"Il n’y a pas de place pour les vieillards incurables, ni dans les hôpitaux, ni dans les asiles... Pas de place pour les mourants à l’hôtellerie des vivants. Allez ailleurs..."

En entendant ces mots Renée Anis Wehbé n’a pas hésité : Elle est partie "CREER CET AILLEURS’, afin de ne plus entendre le cri d’un mourant dans la rue et ne plus voir les larmes dans les yeux implorants d’un vieillard devant qui une porte se ferme.

En quinze jours, tout est en place : permis d’exister, location d’une villa, collaboration avec des médecins bénévoles, recrutement de personnel... et le 24 juin 1965 le "FOYER DU VIEILLARD MALADE" ouvre ses portes à Sabtieh avec 10 malades.

Très vite, les demandes dépassent les possibilités et la construction d’un plus grand centre devient indispensable. Tout le monde se mobilise et c’est ainsi qu’en juin 1969, le Foyer s’établit à Mansourieh au Metn, dans son propre local construit sur un terrain de 3500 m2 pouvant héberger 100 malades.

Chaque asile est spécial et a sa raison d’être. Après la guerre, la promiscuité entre les générations est devenue difficile. Faut-il pour cela empêcher nos parents de goûter au repos et à la sérénité auxquels ils ont droit ? Et s’ils sont malades où les soigner ? L’hôpital. n’a pas de place pour les incurables ; l’asile... n’a ni le personnel ni les capacités matérielles de s’occuper des vieux malades...

Aussi une seule adresse s’impose le Foyer du Vieillard Malade ou Centre Renée Wehbé.

Notre centre est unique au Liban, car il est le seul à héberger les malades incurables et surtout les personnes du troisième âge malades et que tout le monde rejette.

La guerre a endommagé une grande partie du bâtiment ; mais aujourd’hui le Centre Renée Wehbé guéri de ses blessures ouvre à nouveau grand ses portes et est prêt à accueillir tous ceux qui sans discrimination de race, de religion ou d’appartenance politique viennent à lui.