VIERGE

PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE : Tel que son nom l'indique, on présumerait que la Vierge sauvegarde, prévoit, prévient. C'est ainsi. Dès la fin d'août et pendant une partie de septembre : la terre dmine les fruits que le printemps a ensemancés. La Vierge recueille, accumule, inventorie, engrange, met de côté. Elle glane, ramasse, trie, pense. Après le moi expansif du Lion, c'est le retour à la conscience, à l'analyse, à l'introspection. Elle possède l'amour du détail et une certaine profondeur. C'est le monde par l'intérieur, mais un monde intellectualisé. Il se sent facilement perdu devant l'étendue d'un projet ou d'un problème ; il lui faut voir les choses de près, autour de lui. Il ramène tout à sa dimension. Il range, étudie, nettoie. Mais deux types dominent ce signe. A celui que nous venons de présenter s'oppose un autre, désordonné, sans but, s'éparpillant, diffus. Autant sur les idées que sur les choses. Prédisposé à la paresse. Mais chez les deux, le comportement social est le même : réservé, peu liant, à la critique aisée, souvent mal à l'aise. Ils éloignent les sympathies et se complaisent dans le malentendu qui les isole et les ramène à eux-mêmes. C'est l'univers des détails. C'est la peur de l'été qui s'achève et l'angoisse du froif sur le seuil de la porte. Dans sa vie intime, le Vierge cherche à contrôler, garder, conserver, empêcher. Il dissèque tout, pèse, concentre. La peur des maladies le hante. Mais son mental est efficace, rigoureux, ordonné, apte à tout exercice. FAMILLE : L'éternelle insatisfaction. La peur de perdre les êtres qui leur sont chers et qui les pousse, de ce fait et par maladresse, à les éloigner. Mais c'est la maison de la bonne cuisine, des vins copieux, des réceptions bien organisées car le Vierge ne laisse rien au hasard. Donne plus de sécurité et de savoir-vivre aux enfants que de tendresse. Sa peur d'aimer voisine avec sa peur de perdre. AMOUR : Il n'y est pas heureux. En astrologie générale, la planète Vénus s'y trouve en chute. En débilité. Il y a une incompatibilité, une mésentente profonde entre l'amour et le signe de la Vierge, qui est mal à l'aise avec l'abandon de soi à l'irrationnel, au déploiement de soi. C'est l'ambivalence qui prédomine. Sa peur d'aimer et de se donner totalement pousse le Vierge à rechercher l'amour et à le fuir. C'est le signe par excellence des célibataires, des mal mariés ou des abandonnés. Trop porté à analyser, à ridiculiser, à introspecter et à vouloir tout conserver, il déçoit, exaspère. Mais c'est, de surcroît, le mariage de raison et d'intérêt qui lui réussit le mieux et qu'il réussit le mieux. L'amitié amoureuse. SEXUALITÉ : Elle se rapproche au complexe dit "anal" en psychanalyse. C'est l'amour par l'intérieur. C'est vraiment la sexualité par le sexe. Elle est soit disciplinée, contrôlée, organisée ou... relâchée, expansive, incontrôlable. Elle a quelque chose de secret, de noir, de profond, vouée exclusivement à l'objet de ses excitations. Elle demeure difficile à décrire tant elle possède d'alternance, de chaleur et de froideur réunies ou contrariées. Souvent elle reste purement physique et touche rarement - par ces mystérieuses correspondances - l'âme et le coeur. C'est la sexualité par le détail... POLITIQUE : Il s'y intéresse mais sur le plan de la critique, de la sécurité et de la finance. Il vote volontiers pour les programmes d'austérité et d'économie, plutôt que pour les grands changements "utopiques". Sa peur du lendemain voisine parfois l'obsession. Il serait volontiers avare. C'est Harpagon ! Mais le Vierge est mal compris. Sa timidité en fait un personne revêche et on lui reproche souvent de manquer d'envergure. Mais c'est la fourmi devant la cigale ! Et sans le Vierge qui compte, prévoit, sauvegarde, le monde se relèverait-il des grands cataclysmes et des famines ? Il est le dispensaire, la Croix-Rouge, l'ambulancier. Il soigne, rédige, sauve. C'est par lui que le monde refait le point, s'immobilise et médite avant de reprendre sa course. Il est le temps d'arrêt nécessaire et sa sagesse compense souvent pour les débordements d'autres signes. C'est Richelieu en arrière de Louis VIII, Colbert derrière Louis XIV. C'est un incompris qui, hélas, ne demande pas toujours à l'être ! CE QU'ON AIME D'EUX : La prévoyance, la sagesse, le conseil. On aime le compte en banque qui dépanne. On aime son acharnement au travail, son sens de l'ordre, sa propreté. Son goût du détail lorsqu'il s'agit de fignoler, de finir, de polir. Il ne laisse rien au hasard. Son esprit ingénieux. CE QU'ON AIME MOINS D'EUX : Son côté parcimonieux, méticuleux, exaspérant. Sa hantise des maladies, ses rechignades. Son égoïsme (émotionnel) parfois. Son refus de se donner tout à fait, de sortir de sa bulle sécuritaire. Son esprit critique et analytique dans certains moments. Son manque de fantaisie. Sa peur du plaisir. Mais un Vierge sera tout l'opposé de l'autre. Il vivra alors dans le débordement, le relâchement, la dispersion (Mercure fera alors sentir son côté léger). Il faut tomber juste ! C'est l'un des signes les plus complexes de l'astrologie, et il reste encore beaucoup à dire sur lui. PERSONNALITÉ : Ils sont les écrivains, peintres et poètes du détail, parfois grossi, tantôt diminué, où souvent cohabitent dans le même personne deux types différents qui s'affrontent, se nuisent et s'harmonisent (Goethe, Ronsard). Les peintres du détail qui illuminent tout l'intériorité de leur personnage (Millet, Greuze). Les peintres du détail immence (Harp). Les fouillis de détails, morceaux d'un puzzle géant (Tolstoï). Les romanciers de la vie quotidienne, inlassables, tenances (Claire Ste-Soline). Les financiers et réformateurs monétaires (Colbert, Richelieu). Les chansons tendres, critiques, acerbes, dénonciatrices de Léo Ferré. La recherche de l'absolu par la vie réduite à l'essentiel (De Foucauld). VIERGE AVEC LES AUTRES SIGNES : (Il ne s'agit pas nécessaire de comment un individu Vierge (c'est-à-dire ayant le Soleil en Vierge) agit, par exemple, avec un individu Taureau, mais plutôt comment les caractéristiques et les symboliques du signe "Vierge" interagissent avec ceux du signe "Taureau", dans la pratique.) BÉLIER : dialogues de sourd. Se comprennent dans la nécessité, parfois utile l'un à l'autre. Aiment la clarté. TAUREAU : sympatisent et s'estiment. Surtout dans le travail. Sens pratique mis en commun. GÉMEAUX : ne s'entendent guère. Et se critiquent. Mais peuvent se rendre service. CANCER : le goût de la vie intérieure, des secrets, de la modestie et de la délicatesse. Mais le Cancer trop sensible pour le pratique Vierge. LION : peuvent coopérer dans la pratique, mais gardent leurs distances. Le Vierge en veut un peu au Lion puissant d'être venu avant lui... BALANCE : le goût en commun du juste milieu et de l'équilibre. Équilibre, harmonie. Mais la Balance trop fantaisiste pour le Vierge. SCORPION : S'opposent, au départ. Aversion à distance. Mais vie intérieure intense. SAGITTAIRE : sur le domaine moral. Mais guère intéressés à s'unir. Point de vues différents, le Sagittaire voit trop large pour la Vierge. CAPRICORNE : affinité de deux caractères disciplinés, ordonnée, rationnels, de terre. Entreprises à succès. Mariage de raison. VERSEAU : sur le plan intellectuel, de l'étude, de l'analyse. Intellectualisation des émotions. POISSONS : en principe, aversion mutuelle, irréductible. Pourtant, ils devraient, le monde changerait de visage : la globalité généreuse du Poissons soutenu par la pratique et la lucidité du Vierge.