branche baltique de l'ordre est connue également sous le nom d'ordre de Livonie.

1245 : À Oxford, on signale l'existence d'un Druid Coven, "bosquet druidique" appelé Mount Haemus qui continuera d'exister dans la clandestinité jusqu'à sa restauration au XVIIe siècle par l'antiquaire franc-maçon John Aubrey.

1251 : Le pape Innocent IV autorise enfin l'inquisition à pratiquer la torture. L'obtention d'aveux de culpabilité en est grandement facilitée. L'inquisition peut prononcer, sur la base d'aveux arrachés par la torture, des peines allant d'une simple prière ou un jeûne jusqu'à la confiscation des biens et même la prison à vie. Par contre, elle ne peut prononcer de condamnation à mort. Avec une hypocrisie caractéristique de l'Église catholique, l'inquisition peut par contre "passer" un hérétique au bras séculier de la justice pour une condamnation à mort sur la base des aveux obtenus sous la torture par l'inquisition.
Cette subtilité de procédure permettra à l'Église d'affirmer par la suite qu'elle n'a tué personne.

1295 : Sous la coupe de l'Inquisition, assassinat sous Edouard Ier d'Angleterre (1239 - 1307) des bardes gallois Cadwallon, Mordred et Urien. Il interdit toute assemblée bardique, assimilant la renaissance culturelle bardique à la résistance galloise anti-anglaise. Il s'empare aussi de la fameuse "Pierre de Scone", la pierre des couronnement s des rois d'Écosse instituée par les druides qui deviendra dès lors la pierre de couronnement des rois d'Angleterre. Le bardisme gallois entre à nouveau dans la clandestinité. Certains bardes s'enfuient en Bretagne armoricaine. C'est au XIIe siècle que furent rédigés les récits mythologiques bretons appelés Mabinigion.

1312 : Le décret Multorum Querela du Concile de Vienne fixe les modalités de la collaboration entre les inquisiteurs pontificaux et les tribunaux épiscopaux. Il existe désormais des inquisiteurs diocésains, relevant de l'évêque.

1316 -1334 : Le pontificat de Jean XXII étend la notion d'hérésie à toutes les formes de dissidence et de déviance. Les Inquisiteurs sont désormais chargés de poursuivre les devins et les jeteurs de sort, mais aussi les adversaires temporels du Saint-Siège (les Visconti à Milan ou l'empereur Louis de Bavière).

1328 : Derniers bûchers d'hérétiques à Carcassone.

1344 : Narguant l'autorité romaine, sous Edouard III (1312 - 1377) un archidruide du nom de Trahairan Mor est élu lors de la convocation d'une "table ronde" et institua l'Ordre de la Jarretière. Ordre qui prétend encore maintenir des liens avec le paganisme Antique.

1375 : À Avignon, l'inquisiteur catalan Nicolas Eymerich rédige son Manuel des Inquisiteurs.

Vers 1400 : Sion Cent tente de restaurer le druidisme païen en organisant des conventicules secrets, les cyvail.

1440 : Débute la chasse aux sorcières en Dauphiné et dans les pays de l'arc alpin. C'est principalement à l'occasion des poursuites contre les magiciens, les sorciers, que les juges du prince, un peu partout en Europe, adoptèrent les techniques inquisitoriales à la fin du Moyen Âge et à l'époque moderne (XVe - XVIIIe siècle). Les relations avec le diable concernent les tribunaux de l'Église ; le sorcier est aussi homicide, avec l'aide du diable il assassine les hommes et offense autant la majesté des hommes pieux que celle de Dieu : les juges laïques peuvent donc poursuivre le sorcier. La grande chasse aux sorcières qui fit avouer le "sabbat" à des milliers d'accusés n'aurait pas pu avoir lieu sans l'institution de l'Inquisition.

1441 : Au concile de Florence, il est décrété que les païens, les juifs, les hérétiques et les schismatiques n'auront aucune part è la "vie éternelle" et que tous, à moins de se tourner, avant de mourir, vers la véritable religion, iront droit en enfer.

1450 : Réapparition des concours bardiques gallois (eisteddfod, pluriel : eisteddfodau) à Carmathen.

1484 : Dans une bulle du Pape Innocent VIII, la sorcellerie est déclarée hérésie; qu'un sorcier ou sorcière sert le Diable et répudie le Christ.

1485 : Sir Thomas Malory fait prisonnier à vie rédigera, en vingt ans, ses vingt et un livres du fameux "La Morte d'Arthur" qui paraîtront en 3 ou 4 publications; un récit mythologique, œuvre magistrale qui couronne une tradition de résistance païenne déjà vieille de mille ans!

1486 : Sprenger, Malleus maleficarum ("Le marteau des sorcières") étend à la sorcellerie la définition de l'Hérésie.

1521 : Inspiré par l'Esprit Saint, un moine allemand, Martin Luther traduit le "Nouveau Testament" en quelques semaines. C'est le début du plus grand schisme de la chrétienté : Dans les siècles qui suivront, les chrétiens se massacreront enfin entre eux.

1535 : Le néo-celtisme anglais est avant tout politique et trouve sa première expression autorisée sous le règne d’Henry VIII dès qu’il se sépara de la tutelle romaine en 1535. Ce dernier, afin de réduire les prétentions historiques de Rome qui laissaient croire que tous les peuples du monde étaient issus d’une diaspora des douze tribus d’Israël - et que, par voie de conséquence, tous les commandements bibliques, dont les fiscaux, s’appliquaient au monde entier - mit en place, à Oxford, un collège de scientifiques qui prirent le nom d’Antiquarians. Comme en même temps, Henry VIII avait forcé à l’exil tous les ordres monastiques catholiques de son royaume, il avait aussi déplacé les archives desdits monastères vers sa bibliothèque royale et vers celle d’Oxford à des fins de préservation. Nombreux étaient les documents relatifs à l’histoire réelle du pays; nombreux étaient aussi ceux relatifs aux anciennes culdées irlandaises ou colombanites. Un gigantesque travail de compilation était à faire. Ce fut la première mission des Antiquarians. Henry VIII voulait prouver au monde et au Vatican que son acte de sécession n’était pas une rupture avec la « Tradition de ses pères », bien au contraire. Cette volonté de recherches des racines celtiques ou saxonnes n’avait qu’un but politique, émancipateur et progressiste, en un mot, très « pré-Moderne ». Ce mouvement réactiva les hérésies, mais aussi la théorie du paganisme.

1557 : En France, le roi règle seul et officiellement les crimes d'Hérésie.

1560 : Le grand barde gallois Lewellyn Sion de Llangewydd, qui préside à la chaire bardique du Clamorgan, consigne par écrit tout ce qu'il a pu collecter dans la tradition orale et dans les anciens manuscrits.

1566 - 1572 : Pontificat de Pie V ; dernière période active de l'Inquisition catholique romaine.

Cromwell (1599 - 1658) : fera rechercher, saisir et détruire systématiquement tous les documents et manuscrits soupçonnés de consigner d'antiques enseignements druidiques.

1600 : Giordano Bruno, condamné pour hérésie, est brûlé vif à Rome. Il avait osé prétendre que le Soleil pouvait être une étoile comme les autres, définir l'univers comme étant "infini" et émis l'hypothèse de l'existence de formes de vie hors de la terre. Au bout de huit ans de procès, au cours duquel des aveux lui sont arrachés par la torture, il est condamné à mort comme "hérétique obstiné et impénitent". L'hypothèse de Giordano Bruno annonce le début de la déconfiture de la théorie ethnocentrique (et orgueilleuse) de l'Église : L'homme et la Terre sont au centre de l'Univers. La science, au fil des siècles révélera que la Terre tourne autour du Soleil qui est une étoile ordinaire qui fait partie d'une galaxie assez banale : La Voie Lactée.


Giordano Bruno


1600 : Le collège d’Antiquarians, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ne va pas « poétiser » et deviendra au bout d’un siècle d’exercice un véritable fer de lance progressiste considéré comme gênant à partir de l’instauration des Stuarts en 1600. Deux hommes sont à citer: Sir Cotton et John Selden. Sir Cotton fonde la Cotton’s Library et son salon rassemble tous les Antiquarians de son temps, mais aussi tous les opposants aux Stuarts. Son but déclaré est une franche opposition politique aux Stuarts qui avaient, à ses yeux, une fâcheuse tendance à se rapprocher de la catholicité continentale; il voyait dans l’Antiquarism la matière idéale pour créer un frein politique sur des bases scientifiques.

1615 : Le juriste John Selden, élève et ami de Sir Cotton, porta en 1615 le problème des taxes fiscales de droit divin, toujours en vigueur, devant la Chambre. La nouvelle archéologie avait démontré scientifiquement que les premières taxes anglaises avaient été mises en place par les Saxons au VIe siècle, et non par une tribu d’Israël ayant divagué jusque-là. Toutes les taxes bibliques devaient donc être remises en question. C’est à ce moment-là que les Stuarts interdirent les Antiquarians car ils se mirent à craindre pour leur propre droit divin légitimant leur couronne.

Elias Ashmole (1617 - 1692) : humaniste, membre de la Royal Society, initié franc-maçon (16 octobre 1646), auteur du Theatrum chemicum Britannicum (1652) est donné par les archives du Druid Order de Londres comme étant celui qui aurais transmis aux premiers francs-maçons spéculatifs les initiations correspondant aux trois fonctions traditionnelles du druidisme, celle de vate, de barde et de druide, lesquelles auraient par la suite été regroupées en un seul grade sous le couvert du "Royal Arch", terme franc-maçonnique d'inspiration biblique masquant le fond druidique païen.

1640 : La révolution de Cromwell de 1640 n’arrangea pas les affaires des Antiquarians qui s’occultèrent pendant vingt ans dans les universités d’Oxford, tout en s’agrégeant au fameux Invisible College - lui aussi situé à Oxford - qui comptait parmi ses locataires tous les ressortissants de l’Utopie rose-croix d’Andréae. Il s’agissait de Robert Fludd - qu’il faut situer comme le père de l’Invisible College -, d’Elias Ashmole, de John Wilkins, de Robert Plot, de Thomas Vaughan, de John Locke, de Samuel Hartlieb, et plus tard, de personnages comme Isaac Newton ou sir Christopher Wren.

1650 : C’est encore à Oxford, sous l’impulsion de l’Antiquarian John Aubrey, que nous pouvons en situer le germe dans le très mystérieux « bosquet » de Mount Haemus. Tout semble tourner autour de ce sympathique archéologue qui, à la fin de sa vie, avouait volontiers que ses travaux avaient quelque part fait de lui un druide moderne. Il avait l’estime de tous les membres de la Royal Society et participait à leurs travaux très humblement. Ses amis étaient Ashmole, Plot, Wilkins, Llwydd, les frères Gale, Desmaiseaux.

1660 : À la restauration des Stuarts en 1660, l'Invisible College, ayant fait allégeance au roi, se vit confier la mission de fonder la très fameuse Royal Society. Les Antiquarians, politiquement plus bridés, firent néanmoins de gigantesques avancées scientifiques, principalement sur la base des travaux de John Aubrey qui élucida le « mystère » de Stonehenge jusque-là attribué aux Romains.

1685 : Révocation de l’édit de Nantes en 1685 sous la pression politique des protestants de deuxième génération réfugiés à l’étranger. Pierre Desmaiseaux, Jean Théophile Désaguliers, Pierre Bayle, l’éditeur Prévost furent de ceux-là. L’exil de Saint-Évremond à Londres fut politique, mais son influence sur les mouvements libertins fut considérable. Il fut honoré d’une sépulture dans l’abbaye de Westminster.

1690 : Bien que les travaux philologiques sur les langues celtiques aient continué après Wilkins avec ceux de Llwydd, bien que les frères Gale aient rassemblé toutes les recherches accomplies à l’Harleian Library, bien que les travaux d’Aubrey aient eu une large diffusion, l’Antiquarism sous contrôle depuis 1660 avait perdu quelque peu de son esprit combatif et contestataire.

1694 : Toujours à Oxford, un événement va se charger de remédier à un tel état de fait. Un étudiant irlandais va venir compléter ses études et se liera d’amitié avec le vieux John Aubrey: il s’agit de John Toland que l’on peut dès lors considérer comme l’héritier spirituel du vieux professeur (30 et 40). John Aubrey s’éteignit tranquillement en 1697.

À partir de 1700 : l'Irlandais catholique John Toland fait la rencontre du chef-druide écossais John Aubrey du bosquet Mount Haemus d'Oxford. John Aubrey suggère à Toland l'idée d'un regroupement des survivants de la tradition druidique. Cette date sonne les débuts de la renaissance druidique des temps modernes; 300 ans c'est déjà un tradition.


John Toland


1717 : Le 24 juin constitution de la Grande Loge maçonnique spéculative d'Angleterre avec le concours de francs-maçons de quatre loges londoniennes. La Royal Society, ayant jumelé dès sa naissance la voie chrétienne libertaire des Rose-Croix avec celle, plus paganisante et politique, des Antiquarians, qui, après quelques phases préparatoires entre 1700 et 1717, mettra en place la Franc-Maçonnerie en juin 1717, restaureront la Society of Antiquarism - interdite depuis Charles Ier - en juillet 1717, et fonderont en septembre 1717 le fameux et méconnu Druid Order. Ces trois mouvements ont les mêmes fondateurs et possèdent totalement la même identité dans l’espace et le temps, ce qui est compréhensible puisqu’ils ont tous une racine unique: les spécialités scientifiques en pleine évolution de la Royal Society, donc progressistes, passant de l’empirisme à la science dite exacte. Physique et chimie avec Isaac Newton, astronomie avec Edmund Halley, mathématiques avec Désaguliers, archéologie avec William Stukeley, médecine avec Sir Christopher Wren, métaphysique et philosophie avec Lord Warburton, John Toland et John Locke, littérature engagée avec Pierre Desmaiseaux, devinrent des leviers modificateurs de la société. Toland n’est pas un historien ou un archéologue, mais un philosophe très engagé et un polémiste. Proche du parti whig et de ses thèses pré-républicaines, catholique, puis anglican puis panthéiste à la mode de Giordano Bruno et de Spinoza.

1717 : Le 22 septembre le libre-penseur John Toland réunissait à Londres les délégués de dix comté du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande avec les délégués de Bretagne amoricaine dans le but de constituer une fédération de "bosquets druidiques" baptisée Ancient Druid Order ou "Ancien Ordre des Druides". Toland va réinsuffler le vent du combat progressiste en reprenant à son compte le vieux bosquet de Mount Haemus et en devenant le premier Grand Druide du Druid Order entre 1717 et 1722, date de sa mort. N.B. : Le bosquet de Mount Haemus se trouve toujours aujourd’hui au coeur du Druid Order anglais, ce qui relie traditionnellement ce dernier à la grande époque de l’Invisible College des années 1650.

1720 : Dans son testament philosophique, le Pantheisticon, Toland propose un retour à la sagesse antique des platoniciens sur un fond de panthéisme spinozien, et il utilise cette toute nouvelle et révolutionnaire matière celtique comme une étrave pédagogique. L’ennemi premier est l’impérialisme religieux du Vatican, cause de tant de massacres et de guerres. Le deuxième ennemi, ce sont les mauvais rois qui utilisent le dogme oppressif pour asseoir un pouvoir non justifié. Son bras droit, Pierre Desmaiseaux, deuxième fondateur du Druid Order, ex-secrétaire de la Royal Society, agent littéraire de l’éditeur Prévost de Londres, édite les oeuvres de Pierre Bayle et collationne celles de Saint-Évremond. Le jeune William Stukeley, antiquarian de renom et troisième fondateur du Druid Order, relance toutes les recherches sur les mondes celtiques. L’équipe est au complet et s’engouffre dans la multiple et complexe contestation culturelle qui oppose le Nord et le Sud de l’Europe. Ce néo-druidisme va croître et se diversifier. Aujourd’hui, il fait partie des institutions anglaises auxquelles participent les membres de la famille royale. La reine Élisabeth, son fils Charles, le prince de Galles, en font partie. Winston Churchill en fit aussi partie.

1762 - 1763 : James Macpherson (1736 - 1796) publie ses poèmes, sur son légendaire barde Ossian du IIIe siècle, qui vont déclencher le mouvement romantique et provoquer la celtomanie.

1764 : Le Révérend Evan Evans publie ses "Spécimens de poésie des anciens bardes gallois", Specimens of Poetry of the Ancient Welsh Bards.

1770 : Edward Williams dit Iolo Morganwg, car né dans le Glammorganshire, compile et rédige les anciens manuscrits rédigés au VVIe siècle par le barde Llywelyn Sion et va publier son fameux recueil intitulé Barddas, "tradition des Bardes de l'île de Bretagne. Les Barddas, longtemps considérés comme fraduleux conservent néanmoins des éléments de l'antique pensée druidique qui ne sauraient échapper au regard du spécialiste : cycles karmiques qualifiés d'Abred, transmigration de l'âme, paradis celtique qualifié de Gwenwed, "Monde Blanc" etc. ; Bref, un véritable deuxième Évangile, la preuve d'un synchrétisme druidique chrétien oppéré par les bardes selon certains ou preuve d'une continuité de la "Religion du Grall" aux néo-druides selon d'autres.

1781 : Le charpentier Henry Hurle fonde le 28 novembre l'Ancient Order of Druids, "Ancien Ordre des Druides" au style plutôt franc-maçonnique et duquel William Blake fut un de ses premiers chef-druides.

1789 : En France, la révolution qui va engendrer la République laïque marque un tournant sanglant dans l'histoire : Le début du déclin de la religion et du catholicisme, l'essor des sciences et l'amélioration des conditions de vie du peuple.

1792 : Le 21 juin à Primrose Hill à Londres - là où avait lieu l'annonce de l'assemblée druidique de 1717 - le maçon Iolo Morganwg, Edward Williams de son vrai nom, réunit de quelques bardes gallois et institue la première Gorsedd (trône, assise, assemblée) Galloise des temps modernes en reprenant les travaux très paganisants de l’oxfordien John Wilkins (Invisible College de 1650) et édite les Mabi.

1835 : Le folkloriste Jacob Grimm émet l'hypothèse selon laquelle les contes renferment des éléments de l'ancienne region Teutonique pré-chrétienne.

1838 : Le viconte Hersart de La Villemarqué (1815 - 1895) est le premier Breton initié en bardisme par L'Eisteddfod (Assemblée bardique) galloise à Abergavenny.

1839 : De La Villemarqué publie son fameux Barzaz Breiz, "Bardes Bretons", qui eut les mêmes retentissements que les œuvres de Macpherson et de Williams.


Le viconte Hersart de La Villemarqué


1855 : Fondation par De La Villemarqué de la Breuriez Barzed Breiz, "Fraternité des Bardes de Bretagne" regroupant des écrivains bretonnants tels : François-Marie Luzel, Milin, Le Scour et Jean-Marie Lejean.

1857-1861 : Friedrich Reinhold Kreutzwald publie Kalevipoeg, épopée nationale estonienne.

1860 : Dr. William Price (1800 - 1893), excentrique génie de la médecine, se fait connaître au Pays de Galles pour ses activités druidiques. Il sera accusé de désobéissance civile en prenant le parti des mineurs de charbon (Chartist Movement). Il se revendiquera " Enfant de Lord Rhys (1132 - 1197) et se retrouvera au milieu d'une autre controverse lorsqu'il fera incinérer son fils mort à 5 mois. Par la Cremation Act, Price (1902) sera à l'origine de la légalisation de la crémation jusqu'alors interdite au Royaume-Uni.


Le Dr. Price dans son "costume" de druide-mage.


1869 : Du 8 décembre 1869 au 18 juillet 1870, à la Basilique de Rome sous Pie XI le dogme de l'infaillibilité pontificale est proclamé, provoquant ainsi le schisme des vieux-catholiques.

1870 : Débute très modestement le ministère de l'américain homme d'affaires Charles Russell (1852-1916), fondateur des Témoins de Jéhovah, groupuscule alors qualifié "Mouvement des étudiants", qui fut tour à tour presbytérien, congrégationaliste et adventiste.
Le nom de Témoins de Jéhova ne sera officiellement adopté qu'en 1931.
Il organisa donc, en 1870, à l'âge de 18 ans, des cours de Bible à Allegheny (Pennsylvanie) où il prédisait la fin du monde pour 1874, puis reporta la date à 1914 qui fut ensuite reportée à 1925 par son successeur.
Illettré, Russell publia néanmoins un livre intitulé "La clé de la Bible", œuvre millénariste et apocalyptique bien dans le style des petits prédicateurs intégristes américains d'alors.
Les Témoins se considèrent comme la seule vraie religion. "Toutes les religions dont les enseignements et les pratiques ne sont pas en harmonie avec le culte pur de Jéhovah font partie de Babylone la Grande, l'empire mondial des fausses religions. (Comment raisonner, p.42). Toutes les fausses religions sont des voies de perdition. Satan y est à l'œuvre.
Dans ce contexte, tout ce qui n'est pas de Jéhovah est païen. Noël, bien sûr, et sa crèche, les rois mages, le Père Noël, les festins des fêtes, la vierge, le culte des saints et la commémoration de morts, les icônes d'église et les divertissements sont de ces pratiques considérées païennes.
Ainsi les Témoins de Jéhovah vivent-ils dans la crainte permanente d'être contaminés par le paganisme qui les détournerait du seul culte qu'ils estiment légitime.
Les Témoins de Jéhovah se voient provisoirement en exil sur les terres païennes sans foi ni loi de ce monde jusqu'au jour de l'Armagédon et du jugement final.



1872 : Georges Smith découvre dans des tablettes rapportées de Ninive "L'épopée de Gilgamesh" (IIe millénaire avant JC). Et non ! la Bible n'est pas le plus vieux livre du monde, et de loin! La plupart des grands récits de l'Ancien Testament, comme le déluge ou la Genèse, ont été recopiés, dans le détail, de Gilgamesh.


Swami Vivekananda


1893 : Le grand sage hindou Vivekananda, disciple du saint Ramakrishna, se rend à Chicago à la séance inaugurale du Parlement des Religions présidé par le cardinal Gibbons. Le guerrier-prophète, par sa force et sa beauté, la grâce et la dignité de sa tête lumineuse, sa voix profonde et mélodieuse fit oublier tous ceux qui l'entourait. L'Amérique anglo-saxonne, sûre d'elle par son puritanisme enraciné, reçût la griffe du tigre indien à son flanc.

1899 : Charles G. Leland, à Londres, publie sa très synthétique Aradia ou l'Evangile des Sorcières (Aradia or the Gospel of the Witches) qui fait de la Diane romaine la Déesse Mère, d'Aradia, sa fille, la sorcière primordiale. Son œuvre sera reprise par théoricienne du culte de fertilité pré-chrétien Magaret Murray.

1899 : Les 13, 14 et 15 août 1898 eurent lieu à Morlaix et à Ploujean des fêtes bretonnes célébrant la création de Lunvaniez Broadus Breiz, "Union régionaliste bretonne.

1900 : Fondation de la Goursez (Gorsedd) de la Presqu'île de Bretagne par un groupe de néo-druides bretons en filiation avec la Gorsedd du Pays Galles.

1908 : L'Inquisition, en sommeil depuis un siècle, reçoit le nom de Congrégation du Saint-Office. Elle devient la Congrégation pour la doctrine de la foi en 1965, à la suite du Concile Vatican II, et s'occupe des questions de doctrine et de mœurs.

24 juin 1914 : L'Église n'accorde plus qu'une "authenticité indirecte" dans "l'Épître aux Hébreux" de la Bible. Traduction: l'Église a été obligée de reconnaître un des faux manifestes de la sainte bible pourtant "directement inspirée par dieu".

1925 : Le professeur Louis Rougier écrit: " Les Évangiles sont rédigés pour l'endoctrinement des néophytes, la réfutation des hérétiques, la confusion des juifs endurcis, les besoins de la liturgie ".

1930 : L'abbé Turmel (alias Herzog) est excommunié quand il montre une des nombreuses falsifications de la Bible de Jérusalem pour augmenter le nombre de prophéties réalisées: dans Isaie 7,14, "la jeune femme" a été remplacé par "la vierge". Ce qui montre au passage que l'évangile de Matthieu a été rédigé très tardivement, par un non-juif qui n'avait pas accès aux textes hébreux.



Philéas Lebesgue


1932 : À l’instigation des bretons Yves Berthou-Kaledvoulc’h et Taldir-Jaffrennou, le poète paysan d’origine picarde, Philéas Lebesgue reçut l’initiation druidique selon les rites de la gorsedd galloise. Le collège druidique des Gaules est re-né ce même jour. Ce collège sera à l’origine du néo-druidisme gaulois.



Morvan Marchal


1936 : Fondation de la Kredenn Geltiek, à la fontaine de Barenton dans la forêt de Brocéliande en Bretagne, par cinq païens affirmés autour de Morvan Marchal, Druide Artonovios, Berthou-Kerverzhiou, Druide Vissurix, principalement.

1942 : Le 28 janvier, fut exécuté par les soviétiques le païen letton Ernest Brastins (né en 1892). Il fonda Dievturi (" avec Dieu ")en 1926 qui sera officiellement enregistré à Riga et à Jelgava comme organisation religieuse.

1943 : fondation du Collège des druides, bardes et ovates des Gaules (Collège druidique des Gaules) : par Paul Bouchet (1897-1979) sous l'égide de Philéas Lebesgue.

1946 : Découverte des treize papyrus codices du IVe siècle à Nag-Hammadi en Égypte. Aucune trace de la naissance de la vie de la mort et de la résurrection de Jésus de Nazareth.

1947 : Découverte des "manuscrits de la Mer Morte" à Qumran (Sokoka) dans 11 grottes par un bédouin qui cherchait une cachette pour des marchandises de contrebande.
Ces manuscrits contemporains de l'époque de Jésus de Nazareth de la Bible (de 250 av JC à 68 après JC, bien après la supposée mort du Christ) ont été écrits par des membres de la communauté des Qumraniens/Esséniens.
Ils traitent de religion, de justice, des psaumes, de récits de guerre. La plupart de ces manuscrits sont entreposés par les catholiques au musée biblique à Jérusalem (aujourd'hui musée Rockfeller).
Dans les exemplaires transmis aux historiens, on trouve des passages de l'Ancien Testament. Aucune trace des Évangiles, aucune mention des apôtres, de Jésus ou de sa résurrection ! Rien ! L'Église a été très longue à montrer les manuscrits.
54 ans après la découverte des manuscrits, l'intégralité, en 39 volumes a été publiée: certains manuscrits sont gênants: ils montrent que l'histoire de JC a été inspirée, entre autre du messie Ménahem, rejeté par les pharisiens, et mis à mort par les romains en -4 AV JC puis aurait été considéré comme ressuscité par ses disciples. Source: "L'Autre Messie", Israël Knohl Directeur du département biblique à l'Université hébraïque de Jérusalem: (Albin Michel).
"Il met notamment en évidence, pour la première fois, des correspondances extrêmement troublantes entre la biographie de Jésus et celle du leader messianique qui l'a précédé d'une génération : Ménahem l'Essénien" et pour cause...

"Le Maître galiléen (...) apparaît aussi, à bien des égards, comme une étonnante réincarnation du Maître de Justice. Comme celui-ci, il prêcha la pénitence, la pauvreté, l'humilité, l'amour du prochain, la chasteté. Comme lui, il fut l'élu et le Messie de Dieu - le messie rédempteur du monde. Comme lui il fut en butte à l'hostilité des prêtres. Comme lui, il fut condamné et supplicié. Comme lui il fonda une Église dont les fidèles attendaient avec ferveur son glorieux retour." Dupont-Sommer
J.M. Allegro, chercheur anglais a avancé que le leader messianique de la secte de Qumran, le Maître de justice a été crucifié et que le récit du Nouveau Testament n'est qu'une version mythique empruntée de seconde main à l'original des manuscrits de la Mer Morte.
On pourrait en conclure que les manuscrits ont servi de source d'inspiration aux Évangiles qui leur sont nettement postérieurs. Tous ces textes ont puisé leur inspiration à une source commune et antérieure égyptienne, à l'origine de cette notion de résurrection des morts.
La mention de ce même miracle dans les manuscrits et les évangiles prouvent qu'elles proviennent d'un tronc commun.
"La lecture des manuscrits de Qumran sèmera le trouble chez tout ceux à qui les prêtres ou les apologètes chrétiens ont fait croire que les titres de Christ ou de Messie attribués à Jésus ne trouvent aucun antécédent dans la littérature apocalyptique et messianique du judaïsme" (Frank Cross).

En 586 av JC, la destruction de Jérusalem et l'incendie du Temple de Salomon met fin à la dynastie des rois David. A partir de là, 'mashia' désigne le retour au pouvoir de la lignée de David. Luc et Matthieu font descendre Jésus de David à travers Joseph. Bien que Jésus soit Galiléen, on le fait naître à Jérusalem. Luc et David voulaient donner plus de poids au statut de messie davidique accordé à Jésus.
"Nous devons loyalement reconnaître que nous ne possédons pas encore un fragment de texte de témoins oculaires de Jésus" Emile Puech, directeur de recherche au CNRS A long terme, les manuscrits de Qumran montrent que l'histoire de Jésus est le résultat d'une évolution continue midrashique et pourraient bien porter un coup sévère à la chrétienté.

1948 : Le mythologue Robert Graves, auteur de : Mythes grecs et de la Toison d'Or, publie The White Goddess (La Déesse Blanche), œuvre qui tente à prouver l'existence d'un culte à la Déesse Mère chez les Celtes par le biais de la mythologie gréco-latine. L'œuvre de Graves aura un effet déclencheur sur le mouvement néo-païen anglo-saxon à venir.

1950 - 1989 : Sous le régime communiste toute forme de pensée religieuse indépendante incluant le paganisme ou néo-paganisme est interdite. En Pologne, le groupe clandestin Oboz Federacji Balto-Slowian (Camp de la fédération Balto-Slave) fondé par Miazgowski est réprimé. En Lituanie, le paganisme, identifié au sentiment nationaliste, est aussi réprimé. Ce qui n'empêche pas Jonas Trinkunas et autres étudiants de l'université de Vilnius de fonder en 1967 Romuva dont le but officiel était l'étude de la culture balte et celui officieux de développer le paganisme lithuanien.

1954 : L'ancien théosophiste (Fraternité de Crotona) Gérald Brousseau Gardner (1884- 19..) publie Wichcraft Today, largement inspiré des œuvres de Charles Leland, Margaret Murray et de Robert Graves reprenant le thème central de la Déesse Mère et qui prétend par la bande réformer la Wicca ou "sorcelerie" Antique d'Angleterre.



Ernst Jünger


1959 : ANTAIOS est aussi le nom d'une prestigieuse revue fondée par Ernst Jünger et Mircea Eliade (1959-1971), dont l'objectif était de réagir contre le nihilisme contemporain. Antaios publia F.G. Jünger, Cioran, L. Ziegler, H. Michaux, R. Nelli, J. Evola, J.L. Borges, H. Corbin, M.M. Davy, J. de Vries, bref une pléiade d'esprits libres et de grands Européens.

Au début des années 1960 : Said Qutb, théoricien des Frères Musulmans, introduit les notions de rupture par rapport à la société impie et de reconquête. C'est dans ces écrits que certains groupes islamistes trouvent la justification théorique de l'usage de la violence pour islamiser la société.

1962 : Du 11 octobre 1962 au 8 décembre 1965, deuxième Concile du Vatican tenu dans la basilique Saint-Pierre de Rome en quatre sessions, sous les pontificats de Jean XXIII et de Paul VI. Ce concile, réuni pour la première fois en présence d'observateurs non catholiques, aura pour objectif d'assurer le renouveau de l'Église face au monde moderne laïcisé, relancer les missions dans le tiers monde tout en restaurant l'unité chrétienne. Il se soldera par un énorme fiasco, celui de la débandade des fidèles héréditaires et de l'abandon des églises.

1963 : Fondation du néo-druidisme américain au Carleton Collège de Northfield au Minnesota avec la Reformed Druids of North America (R.D.N.A.). Ce qui commence par une contestation étudiante, va finir par l’institution d’une religion officielle. Les étudiant rejetant l’obligation de fréquenter l'église ou la synagogue, se réuniront dans un local dit «temple druidique » pour l'occasion. Suite à ceci, l’administration du collège finira par retirer le règlement. Les étudiants finirent par réaliser que le druidisme est une option valable et persisteront dans cette voie. Dans cette mouvance sont nés d’autres « clairières : Ar nDraiocht Fein (ADF) fondée par Isaac Bonewits et la Henge of Keltria qui en est issue.

1964 : Suite à la mort du chef-druide Robert MacGregor Reid, fondation dans le Surrey en Angleterre de l’O.B.O.D. par le druide pédagogue Ross Nichols décédé en 1975 et repris par la suite par Philip Carr-Gomm.


Philip Carr Gomm

L'écrivain psychothérapeute druidisant Philip Carr-Gomm, est l'auteur de "The Druid Way", de " The Elements of the Druid Tradition, co-auteur de "The Druid Animal Oracle", éditeur du "Book of Druidry", et de la "Renaissance Druidique" ...

Il fut initié en druidisme par Ross Nichols, son tuteur, à l'âge de 15 ans.
En 1988, on lui demanda de reprendre la tête de l'Ordre des bardes, des Ovates et des Druides, un des plus importants collèges druidiques modernes.
D'après ses dires :
" Il y a trente ans je rencontrais un universitaire qui avait dévolu sa vie à la réinterprétation de la Tradition Druidique - un vieux Druide, du nom de Ross Nichols. Il devint mon premier père spirituel. Des années après sa mort, on me demanda de prendre sa place en tant que chef de l'ordre des Bardes, des Ovates et des Druides. A l'époque j'ai plutôt lutté contre le fait d'accepter ce nouveau rôle alors que j'étais investi dans mon travail de psychothérapeute.
Je n'aimais pas le terme de "Grand Druide", qui possède une connotation hiérarchique, mais j'ai accepté cela comme un titre traditionnel, espérant qu'un jour je pourrais le repositionner différemment dans notre époque égalitaire. Initialement , en tant que psychologiste et à l'aise dans cette situation, je voyais ma position de Druide comme étrange : comment être un Druide au XXeme siècle ?
Lâchant prise, je m'ouvrais au monde de la magie, monde que le psychologue en moi n'aurait jamais pu atteindre. J'ai ritualisé avec des douzaines d'amis Druides sous le soleil et la lune, près des rivières et des grands arbres, au centre des Pierres de Stonehenge, et j'ai pu constater l'importance de tout cela.
Les gens changent en rencontrant le Druidisme. Cette vieille religion de la Terre a le pouvoir de remuer l'âme et de changer les vies.
Elle parle au besoin de notre monde moderne avec une pertinence et une urgence qui se prolonge maintenant au - delà des racines européennes pour être précieuse à touts sortes de personnes, indépendamment de leur origine, de leur nationalité ou même de leur éthique religieuse."


Le Swami Prabhupàda entouré de ses premiers disciples occidentaux


1965 : Le Swami Prabhupàda, brillant védantiste dans la foullée de Vivékananda et d'Aurobindo, débarque à New York et fonde l'Association pour la Conscience de Krishna, mouvement vaishnavite d'Inde qui aura un effet énorme sur l'éveil des consciences en Occident. Le védantisme, tel que rêvé par Vivekananda, retrouve enfin sa place en occident.

Nov. 1968 : À Montréal, le naturo-thérapeute, Jaques-Baugé Prévost fonde le Collège des Druides, Bardes et Ovates du Québec. Le mot est lancé, ce qui fera dire à Gérald Godin que le Dr Jacques Ferron est un « Druide du Québec ». Dans cette foulée, il faudra attendre après le Dr Baugé-Prévost, une dizaine d’années avant de voir le « blé lever »… C’est-à-dire voir arriver les fils spirituels du premier "Druide du Québec".


L'Alsherjagoði Jörmundur Ingi d'Islande

1972 : Fondation de l'Association Païenne d'Islande le jour du solstice d'été, date de la seule fête païenne à survivre la christianisation. L'année suivante, la petite communauté de 70 membres recevra enfin la reconnaissance en tant que deuxième religion officielle du pays. Avec plus de 400 membres, l'Asatru, religion des Ases, est en pleine expansion. Jörmundur Ingi en est présentement l'Alsherjagoði ou grand prêtre (goði).

1991 : En Ontario, l'arbitrage religieux en matière familiale est possible depuis 1991. Le 21 décembre 2004, l'ancienne Procureure générale de l'Ontario, Marion Boyd, qui avait reçu le mandat de revoir la loi ontarienne, remettait son rapport et recommandait le maintien de l'arbitrage religieux dans des causes de droit de la famille et de succession et l’instauration de la charia islamique. L'islamisme des frères musulmans, prône notamment l'instauration de la charia, l’encadrement de l'individu musulman, puis de la famille musulmane, de la communauté musulmane et enfin la création de l'État islamique. Ils utilisent la voie politique, lorsque leurs partis ne sont pas interdits. L'islam est en effet très expansionniste et divise le monde en deux types de territoires : la terre d'islam (Dar el Islam) et celle qui a vocation à le devenir (Dar el Harb). Les musulmans sont en plein essor partout dans le monde. Portés par l'esprit de conquête propre à cette religion (djihad) et épaulés par une très forte vitalité démographique, les musulmans sont donc de plus en plus nombreux. L'expansion de l'islam est financée de par le monde par les pétrodollars d'Arabie saoudite et du Koweït et par le Pakistan. Ces financements occultes ne tariront pas de sitôt. La prochaine cible pour l'islam est l'Europe et le Canada qualifié de "ventre mou d'occident". Dans les réunions islamistes, on échange souvent des courbes de populations, on cherche à savoir quand les musulmans deviendront majoritaires. France, Grande-Bretagne : tels sont les deux pays qui, selon les islamistes, tomberont inévitablement entre leurs mains (si rien n'est fait). L'Allemagne, autre pays-clé en Europe, intéresse également beaucoup les islamistes ; la population allemande vieillit et se renouvelle peu alors que les immigrés musulmans ont des taux de natalité importants.

1992 : ANTAIOS, Revue d'Etudes Polythéistes a été réactivée le 8 novembre 1992, date anniversaire de l'interdiction par l'Empereur chrétien Théodose de tous les cultes païens, par l'helléniste Christopher Gérard, traducteur de l'Empereur Julien (Contre les Galiléens, éd. Ousia, Bruxelles 1995) pour rassembler en un large forum tous ceux qui pensent que le recours à la mémoire païenne est indispensable pour affronter une modernité particulièrement destructrice. Antaios est la principale revue néo-païenne de langue française. Elle a déjà publié des entretiens et des textes de M. Eliade, E. et FG Jünger, A. Daniélou, M. Maffesoli, G. Rachet, F. Périn, M. Mourlet, G. Féquant, A. de Benoist, R. Jaulin, CJ Guyonvarc'h, M. Eemans, J. Dierkens, J. Parvulesco, M. Conche, etc. Elle est strictement indépendante et fonde son travail sur le refus du dogmatisme et de l'intolérance. Une Société d'Etudes Polythéistes a été fondée le 8 novembre 1998 pour soutenir la revue et diffuser ses travaux.

1992 : Suite aux efforts soutenus tout le long du XXe siècle, la religion baltique est finalement restaurée et enregistrée officiellement. Initiée par un petit groupe de fervents romuvistes, en dix ans, cette communauté va progresser pour qu'en 2002, on y compte plus de 2,000 membres et sympathisants.

22 décembre 1993 : Le pape Jean Paul II, dans la foulée de Saint-Patric, reconnaît que le 25 décembre est une fête païenne. Il déclare : "Chez les païens de l'Antiquité, on célébrait l'anniversaire du soleil invincible, ce jour-là afin qu'il coïncide avec le solstice d'hiver. Il a semblé logique et naturel pour les chrétiens de remplacer cette fête par celle du seul Soleil véritable : Jésus-Christ ".

1997 : Six cent ans après l'instauration du christianisme balte, le 19 octobre, Jonas Trinkunas, lauréat du prix J. Basanavicius (1997), est ordonné prêtre selon les rites de Romuva, l'antique religion baltique de Lituanie et reçoit le titre officiel de krivis, l'équivalent du brahmane indien et du druide celtique.

Juin 1997 : Fondation du Conseil Suprême des Hellènes Gentils pour la défense et la restauration de l' authentique Tradition Hellénique (CSHG).
Son but est de défendre et de restaurer la Religion et la Tradition polythéistes helléniques dans la société hellénique contemporaine, qui est durement dominée par l'" église " orthodoxe chrétienne et les sombres ethos dits " byzantins ".
Depuis sa fondation, l'YSEE a envoyé plus de 140 protestations à la Presse et aux Autorités du pays et a organisé plusieurs cérémonies publiques dans les enceintes sacrées d'Hellas, malgré l'intolérance et le fanatisme de l'" église chrétienne ".

1999 : l’Åsatrufellesskapet Bifrost (La fraternité Asatru de Bifrost) formée en 1996 (200 membres déclarés en 2005) et la Foreningen Forn Sed constituée en 1999 ont reçu la reconnaissance légale du gouvernement Norvégien. Reconnaissance qui inclut l’autorisation de tenir des assemblées et de célébrer des cérémonies religieuses et des mariages.

1999 : Monseigneur Hippolyte Simon dans une longue diatribe anti-païenne intitulée "Vers une France Païenne" passe sous silence l'islamisation massive de l'Europe en s'attaquant aux divers mouvements païens contemporains confondant paganisme et désacralisation ; invitant ainsi à croire que l'âme européenne est exclusivement chrétienne.

2000 : Jubilé de l'an 2000, excuses papales pour exactions commises par l'Église; le Pape Jean-Paul II fait ses excuses aux femmes, aux Juifs, aux Protestants et aux victimes des missionnaires tout en oubliant les païens d'Europe et les Hindouistes, que l'Église cherche toujours à convertir.
La Secte de Rome, en ajoutant l'insulte à l'injure, classe le druidisme sous la rubrique des "NOUVELLES RELIGIONS"!!!??? A-t-elle la mémoire si courte ?



Le Pape Jean-Paul II reçevant la bénédiction d'une bhramane hindoue.



2001, 11 septembre : le terrorisme djihadiste islamique frappe l’Amérique en son cœur. Le grand djihad du Prophète est une guerre sainte légale. L’islam codifie la guerre et la légitime quand les gens de l’Umma (panislam) se sentent menacés et quand les non-musulmans refusent l’islam ou refusent de se faire islamiser. Ceux qui contesteront la légitimité du djihad seront « condamnés au feu de l’enfer pour l’éternité ». La tendance « politiquement correcte » molle de l’élite politique et journalistique occidentale est de disqualifier les islamistes djihadistes en les opposant aux musulmans modérés, déclarant que le Coran est un message d’amour qu’il condamne le terrorisme. Or cet énoncé fréquemment colporté est erroné, jugez en par vous-mêmes :
« 25. Allah a repoussé les mécréants dans leur rage, et ils sont repartis les mains vides. Il assista les fidèles dans leur charge de bataille : puissant est Allah, l’intransigeant.
26. Il fait descendre de leurs hauteurs (places fortes), ceux des Gens du Livre (Juifs et Chrétiens) qui les assistaient, instillant en leur cœur la terreur. Vous en avez massacré plusieurs et vous en avez capturé d’autres.
27. Il vous a fait maîtres de leur terre, leurs maisons, leurs biens, et encore dans un pays que vos pieds n’avaient jamais foulé auparavant, en vérité, Allah a pouvoir sur toutes choses. »
(Coran, Sourate 33. - LES PARTISANS AL-AHZÂB)

Le 26 février 2001, le chef suprême des talibans, le mollah Mohammad Omar, ordonne, par un décret, la destruction de toute la statuaire bouddhique en estimant qu'elle était "anti-islamique" et que la faire disparaître était "une injonction de l'islam".

Octobre 2002 : Le Vatican cautionne un ouvrage sur les mensonges et lieux commun dans la Bible:
Agence France-Presse - Rome:"Jésus n'est pas né un 25 décembre, était petit, pas très beau, Ève n'a jamais mangé de pomme et les dix Commandements n'ont jamais été dictés par Dieu à Moïse, affirment deux journalistes catholiques dans un livre cautionné par le Vatican publié en Italie. "Les onze commandements", écrit par deux collaborateurs du quotidien des évêques italiens Avvenire, est consacré aux "équivoques, mensonges et lieux communs dans la Bible et les Évangiles".
Le sérieux du "travail précieux de démythification" réalisé par Roberto Beretta et Elisabetta Broli sur la base de l'étude de textes sacrés authentiques est souligné dans une préface par Mgr Gianfranco Ravasi, membre de la Commission pontificale pour les Biens culturels de l'Église, le ministère de la Culture du Vatican.





2002 : Premier grand congrès mondial pour la préservation de la diversité religieuse ("World Congress for the Preservation for Religious Diversity") :
Alain Le Goff,Gobannogenos, Le Uer-druis de la Kredenn Geltiek Hollvedel,a eu l'immense privilège d'avoir été invité en tant que délégué du Druidisme par les plus hautes instances de l'Hindouisme et personnellement par le Swamiji Dayananda Saraswati au Congrès mondial pour la préservation de la diversité religieuse. Ce colloque, qui s'est tenu à Delhi, en Inde,rassemblait d'éminentes personnalités des spiritualités et religions ethniques, de l'Hindouisme (de l'Inde et de Bali) évidemment, mais aussi du Jaïnisme, du Sikkhisme, du Bouddhisme thibétain, du Bahà'isme, du Shintoïsme, du Confucianisme, du Taoïsme, de l'Asatrù germanique, des cultes amérindiens (maya, aztèque, brésiliens et nord-américains), des religions natives africaines, etc., soit une bonne centaine de délégués, auxquels s'ajoutaient, lors des séances, de très nombreux participants divers.


Le Swamiji Dayananda Saraswati fondateur du Congrès mondial pour la préservation de la diversité religieuse


La cérémonie inaugurale fut ouverte par Sri Swamiji Dayananda Saraswati, allocution immédiatement suivie par la bénédiction et l'adresse de Sa Sainteté le Dalaï Lama. Puis intervinrent Sri R. Venkataraman, ancien président de l'Inde et l'Honorable Sri Atal Behari Vajpayeeji, actuel premier ministre.

Le thème de la première journée était le sens à accorder à l'expression de Liberté de religion; la deuxième journée fut consacrée l'Histoire des religions spécifiques et à la Préservation de la diversité religieuse à l'époque de la mondialisation; la troisième journée visait à dégager les Stratégies à promouvoir afin de favoriser compréhension et respect entre les différentes religions.

Il doit être signalé que la plupart des intervenants ne se firent pas faute de stigmatiser les menées prosélytes et de conversion - par l'intolérance, la médisance, la coercition, les tueries, l'intimidation ou la corruption, tout au long des deux derniers millénaires et sur tous les continents - des "néo-religions", c'est-à-dire de ces croyances exogènes que sont le christianisme et l'islam.

Il a également été souligné que ces intrusions "spirituelles" d'origine étrangère ont abattu les fois autochtones, en détruisant les civilisations dont elles étaient l'âme et l'ossature, massacrant les dissidents et récalcitrants "pour assurer leur coup". Après l'Europe christianisée dans l'antiquité, ce fut le Proche-Orient et l'espace méditerranéen qui furent islamisés avec virulence; les Amériques et l'Afrique seront elles aussi, plus récemment, violemment coranisées ou évangélisées. C'est maintenant l'Asie, et d'abord l'Inde, qui sont dans le collimateur; les musulmans y ont naguère raté leur proie, mais les adeptes du Christ entendent beaucoup mieux réussir: Karol Wojtyla, alias Jean-Paul II, l'a d'ailleurs implicitement promis lors de son passage en Inde, en novembre 1999, et les hindouistes, désormais conscients de la menace qui pèse sur eux, ont bien l'intention, quant à eux, de ne pas laisser faire, protestant de façon véhémente contre les prétextes pseudo-humanitaires de missions en fait essentiellement tendues vers les conversions.
La liberté de religion n'inclut pas et n'implique pas la liberté de dénigrer, de discréditer ou de médire des autres religions;
Le prosélytisme à l'encontre d'une personne adhérant à une tradition religieuse particulière est un acte de violence contre cette personne, sa communauté et sa tradition religieuse;
La conversion systématique d'enfants faisant suite à la conversion des parents à une autre religion, ou toute action ayant cet effet, est une violation des droits des enfants puisque selon la loi ceux-ci n'ont pas la capacité légale d'exercer leur libre-arbitre avant leur majorité;
La défense d'une tradition religieuse contre le prosélytisme est une démarche légitime de liberté religieuse des individus et des groupes;
Il est un impératif de préserver la diversité religieuse et d'entretenir un égal et mutuel respect pour toutes les religions par le biais d'une législation appropriée.


2002 : Selon plusieurs idéologues islamistes, dont fait aussi partie Tariq Ramadan : « La défaite du christianisme face au paganisme doit être contrecarrée par une éclatante victoire de l'islam… »



Selon le Daily de Riad : «Avant l'islam, l'Arabie était un pays païen - belle époque… Mais aucune coutume païenne n'a survécu à l'islam. Absolument aucune. »
Le péché de l’Église Catholique est de s’être pliée aux demandes du bas-peuple païen d’Europe, et comme dit l’éditorialiste de Riad : « Ce genre d'arguments - 'le peuple le voulait vraiment, donc l'Église l'a permis' - était inconcevable. »
L’Église, selon l’auteur, a donc failli à sa tâche dans l’éradication complète des païens.
Mais, comme vous pourrez lire, l’Islam fera mieux : « L'islam a complètement éradiqué, non seulement les croyances, mais aussi les coutumes et les symboles païens.
Ceci est en soi un miracle sur lequel devraient se pencher les étudiants sérieux en Religions comparées. »
Bref, le fait d’avoir complètement éradiqué le paganisme là où il était avant l’islam est la preuve de la supériorité du dernier prophète sur le précédent : « C'est une preuve vivante de l'authenticité du Dernier messager (Mahomet, que son âme repose en paix). Jésus (que son âme repose en paix) est un prophète parmi d'autres.
Ces prophètes ou messagers ont été envoyés à certaines nations bien définies, à l'exception du prophète Mahomet (que son âme repose en paix) dont le message divin représente le dernier guide de moralité, l'ultime révélation, et s'adresse à toute l'humanité. »
Donc, païens du monde frémissez devant votre maître à venir, il a sur vous l'ultime « solution finale ».
Après tout, Jésus n’était pas vraiment promis aux gentils : « Jésus, lui (que son âme repose en paix), était un messager envoyé vers un peuple particulier : les Juifs." ».

Il est courrant de nos jours voir les protestants fondementalistes accuser les catholiques de gentilité pas trop catholique, de leur reprocher leurs fêtes jugées trop païennes. Nous voilà donc en présence d’une autre caste de moutons "plus blancs que neige". Mais est-ce la vérité toute crue ?

Entre 570 et 632, à l'époque de Mahomet, la péninsule Arabique abritait des Bédouins nomades polythéistes qui vivaient de l'élevage et de razzias sur les caravanes. Les Arabes sédentaires installés dans des villes pratiquaient, quant-eux, le commerce. La religion des Arabes était aussi polythéiste (dite idolâtre par les Juifs et les Chrétiens).
Il existait donc au sein de ces populations une tradition du monothéisme, ou tout au moins, une croyance en une divinité suprême héritée soit des Juifs, soit des Manichéens ou soit des Chrétiens.
Ainsi, les communautés juives, persanes et chrétiennes ambiantes contribuèrent à promouvoir des doctrines monothéistes.

D'importants éléments du judaïsme, du zoroastrisme et du christianisme furent non seulement introduits dans la religion naissante de Mahomet, mais ils s’y trouvaient aussi déjà enracinés dans la tradition arabe pré-islamique ; des institutions importantes telles que le pèlerinage et le lieu saint de la Kaaba furent empruntées au paganisme arabe et introduites sous une forme différente.
En réformant la tradition arabe pré-islamique, Mahomet la confirma aussi.
L’Islam, à l’exemple du christianisme, est un syncrétisme du judaïsme et du paganisme!


Jordi Magraner en costume Kalash


2002 : Assassinat de Jordi Magraner par les musulmans, au Pakistan.
Parce qu’il avait choisi de venir en aide aux Kalashs, un peuple menacé d’ethnocide culturel parce que coupables du paganisme indo-européen hérité de leurs pères, ce que l’Islam fanatique ne supporte pas.

L’Européen, Jordi Magraner avait choisi de vivre chez les Kalashs , en partageant avec eux leurs joies et leurs peines.
Il savait que la résistance à l’intolérance musulmane est une guerre qui ne pardonne pas. Il l’avait choisi, en toute connaissance de cause, lui le défendant de la cause païenne enracinée.
Sans illusions sur la réalité que livraient les talibans sur ce terrain, il menait son bonhomme de chemin. Jordi mena ce combat dans les sentiers des rishis.

6 novembre 2003 : Forn Siðr, la Société des Ases et des Vanes au Danemark, fondée en 1997 à Odense, obtient du ministère des affaires religieuses le statut de religion reconnue. Forn Sidr, qui rassemble des groupes locaux dans plusieurs régions du Danemark, compte autour de 600 membres. La première grande assemblée ou « Althing » fut tenue en mai 1998.



Membres de la Communauté des druides du Québec lors d’une cérémonie druidique au Festival mondial de la Terre de Rimouski en Juin 2010

20 septembre 2004 : Sous l’égide de la Communauté des druides du Québec, des druidisants québécois obtiennent du gouvernement du Québec la reconnaissance de corporation religieuse. Il existe au Québec et au Canada plusieurs groupes locaux, indépendants ou affiliés à différentes associations néo-druidiques européennes et américaines. Il est presque impossible d’évaluer le nombre exact de ces groupes ainsi que de leurs adhérents.

2005 : Aujourd'hui encore, les Kalash, montagnards polythéistes indo-européens de l'Hindu Kush, au nord-ouest du Pakistan, résistent à l'Islam environnant. Au cours de leur histoire, aucune des grandes religions constituées, présentes en Himalaya, bouddhisme, christianisme n'a réussi à dominer leur mode de pensée. Seul l’islam s’évertue obstinément à vouloir les faire disparaître.

2005 : Rome, le cardinal allemand Joseph Ratzinger, élu pape dans l'après-midi du 19 avril 2005 sous le nom de Benoît XVI, avait dressé un tableau plutôt noir de l’Eglise, de certains de ses prêtres ainsi que des grands de ce monde, dans les méditations et prières du chemin de croix qui s'était déroulé le 25 mars dernier au Colisée, à Rome. Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (l’ex tribunal de l’Inquisition sous un autre nom) n’avait pas hésité à y comparer l'Eglise à une "barque prête à couler".
Le préfet de l’ex-"Saint-Office" jugeait que "les chrétiens, en se détournant de la foi, ont abandonné le Seigneur". Il affirmait que "les grandes idéologies, comme la banalisation de l’homme qui ne croit plus à rien et qui se laisse simplement aller, ont construit un nouveau paganisme, un paganisme plus mauvais, qui, en voulant mettre définitivement Dieu (donc pas n’importe lequel!) à part, a fini par se débarrasser de l’homme".
Le cardinal allemand priait ensuite le Seigneur de détruire le pouvoir des idéologies, "afin que les hommes reconnaissent qu’elles sont tissées de mensonges" et lui demandait de ne pas permettre que "le mur du matérialisme devienne insurmontable“. Lors de la douzième station, le gardien de la doctrine de l'Église affirmait qu’"en cette heure de l’histoire précisément, nous vivons dans l’obscurité de Dieu".

Juillet 2005 : "La guerre de l'ombre" - Le Jihad (ou Djihâd) est une guerre sainte contre tout ce qui n'est pas musulman. Certains croyants musulmans contemporains tentent de donner à ce mot un sens bien plus large et plus spirituel que celui utilisé par le prophète alors qu’il combattait les juifs et les mécréants de toute sorte, arabes chrétiens et païens inclus.
Le terme est utilisé dans le Coran, sourate 9:5. Il affirme qu'une révélation est reçue par Mahomet et l'enjoint de livrer la guerre aux idolâtres de l'Arabie afin de les forcer à se soumettre et à accepter l'Islam. Mahomet se livra ensuite à ce qui est maintenant appelé le djihad. Ses disciples utilisèrent la force de l'épée pour étendre leur empire dans tout le Proche-Orient et en Afrique du Nord, et même jusqu'en Europe et en Asie Centrale. Il arrive encore de nos jours que des païens soient forcés, avec violence, d'embrasser l'Islam. Certains musulmans essayent d'amener les non-musulmans à leur foi et espèrent établir l'Islam comme système religio-politique mondial. Il en résulterait un monde divisé en deux fractions hostiles : celui des croyants et celui des infidèles, et une guerre qui durera jusqu'à ce que l'armée d’Allah détruise toute opposition.
Pour certains, le djihâd en tant que guerre sainte ne constitue que l'un des trois aspects du djihâd : prosélytisme large, conversion universelle (majeur), consolidation de la foi (mineur interne), et propagation de la foi (mineur externe). Quoi qu'il en soit, "l'armée de l'ombre" est en guerre!



Rituel de la flamme olympique

2007 : Dimanche le 21 janvier, les membres d’Ellinais, une association hellène, tiennent à Athènes une cérémonie païenne clandestine en honneur de Zeus. Quelque 200 personnes ont assisté à cette cérémonie païenne célébrant Zeus, père des Dieux du panthéon de la Grèce antique, au temple de Zeus olympien en plein cœur d'Athènes.
Malgré l'interdiction du ministère de la Culture, les fidèles membres de l'association Ellinais, qui milite pour le retour du culte antique, ont appelé le "roi des Dieux" à apporter la paix dans le monde. Kostas Stathopoulos, l'un des trois prêtres présidant cette cérémonie des noces de Zeus avec Hera, déesse de l'amour et du mariage, a mis l'accent sur le message écologique du groupe, qui a également exhorté le dieu à "apporter la pluie sur la planète". Il a également souligné la "liberté de pensée" de ces croyances mythologiques, pour une religion opposée au "dogme et décrets" des religions monothéistes. Ellinais, fondée en 2006, compte 34 membres officiels, pour la plupart des universitaires. Le groupe a obtenu la reconnaissance de la religion grecque antique, et cherche désormais à voir reconnaître ses bureaux comme lieu de culte. Les rituels antiques sont mis en scène tous les deux ans à l'ancien sanctuaire d'Olympie, dans le sud de la Grèce, où est allumée la flamme olympique. Malgré qu’il s’agisse d’une mise en scène théâtrale, cette cérémonie est la réplique d’un ancien rituel païen.



Emma Restall Orr lors d’une cérémonie druidique

2010 : Suite à la demande du Druid Network, le druidisme reçoit enfin la reconnaissance en tant que religion légale en Angleterre et au Pays de Galles. Malgré qu’il n’y ait que 350 membres inscrits du Druid Network, un rapport de la BBC déclarait qu’il y avait en 2003 au Royaume-Uni plus 10,000 personnes se réclamant du druidisme. Selon Emma Restall Orr, la fondatrice du Druid Network, l’instance semi-gouvernementale de « la Charity Commission a maintenant une plus grande compréhension des religions païennes, animistes et polythéistes, et que d’autres groupes appartenant à ces religions minoritaires, du moment qu’elles rencontrent les critères financiers et publiques pour s’enregistrer en tant qu’organisme caritatif, pourront s’inscrire dans un délai beaucoup plus court que ce fut pour nous. »



Sources :

- Catarnos, in Ialon, notes publiées dans "Mediolanon" no 5 - Nantes 1965, p. 13 - 17. Citant :

- Jules Toutain : Les cultes païens dans l'Empire romain, III : Les cultes de la Gaule romaine (1917).

- Émile Thevenot : Les Gallo-Romains (1948).

- Emile Male : La Fin du paganisme en Gaule et les premières basiliques chrétiennes, (1950).

- Ferdinand Lot : La fin du monde antique et les débuts du moyen âge (1951).

- J.J. Hatt : Histoire de la Gaule romaine (1959).

- Fernand Niel : Dolmens et menhirs (1961).

- Gérard Walter : Histoire des paysans de France (1963).

- Charles Lelong : La vie quotidienne en Gaule à l'èpoque mérovingienne (1963).

Autres sources :

Christian Bouchet : Les Nouveaux Païens, Éditions Dualpha, Paris, 2005.

- Dun, Robert. Vers l'Europe retrouvée ou la mort, Éditions Crève-Tabous, Saint-Étienne, 2000.

- Histoire. Vol. IV, Histoire du christianisme des origines à nos jours, 2001.

- Le gros mensonge de la Bible. URL :
http://www.bible.chez.tiscali.fr/

- L'Histoire. Dossier, Le livre noir de l'Inquisition. no 259, novembre, 2001.

- Blanchet, Régis. Site des Carbonari et Charbonniers. http://www.carboneria.it/carbochar.htm

- Raoult, Michel. Les Druides, Les sociétés initiatiques contemporaines. Éditions Du Rocher, Monaco, 1992.

- Site officiel des hellènes païens : http://www.ysee.gr/html/fre/index.html

- Site officiel des Asatru d'Islande : http://www.asatru.is/

- Site officiel des romuva lituaniens : http://www.romuva.lt/index.php?kalba=engl




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