Congrès mondial 2002 pour la préservation de la diversité religieuse ("World Congress for the Preservation for Religious Diversity 2002"):

Le Uer-druis de la Kredenn Geltiek Hollvedel, Gobannogenos (Alain Le Goff), a eu l'immense privilège d'avoir été invité en tant que délégué du Druidisme par les plus hautes instances de l'Hindouisme et personnellement par le Swamiji Dayananda Saraswati au Congrès mondial pour la préservation de la diversité religieuse. Ce colloque, qui s'est tenu à Delhi, en Inde, dans un fort luxueux hôtel de la place, rassemblait d'éminentes personnalités des spiritualités et religions ethniques, de l'Hindouisme (de l'Inde et de Bali) évidemment, mais aussi du Jaïnisme, du Sikkhisme, du Bouddhisme thibétain, du Bahà'isme, du Shintoïsme, du Confucianisme, du Taoïsme, de l'Asatrù germanique, des cultes amérindiens (maya, aztèque, brésiliens et nord-américains), des religions natives africaines, etc., soit une bonne centaine de délégués, auxquels s'ajoutaient, lors des séances, de très nombreux participants divers.
La cérémonie inaugurale fut ouverte par Sri Swamiji Dayananda Saraswati, allocution immédiatement suivie par la bénédiction et l'adresse de Sa Sainteté le Dalaï Lama. Puis intervinrent Sri R. Venkataraman, ancien président de l'Inde et l'Honorable Sri Atal Behari Vajpayeeji, actuel premier ministre.
Le thème de la première journée était le sens à accorder à l'expression de Liberté de religion; la deuxième journée fut consacrée l'Histoire des religions spécifiques et à la Préservation de la diversité religieuse à l'époque de la mondialisation; la troisième journée visait à dégager les Stratégies à promouvoir afin de favoriser compréhension et respect entre les différentes religions.
Il doit être signalé que la plupart des intervenants ne se firent pas faute de stigmatiser les menées prosélytes et de conversion - par l'intolérance, la médisance, la coercition, les tueries, l'intimidation ou la corruption, tout au long des deux derniers millénaires et sur tous les continents - des "néo-religions", c'est-à-dire de ces croyances exogènes que sont le christianisme et l'islam.
Il a également été souligné que ces intrusions "spirituelles" d'origine étrangère ont abattu les fois autochtones, en détruisant les civilisations dont elles étaient l'âme et l'ossature, massacrant les dissidents et récalcitrants "pour assurer leur coup". Après l'Europe christianisée dans l'antiquité, ce fut le Proche-Orient et l'espace méditerranéen qui furent islamisés avec virulence; les Amériques et l'Afrique seront elles aussi, plus récemment, violemment coranisées ou évangélisées. C'est maintenant l'Asie, et d'abord l'Inde, qui sont dans le collimateur; les musulmans y ont naguère raté leur proie, mais les adeptes du Christ entendent beaucoup mieux réussir: Karol Wojtyla, alias Jean-Paul II, l'a d'ailleurs implicitement promis lors de son passage en Inde, en novembre 1999,…et les hindouistes, désormais conscients de la menace qui pèse sur eux, ont bien l'intention, quant à eux, de ne pas laisser faire, protestant de façon véhémente contre les prétextes pseudo-humanitaires de missions en fait essentiellement tendues vers les conversions.
Les Hindous se veulent accueillants envers les étrangers et leurs particularités religieuses, mais refusent de voir ces dernières rompre l'harmonie culturelle de leur terroir, avec le risque de surgissement de conflits inter-communautaires semblables à ceux qui sévissent en Palestine ou en Ulster.
Au-delà de ces graves problèmes, il est nécessaire de noter à quel point étaient parfaits l'organisation et le decorum de cette manifestation. Les vêtements, différents selon l'appartenance et/ou le statut religieux, étaient d'une grande variété (l'une des tenues - tête et pieds nus, chevelure longue et éparse, tunique blanche et pantalon de même couleur - rappelait d'ailleurs curieusement l'habillement druidique le plus traditionnel); les sonorités harmonieuses et rudes du sanscrit des prières, des mantras, ainsi que de certains discours faits en cette langue, firent vibrer dans les cœurs l'atavique attachement pour les fiers parlers ancestraux.
La résolution finale du Congrès, votée à l'unanimité, a été la suivante:
La liberté de religion doit être seulement considérée comme la liberté pour chacun de pratiquer sa propre religion sans interférence de l'état ou de quelque personne ou groupe;
La liberté de religion n'inclut pas et n'implique pas la liberté de dénigrer, de discréditer ou de médire des autres religions;
Le prosélytisme à l'encontre d'une personne adhérant à une tradition religieuse particulière est un acte de violence contre cette personne, sa communauté et sa tradition religieuse;
La conversion systématique d'enfants faisant suite à la conversion des parents à une autre religion, ou toute action ayant cet effet, est une violation des droits des enfants puisque selon la loi ceux-ci n'ont pas la capacité légale d'exercer leur libre-arbitre avant leur majorité;
La défense d'une tradition religieuse contre le prosélytisme est une démarche légitime de liberté religieuse des individus et des groupes;
Il est un impératif de préserver la diversité religieuse et d'entretenir un égal et mutuel respect pour toutes les religions par le biais d'une législation appropriée;
Un organisme international nommé "Commission mondiale pour la préservation de la diversité religieuse" comprenant des dirigeants religieux et des personnalités engagées notoires est à constituer afin de préserver la diversité religieuse;
Le Congrès mondial décide de former un Comité préparatoire pour déterminer les modalités de la constitution de cette Commission et décider des avancées nécessaires en vue de l'établissement formel et du lancement de la Commission mondiale envisagée.
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