CITATION no.26

CITATION 27

1- « […] pour éclaircir votre jugement, non pour l’obliger […] » -MONTAIGNE- Livre III, chap.11, p.311 [Essais, Librairie générale française, 1972]

2- « […] la fierté de ceux qui attribuaient à l’esprit humain la capacité de toutes choses causa en d’autres, par dépit et par émulation, cette opinion qu’il n’est capable d’aucune chose. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.11, p.313 [Essais, Librairie générale française, 1972]

3- « Nous n’apercevons les grâces que pointues, bouffies et enflées d’artifice. Celles qui coulent sous la &naiveté& et la simplicité échappent aisément à une vue grossière comme est la nôtre […] » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.315 [Essais, Librairie générale française, 1972]

4- « Notre monde n’est formé qu’à l’ostentation : les hommes ne s’enflent que de vent, et se manient à bond, comme les ballons. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.316 [Essais, Librairie générale française, 1972]

5- « Nous sommes chacun pus riche que nous ne pensons ; mais on nous dresse à l’emprunt et à la quête : on nous duit [=habitue] à nous servir plus de l’autrui que du nôtre. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.317 [Essais, Librairie générale française, 1972]

6- « Mais les sciences, nous ne les pouvons d’arrivée mettre en autre vaisseau qu’en notre âme : nous les avalons en les achetant, et sortons du marché ou infect ou déjà amendés. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.317-318 [Essais, Librairie générale française, 1972]

7- « Recueillez-vous : vous trouverez en vous les arguments de la nature contre la mort vrais, et les plus propre à vous servir à la nécessité ; ce sont ceux qui font mourir un paysan et des peuples entiers aussi constamment qu’un philosophe. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.318 [Essais, Librairie générale française, 1972]

8- « J’ai vu pareillement d’autres écrits encore plus révérés qui, en la peinture du conflit qu’ils soutiennent contre les aiguillons de la chair, les représentent si cuisants, si puissants et invincibles que nous […] avons autant à admirer l’étrangeté et vigueur inconnue de leur tentation, que leur résistance. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.320 [Essais, Librairie générale française, 1972]

9- « Car il n’est air qui se hume si goulûment, qui s’épande et pénètre, comme fait la licence. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.321 [Essais, Librairie générale française, 1972]

10- « Il me plaît de voir combien il y a de lâcheté et de pussillanimité en l’ambition, par combien d’objection et de servitude il lui faut arriver à son but. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.322 [Essais, Librairie générale française, 1972]

11- « La longue souffrance engendre coutume, la coutume le consentement et l’imitation. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.322 [Essais, Librairie générale française, 1972]

12- « L’ambition, l’avarice, la cruauté, la vengeance n’ont point assez de propre et naturelle impétuosité ; amorçons-les et les attisons par le glorieux titre de justice et dévotion. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.324 [Essais, Librairie générale française, 1972]

13- « […] je connus que le plus sûr était de me fier à moi-même de moi et de ma nécessité, et s’il m’advenait d’être froidement en la grâce de la fortune, que je me recommandasse de plus fort à la mienne, m’attachasse, regardasse de plus près à moi. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.326 [Essais, Librairie générale française, 1972]

14- « En toutes choses les hommes se jettent aux appuis étrangers pour épargner les propres, seuls certains et seuls puissants […] » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.326 [Essais, Librairie générale française, 1972]

15- « Chacun court ailleurs et à l’avenir, d’autant que nul n’est arrivé à soi. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.326 [Essais, Librairie générale française, 1972]

16- « La vraie liberté, c’est pouvoir toute chose sur soi. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.327 [Essais, Librairie générale française, 1972]

17- « Et les bons historiens fuient, comme une eau dormante et une mer morte, des narrations calmes, pour regagner les séditions, les guerres, où ils savent que nous les appelons. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.328

18- « […] certes c’est fièvre, aller dès à cette heure vous faire donner le fouet, parce qu’il peut advenir que fortune vous le fera souffrir un jour […] » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.332 [Essais, Librairie générale française, 1972]

19- « La vue de la mort à venir a besoin d’une fermeté lente, et difficile par conséquent à fournir. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.333 [Essais, Librairie générale française, 1972]

20- « Les hommes sont divers en goût et en force ; il les faut mener à leur bien selon eux, et par routes diverses. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.335 [Essais, Librairie générale française, 1972]

21- « Vraiment, il est bien plus aisé de parler comme Aristote et vivre comme César, qu’il n’est aisé de parler et vivre comme Socrate. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.339 [Essais, Librairie générale française, 1972]

22- « Quiconque met sa décrépitude sous la presse fait folie s’il espère en épreindre [=exprimer] des humeurs qui ne sentent le disgrâcié […] Notre esprit se constipe et se croupit en vieillissant. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.341 [Essais, Librairie générale française, 1972]

23- « Ruineuse instruction à toute police […] qui persuade aux peuples la religieuse créance suffire, seule et sans les mœurs […] L’usage nous fait voir une distinction énorme entre la dévotion et la conscience. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.344-345 [Essais, Librairie générale française, 1972]

24- « L’usage nous fait voir une distinction énorme entre la dévotion et la conscience. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.345 [Essais, Librairie générale française, 1972]

25- « Et suis homme, en outre, qui me commets volontiers à la fortune et me laisse aller à corps perdu entre ses bras. De quoi, jusqu’à cette heure, j’ai eu plus l’occasion de me louer que de me plaindre […] » -MONTAIGNE- Livre III, chap.12, p.346 [Essais, Librairie générale française, 1972]

26- « […] la vérité est chose si grande, que nous ne devons dédaigner aucune entremise qui nous y conduise. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.13, p.351 [Essais, Librairie générale française, 1972]

27- « Il y a peu de relation de nos actions, qui sont en perpétuelle mutation, avec les lois fixes et immobiles. Les plus désirables, ce sont les plus rares, plus simples et plus générales […] » -MONTAIGNE- Livre III, chap.13, p.353 [Essais, Librairie générale française, 1972]

28- « […] les gloses augmentent les doutes et l’ignorance […] Le centième commentaire le renvoie à son suivant, plus épineux et plus scabreux que le premier ne l’avait trouvé. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.13, p.355 [Essais, Librairie générale française, 1972]

29- « Trouvons-nous pourtant quelque fin au besoin d’interpréter ? S’y voit-il quelque progrès et avancement […] ? Au rebours, nous obscurcissons et ensevelissons l’intelligence ; nous ne la découvrons plus qu’à la merci de tant de clôtures et barrières. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.13, p.355 [Essais, Librairie générale française, 1972]

30- « [Le commentateur] pense remarquer de loin je ne sais quelle apparence de clarté et vérité imaginaire, mais pendant qu’il y court, tant de difficultés lui traversent la voix, d’empêchements et de nouvelles quêtes, qu’elles l’égarent et l’enivrent. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.13, p.355 [Essais, Librairie générale française, 1972]

31- « Nul esprit généreux ne s’arrête en soi : il prétend toujours et va outre ses forces ; il a des élans au-delà de ses effets ; s’il ne s’avance et ne se presse et ne s’accule et ne se choque, il n’est vif qu’à demi […] » -MONTAIGNE- Livre III, chap.13, p.356 [Essais, Librairie générale française, 1972]

32- « Il y a plus affaire à interpréter les interprétations qu’à interpréter les choses, et plus de livres sur les livres que sur autre sujet : nous ne faisons que nous entregloser. Tout fourmille de commentaires ; d’auteurs, il en est grand cherté. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.13, p.356 [Essais, Librairie générale française, 1972]

33- « […] est forcé de faire tout en détail qui veut faire droit en grois, et injustice en petites choses qui veut venir à chef de faire justice ès grandes […] » -MONTAIGNE- Livre III, chap.13, p.359 [Essais, Librairie générale française, 1972]

34- « Or les lois se maintiennent en crédit, non parce qu’elles sont justes, mais parce qu’elles sont lois […] Elles sont souvent faites par des sots, plus souvent par des gens qui, en haine d’équalité [=égalité], ont faute d’équité, mais toujours par des hommes, auteurs vains et irrésolus. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.13, p.361 [Essais, Librairie générale française, 1972]

35- « De l’expérience que j’ai de moi, je trouve assez de quoi me faire sage, si j’étais bon écolier. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.13, p.362 [Essais, Librairie générale française, 1972]

36- « Car encore faut-il quelque degré d’intelligence à pouvoir remarquer qu’on ignore, et faut pousser à une porte pour savoir qu’elle nous est close. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.13, p.364 [Essais, Librairie générale française, 1972]

37- « J’étudie tout : ce qu’il me faut fuir, ce qu’il me faut suivre. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.13, p.366 [Essais, Librairie générale française, 1972]

38- « Il fait besoin des oreilles bien fortes pour s’&ouir& franchement juger ; et, parce qu’il en est peu qui le puissent souffrir sans morsure, ceux qui se hasardent de l’entreprendre envers nous nous montrent un singulier effet d’amitié ; car c’est aimer sainement d’entreprendre à blesser et offenser pour profiter. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.13, p.367 [Essais, Librairie générale française, 1972]

39- « En sommes, chaque nation a plusieurs coutumes et usances qui sont, non seulement inconnues, mais farouches et miraculeuses à quelque autre nation. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.13, p.372 [Essais, Librairie générale française, 1972]

40- « Mais n’est-ce pas que nous cherchons plus l’honneur de l’allégation que la vérité du discours ? » Livre III, chap. 13, p.372 [Essais, Librairie générale française, 1972]

41- « […] à mon avis, des plus ordinaires choses et plus communes et connues, si nous savions trouver leur jour, se peuvent former les plus grands miracles de nature et les plus merveileux exemples, notamment sur le sujet des actions humaines. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.13, p.372 [Essais, Librairie générale française, 1972]

42- « Un jeune homme doit troubler ses règles pour éveiller sa vigueur, la garder de moisir et s’apoltronir. Et n’est train de vie si sot et si débile que celui qui se conduit par ordonnance et discipline. » -MONTAIGNE- Livre III, chap.13, p.374 [Essais, Librairie générale française, 1972]

43- « Séduire sans fléchir fut ma religion, mon sport d’élection, le double verbe qui animait mon existence. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.16 [Fanfan, folio, 1990]

44- « Retenir mes élans me procurait tant d’extases que je ne voyas d’épanouissement véritable que dans l’incomplétude, dans une frustration porteuse d’espérance. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.16 [Fanfan, folio, 1990]

45- « […] j’avais surtout la sensation diffuse d’être en train de découvrir celle qui saurait m’obliger à devenir moi-même. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.29 [Fanfan, folio, 1990]

46- « Elle était curieuse et gourmande de tout, avide de s’utiliser dévorée par une impérieuse nécessité de réinventer […] La vitalité jaillissait des pores de sa peau. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.35 [Fanfan, folio, 1990]

47- « […] de ces êtres qui ne pèchent que gaiement et dont les mauvais penchants ont une grâce particulière. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.36 [Fanfan, folio, 1990]

48- « […] Partager l’existence de Laure était comme faire une croisière divertissantes sur une mer calme en compagnie d’une femme délicieuse. Mais le vent venait de se lever. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.40 [Fanfan, folio, 1990]

49- « […] mon aspiration la plus chère : perpétuer continûment la saison qui précède les aveux, vivre un amour asymptotique. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.37 [Fanfan, folio, 1990]

50- « […] ces instants où le désir est comme suspendu ne sont-ils pas le miel de l’amour ? » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.49 [Fanfan, folio, 1990]

51- « M. de Chantebise n’avait qu’un seul talent, celui de dissimuler qu’il était sot. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.54 [Fanfan, folio, 1990]

52- « Il me fallait satisfaire à la fois ma soif de vertiges et mon besoin d’une vie réglée. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.58 [Fanfan, folio, 1990]

53- « […] Mr.Ti excellait dans l’art d’élever son interlocuteur jusqu’à lui […] A ses côtés, j’avais le sentiment de me conquérir. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.63 [Fanfan, folio, 1990]

54- « Je voulais qu’en ma compagnie l’existence lui semblât conforme à ce qu’on attend d’un rêve. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.83 [Fanfan, folio, 1990]

55- « Je ne connais pas de plus grand vertige que de parvenir à réduire l’écart qui nous sépare de nos désirs d’enfant. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.89 [Fanfan, folio, 1990]

56- « Dès l’âge de raison, mon cœur a gouverné mes actes. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.89 [Fanfan, folio, 1990]

57- « J’éprouvais un irrépressible besoin de briser la vitre qui me séparait encore de mes rêves ; il me fallait les faire entrer dans ma biographie ! » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.112 [Fanfan, folio, 1990]

58- « On s’imagine riche d’un avenir toujours radieux, et le mot « toujours » est toujours de trop. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.134 [Fanfan, folio, 1990]

59- « […] un amour ne peut se perpétuer sans surprises, même s’il ne peut vivre [seulement] de coups de théâtre. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.137 [Fanfan, folio, 1990]

60- « Il est des êtres qui semblent destinés à tenir lieu de pions dans une partie d’échec qui leur échappe. J’ignorais encore que cette position pouvait aussi devenir la mienne. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.139 [Fanfan, folio, 1990]

61- « Indisposer me rend malade, un regard désapprobateur me crucifie. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.162 [Fanfan, folio, 1990]

62- « Jamais, jusqu’à cet instant, je n’avais compris la véritable nature des auteurs. Ils ne sont plus ni père, ni mari, ni mère, ni frère, ni sœur, ni fils ou fille : ils sont, hélas, ÉCRIVAINS. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.187 [Fanfan, folio, 1990]

64- « Je t’adore trop pour vivre notre amour. Tu as raison d’aimer le cinéma. Le montage, ça sauve tout. Un coup de ciseaux et les longueurs sautent, hop ! on ne garde que le meilleur. » -Alexandre- à Fanfan (Alexandre Jardin) p.191 [Fanfan, folio, 1990]

65- « […] ÉCRIVAINS, profession abjecte pratiquée par des vampires qui, trop souvent, s’égarent en réclamant à la vie plus qu’elle ne doit donner. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.219 [Fanfan, folio, 1990]

66- « Crois-moi, ceux qui ne s’engagent pas ne sont que des figurants, pas des acteurs. » -Alexandre- (Alexandre Jardin) p.242 [Fanfan, folio, 1990]

67- « Nous cherchons constamment à réformer et à modifier notre environnement immédiat, notre environnement plus lointain et enfin le monde entier. » -PROPPER- p.21 [L’avenir est ouvert [1983], Flammarion, 1995]

68- « Les êtres vivants dénués d’initiatives, de curiosité, d’imaginatino doivent se disputer les niches écologiques occupées ; ceux qui au contraire exercent leur esprit d’initiative ont à leur disposition les niches écologiques qu’ils inventent. » -PROPPER- p.25 [L’avenir est ouvert [1983], Flammarion, 1995]

69- « Il y a donc deux stades tout à fait différents de l’apprentissage : le premier est celui de l’aventure du chercheur, de l’inventeur, l’autre est l’apprentissage par cœur, pour se débarasser de quelque chose, l’enfouir dans l’inconscient ! » -PROPPER- p.28 [L’avenir est ouvert [1983], Flammarion, 1995]

70- « La psychologie de l’apprentissage ne tient compte malhereusement que du deuxième mode d’apprentissage, l’apprentissage par répétition, qui n’a aucun intérêt, et elle fait comme si c’était le seul. » -PROPPER- p.28-29 [L’avenir est ouvert [1983], Flammarion, 1995]

71- « Bien sûr, nous n’aimons pas faire ça, éliminer nos hypothèses ! Mais nous préférons encore les éliminer nous-mêmes que les laisser éliminer par d’autres. » -PROPPER- p.34 [L’avenir est ouvert [1983], Flammarion, 1995]

72- « Le véritable apprentissage n’est pas inductif, c’est toujours une démarche d’essai et d’erreur entreprise avec la plus grande activité dont nous soyons capables. » -PROPPER- p.36 [L’avenir est ouvert [1983], Flammarion, 1995]

73- « Qu’est-ce qui permet l’évolution culturelle ? La critique. Le langage rend possible une critique, et à partir de la critique nous avons développé la culture. » -PROPPER- p.50 [L’avenir est ouvert [1983], Flammarion, 1995]

74- « Tant que nous n’avions pas sort nos théories de nous-mêmes, nous nous confondions avec elles, et nous ne pouvions donc pas les critiquer. » -PROPPER- p.50 [L’avenir est ouvert [1983], Flammarion, 1995]

75- « La conscience supérieure de soi est liée au sentiment d’être un membre utile d’une société […] L’une des plus profondes satisfactions que l’on puisse éprouver est celle d’être compris […] » -LORENZ- p.52 [L’avenir est ouvert [1983], Flammarion, 1995]

76- « […] à partir de tout niveau atteint dans l’évolution, la marche peut se poursuivre vers le haut mais aussi vers le bas, et il n’est écrit nulle part que l’homme n’a pas atteint le sommet de son évolution […] » -PROPPER- p.53 [L’avenir est ouvert [1983], Flammarion, 1995]

77- « Bien sûr c’est un monde mauvais, parce qu’il y a un monde meilleur, et que la vie nous incite à chercher un monde meilleur. Et il faut poursuivre cette quête. » -PROPPER- p.53 [L’avenir est ouvert [1983], Flammarion, 1995]

78- « Le médecin a souvent le devoir d’alarmer. Cela ne veut pas dire qu’il soit pessimiste. Le fait de voir tous les risques de maladie et d’attention sur eux ne signifie pas que l’on soit pessimiste. » -LORENZ- p.54 [L’avenir est ouvert [1983], Flammarion, 1995]

79- « La possibilité d’évolution supérieure, la possibilité d’évolution vers des niveax iconnus qui n’ont jamais existé est aussi réelle que celle de voir l’humanité se transformer en société de termites de la pire espèce […] Rien n’a jamais existé, et tout est possible ! » -LORENZ- p.54 [L’avenir est ouvert [1983], Flammarion, 1995]

80- « En effet, si le scientisme représente quelque chose, c’est la croyance aveugle et dogmatique en la science. Or cette croyance aveugle est étrangère au véritable savant. » -PROPPER- p.59 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

81- « Mais le monde ne nous livre aucune information si nous n’allons pas vers lui en l’interrogeant : nous demandons au monde si telle ou telle théorie est juste ou fausse. » -PROPPER- p.61 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

82- « Si je ne me montre pas assez critique à l’égard de ma propre théorie, il y a autour de moi des centaines de gens tout à fait critique à son égard. Et il faut s’en féliciter. » -PROPPER- p.62 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

83- « Le fait est que notre pédagogie consiste à submerger les enfants de réponses à des questions qu’ils n’ont pas posées alors qu’on n’écoute pas les questions qu’ils posent. » -PROPPER- p.63 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

84- « Je pense pour ma part qu’il n’est d’apprentissage qu’actif ; nous apprenons activement et jamais passivement […] Il n’y a pas d’association, il n’y a pas de réflexe, il n’y a pas de réflexe conditionné. Il n’y a que l’activité –la recherche de lois- et l’élaboration de théories. » -PROPPER- p.66 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

85- « […] si une théorie n’est pas défendue, on ne peut jamais se rendre compte de ce qu’elle apporte véritablement. On a cru très souvent avoir réfuté une théorie alors qu’en réalité elle pouvait encore être sauvée […] » -PROPPER- p.73 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

86- « En un mot : la lutte pour la vie porte avant tout sur les théories. On pourrait même dire que cette fameuse lutte pour la vie n’a jamais été qu’un affrontement entre théories, du commencement jusqu’à nos jours. » -PROPPER- p.73 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

87- « […] il pourrait y avoir un jour la paix dans le monde des humains. Car nous pourrions au lieu de nous trucider mutuellement , rejeter nos théories lorsque nous nous apercevons qu’elles sont inutilisables. » -PROPPER- p.110 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

88- « L’accent mis sur cette seule fonction d’expression du langage a d’ailleurs donné naissance à l’expressionisme artistique. Qu’est-ce que l’art dans son acceptation générale ? L’art est expression de la personnalité : moi, artiste, je suis important dans le domaine de l’art ; il faut que je m’exprime, il faut éventuellement que je communique avec les autres. C’est tout ce qui semble important dans l’art. Et c’est ce qui l’a condamné à sa perte. » -PROPPER- p.119 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

89- « Les artistes ne sont jamais que des hommes, et si on leur dit que tout cela n’est qu’expression, ils expriment tout simplement leurs sentiments, ou peut-être l’esprit de leur temps. C’est toute la vérité sur le déclin de l’art […] » -PROPPER- p.119 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

90- « Le quotient intellectuel est une idiotie totale […] En un mot, c’est une de ces sottises scientifiques qui ne se perpétuent que parce que la science ne cesse de surenchérir sur elle-même. » -PROPPER- p.124 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

91- « Que l’outil soit une pelle, un couteau ou une fourchette, peu importe, on peut s’en servir pour faire du mal. Et cela vaut aussi, encore une fois, pour les idéologies. » -PROPPER- p.126 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

92- « Les gens croient sérieusement que Hegel était un grand philosophe parce qu’il a énoncé de grandes formules. Et c’est précisément cette immodestie qui fait des ravages parmi les intellectuels. » -PROPPER- p.127 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

93- « […] la confusion entre incompréhensible et profondeur. Lorsque quelque chose est compréhensible, on pense que c’est sans profondeur. » -PROPPER- p.128 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

94- « Il y a bien longtemps que je ne lis plus Hegel, tout simplement parce que je ne le pense pas honnête. Il ne cherche pas la vérité : il veut impressionner son monde. » -PROPPER- p.129 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

95- « Il est absurde de se plaindre de la démocratie. La réponse à ce grief est simple : qu’as-tu fait pour améliorer la démocratie ? » -PROPPER- p.136 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

96- « […] l’essentiel serait de donner aux mauvais enseignants la possibilité de quitter l’enseignement […] ; et alors viendront à leur place des jeunes gens dont certains seront des pédagogues nés. Tant qu’un grand nombre de maîtres resteront des enseignants aigris, ils rendront les enfants amers et malhereux. » -PROPPER- p.145 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

97- « […] nous ne risquons pas d’être asservis uniquement par un dictateur, un Mussolini, un Staline, un Hitler, mais aussi par l’État lui-même, par une bureaucratie anonyme. » -PROPPER- p.168 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

98- « Tant qu’il reste des êtres ambitieux et avides de pouvoir, ils précipitent alors sans peine une société heureuse dans le malheur. » -PROPPER- p.168 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

99- « […] nos démocraties occidentales sont la forme d’ordre social la plus juste qui ait jamais existé dans l’histoire, et elles sont aussi la forme de société la plus apte aux réformes et la mieux disposée à l’auto-critique. » -PROPPER- p.171 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]

100- « Mais ceux qui les jugent mauvaises [les démocraties] ne savent pas à quoi ressemblent les autres solutions. Ils sont victimes d’une propagande qui veut nous entraîner dasn un type d’organisation sociale bien moins libre et bien moins juste et qui dénigre à cet effet notre propre organisation. » -PROPPER- p.171 [Symposium [1983], Flammarion, 1995]