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Les Poèmes de CAROLINE BOIVIN

EN ATTENDANT

J'voudrais gueuler qu'le temps est mort
Qu'il n'y a plus rien qui me fait peur
Qu'aujourd'hui j'irai sans remord
Plonger vers la fin des malheurs

J'voudrais savoir pour qui, pourquoi
J'existe encore en ce bas-monde
Pourquoi chaque jour et à chaque fois
Y'a comme un doute à mes secondes

J'voudrais juste dire que pour demain
Il est trop tard. mon temps est fait
J'vais partir sans m'dire qu'il n'y a rien
Mais j'vais partir sans regret

On est tout seul dans nos malheurs
Faut pas penser que j'braille là-dessus
Mais j'me dis qu'à chacun son heure
Et que la mienne se base là-dessus

En attendant j'suis encore là
Entre la mort et rien
En attendant j'suis encore là
Mais y as-tu de quoi qui me retient???
4 mars 2000-

ELLE A RÊVÉ

Elle a rêvé d'un monde et rêvé de partir
Pas une journée n'est passée sans qu'elle espère
Elle parlait sans jamais parler d'en sortir
Trop souvent à ce jeu on perd...on SE perd!
Mais elle parlait sans jamais changer ce regard
Triste regard sur la réalité
De sa vie elle n'a connu que l'égard
et d'autre part une partie de l'éternité

Oh! elle a tout fait pour quitter cet univers
La peur au visage, l'âme s'enfuyant
Elle clamait la romance oh! froid de l'hiver
Tout semblait si réel tellement pas ennuyant
et elle râvait encore d'un sourire divin
Que tout soit facile et tellement plus beau
Que ce monde perdu aux esclaves...en vain!
Un monde tellement plus doux...un monde tellement plus beau

Mais on ne fait pas sa vie sur un rêve sans espoir
Quand toute la vie nous passe par le nez
Elle rêvait mais toujours ce désespoir
Mais est-ce vraiment une vie que de s'abandonner?
Un jour elle est partie disparue dans la nuit
Elle parlait tant et maintenant ce silence
On meurt comme on vit on crève dans la nuit
Elle rêvait encore...elle rêvait sans violence!

Je suis parfois cette fille qui rêvait de partir
J'ai les mêmes rêves et les mêmes images
D'une tempête blanche dont je ne peux sortir
D'une âme qui trébuche dans les pas de ces mages
Je pense souvent à elle et ces rêves bizarres
Comme on rêve d'un paradis si lointain
Pour enfin s'abandonner au hasard
Et surtout surtout ne plus parler de destin

1999

?

J'ai perdu la bataille
Du fou contre la mort
Mon royaume de paille
Est partie en fumée
Et toutes les lois du monde
N'y pourront rien changer
La nuit m'innonde
Chaque journée
Est un enterrement
Pénible et sans larme
Depuis longtemps
J'ai baisser les armes

23 mars 1999

J'entends parler dans ce silence misérable
Tu me fixes et j'ai peine à croire à tout ça
Peine à croire que j'ai le même regard
Tant d'années sont passées sans que j'y aie pensé
Tu restes là sans rien dire comme au début du siècle
Qu'a-t-il pu se passer pour que nous en soyons là?
Tout est si sombre, tout est si morne
Mes yeux ne distinguent plus le jour
Mais malgré tout, tout est si beau et calme...
Un souffle chaud sur ma mer morte...
Tu ne cherches même pas à comprendre
Et je n'ai pas envie de savoir...

30 décembre 98

RÊVE OBSCURE

C'était une vie...pas comme celle-là
Où même le soleil semblait sombre
C'était un monde et j'étais là
Ombre parmi les ombres!

C'était trop beau pour être vrai
Des fleurs partout même en hiver
Toujours quelqu'un qui te racontait
Les mauvais jours d'un jour sur terre!

La nuit c'était la belle saison
L'existence: une pure cruauté
Mais quand t'avais la solution
C'était facile de pas regarder!

C'était un paradis...inutile
Où tu es seul même dans la foule
C'était la mort, c'était facile
Y a juste les secondes qui s'écoulent!

y avait des sourires quand tu regardais
Toujours quelqu'un pour t'encourager
Y avait des points qui se marquaient
Des deux côtés d'la ligne brisée!

C'était une vie...j'le voyais pas
Pourtant j'me prenais pour la reine
C'était un monde et j'étais là
Mais c'est jamais toi qui mène!

12 avril 2000

J'ENTENDS PLUS

Je n'entends plus comme avant le vent et la pluie
Doux sur ma peau contre la colère
Je n'entends que la nuit
Le triste écho de ma guerre

Y a juste à mes oreilles un hurlement terrible
Qui semble me dire que mourir c'est la solution
Je n'entends plus le tumulte insensible
Mais l'irréel par compassion

Dans la noirceur de ma souffrance
Je n'entends plus rire comme avant
Il n'y a que des pleurs...et le silence
Y a-t-il quelqu'un qui comprend?

Toi entends-tu le bruit des vagues?
Et les oiseaux qui chantent?
Je me demande si je divague
Je n'entends plus les enfants!

Comme la rivière qui s'écoule
Sous un flot incessant
Je n'entends plus la foule
Juste un cri désarmant
Le triste écho de ma voix qui demande où aller
Qui a trop souvent perdu sa voie
Qui a plus le courage de la retrouver

J'veux plus entendre le bruit des coups
Ni la peur de mes propres larmes
J'veux plus entendre tes appels au secours
La nuit lorsque je rends les armes

Je voudrais entendre le silence
Et entendre la douce brise
J'voudrais entendre ta souffrance
Mais je crois plus que ça suffise!

J'ai trop entendu la solitude
Et entendu le bruit des pas
J'ai trop entendu de platitudes
Pis pour le reste je serai plus là!

11 mai 2000

Solitude

Tant de douleurs de solitude
Qui deviennent presqu'une habitude
Derrière les portes de l'ennui
Il y a d'éternelles nuits
Où même un hiver cinglant
Ne résiste à mes tourments

C'est comme un oiseau solitaire
Qui cherche la protection de sa mère
Solitaire jusqu'à la mort
Mais qui espère encore...

Dehors le vent hurle sans effort
Je vois encore l'ombre des corps
le silence est mon ami
Je sais que partout il me suit
Et que jamais il ne me laissera
Je ne connais que ça!

Ces soupirs qui m'habitent
Et tous ces regards que j'évite
La solitude comme elle fait mal
Avec son règne si brutal
Qui frappe sans se préoccuper du reste
Qui blesse sachant comment gagner...

26 juin 2000

Shaggy

Tu veux pas vivre , peux-tu seulement sourire
Que j'te regarde un peu à travers la musique
J'entends ta voix comme un souffle de soupir
J'te vois regarder d'un oeil critique
Et j'me dis que tu dois souffrir encore
Que du jour au lendemain j'te reconnais déjà plus
Toi le grand optimiste qui prêche à la mort
Et qui n'ose rêver qu'au champ de la rue

T'as peur du jour j't'entends la nuit
Prier que le ciel vienne te chercher
En ajoutant à ton ennui
L'angoisse de subsister

J'ai un peu peur de t'approcher
Et d'me faire dire: à quoi tu penses!?
J'supporte pas de te voir pleurer
Et je sais plus quoi dire dans ton absence

T'as trop changé c'est même plus toi
Qui parle de nos souvenirs
T'as trop changé, c'peut pas être toi
Qui regarde à crever l'avenir...

26 juillet 98

PARTIR

Des fleurs à ceux qui le mérite
Un paradis privé
Je sais que t'hésites
Mais j'voudrais t'raconte

r Ce monde n'est rien
On se parle en criant
On s'traite commme des chiens
Et on fait semblant

Et quand tu m'regardes
Je sens la peur
toute cette haine que tu gardes
Et tellement de douleur

Tu as connu les coups
L'amour désespéré
Y'a d'la violence partou
t On ne peut plus rêver

Dans tes yeux y a l'oubli
Tous les maux du monde
Et tu m'dis qu'quand tu fuis
Tu ne vois plus les secondes

J'te propose d'être bien
J'partirai avec toi
La liberté enfin...
Ça vaut la peine crois-moi!

1er juillet 2000

© 2000 Caroline Boivin

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