POÈMES ÉROTIQUES...

Vous êtes une personne très curieuse...et si l'audace vous porta en ce lieu, je présumes que vous pourrez apprécier ces quelques poèmes...

PENSIONNAIRES (Verlaine)

L'une avait quinze ans, l'autre en avait seize;
Toutes deux dormaient dans la même chambre;
C'était par un soir très lourd de septembre;
Frêle, des yeux bleus, des rougeurs de fraise.

Chacune a quitté, pour se mettre à l'aise,
Sa fine chemise au frais parfum d'ambre.
La plus jeune étend les bras, et se cambre,
Et sa soeur, les mains sur ses seins, la baise.

Puis tombe à genoux, puis devient farouche,
Et colle sa tête au ventre, et sa bouche
Plonge sous l'or blond, dans les ombres grises;

Et l'enfant, pendant ce temps-là, recense
Sur ses doigts mignons des valses promises,
Et, rose, sourit avec innocence.

PRINTEMPS (Verlaine)

Tendre, la jeune femme rousse,
Que tant d'innocence émoustille,
Dit à la blonde jeune fille
Ces mots, tout bas, d'une voix douce:

"Sève qui monte et fleur qui pousse,
Ton enfance est une charmille:
Laisse errer mes doigts dans la mousse
Où le bouton de rose brille,

"Laisse-moi, parmi l'herbe claire,
Boire les gouttes de rosée
Dont la fleur tendre est arrosée,--

"Afin que le plaisir, ma chère,
Illumine ton front candide,
Comme l'aube l'azur timide."

À MADAME

Quand tu m'enserres de tes cuisses
La tête ou les cuisses, gorgeant
Ma gueule des bathes délices
De ton jeune foutre astringent,

Ou mordant d'un con à la taille
Juste de tel passe-partout
Mon vit point très gros, mais canaille
Depuis les couilles jusqu'au bout,

Dans la pinette et la minette
Tu tords ton cul d'une façon
Qui n'est pas d'une femme honnête;
Et, nom de Dieu, t'as bien raison!

Tu me fais des langues fourrées,
Quand nous baisons, d'une longueur,
Et d'une ardeur démesurées
Qui me vont, merde! au droit du coeur,

Et ton con exprime ma pine
Comme un ours téterait un pis,
Ours bien léché, toison rupine,
Que la mienne a pour fier tapis.

Ours bien léché, gourmande et soûle
Ma langue ici peut l'attester
Que fit à ton clitoris boule-
De-gomme à ne le plus compter.

Bien léché, oui, mais âpre en diable,
Ton con joli, taquin, coquin,
Qui rit rouge sur fond de sable;
Telles les lèvres d'Arlequin.

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