Site hosted by Angelfire.com: Build your free website today!






DRU-UIDIIA
/|\

_________________________________________
Livre
II


__________________________________________

TRIANES DRUUIDICETONES
Les Triades druidiques

__________________________________________
DIUICIAXTO
THÉOLOGIE
__________________________________________


Partie I





Les Triades Théologiques


Les triades du druidisme, c'est-à-dire les triades de la science divine et de la sagesse par Auentia, la divine inspiration, donnée des éthers au sage homme depuis la fondation des âges. Ainsi, Dano, le destin, l'aptitude, le don ; Cacto, la Puissance, et Uidta, la Science, furent donnés d'Âge en Âge aux sages primitifs des nations de l'île d'Albion d'après les Uercantlones, les enseignements des premiers sages divins qui sont : Meneuos aux Trois Cris, Su Catarnos, et Anacantios, dit Uidions. Et ces enseignements furent retransmis de mémoire aux Comtenones, aux congrégations religieuses selon les Comradones Druuidion, les autorisations des Druides.



__________________________________
Chapitre I
Uidia - La Science
__________________________________


Les triades de la Science


1. Il y a trois Manai ou Intelligences, à l'origine de Uidia, la Science : Menmania, la Pensée ; Comdo, le Sens, l'entendement ; et Peisla, la Compréhension.

2. Il y a trois expressions de l'Intelligence : Lemouidta, la Science du Son de la voix ; Anauouidta, la Science de l'Harmonie, l'Art poétique, et Areuidia, le signe, le symbole. La divine Aumena, celle qui avait en tête les trois sons originels est la mère de tous les sons. Meneua, l'Intelligence, exprima premièrement le désir, le souhait. C'est Meneuos, qui les clamât le premier. C'est Anacantios, le démiurge, qui le premier grava les marques à l'origine des Areuidiai. Et c'est Su Catarnos qui fut le premier homme d'Albion à composer un Cantlon, un chant sacré.

3. Il y a trois Uidtai ou connaissances : Uedio, la connaissance qui lie ; Uidia, la science et Uissu, le savoir.

4. Il y a trois catégories de Uidiai ou sciences : Suuidia, la bonne science ; Druuidia, la science ferme et Deruuidia, la science sûre.

5. Les trois raisons de la Science sont nommément : Ambiuritu, la recherche ; Deruatio, l'épreuve, la vérification et Ambiuriton, l'acquisition, le profit retiré.

6. Les trois premiers Uidodunioi, savants, de l'île d'Albion sont : Plentuisos, Alounos, et Uronos.



___________________________________________

Chapitre II
Les Trois Primautés
__________________________________________



1. Les trois primautés de toute chose sont : Delua, la Forme, l'Apparence ; Damnio, la Matière et Andeganna, l'Essence, la Nature.

2. Les trois caractéristiques de l'existence sont : Anbituioto, l'impermanence ; Uelio, le Changement et Toncato, la Destinée.
3. Les trois constantes de l'existence sont : Atica, la durée ; Comalio, l'entretien et Ancouo, la nécessité inéluctable.

4. Les trois inégalités de l'existence sont : Iaccata, la Santé ; Opiba, la Beauté et Condos, l'Intelligence.

5. Les trois principaux sens physiques de Manos, l'Homme, l'humain, sont : Muto, la Sensation ; Clouos, l'Ouïe, et Amarco, la Vue.
6. Les trois principaux sens spirituels de l'humain sont : Uermuto, la Supra Sensation ; Ueruidia, la supra Vision, la Supra Conception, et Areuidta, la Préscience.

7. Les trois excellences de l'humain sont : Uerctos, le Travail ; Dano, l'Art et Uidta, le savoir.

8. Les trois facettes du travail de l'humain sont : Dexsos, l'Habileté ; Comaruedo, l'Expérience, et Uesua, l'Excellence.

9. En accord avec ces trois convenances, Manos, l'humain doit conformer ses actions : au Dedma, la Règle de Vie, qui lui est propre selon la moralité de Rextu Adgenias, la Loi naturelle ; et ceci, dans l'exercice du Devoir, l'Obligation légale, qui lui est dévolu et par une bonne dévotion selon les rites d'Adilon, c'est-à-dire l'Obligation rituelle. D'autres disent que ce n'est que par le sentiment de Carantia, Amour - Amitié, que l'homme peut adéquatement remplir ses obligations ; nommément : l'Amitié de l'animal et de l'homme ; l'Amitié de l'homme et des dieux et l'Amitié des dieux et de l'Être suprême. D'autres encore, disent que Manos, l'humain, doit se mettre au service de la Vie, de tout être vivant selon les préceptes de la divine justice consignés en Uindobitu, en Paradis.

10. Trois choses augmentent Galia Mani, le pouvoir de l'Homme : Tola, la volonté, est impossible ce qui n'est pas désiré ; Acton, la décision d'agir, les actes et les exploits, est reconnue ce qui est fait ; et Uxuassanacto, le haut service, là réside le sacrifice véritable. On les définit comme étant les trois fondements du Pouvoir parce que sans ces trois principes il ne pourrait y avoir de pouvoir véritable.

11. Les trois soins de tous les jours qui doivent occuper l'esprit de toute personne quotidiennement sont : la vérité exigeant que l'homme respecte sa parole donnée ; qu'il agisse respectueusement et justement en tout temps et qu'il remplisse ses devoirs dévotionnels en toute piété.

12. Les trois grandes craintes du sage sont : la crainte d'une apparence et d'un comportement indigne ; la crainte d'un mode de vie ou d'une richesse excessive; et la crainte de voir dans le monde une trop grande immoralité.

13. Les trois grandes craintes de toute personne ordinaire sont : la crainte de la pauvreté par trop grande convoitise ; la crainte de la servitude par trop grande adversité; et la crainte des dieux par trop grande superstition. D'autres disent que l'homme ordinaire craint la femme savante ainsi que les enfants espiègles ; et qu'il tend des pièges aux autres puis se moque des dieux.

14. Les trois obligations quotidiennes de la personne sage sont : le sacrifice du soir ; le sacrifice du matin et le sacrifice du midi.

15. Les trois choses qui démontrent la bonne conduite du sacrifice quotidien sont : l'augmentation des dons et du bien matériel ; l'augmentation du pouvoir et de la liberté ainsi que l'augmentation de la bonté et de la connaissance.




_____________________________
Chapitre III
Les Trois Unités primordiales
_____________________________


1. Il y a trois Unités primordiales et plus d'une de chaque unité ne sauraient exister : une Monade, Oinalio ; une Vérité, Uirioniia ; un fondement ou origine, Bonatos ; et en cela, tout opposé est d'égale mesure.

2. Il y a trois mesures pour toute opposition : de l'Unité primitive provient la nécessaire dualité et de la dualité provient l'essentielle trinité (et de ces trois procèdent toute triplicité).

3. Trois choses procèdent des trois Unités primordiales : Ollobiuitos, toute vie ; Ollobrigalia, toute puissance et Ollodagia, toute bonté (morale).

4. Les trois énergies ou potentialités de l'Absolu sont : Exsrados, le bouillonnement, la stimulation ; Eula, la science, la capacité ; et Delua, la forme, l'apparence.

5. Deuon Guton Uxellimon, Dieu l'Être suprême, est constitué de trois choses principalement : du grand principe de Vie ; du grand principe du Pouvoir ; et du grand principe de la Connaissance ; ainsi, il ne peut y en avoir plus d'un qui soit plus grand en tout que le Tout.

6. Trois choses que l'Être suprême ne saurait être : ce que l'impeccable potentialité ne saurait être ; ce que le pouvoir magnanime ne saurait être ; et ce que la bonté parfaite ne saurait être.

7. Les trois appuis de l'Être suprême sont : le Crépuscule, le Midi et L'Aurore. Ses trois témoins sont : Duidoglos, Dubisos et Uasnos et leurs trois attributs sont : la Bonté immanente, le Pouvoir immanent et la Connaissance immanente ; car rien ne leur est impossible dans ce qu'ils peuvent faire, entreprendre ou connaître.

8. Les trois finalités ultimes de l'Être suprême dans l'attribution de l'existence à chaque être sont : réduire le non-être ; renforcer l'être ; et manifester une pleine discrimination en ce qui devrait être, peut être et ne devrait pas être.

9. Trois choses que l'Être suprême ne saurait que faire : ce qui est utile ; ce qui est nécessaire ; et ce qui est plus beau que tout.

10. Les trois stabilités de l'existence sont : ce qui ne peut être autrement ; ce qui ne doit pas être autrement ; ce qui ne peut être conçu autrement ; et c'est sur ces trois stabilités que les choses reposent.

11. Trois choses existent nécessairement : la suprême dévotion ; le suprême pouvoir ; et la suprême intelligence.

12. Les trois caractéristiques de l'Être suprême sont : la pleine vie ; le plein pouvoir ; et la pleine connaissance.

13. Les trois devoirs des êtres vivants sont : la dévotion divine dans le plus parfait amour ; la pratique du pouvoir divin dans la plus ferme volonté ; et l'exercice de la compréhension divine dans le ferme savoir en accord avec la suprême dévotion, la suprême volonté et la suprême intelligence.

14. Les trois sphères de l'existence sont : Couiocanton, la Vacuité, où ni mort ni vivant ne peut y avoir que seul l'Être suprême peut traverser ; Abreida sedon, le siège de l'affranchissement, où toutes choses y trouvent l'anéantissement - qui est marqué par la fatalité et que l'homme a traversé ; et le Uindobitu, le Monde splendide ou blanc, duquel surgit toute vie et que l'homme traversera ultérieurement en firmament.

15. Les trois états d'existence en chaque être vivant sont : Abredio, l'état d'affranchissement en Andumnon, le Non-Monde ; Ciuis, l'état de liberté dans l'homme ; Coimilacto, l'état de douceur, qui est en Uindobitu, au firmament.

16. Les trois nécessités de toute existence animée sont : un commencement en Andumnon ; une progression en Abreidasedon ; et une plénitude dans le monde de splendeur, qui est, la sphère de Uindobitu ; sans ces trois nécessités, rien ne peut exister, sauf la Monade.

17. Les trois choses nécessaires en Abredio sont : le très peu d'animation, de là un commencement ; la matière de toute chose, de là un accroissement, qui ne saurait avoir lieu en un autre état ; ainsi que de la formation de tout être à partir du non-vivant. De là, la diversité des êtres.

18. Les trois choses qui ne peuvent que se produire à tout être vivant, grâce à la divine justice, sont : l'expérience et le partage de la souffrance en Abreida sedon - car sans elle nul ne saurait atteindre la science parfaite des choses ; le partage des mêmes privilèges par la bienveillance divine ; et l'ultime partage, par le pouvoir divin, en ce qui est juste et bienveillant.

19. Les trois principales calamités vécues en Abreida sedon lors du processus de Dits, d'anéantissement, sont : Ancridia, le chagrin ; Ancomnacta, l'oubli ; et Ancouo, la nécessité inéluctable.

20. Les trois principales nécessités avant l'obtention de la pleine science sont : traverser la sphère d'Abreida sedon ; traverser la sphère de Uindobitu, et ce, avec une mémoire aussi lointaine qu'Andumnon.

21. Les trois choses obligatoirement liées à Abredio, l'Affranchissement, sont : l'indissociable oubli, Ancomnacta ; la fuite d'Ancu, de la Mort ou de Dubios, du mal-être et d'Anmatis, du néfaste ; de l'accroissement de Biuotos, de la Vie et de Dagia, la bonté, en étant libéré du mal-être dans les fuites de la mort ; et ce, grâce à la divine bienveillance.

22. Les trois instruments pour l'anéantissement du mal-être et du néfaste par l'Être suprême, Dits Atir, le Père de l'Anéantissement, en Abreida sedon sont : Ancena, la Nécessité ; Ancomnacta, l'Oubli ; et Ancu, la Mort.

23. Il y a trois principes en Uiros, l'homme : Uira, la Vérité, Urios, le Juste ; et Uiriona, la Sincérité.

24. Les trois Dligoues, obligations morales nécessaires, de Manos, l'Homme, dans le respect de ce qui est juste, de droit, Iustiios, sont : le respect de la loi coutumière morale, Dedma ; le respect de la réglementation, Dedta ; et le respect de l'obligation rituelle, Adilon.

25. Les trois qualités de Manos, l'Homme, sont : Dagia, la Bonté ; Galia, le Pouvoir ; et Uidta, le Savoir ; trois qualités qui colorent l'homme à ses heures.

26. Les trois acquisitions que l'homme rapportera suite à son affranchissement en Abreida sedon sont : Anuidia, la Non-Connaissance ; Santerauidia, la Demi-Connaissance et Lanôuidia, la Pleine-Connaissance ; accordées selon son degré d'attachement, de non-attachement et de son niveau de connaissance.

27. Par ces trois acquisitions, l'homme pourra s'affranchir de Trodma, du poids qu'il porte, et d'Adbrita, les nécessaires renaissances et retours en Abreida sedon ; si ce n'est une régression en Andumnon par trop grands manquements et attachements ; dans ces conditions, il devra progresser vers l'humanité par l'animalité.

28. Les trois primautés de l'état humain sont : l'accroissement de la potentialité de l'être ; le gain des acquisitions et l'accumulation des connaissances ; ainsi, ces trois primautés sont alors appelées Triboudeies, les trois victoires ou profits de l'homme.

29. Les trois victoires (ou profits) de l'homme sur le mal-être et le néfaste sont indissociables des trois Gnauoi, modes (de pensé et d'action), qui sont : Carantia, l'amour, l'amitié ; Galia, la puissance, le courage ; et Uidta, la connaissance, la science - car ces trois modes sont mus par Auila, le désir, Auis, l'aide, le service, et Auilla, la volonté. Leurs capacités conjointes, le désir et la volonté, ont comme point de départ le soi et continuent pour toujours dans les états de l'homme.

30. Dans les états de l'homme, il y a trois privilèges : l'égale pondération du mal-être et du bien-être ; le libre arbitre, de là, le discernement et la préférence ; ainsi que les fondements du pouvoir qui procède du discernement et de la préférence puisque ceux-ci sont préalables à toute action portée.

31. Les trois différences inévitables entre les hommes, ou entre toute autre créature vivante et les dieux sont : les êtres vivants sont mortels et les êtres divins sont immortels ; les êtres vivants ont une naissance et une mort, ce que les dieux ne peuvent expérimenter. L'être mortel connaît des transformations successives par le circuit des retours alors que l'être divin connaît la félicité en Uindobitu. L'être mortel doit changer de forme avant d'accéder à la sphère de félicité, alors qu'Anatmon, l'Âme, le souffle vital, peut supporter même Couiocanton, le monde de la vacuité et du non-être (étant dépourvue de forme).

32. Les trois primautés du Uindobitu sont : la cessation du mal-être ; la cessation du désir ; et la cessation du dépérissement.

33. Les trois essences de restauration en Uindobitu sont : Auentia, le souffle, la divine inspiration ; Carantiia, l'amitié (l'empathie) ; et Onuana, la source de la mémoire sans faille. Sans ces trois essences, Uindobitu ne saurait être.

34. Les trois choses qui distinguent chaque être animé de l'autre sont : Auentia, le souffle ; Commen, la mémoire ; et Amarco, la perception. Ces choses seront complétées en chaque être et ne pourront être également communes à tous les êtres vivants. Chacune étant complétée en l'être et deux plénitudes de quoi que ce soit ne sauraient exister simultanément.

35. Les trois choses que l'Être suprême a à infuser en chaque être vivant sont nommément : la plénitude de son espèce ; la distinction de son individualité ; et la caractéristique de son (Auentia) Souffle premier qui se distingue des autres souffles. C'est ce qui constitue le soi intégral en chaque être individuellement distinct d'un de l'autre.

36. La compréhension de ces trois choses sera cause de l'élimination et de la suppression du mal-être, du fardeau existentiel et de la mort : Dits, l'Anéantissement ; Catamantalon, l'Équilibre ; et Ueriugon, l'Union, l'Association (avec le Tout). La suppression du mal-être est uniquement obtenue en Uindobitu.

37. Les trois constantes de Uidta, la connaissance sont : Connos, la sagesse ; Ambiuritu, la recherche ; et Adgnata, la philosophie. Sans oublier Uxellia, la transcendance. C'est-à-dire la transcendance en chaque état d'être ou d'existence ; la capacité de l'élévation de la pensée ; et de traverser chaque état selon ses désirs, dans l'expérience selon le jugement. Ceci résulte d'Uercantlo, l'instruction, l'enseignement, dans la haute sphère de l'Uindobitu.

38. Les trois principes (Canes) de la pensée régie par Menmania la Déesse de la Pensée sont : Buda, le libre arbitre, le libre consentement ; Oinantio, l'individualité, l'identité particulière ; et Mana, la pensée, l'intelligence.

39. Les trois caractéristiques de tout être évoluant dans la sphère de l'Uindobitu sont : Auentiia, la droiture, la loyauté ; Brigantiia, l'élévation morale, le privilège ; et Uxellia, l'élévation de la pensée, la hauteur d'Âme. Comme il n'est pas possible pour deux êtres d'être entièrement identique, chaque entité perfectionne ses propres caractéristiques. Ainsi, il n'y a rien d'achevé sans la parfaite compréhension du tout et de son ensemble.

40. Les trois choses qui ne peuvent être accomplies que par Anatmon, l'âme, le souffle" (de l'Être), sont : endurer l'éternité en Couiocanton ; subir tous les états sans transformation ou altération ; et transformer toute chose sans en causer sa perte.

41. Les trois choses qui ne peuvent être anéanties à partir de leurs inévitables possibilités sont : Delua, la forme, l'aspect ; Bruuo, la force, l'énergie ; et Deiuos, la lumière divine. Car ces trois choses, réduites, entraînent le mal-être chez les êtres animés ou inanimés et augmentés, sont amplifiées variablement en de beaux coloris dans la sphère du Uindobitu.

42. Les trois félicités expérimentées dans les conditions toujours changeantes en Uindobitu sont : Cainieto, la beauté ; Seduo, la paix ; et Uindobios, le bonheur, la félicité ; si ce n'est Uostos, le repos, le repos des afflictions endurées dans les sphères inférieures.

43. Il y a trois choses qui ne peuvent que croître : Ur, le Feu ou Louxsnos, la lumière ; Condo, la compréhension ou Uira, la vérité ; et Anatmon, l'âme, le souffle ou Biuitos, la vie. Ces trois groupes sont nécessaires au maintien du sacrifice et à la fin d'Abreida et du circuit des retours.

44. Il y a trois choses qui ne peuvent que décroître : Dubia, la noirceur ; Anuidiia, le mensonge ; et Acauos, la mort, la fin inéluctable.

45. Les trois choses qui procurent la force quotidiennement, étant donné que la majorité des désirs s'y rapportent : Carantia, l'amitié ; Comueria, la justice ; et Uidia, la science.

46. Trois choses qui ne peuvent que décroître quotidiennement, étant donné que la majorité des désirs s'y rattachent : Cadtu, la haine ; Trauseto, l'iniquité, l'injustice ; et Anuidia, l'ignorance.

47. Les trois plénitudes en Uindobitu sont : la participation de tout genre dans la plénitude d'une des prédominantes conformément à chaque Auentia excellant dans une prédominante ; l'amour de toute vie et de la vie ; de l'être, et, de l'Être suprême en particulier. Telles sont les trois prédominantes des plénitudes de l'Auentia qui se retrouve en Uindobitu.

48. Les trois ignorances de la fatalité sont : l'ignorance du moment de la mort ; l'ignorance de la cause de la mort ; et l'ignorance du lieu de la mort ; secret souverain de la terre obscurcissant la véritable nature de l'être.

49. Les trois nécessités de l'Être suprême sont : d'être infini en son être ; d'être fini au regard du fini ; en plus d'être conjoint à tous les états des êtres de la sphère du Uindobitu.

50. Les trois différences, les trois qualités distinctes, de l'Être suprême dans ce qui le distingue des autres êtres, entités divines et êtres vivants, sont : Uindobiuto, l'impérissable, immortelle et éternelle, existence ; Ambignato, la Conscience ; et Uindobios, la félicité, le bonheur ultime



______________________________________
Chapitre IV
Les trois nécessités
_______________________________________


1. Trois choses qui ne peuvent qu'être : Biuotus, la vie ; Briga, la puissance ; et Uira, la vérité.

2. L'Être suprême est constitué de trois choses : Biuto, l'existence ; Gala, le pouvoir dynamique ; et Uidta, la connaissance. Autrement dit, trois choses qui ne sauraient être présentes en les trois dieux supérieurs ainsi que dans les autres dieux.

3. Les trois principes de Dagia, la bonté sont : Coimo, la douceur, l'amour ; Gala, le pouvoir ; et Eula, la sagesse. Chacune de nécessité parfaite et de nature indispensable : Carantiia, l'empathie (amour - amitié), Comueria, la justice et Uira, la vérité.

4. Il n'y a que trois Unités : Oinalio, une Monade ; Uirioniia, une vérité ; et Cantalon, un pilier. Et en elles trois, toute bonté est enracinée par Gala, le pouvoir, Atetruga, la compassion et Uidiia, la science.

5. Il y a trois distinctions nécessaires entre Manos, l'Homme, et Deuos, le Dieu : l'Homme a une taille et une mesure, ce que le Dieu ne peut avoir ; l'Homme a un commencement, une naissance, ce que le Dieu ne peut avoir ; l'Homme est conditionné par la déchéance alors que le Dieu est constant.

6. Les trois genres d'êtres sont : les Biutoi, les êtres vivants ; les Anamones, les âmes des défunts ; et les Deuoi, les dieux.

7. Trois choses que les Deuoi ne peuvent être : Uannoi, faibles, Croudies, cruels, sans merci et Anuidioi, sots, ignorants. D'autres disent ceci :

8. Trois choses que les Deuoi ne sauraient être : Uolicoi, lâches ; Trausoi, cruels, tyraniques ; et Drutoi, obstinés, passionnés, fous (puisque les Dusioi, les démons, sont toutes ces choses).

9. Trois choses que l'Être suprême ne saurait être : tout ce que Lânodagia, la bonté parfaite peut être ; tout ce que Dagia, la bonté, peut désirer être ; et tout ce que la bonté parfaite peut être.

10. Trois choses sans lesquelles il ne peut y avoir de dieu ou de bonté parfaite : Lânouidiia, la connaissance parfaite ; Lânotola, la volonté parfaite ; et Lânogala, le pouvoir parfait.

11. Les trois tendances qui orientent l'œuvre de l'Être suprême dans la formation de toute chose : réduire Dubios, le mal-être ; augmenter Subios, le bien-être ; et manifester chaque nature dans sa destinée et son privilège. C'est-à-dire affaiblir Exrectos, le désordre, Colis, le Mal, le méfait ; renforcer Lautos, le bien, la fortune ; et manifester chaque distinction.

12. Les trois choses que l'Être suprême, désigné en suprématie sur toute existence sont : Carantia, l'amitié ; Uira, la vérité ; et Uidta, la Connaissance.

13. Les trois appuis du Suuesos, de l'Auentouiros, de l'homme probe sont : Deuacto, la divinité ; Conuidta, la conscience ; et Molo Suuidion, la louange des sages.

14. Les trois choses démontrées par la divinité sont : la nécessité de l'existence ; la puissance de l'existence ; et la raison de l'existence.

15. Il y a trois dimensions nécessaires de l'existence (la plus grande étant la divinité) qui ne peuvent qu'être : le plus infime petit, le microcosme, qui est le rien ; le moyen, qui est d'égale pondération ; et l'incommensurable grand, le macrocosme, qui est fini.

16. Les trois choses qui ne peuvent qu'être en quelques temps ou lieu sont : les plus agissantes ; les plus nécessaires, les plus désirables ; et il ne peut s'agir que de la Divinité.

17. Les trois choses que l'Être suprême ne saurait que faire : ce qui est le plus utile; ce qui est le plus nécessaire ; et ce qui est le plus désiré.

18. Les trois manifestations présentes dans les œuvres de l'Être suprême sont : son amabilité infinie; son pouvoir infini ; et son savoir infini, car il n'y a rien par ces attributs qui ne puissent être accomplis, être recherchés et être désirés.

19. Les trois principaux attributs de la Divinité sont nommément : Cnouillo, l'essence, la quintessence; Galia, la puissance ; et Uidta, le savoir, la connaissance.

20. Les trois principales propriétés de la Connaissance sont : Mutones, les sens ; Couira, la Compréhension ; et Ambignato, la Conscience.

21. Les trois principales propriétés essentielles sont nommément : Uolautos, la substance ; Sureida, la motion ; et Uerta, la qualité.

22. Les trois principales propriétés du Pouvoir sont : Camolis, le moyen ; Cobro, l'assistance ; et Rectos, l'ordre.

23. Les trois principales manifestations de l'Être suprême sont : ce qui peut être fait par l'ultime amour-amitié ; ce qui peut être fait par l'ultime pouvoir ; et ce peut être fait par l'ultime connaissance. D'autres disent que les trois manifestations de Guton Uxellimon sont : Aritmathes, le bien primordial ; Uasso, l'hypostase ; et Ménmania, la pensée.

24. Les trois choses qui sont une en volonté et en lien avec toute bonté sont : Disomnatoconuidia, la conscience en éveil ; Deuobruuo, le pouvoir divin et ; Bretuuidiia, le jugement des sages.

25. Les trois causes des êtres animés soutenus par la Divinité sont : Coimo, l'amour - douceur, de l'amitié, désirant la félicité pour l'ultime développement de la compassion parfaite ; Brigalia, le pouvoir de réaliser l'ultime conception du dévouement et du service; et Ategneion, le savoir, connaissant les moyens ultimes de la sagesse et de la connaissance.

26. Les trois causes de tous les actes sont : la nécessité et la contingence dans la sphère d'Abredio ; le libre arbitre en raison de l'existence de l'homme ; et le choix du don de soi commençant dans la sphère de Uindobitu.

27. Les trois coopérations de l'homme avec le divin sont : deuoarementiu, la dévotion ; celiodeuiciaxto, l'amitié divine ; et adberto, le sacrifice. Sinon l'homme ne peut coopérer avec les dieux qu'en ces domaines. La persistance du sacrifice est souveraine en tout et il ne saurait y avoir collaboration sans elle.

28. Les trois choses en désaccord avec le divin sont : Truxs, le malheur, la mauvaise Fortune ; Mutro le désespoir ; et Brenca, le mensonge.

29. Les trois lieux où il y a plénitude divine sont : là où il y a des dévots, deuocaroi ou aððelitoi, des adorateurs ; là où il a des combattants des dieux, deuocatuoi ; et là où il y a des théologiens, Deuiciacoi.

30. Il y a trois choses présentes là où se trouve le divin : Uariia, la douceur ; Uirionnia, la vérité ; et Noibia, la sainteté.

31. Les trois choses dont l'homme ignore l'essence sont nommément : Oinalio, la Monade ; Couiocanto, la vacuité ; et Couocanto, l'intégralité. Car Couocanton, l'univers ne saurait être autre qu'absolu.

32. Il y a trois sphères d'existence : la sphère du Couiocanton, dans laquelle rien ne saurait être (sauf la vacuité de l'être) et que seule l'entité du Deuos peut traverser ; la sphère d'Abreidasedon que l'homme traverse ; et la sphère du Uindobitu que l'homme accompli traverse.

33. Les trois énergies employées par la Divinité dans la création de toute chose sont : Dano, le don ; Bruuo, la force ; et Eula, la sagesse.

34. Les trois excellences de l'état de l'homme sont : Uosto, le repos, la paix ; Ategeneto, la réincarnation ; et Uersunno, l'illumination.

35. Les trois félicités de Rigosedon, le siège royal en paradis sont : Aredengto, la rénovation (de la félicité) ; Brigindo, la sublimité ; et Uxellia, la transcendance, la hauteur d'âme, l'élévation de la pensée.

36. Les trois contemporanéités du monde sont : Tepstu, la chaleur ; Tepneton, le feu ; et Louxsnos, la lumière.

37. Les trois qualités marquantes de l'état de l'être sont : Duniia, l'humanité mortelle ; Deuiates, les divinités ; et Deuiteto, la divinité.

38. La Divinité consiste en trois qualités : ce qui ne peut être autrement ; ce qui est indispensable ; et ce qui ne peut être amélioré.

39. Les trois plénitudes de Couocanton, l'univers, le monde intégral sont : Diuo, la lumière, la clarté ; Rectos, l'ordre ; et Menmen, l'esprit, la pensée.

40. Les trois choses qui ne sauraient être qu'en l'entité du Deuos, le Dieu : Carantiia, l'amitié ; Comrextio, la loi ; et Suuidiia, la science exacte.

41. Les trois causes de Duniobatus, la mortalité (de l'homme), sont : Ancarantiia, le non-amour (absence d'empathie) ; Anuassanacto, le non-service ; et Anuidiia, la non-connaissance. De l'amour d'autrui procède le service, car il ne saurait y avoir de véritable entente sans amour, obligation et compréhension. Et par la compréhension, Ategeneto, la réincarnation, l'obligation en Couocanton, l'univers, peut être évitée. C'est-à-dire que la Connaissance entraîne un changement de condition.

42. Les trois attributs essentiels de la Divinité sont : Togisamos, d'extrême amabilité ; Acmonisamos, d'extrême prépotence ; et Uidiasamos, d'extrême connaissance. Ces attributs sont alors qualifiés d'impulsifs puisque la Divinité ne saurait exister sans eux.

43. Les trois nécessités impulsives de l'homme sont : l'assujettissement à la souffrance ; l'assujettissement au changement, transformations ; et l'assujettissement au désir. Et à cause du hasard et du libre arbitre, rien de ceci n'est permanent.

44. Les trois conditions de la nécessité de l'homme sont : l'alternance des renaissances et de la mort ; l'expérience du destin et de la fatalité ; et l'exercice du jugement et du discernement. Ainsi, ayant franchi les sphères d'Andumnon et d'Abreida sedon, l'âme désincarnée retrouve la liberté et l'accomplissement en Uindobitu.

45. Les trois instrumentalismes de la Divinité en Abreida sedon afin d'atténuer Soibo, le fallacieux, l'illusoire, le pervers et Comrouio, l'agitation, et l'accès en Uindobitu sont : Dis, la dissolution ; Aredengto, la restauration ; et Brigindo, le sublime. De retour en Dumnon, Bitu, le monde, le monde des vivants, l'âme connaît la nécessité, la réincarnation et l'oubli.

46. Les trois constantes en Bitu sont : Biuitos, la vie ; Biuto, l'existence ; et Basis, la mort.

47. Les trois propriétés de Uidiia, la Connaissance sont : Suuidiia, la perspicacité ; Ambiuritu, la recherche ; et Eula. La science. Si ce n'est Dirognatu, le discernement; Braton, le jugement, la décision et Brito, la réflexion, la pensée.

48. Trois choses vont prévaloir jusqu'à la fin : Ur, le feu ; Uersonno, la lumière du soleil ; et Uira, la vérité.

49. Les trois lieux d'existence animés par l'être sont : Andumnon, animé par les dusioi, les démons ; Bitu, animé par dunoi, les hommes ; et Uindobitu animé par deuoi, les dieux.

50. Il y a trois oppressions et adversités dans la sphère du Couocanton : Exrextos, le désordre ; Trauseto, l'iniquité ; et Mesca la confusion. Car ces trois adversités créent les conditions du chaos qui ravagent le monde et les situations qui ne devraient pas être et qui ne peuvent s'accorder avec les conditions en Uindobitu. Et par trop grande disgrâce, l'homme régresse par Abreida sedon en Andedumnon, l'Abîme. La pire de ces disgrâces est Andedta, la non-Application, et c'est par ce vice, drugnos, que tous les autres arrivent. Il ne saurait y avoir d'existence en Uindobitu sans Dedta, Application.

51. Les trois victoires qui affranchissent l'âme sont : Dedta, l'application ; Dliges, le devoir ; et Dagia, la bonté (morale). Sans ces victoires nul ne saurait atteindre la sphère de l'Uindobitu, car, par trop grande présomption, elles ne seront pas en accord avec la splendeur éblouissante de ce lieu.

52. Les trois usurpations liées à Boriia, la présomption, sont : Anuilia, la malhonnêteté ; Trauseto, la tyrannie ; et Anconuidta, l'inconscience. Nul ne saurait s'affranchir de la sphère d'Abreida sedon en commettant injures et actes injustes de prédation sur le Divin et sur ses prérogatives.

53. Les trois constantes de la Présomption sont : Biuton Andedmatica, un mode de vie qui va à l'encontre de la règle statutaire ; Andigleto, sans obligation morale ; et Delgios Anuidiias, l'imposition de la fausse connaissance.

54. Les trois manquements causés par l'Orgueil, la présomption, sont nommément : Desedta, l'oisiveté, la paresse ; Druciacto, la cruauté ou Orcnis, le meurtre ; et Brenca, le mensonge.

55. Les trois sciences que l'homme peut acquérir en Bitu, dans le Monde des vivants, avant de traverser les planètes du Couocanton sont : Su-Uidia, la bonne connaissance qui est la sagesse ; Dru-Uidia, la ferme connaissance qui est la certitude ; et Uer-Uidia, la supra connaissance, c'est-à-dire Uercanto-Uidia, la connaissance parfaite, celle qui ne peut venir que d'en haut. Car des trois sphères d'acquisition de la connaissance, seule Couiocanton, le vide, ne peut en aucun temps être traversée par l'homme. En Abreida sedon, lieu d'affranchissement, les âmes des morts prennent le dessus sur celles des vivants et tous les états d'être dérivent du principe de la Mort. Et en Uindobitu, là où le principe de la Vie est plus fort que celui de la Mort, toutes les catégories d'être dérivent du vivant et du grand principe de la Vie qui émane de l'Être suprême. Ainsi, il est promis à l'homme de le traverser et il ne pourra atteindre la connaissance parfaite qu'avant qu'il n'atteigne Uindobitu. Car aucune connaissance absolue ne saurait s'acquérir que par l'expérience des supra sens obtenus après l'affranchissement nécessaire du cycle des retours.

56. Il y a trois occasions de mort de la part de l'être : mort chez les mortels dans le monde des vivants ; mort des sages et des demi-dieux au moment de l'ultime anéantissement ; et mort des dieux à la fin de l'Âge. Les êtres mortels meurent afin de renaître à nouveau en Bitu; les êtres héroïques et les sages meurent afin de s'affranchir par l'Abreida sedon et les êtres divins meurent dans l'ego afin de retrouver l'Être suprême en Uindobitu. La Mort est le renouvellement de la Vie, passage obligatoire d'une forme à l'autre dans l'amélioration des conditions d'existence ; d'Andumnon en Bitu - de Bitu ou Dumnon à l'Abreida sedon - par l'Abreida sedon en Uindobitu. Rénovation du divin, du Non-Être en Couiocanton (vide) à l'être en Couocanto (plein), d'Anuidia (non-Connaissance) en Uidia (Connaissance), afin d'être présent en tout état d'existence, en toute nature, en toute sphère d'activité, dans le but de colliger les savoirs intrinsèques des mondes. Ainsi, l'Être suprême acquiert et exprime la connaissance complète relative à toute forme d'animation et d'être, de qualité et d'essence, sinon il serait impossible d'acquérir et de parfaire les sciences qui sont gardées dans les éthers. Et sans la science complète, gardée dans les éthers, nul ne saurait accéder à la sphère de l'Uindobitu.

57. Il y a trois choses qui distinguent les êtres vivants des uns des autres : la particularité d'être, à divers degrés, d'essence divine ; la distinction de l'Auentia, le souffle (divin), qui ne peut être de même essence ; et la félicité suprême qui est la plus grande de sa sorte.

58. Tout être vivant a trois choses relatives à l'individualité et au caractère particulier qui sont : la plénitude de ce qu'est l'individualité, car il ne saurait y avoir deux êtres identiques et il ne peut y avoir deux plénitudes de la même chose ; une uniformité globale en respect de l'ordre et des avantages réciproques ; et enfin, un intérêt de contentement puisque qu'aucune entité ne chercherait autrement, car c'est à cause du manque d'intérêt qu'il y a souffrance en Andumnon et le besoin d'affranchissement par l'Abreida sedon.

59. Il y a trois raisons pour le besoin de changer d'état d'existence et de vie en Uindobitu : les instructions qui y sont obtenues ; la beauté de la splendeur qui s'y trouve ; et la nécessité d'échapper à l'insupportable éternité du vide présent en Couiocanton.

60. Il y a trois choses dont chacune ne saurait avoir qu'une plénitude relative à l'essence et au souffle (d'inspiration) de l'autre : uniformité relative à l'ordre et à l'avantage réciproque (des êtres) ; une suprématie, c'est-à-dire celle de l'Être suprême sur ses hypostases ; et une essentielle Monade universelle.

61. Les trois principales constantes de la sphère de Uindobitu sont : l'Empathie (Amour / Amitié) autant nécessaire que requis ; l'Ordre autant qu'il soit possible de l'améliorer ; et la Connaissance aussi loin que la pensée et la perception puissent atteindre.

62. Trois choses qui ne sauraient exister en Uindobitu : Ancauos, la mort ; Exrectos, le désordre ; et Andago, le manque de bonté. D'autres disent qu'il s'agit : d'Ancena, le besoin ; d'Exrectos, le désordre ; et d'Andago, le manque de bonté.

63. Il y a trois Adilones, Convenances, relatives au Devoir, Dliges, nommément : les Obligations, ce qui est prescrit par le Dedma, les intérêts statutaires, que tous doivent accepter et qui ne sauraient être transgressés ; Breto, le respect de la Sentence imposée ; et le respect de Gedta, l'interdit, imposé selon la sentence ou le jugement des sages. Les convenances prononcées en Bitu s'appliquent aussi en Uindobitu où toute animation ou existence est réglementée par la loi cosmique, Albiiodedta.

64. Les trois Uotadiones, Appuis, en Couocanton, l'Univers, sont : Genen, la création ; Comalio, l'entretien ; et Dits, l'anéantissement. D'autres diront qu'en Bitu, ce sont : Temela, l'obscurité, Lutu, la passion et Suadu, la douceur. De Temela, l'obscurité, apparait Diuo, la lumière, d'où Uersunno, l'illumination; de Diuo, la lumière, arrive Lutu, la passion, Lutos, l'ardeur, et de la passion naît la douceur, car là est Suano, l'inclinaison. L'inclinaison de l'Être suprême est de connaître toutes les formes de vie, leurs spécialités, leurs individualités et extensions, par la nécessité, la raison d'être et la volonté divine pour augmenter le bien général. Et dans ces trois choses, il y a la fermeté et la sécurité, car la divinité ne pourrait les soutenir selon les principes d'amitié - amour ; de vérité - justice et de science - sagesse. L'Être suprême ne saurait faire autrement, car de la douceur de l'amour vient la charité, de la justice, la quiétude et de la sagesse, la félicité. Sans ces principes il n'y que manque de charité, de justice et de sagesse.

65. De trois choses arrive le manque de charité : l'homme causant tort à autrui, augmentant ainsi la souffrance par manque de charité ; l'aveuglement de l'homme devant la souffrance d'autrui ; et l'ignorance de l'homme sur la nature du principe de charité. C'est-à-dire que le tort causé à autrui revient à celui qui l'a causé. Le manque de charité augmente le sentiment d'injustice, de colère, de vengeance et d'opposition. Le cycle de l'injustice alimente ainsi une souffrance sans fin. Il n'y a pas d'équité morale sans Unité.

66. Les trois constantes de l'Unité sont : Un sans un autre, de là la Liberté ferme; le tout intégral sans pluralité, de là le Pouvoir ferme ; et la pluralité dans le Tout, de là la connaissance ferme. Et de ces trois est créée l'unité ferme, car il ne saurait y avoir d'unité ferme sans l'Être suprême.

67. Les trois instabilités de la pluralité sont : Ancombiuto, la non-coexistence ; Arescailto, la division ; et Breitra, la dispute. Il ne saurait y avoir multiplicité individuelle et spécialité relative à l'autorité ou à la spécificité distincte des choses, ou à la qualité, en même temps et lieu. L'instabilité, là où il y a dualité du nombre excessif, entraîne la préférence sélective et ceci ne peut être autrement. Ainsi, celui qui était en bas est en haut et celui qui était en haut est en bas. Le temps et le lieu peuvent changer, afin que l'un puisse aller d'un lieu à l'autre, d'un temps à l'autre et d'un état à l'autre. Ces entités sont menées les unes par les autres. Pour cette raison, les dieux ne sauraient être uniques, ni l'Être suprême, multiple.

68. De trois causes est occasionnée la chute (ou régression) en Andumnon : de la transgression de la Loi de la Nature ; du Meurtre et de l'abus du pouvoir souverain ; et du non-respect du sacrifice et du rite sacré.

69. De trois causes est occasionné le nécessaire passage par l'Abreida sedon : de l'orgueil acquis en Couocanton ; de la nostalgie des expériences passées ; et du trop grand désir qui fait languir en Uindobitu. Car le désir, hérité des expériences passées dans les sphères intérieures, est en contradiction avec les conditions qui sont en Uindobitu nommément : Anancena, le non-besoin, Ananuilla, le non-désir et Anauo, l'harmonie. L'harmonie est au centre de tout.

70. Les trois principales sphères existentielles des créatures animées sont : Andumnon, leur lieu d'origine ; Dumnon ou Bitu, leur lieu d'accroissement ; et Uindobitu, leur lieu d'accomplissement. Ils passent par l'Abreida sedon, siège d'affranchissement, dans le but d'acquérir les sciences. Et c'est en Uindobitu qu'elles pourront parfaire au superlatif la connaissance et la science en toute félicité.

71. Les trois causes de désanimation sont : de délivrer et d'être délivré du mal-être obligatoire occasionné par Trodma, le fardeau des fautes ; l'affranchissement nécessaire par l'Abreida sedon ; et le détachement ou la perte de désir occasionné par la douceur et la félicité exprimées en Uindobitu. L'être animé ne saurait en aucun temps supporter le vide (que seul l'Être suprême supporte) qui est en Couiocanton.

72. Il y a trois sortes de rétributions : la régression en Andumnon, conséquence fatale des manquements occasionnés en Dumnon ou en Bitu ; l'obligatoire circuit des retours, Cedtis Ueltonion ; et la nécessaire amélioration avec perte d'individualité en Uindobitu.

73. Il y a trois Âges bénis : Aiuestu Mani, l'Âge de l'Homme ; Aiuestu Bituos, l'âge du Monde ; et Aiuestu Deuion, l'Âge des dieux. Seule la Monade essentielle est intemporelle.

74. Les trois époques bénies de l'homme sont : Mapia, l'enfance ; Aesaxto, l'âge adulte ou Adbiutio, la maturité ; et Senis, la vieillesse. Avant la naissance, l'âme survole la matrice et prend corps; à l'âge adulte, il y a don de vie, génération ; à la mort, l'âme s'envole vers la sphère qui est déterminée selon les actions passées. Alors, laquelle de ces époques va du pire au meilleur ?

75. Les trois rénovations inévitables sont nommément : Atebiuto Mani, la rénovation de l'Homme ; Atebiuto Bitouos, la rénovation du Monde ; et Atebiuto Deui, la rénovation du Divin.



Ison son bissiet etic bitus.
Qu'il en soit ainsi à jamais.



/|\



________
NOTES :


Interprétation du vocabulaire gallois des triades du Barddas :

Abred < Abredio "émancipation", "libération", "affranchissement" ; Abreida < Abreda "départ", "migration", "transmigration". Dans le vocabulaire méthodiste gallois, Abred a le sens d'"ordre moral". Dans les Triades, en plus de connoter l'affranchissement, il désigne un lieu ou cercle de l'au-delà, une sorte de purgatoire entre l'Enfer, Annwn, et le Paradis, Gwynfyd. Le transcripteur a peut-être, dû à son point de vue chrétien, confondu le lieu avec le processus. C'est pour cela que je le traduis parfois par Abreidio, "l'affranchissement" et Abreida sedon "siège d'affranchissement", pris comme un état, un point ou un passage eschatologique. L'idée de gué ou de passage restreint ou difficile serait plus juste. Abredio peut aussi être un jeu de mots avec Adbrita "réincarnation", au sens de "renaissance", "reconception".


Annwn < Annwfn < Andumnon "le Non-Monde", en coalescence : Andedumnon = "Profondeur", puis plus tard, "l'abîme";
< Andedumnon, "une sorte d'enfer froid". Selon M. Monard, les Triades démontrent une dérive de sens du nom en trois étapes :
1. dans l'Antiquité druidique, Andumnon, le Non-Monde (lié au non-être), est un des trois mondes;
2. à l'époque bardique transitionnelle, Annwfn, à l'image du Sidh irlandais, est venu à désigner l'autre monde habité par les dieux déchus.
3. Les chrétiens démonisent les dieux et cet au-delà païen en une sorte d'enfer.

Awen < Auentia "inspiration", "souffle"; 2. "justice"; Auentiia "loyauté", "justice", "droiture". Toujours d'après M. Monard, dérive de sens en trois étapes :
1. Auentia / Auentiia, "inspiration", "souffle", le souffle de l'âme, analogue au latin "spiritus" dans son sens initial. Sous le patronage de la déesse Auentia, éponyme d'Auenticon > Aventicum > Avenches. 2. Dans la poésie bardique l'Awen représente l'inspiration, la muse poétique. Au Moyen-Âge, Awenydd exprime à la fois "poète" et "inspiré".
3. Dans les Triades, le mot reprend son sens original awen cysefin, "inspiration originelle", ce qui laisse sous-entendre que Williams, en bon gallois, avait conscience de l'antiquité du nom.

Bywyd > Biotos > Biuitos "vie". En tripartie archaïque, les modes de vie, ashramas en sanskrit, sont liés à la notion du dharma ou dedma > dema en celtique. Dans les Triades sont liés aux activités de la fonction des producteurs - artisans - commerçants.

Chariad > Carantia "amitié" ;
Carantiia "amour (du prochain)". Avec la bonté et le pouvoir, l'amour - amitié est un des trois modes de pensée. L'amitié et le Contrat sont des attributs de la divinité mithraesque alors que le sombre, le trouble, la puissance et la magie sont les attributs de la divinité varunesque.

Ceugant > Couiocanto "la vacuité"; Couiocanton "(monde, lieu) de la Vacuité" ; en opposition avec Couocanto "la plénitude", "l'intégralité" ; Couocanton "l'univers", le "cosmos".
Cylch > Celico / Celeo "cercle"; la notion de cercle, en tant qu'espace plat, ne cadre pas avec la vision du monde des anciens druides. Il vaut mieux remplacer ce mot par Crundia, "sphère". Crundiia a le sens de "globalité" et Crundion < Crundnion, "sphère", était le nom usuel pour la planète terre. Ce qui prouve que les anciens druides avaient déjà compris que la terre était un globe et non une surface plate comme l'imaginaient les Sémites et chrétiens. Cimris / Kimris, c'est-à-dire : Combroges " Compatriotes ", i.e.: les anciens Bretons ; n'est pas égal à, mais en jeu de mots avec Cimroi > Cimris " champions ", Cimbres < Cimbroi " de Cimbrie ", les ex- Cimmériens; en coalescence avec Cimmerioi, " les Cimmériens ". Cythraul, mot issu de la terminologie chrétienne récente signifiant "démon", "diable" et que J. Monard donne comme étymologie con- trubl- "avec trouble" ayant pris en gallois le sens de "perturbateur". Il ne s'agit donc pas d'un mot celtique, car emprunté de l'Anglais. La meilleure étymologie serait donc Comrouio "l'Agitation". Il est possible que ce soit ce mot, déformé avec le temps, qui était utilisé. Dans la cosmologie celtique, l'idée de chaos est centrale.
Daioni > Dagia "la bonté (morale)". Le concept de bonté est très ancien chez les druides. De là l'ancienne formule : "Honore les dieux, ne fait pas de mal, pratique le courage". La bonté est un des trois modes de pensée comparable aux gunas des brahmanes. Dans les Triades est lié aux activités de la fonction sacerdotale. Duw > Deuos "Dieu" ; pris à la fois comme le Dieu unique chrétien et le Dieu des druides monistes. Ce terme connote aussi la Lumière des astres et luminaires. Pour mieux traduire son sens antique vaut mieux utiliser l'appellation Guton Uxellimon "l'Être suprême. Aussi dans le texte, Duw porte plusieurs sens qui se nuancent selon les contextes : Deuos, "Dieu" quand il s'agit du Dieu des Druides, c'est-à-dire Dits Ater, "le Père de l'Anéantissement", comme l'a mentionné César dans "Guerre des Gaules" ; conjugué au pluriel, il ne peut s'agir que des dieux du panthéon ; Deuacto ou Deuiteto quand il s'agit de "La Divinité" en tant que concept ; Anatmon, "L'Âme" prise au sens de l'Atman védique et Oinalio s'il s'agit de la monade essentielle.
Gallu > Galia "force", "élan", "pouvoir", "puissance". Un des trois modes de pensée avec la Bonté et l'Amitié. Dans les Triades est lié aux activités de la fonction guerrière.
Gwybodaeth > Uidta / Uidtu > Uidia / Uidiia "le savoir", la "science". Il trouve son équivalent dans les Veda et Vidya du sanskrit. Dans les Triades est lié aux activités de la fonction sacerdotale.
Gwynvyd / Gwynfyd > Uindobitu "Monde blanc, splendide"; un des trois mondes de la cosmologie des anciens druides. En aucun temps ce monde ne peut être assimilé à un cercle, car au-delà de la géométrie plane. Il contraste avec l'Andedumnon, "l'Abîme", en tant que monde lumineux, clair et splendide. Il cadre donc très bien avec la notion des Triades en tant que "firmament", "paradis". Parfois écrit gwynvyd en minuscules ; dans ce cas signifie uindobios "félicité", "bonheur".
Caer Sidi > Cataira Sidi ? ; J. Monard nous donne comme étymon : "Qataira Giuidii "fort de Giudi" ; mais malheureusement, cette étymologie n'explique pas, comme on s'y attendrait, la mutation du 'S' en 'H'. S'agit-il d'une initiale en "D" mutée en "S" ou est-ce la mutation du vieux "C" en G" ? Selon toute logique, vaudrait mieux lire : Cataira Ditacia "forteresse de la fumée", en jeu de mots avec Ditego "négation (dénégation)" et Ditsicos "de l'anéantissement". Le bon sens nous ordonne de considérer Sidi comme un archaïsme soutenu par la pression du gaélique Sidos "paix", "siège (en tant que résidence de l'autre monde chez les bardes pratiquants des deux côtés de la mer d'Irlande et non comme un emprunt. Donc, va pour Cataira Sidi !


________
Sources :


Le Livre du Bardisme ou Abrégé du Barddas, traduction de Paul Ladmirault, Bibliothèque Chacornac, 1931.
Llyr Barddas, collection de textes attribués à Lewellyn Sion (1560) et retranscrits (ou réécrits) par Iolo Morganwg, publiés par Rev. John Williams, Manuscripts Society, 1861-62 ; réédition : University Press of the Pacific, Honolulu, Hawaii, 2003.




_____________________
Sources complémentaires :




Aurobindo. Trois Upanishads; Ishâ, Kena, Mundaka, Albin Michel, Paris 1972.
Guyonvarc'h, Christian-J. et Le Roux, Françoise. La société celtique, Éditions Ouest-France Université, Rennes, 1991.
Le Goff, Alain, Pineault, Serj et Vaillant, Roger. Glossaire de la Comardiia, document non publié augmenté du Vocabulaire Vieux-Breton de Joseph Loth.
Monard, Joseph. Dictionnaire de celtique ancien, Keltia Publications, Édimbourg, R. U., 2000.
_____________. Vocabulaire des Triades de Iolo Morgannwg, monographie, 199(?).
Olivelle, Patrick. Upanishads, translated from Sanskrit by Oxford University Press, Oxford, U.K., 1996.







Touts droits réservés. Toute reproduction de ce texte, sauf à but personnel, est strictement interdite sans l'autorisation de l'auteur.

Les Druides du Québec © 2016
courriel : adboutios@hotmail.com


____________________

Suite à la page 4

_____________________









N'hésitez pas à nous écrire / Please Contact Us!