Les Créatures fantastiques

Peu importe le temps, il y a toujours eu des créatures pour nous fascinés et hantés nos esprits. Que ce soit, les fées, les elfes, les gobelins, les lutins, les dragons, les licornes, les centaures et encore les griffons, ils ont toujours prit une place dans notre imagination. Bien que la plupart des gens les décrivent comme des êtres sortant de contes ou encore du monde de l'imaginaire, plusieurs affirment par contre d'avoir fait la rencontre de quelques-unes de ces créatures. Un simple mythe ou est-ce la réalité? À vous de me le dire!





Les Fées


Les fées descendent des Moires grecques et des Parques romaines. Le nom fée vient du mot latin fatum signifiant : destin. On peut citer différentes superstitions concernant les fées qui varient d'une région ou d'un pays à l'autre, par exemple: Dans l'est de la France, on croyait en l'existence d'une méchante sorcière: la fée Herqueuche dont l'unique occupation était de mal faire. Grande, raide, édentée, portant un large chapeau de paille, elle s'attaquait aux gens qui s'attardait tard le soir et à celles qui faisait la lessive. Dans le Quercy, on disait que les fées se métamorphosaient en chattes noires afin d'étouffer les bébés. En Normandie, la bête Avette était une fée des fontaines qui aimait tant les enfants qu'elle les enlevait et les noyait afin de les garder auprès d'elle. En Angleterre, au siècle dernier encore, on ne devait pas prononcer le mot "fée" car cela portait malheur. Les fées doivent être traitées avec respect, car elles sont parfois capables de jouer des tours. On peut avoir une délicate attention à leur égard en leur donnant du lait qui est leur boisson favorite. Les fées qui habitent les forêts sont appelées mégalithes et elles viennent danser sur le gazon « au clair de lune ». Dans la plupart des pays d'Europe, on appelait « cercles de fées », des cercles humides , rosés et dont l'herbe et plus pâle. En Angleterre, pénétrer dans un cercles de fées était funeste. Parmis les fées les plus connues, citons la fée Morgane, soeur du roi Arthur. La fée Esterel, fée bienfaisante, qui rendait les femmes fécondes. Mélusine était un personnage fabuleux qui avait la capacité de se changer en serpent.



Nombreux sortilèges ont été inventé pour faire venir une fée, mais voici le plus connu: « Prenez d'abord un épais cristal carré, ou verre de Venise, de trois pouces de long et d'autant de large; placez ensuite ce verre ou cristal dans le sang d'une poule, trois mercredis ou trois vendredis de suite;après cela, retirez le et lavez le avec de l'eau bénite et faites une fumigation; ensuite prenez trois baguettes de noisetier de l'année, pelez les blanches et belles, faites les assez longues pour y inscrire le nom de fée ou de l'esprit que vous appelez trois fois sur chaque baguette; après les avoir aplaties d'un côté, enterrez les sous une colline que vous pensez habitée par les fées, le mercredi, avant que vous l'appeliez; et le vendredi suivant, retirez les, et appelez la fée à huit, à dix ou à trois heures, qui sont très favorables à cet objet. Mais quand vous appèlerez que votre vie soit pure, et tournez votre visage vers l'Orient. Quand vous tiendrez la fée, attachez la à cette pierre ou au verre »(MIGS, art, « superstitions »)


Au début du Xxe siècle, en Angleterre, un étrange phénomène, fit la une de tous les journaux. Deux petites filles auraient vu des fées, des farfadets et des gnomes. Persuadées de ce qu'elles avaient vu, elles prirent des photos et les photos furent examinées et l'on découvrit avec stupeur qu'il n'y avait eu aucun trucage. La nouvelle a vite fait le tour du pays, et, pour protéger leurs « amies », les deux petites filles dirent qu'elles avaient tout inventé. Depuis, les fées ne sont jamais revenues...

Pour Roger de Lafforest ( Présence de l'invisible, 1983), l'existence des fées ne fait aucun doute. L'auteur, qui a vu, un jour, une fée dresse le portrait de la fée occidentale du Xxe siècle: « Ce qui surprend tout d'abord, c'est sa petite taille. D'ailleurs, elle a des ailes de libellule, et elle volète gracieusement autours des fleurs. Son corps miniature est celui d'une fine jeune femme. Quand elle se pose sur un brin d'herbe ou sur votre doigt, elle adopte toujours une position gentiment érotique. Son habillement, a lui aussi de quoi surprendre: un justaucorps, des bas noirs moulants les longues jambes de danseuse, des ballerines. La coiffure est impeccable, sans la moindre fantaisie. Rien de mystérieux, rien de magique dans cette apparence; plutôt une espèce de style 1900, très conventionnel, genre carte postale du début du siècle »



On raconte également que les fées habitent dans le royaume de Faerie. Le royaume de Faerie n'a pas d'origines certaines, mais existe partout dans le monde sous des formes diverses, depuis les premiers temps de l'humanité. Une ère où la nature était un temple magique plein d'enchantements et de sortilèges; et où fôrets, montagnes, lacs et rivières habritaient tout un monde de présences invisibles. Aujourd'hui, pour beaucoup, ce monde féerique n'a plus d'autre réalité que celle des contes de fées. Le rôle des esprits élémentaires est pourtant essentiel. Faisant corps avec la nature, ils nous inspirent et nous libèrent. Ils représentent la vie et la créativité à l'état brut. C'est pourquoi seuls ceux qui fréquentent les domaines de l'imaginaire et de la créativité sont susceptibles de les voir.




Elfes et Lutins


Les elfes sont des esprits de l'air d'origine nordique, ils appartiennent à la famille des nains. Ils ne dépassent pas la taille d'un pouce mais ils sont capables de soulever facilement de très gros rochers. Leur visage est d'un blanc pur. Les elfes résident dans les souches et les racines des arbres, dont ils utilisent les feuilles en guise de toile de tente et se promènent dans les airs. Ils se nourrissent de miel puisé dans les fleurs.. La nuit, ils dansent en formant une ronde sous les tilleuls. Mais attention ! Quiconque entrera dans cette danse mourra. Les femmes elfes, réputés pour leur beauté et la douceur de leur voix dansent et chantent, le soir, sous les collines; mais il ne faut pas s'en approcher car leur regard glace le coeur et leur baiser donne la mort.

CARTE D'IDENTITE DE L'ELFE

Taille: environ 129 cm
Sexe: masculin et féminin
Age: + de 700 ans

Les lutins imberbes et « vieillot » sont tout petits (les plus grands ont la taille d'un enfant de 12 ans); certains ont en guise de casque une coquille de noix, d'autres des épées pas plus grandes qu'une épingle. Certains lutins, très malveillants, provoquent des noyades, cherchent à égarer ceux qu'ils rencontraient, volent les enfants et s'installent sur la poitrine des personnes endormies, les oppressaient pour leur donner des cauchemars. Pour se débarrasser d'un lutin opportun, il faut uriner en mangeant du pain, si il vous voit faire il ne risque plus de revenir !

CARTE D'IDENTITE DU LUTIN

Taille:O,50m
Sexe:masculin et féminin
Habitat: La Bretagne


Le Dragon


Vivant dans les entrailles de la Terre, doté de poumons crachant du feu, d'ailes d'oiseaux et d'écailles de serpents, le dragon symbolise à lui seul les quatres éléments de la tradition occidentale, ainsi réunies en une seule créature capable d'inspirer les plus épouvantables cauchemards. Il offre des significations contradictoires et exprime le paradoxe qui réside au coeur même de la vie - l'interdépendance de la lumière et des ténèbres, de la création et de la destruction, du masculin et du féminin; Mais plus que ces opposés, le dragon personifie la source unique dont ils tirent leur origine. Il n'est ni bon ni mauvais en lui même : il symbolise l'énergie primordiale du monde matériel du monde, qui peut être indifféremment utilisée pour le Bien ou pour le Mal.

En Orient, où l'accent a toujours été mis sur l'aspect positif de cette énergie, il est traditionnellement appréhendé comme la synthèse des caractères bénéfiques des éléments. Unissant l'eau ( écailles, forme reptilienne ), la terre ( caverne ), et l'air ( ailes souffle ), il représente l'union de la matière et de l'esprit . Pour les hindous, il produit le soma, le breuvage d'immortalité. En Chine, où il draina la Terre au début des temps, il accompagne les saisons et sert de monture aux Immortels. En Occident, avec l'association du serpent à Satan, le Tentateur, le christianisme a fait du dragon un symbole effrayant du chaos, de la force destuctive aveugle, du Mal intrinsèquement lié au monde de la matière. Au Moyen Age, il était fréquemment montré comme le gardien jaloux d'un trésor ( la sagesse spirituelle ), ou le geôlier impitoyable d'une jeune vierge ( la pureté ) prisonnière dans son antre souterrain.

Par extension, le dragon en est venu logiquement à symboliser, dans la civilisation occidentale, le monde des émotions et les profondeurs insondables de l'inconscient. Il figure l'animal tapi à l'intérieur de nous, les énergies primitives qui, si nous les libérions, nous ramèneraient immanquablement au niveau des bêtes.




Un animal fantastique: La licorne


On rencontre le nom licorne dans des textes très anciens : Ctésias de Cnide, Aristote, Pline l'ancien, Elien de Préneste et dans la Bible, quelques rares psaumes, Job ou Isaïe. C'est au Moyen âge que la licorne devient présente grâce aux bestiaires, images ou icônes représentant les animaux, puis à la Renaissance qu'elle aura son heure de gloire surtout par les peintres italiens. Au début, Pierre de Beauvais au 13ème siècle décrit ainsi la licorne : Elle est de petite taille et ressemble à un chevreau blanc. Elle possède une corne au milieu de la tête. Elle est si féroce qu'aucun homme ne peut s'emparer d'elle si ce n'est de la manière suivante ; Les chasseurs conduisent une jeune fille vierge à l'endroit ou demeure la licorne et la laisse assise sur un siège seule dans le bois. Aussitôt que la licorne voit la jeune fille, elle vient s'endormir sur ses genoux. C'est de cette manière que les chasseurs peuvent l'attraper ou la tuer.

Au fur et à mesure de l'évolution des textes et des peintures,la licorne grandit et ressemble de plus en plus à un équidé mais elle garde souvent les sabots fendus et la barbichette. Les tableaux la représente plus intime avec la vierge. Elle est synonyme de pureté, de chasteté et de force.

La licorne est présente également dans les représentations de l'arche de Noé. La licorne aurait été chassée jusqu'à la dernière à cause de sa corne qui semblait avoir des pouvoirs guérisseurs et aphrodisiaques. Cependant, il est impossible de définir si cet animal, devenu le majestueux cheval blanc à la corne d'or de notre époque a réellement vécu, ou si sa légende est née de l'imagination et de la confusion de la description du rhinocéros. Il est à noter qu'il y a un réel engouement pour cet animal fabuleux, et que de nombreux peintres actuels la représente. Elle a conservé son attrait mystique et mythique. Seule ou en groupe, elle image toujours la force, la sérénité, le mystère, la pureté, la complicité féminine et la grâce animalière. Aucun homme ne peut approcher la licorne sauf Merlin qui possédait la sagesse et le pouvoir de parler aux animaux.

La licorne -comme par exemple le centaure ou le griffon- est un animal composite, c'est à dire que les différentes parties de son corps sont constituées par plusieurs animaux. Elle a l'apparence d'un cheval avec une corne, généralement torsadée, au milieu du front, et la barbiche d'une chèvre. Ses sabots sont fendus et suffisamment solides pour fracasser le crâne de ses ennemis. Parfois, son corps est décrit comme étant celui d'un chevreau. Elle est également pourvue de la queue d'un lion, et peut en posséder aussi la crinière. Il existerait aussi des licornes noires, moins connues que les blanches. Leur fourrure est noire et leurs cornes sont rouge foncé ou noires.

Beaucoup de gens s'imaginent la licorne comme un cheval blanc avec une corne au milieu du front. La plupart se souvient qu'elle symbolise la pureté, la force, la noblesse, etc. D'autres personnes n'en gardent qu'une vision déformée, plus proche des petites bêtes acidulées peuplant les dessins animés comme Mon Petit Poney. Dans tous les cas, il s'agit d'une vision réductrice et caricaturale.



En réalité, l'apparence de la licorne a beaucoup évolué au fil des siècles. La licorne d'Asie est même fondamentalement différente de notre licorne occidentale. La licorne serait décrite pour la première fois vers 398 avant Jésus-Christ par l'historien grec Ctésias, médecin de Darius et d'Artaxerxés II, roi de Perse. Il s'inspire donc de divers récits provenant d'Inde et décrit la licorne comme un âne croisé avec un rhinocéros unicorne.

Au IIIe siècle avant Jésus-Christ, les premières traductions de la Bible en grec, les Septante, ont laissé penser qu'il était question de la licorne dans l'Ancien testament : le mot hébreu « re'em », que l'on traduit actuellement par « boeuf sauvage », fut d'abord traduit par « monokeros », qui signifie « une corne », devenu par la suite « licorne » (unicorn en anglais). La Vulgate, traduction en latin, a reproduit l'erreur, et la licorne est devenue ainsi un animal biblique.

Etymologiquement, licorne provient du latin unicornus, qui signifie « une corne ». La traduction de ce mot dans la plupart des autres langues reprend la même racine : monokeros, Einhorn, unicorn.

Au Moyen Age, l'apparence de la licorne est idéalisée par les conteurs qui apprécient beaucoup cette créature. Elle n'est plus apparentée avec le rhinocéros mais ressemble plutôt à un beau cheval blanc aux yeux bleus. Sa corne, torsadée, est en ivoire, probablement inspirée de la corne d'un mammifère marin bien réel, le narval.



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