CITATIONS (14e Partie)

1- " […] le ridicule qu'on a augmente toujours en proportion qu'on s'en défend. " -Marquise de MERTUEIL- (Laclos) lettre no 141 [Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses, 1782]

2- " Où nous conduit pourtant la vanité! Le sage à bien raison, quand il dit qu'elle est l'ennemie du bonheur. " -Marquise de MERTUEIL- (Laclos) lettre no 145 [Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses, 1782]

3- " […] quand une femme frappe dans le cœur d'une autre, elle manque rarement de trouver l'endroit sensible, et la blessure est incurable. " -Marquise de MERTUEIL- (Laclos) lettre no 145 [Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses, 1782]

4- " Ou vous avez un rival, ou vous n'en avez pas. Si vous en avez un, il faut plaire pour lui être préféré; si vous n'en avez pas, il faut encore plaire pour éviter d'en avoir. " -Marquise de MERTUEIL- (Laclos) lettre no 152 [Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses, 1782]

5- " […] car à votre âge, quelle femme n'adore-t-on pas, au moins les huit premiers jours! " -VALMONT- à Danceny (Laclos) lettre no 156 [Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses, 1782]

6- " La vertu qui se noie se raccroche quelquefois aux branches; et une fois réchappée, elle se tient sur ses gardes, et n'est plus facile à surprendre. " -VALMONT- (Laclos) lettre no 160 [Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses, 1782]

7- " […] souvent le souvenir de Cécile est venu me troubler jusque dans les plus doux plaisirs; et peut-être mon cœur ne lui a-t-il jamais rendu d'homme plus vrai que dans le moment même où je lui étais infidèle. " -Chevalier DANCENY- (Laclos) lettre no 157 [Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses, 1782]

8- " Cette sensibilité si active est, sans doute, une qualité louable; mais combien tout ce qu'on voit chaque jour nous apprend à la craindre. " -Mme de VOLANGES- (Laclos) lettre no 166 [Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses, 1782]

9- " […] celui qui le premier tente de séduire un cœur encore honnête et simple se rend par là même le premier fauteur de sa corruption. " Mme de ROSEMONDE- (Laclos) lettre no 171 [Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses, 1782]

10- " Qui pourrait ne pas frémir en songeant aux malheurs que peut causer une seule liaison dangereuse? et qu'elles peines ne s'éviteraient-on point en y réfléchissant davantage. " -Mme VOLANGES- (Laclos) lettre no 175 [Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses, 1782]

11- " […] je suis naturellement poltron et paresseux d'aller chercher des auteurs qui disent ce que je sais bien dire sans eux. " -CERVANTÈS- préface [Miguel de Cervantès, Don Quichotte, 1604]

12- " Venons à cette heure à la citation des auteurs […]. Vous autre chose à faire, sinon chercher un livre qui les marque tous depuis l'A jusqu'au Z […] puis vous mettrez au vôtre ce même abécédaire. " -CERVANTÈS- préface [Miguel de Cervantès, Don Quichotte, 1604]

13- " […] ce long catalogue d'auteurs servira à donner tout d'abord quelque autorité au livre […] " -CERVANTÈS- préface [Miguel de Cervantès, Don Quichotte, 1604]

14- " Ce qu'on appelle humeur est une chose trop négligée parmi les hommes : ils devraient comprendre qu'il ne leur suffit pas d'être bons, mais qu'ils doivent encore paraître tels […] " -LA BRUYÈRE- chap 11, no 9 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

15- " Si la pauvreté est la mère des crimes, le défaut d'esprit en est le père. -LA BRUYÈRE- chap 11, no 13 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

16- " Ainsi tel homme au fond et en lui-même ne se peut définir : trop de chose qui sont hors de lui l'altèrent, le changent […] " -LA BRUYÈRE- chap 11, no 18 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

17- " […] il n'est pas possible que le bien ni le mal soient toujours durables; et il s'ensuit que, le mal ayant beaucoup duré, le bien est fort près […] " -DON QUICHOTTE- (Cervantès) p.203 [Miguel de Cervantès, Don Quichotte, 1604]

18- " Je suis pour qui sont réservés les périls, les grands exploits, les hauts faits. Je suis, dis-je derechef, celui qui doit ressusciter ceux de la table ronde […] " -DON QUICHOTTE- [Miguel de Cervantès, Don Quichotte, 1604] (Cervantès) p.203

19- " Le regret qu'ont les hommes du mauvais emploi du temps qu'ils ont déjà vécu, ne les conduit pas toujours à faire de celui qui leur reste à vivre un meilleurs usage. " -LA BRUYÈRE- chap 11, no 46 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

20- " Il n'y a pour l'homme que 3 événements : naître, vivre et mourir. Il ne se sent pas naître, il souffre à mourir, et il oublie de vivre. " -LA BRUYÈRE- chap 11, no 48 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

21- " Les enfants n'ont ni passé ni avenir, et, ce qui ne nous arrive guère, ils jouissent du présent. " -LA BRUYÈRE- chap 11, no 51 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

22- " L'unique soin des enfants est de trouver l'endroit faible de leurs maîtres […Alors, ils] prennent sur eux un ascendant qu'il ne perdent plus. " -LA BRUYÈRE- chap 11, no 54 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

23- " L'esprit de parti abaisse les plus grands hommes jusque aux petitesses du peuple. " -LA BRUYÈRE- chap 11, no 63 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

24- " La fausse modestie est le dernier raffinement de la vanité […], c'est un mensonge. " -LA BRUYÈRE- chap 11, no 66 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

25- " Les hommes parlent de manière, sur ce qui les regarde, qu'ils n'avouent d'eux-mêmes que de petits défauts, et encore ceux qui supposent en leurs personnes de beaux talents ou de grandes qualités. " -LA BRUYÈRE- chap 11, no 67 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

26- " L'homme, de sa nature, pense hautement et superbement de lui-même, et ne pense ainsi que de lui-même : la modestie ne tend qu'à faire que personne n'en souffre […] " -LA BRUYÈRE- chap.11 no 69 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

27- " Nous cherchons notre bonheur hors de nous-mêmes, et dans l'opinion des hommes, que nous connaissons flatteurs, peu sincères, sans équité, pleins d'envies, de caprices et de préventions. Quelle bizarrerie! " -LA BRUYÈRE- chap.11 no 76 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

28- " Contre les sages ou contre les fous tout chevalier errant est obligé de défendre l'honneur des dames […] " -DON QUICHOTTE- (Cervantès) p.280 [Miguel de Cervantès, Don Quichotte, 1604]

29- " La moquerie au contraire est de toutes les injures celle qui se pardonne le moins; […] elle attaque l'homme dans son dernier retranchement, qui est l'opinion qu'il a de soi-même […] " -LA BRUYÈRE- chap.11 no 78 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

30- " Tout notre mal vient de ne pouvoir être seuls […] " -LA BRUYÈRE- chap.11 no 99 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

31- " Le souvenir de la jeunesse est tendre dans les vieillards; […] Comment pourraient-ils leur préférer de nouveaux usages, et des modes toutes récentes où ils n'ont nulle part […]? " -LA BRUYÈRE- chap.11 no 115 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

32- " C'est assez, que l'on mette fin à mes louanges […] Mes chastes oreilles se sentent offensées de semblables discours. " -DON QUICHOTTE- (Cervantès) p.354 [Miguel de Cervantès, Don Quichotte, 1604]

33- " [La philosophie] nous fait vivre sans une femme, ou nous fait supporter celle avec qui nous vivons. " -LA BRUYÈRE- chap.11 no 132 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

34- " Qui est celui qui ignore que les chevaliers errants sont exempts de toute justice et tribunal, et que leur lois est leur épée, leur droits leur courage […]? " -DON QUICHOTTE- (Cervantès) p.547 [Miguel de Cervantès, Don Quichotte, 1604]

35- " […] que Votre Grâce me croie, et, je le répète, qu'elle lise ces livres [de chevaleries], et elle verra comment ils banniront de chez elle toute mélancolie […] " DON QUICHOTTE- (Cervantès) p.590 [Miguel de Cervantès, Don Quichotte, 1604]

36- " Le sot est automate, il est machine […] : qui l'a vu une fois, l'a vu dans tous les instants […]. Ce qui paraît le moins en lui, c'est son âme; elle n'agit point, elle ne s'exerce point, elle se repose. " -LA BRUYÈRE- chap.11 no 142 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

37- " Les hommes s'ennuient enfin des mêmes choses qui les ont charmés dans leurs commencements : ils déserteraient la table des Dieux, et le nectar avec le temps leur devient insipide. " -LA BRUYÈRE- chap.11 no 145 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

38- " Celui […] qui a des yeux […], il calcule presque en combien de manières différentes l'homme peut être insupportable. " -LA BRUYÈRE- chap.11 no 156 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

39- " Combien d'âmes faibles, molles et indifférentes, sans grands défauts, et qui puissent fournir à la satire. " -LA BRUYÈRE- chap.11 no 158 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

40- " Si un poète loue les vers d'un autre poète, il y a à parier qu'ils sont mauvais et sans conséquences. " -LA BRUYÈRE- chap.12 no 8 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

41- " Si une belle femme approuve la beauté d'une autre femme, on peut conclure qu'elle a mieux que ce qu'elle approuve. " -LA BRUYÈRE- chap.12 no 8 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

42- " Ne nous suffirait-il pas même de n'être savant comme Platon ou comme Socrate? " -LA BRUYÈRE- chap.12 no 11 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

43- " Tous les étrangers ne sont pas barbares, et tous nos compatriotes ne sont pas civilisés […] " -LA BRUYÈRE- [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

44- " [Cette personne], on ne sait si on l'aime ou si on l'admire; il y a en elle de quoi faire une parfaite amie, il y a aussi de quoi vous mener plus loin que l'amitié. " -LA BRUYÈRE- chap.12 no 28 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

45- " La même chose souvent est, dans la bouche d'un homme d'esprit, une naïveté ou un bon mot, et dans celle d'un sot, une sottise. " -LA BRUYÈRE- chap.12 no 50 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

46- " […] celui qui écrit l'histoire […] ne peut comprendre qu'un esprit raisonnable emploie sa vie à imaginer des fictions et à trouver une rime […] " -LA BRUYÈRE- chap.12 no 62 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

47- " Il est bon d'être philosophe, mais il n'est guère utile de passer pour tel. " -LA BRUYÈRE- chap.12 no 68 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

48- " […] il me semble qu'estimer quelqu'un, c'est l'égaler à soi. " -LA BRUYÈRE- chap.12 no 71 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

49- " Il y a dans les meilleurs conseils de quoi déplaire. Ils vienneNt d'ailleurs que de notre esprit : c'est assez pour être rejetés […] " -LA BRUYÈRE- chap.12 no 76 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

50- " Une circonstance essentielle à la justice que l'on doit aux autres, c'est de la faire promptement et sans différer : la faire attendre, c'est injustice. " -LA BRUYÈRE- chap.12 no 81 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

51- " C'est un excès de confiance dans les parents d'espérer tout de la bonne éducation de leurs enfants, et une grande erreur de n'en attendre rien et de la négliger. " -LA BRUYÈRE- chap.12 no 84 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

52- " Est-ce un bien pour l'homme que la liberté, si […] elle ne sert qu'à lui faire désirer quelque chose, qui est d'avoir moins de liberté. " -LA BRUYÈRE- chap.12 no 104 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

53- " La liberté n'est pas oisiveté; c'est un usage libre du temps […] Être libre en un mot n'est pas ne rien faire, c'est être seul arbitre de ce qu'on fait et de ce qu'on ne fait point. " -LA BRUYÈRE- chap.12 no 104 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

54- " La curiosité n'est pas un goût pour ce qui est bon ou pour ce qui est beau, mais ce qui est rare, unique […] " -LA BRUYÈRE- chap.13 no 2 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

55- " […] il y a autant de faiblesse à fuir la mode qu'à l'affecter. " -LA BRUYÈRE- chap.13 no 11 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

56- " Une mode a à peine détruit une autre mode, qu'elle est abolie par une plus nouvelle, qui cède elle-même à celle qui la suit […] " -LA BRUYÈRE- chap.13, no 15 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

57- " Un dévot (faux dévot) est celui qui sous un roi athée serait athée. " -LA BRUYÈRE- chap.13 no 21 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

58- " […] il y a des gens, selon lui, qu'on est obligé en conscience de décrier, et ces gens sont ceux qu'il n'aime point […] " -LA BRUYÈRE- chap.13 no 2 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

59- " Que deviendront les modes quand le temps même aura disparu? La vertu seule, si peu à la mode, va au-delà des temps. " -LA BRUYÈRE- chap.13 no 31 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

60- " […] c'est singulier, on se rencontre et l'on ne doit jamais peut-être se revoir, et pourtant on se soucie de l'opinion que l'autre pourrait emporter de vous […] " -SACHER-MASOCH- p.21 [Léopold von Sacher-Masoch, Don Juan de Kolomen, éd: Philippe Picquier, 1990, Marseille, 223p.]

61- " Mais la nature nous a imposé une souffrance encore plus terrible que la vie : c'est l'amour. " -SACHER-MASOCH- p.40 [Léopold von Sacher-Masoch, Don Juan de Kolomen, éd: Philippe Picquier, 1990, Marseille, 223p.]

62- " oui, l'amour est une douleur, et la possession une délivrance; mais vous cessez de vous appartenir. " -SACHER-MASOCH- p.40 [Léopold von Sacher-Masoch, Don Juan de Kolomen, éd: Philippe Picquier, 1990, Marseille, 223p.]

63- " Dès que l'enfant est là, presque toujours il n'y a plus ni bonheur ni amour, et l'on se regarde comme deux marchands qui ont fait une mauvaise affaire […] " -SACHER-MASOCH- p.55 [Léopold von Sacher-Masoch, Don Juan de Kolomen, éd: Philippe Picquier, 1990, Marseille, 223p.]

64- " Au fond, il ne la charmait pas; mais il lui imposait, et c'est beaucoup. " -SACHER-MASOCH- p.75 [Léopold von Sacher-Masoch, Don Juan de Kolomen, éd: Philippe Picquier, 1990, Marseille, 223p.]

65- " Mais les hommes qui se respectent sont à l'abri de ces femmes [les coquettes], leur pouvoir ne s'étend que sur les sots et les niais […] " -SACHER-MASOCH- p.94 [Léopold von Sacher-Masoch, Don Juan de Kolomen, éd: Philippe Picquier, 1990, Marseille, 223p.]

66- " J'ai pitié de toi, et je reste, répliqua-t-elle en riant. Tu es un homme perdu. […] Quand tu n'auras plus ta raison, nous serons égaux. " -OLGA- (Sacher-Masoch) [Léopold von Sacher-Masoch, Don Juan de Kolomen, éd: Philippe Picquier, 1990, Marseille, 223p.]

67- " N'était-ce pas plutôt la réaction hystérique d'un homme qui, comprenant en son for intérieur son inaptitude à l'amour, commençait à se jouer à lui-même la comédie de l'amour? " ---KUNDERA- partie no 1, chap. 3 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

68- " Mais que peut valoir la vie, si la première répétition de la vie est déjà la vie même? C'est ce qui fait que la vie ressemble toujours à une esquisse. " -KUNDERA- partie no 1, chap. 3 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

69- " […] s'il est permis de tromper, c'est dans une occasion où il y aurait de la dureté à être sincère. " -LA BRUYÈRE- chap.13, no 36 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1688]

70- " […] les métaphores sont une chose dangereuse. On ne badine pas avec les métaphores. L'amour peut naître d'une seule métaphore. " -KUNDERA- partie no 1, chap.4 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

71- " L'amour ne se manifeste pas par le désire de faire l'amour (ce désir s'applique à une innombrable multitude de femmes) mais par le désir du sommeil partagé (ce désir-là ne concerne qu'une seule femme) " -KUNDERA- partie no 1, chap.6 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

72- " L'amour entre lui et Tereza était certainement beau, mais si pénible : il fallait toujours […] réparer, lui remonter le moral, la consoler, lui prouver continuellement qu'il l'aimait, […] se sentir coupable, se justifier et s'excuser. " -KUNDERA- partie no 1, chap.14 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

73- " L'avenir redevenait un mystère. Il revenait à sa vie de célibataire, cette vie à laquelle il était certain autrefois d'être destiné car c'était la seule où il pouvait être tel qu'il était vraiment. " -KUNDERA- partie no 1, chap.14 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

74- " […] un événement n'est-il pas d'autant plus important et chargé de signification qu'il dépend d'un plus grand nombre de circonstances fortuites? " -KUNDERA- partie no 2, chap.9 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

75- " Le hasard a de ces sortilèges, pas la nécessité. Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant […] " -KUNDERA- partie no 2, chap.9 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

76- " Une jeune fille qui doit, au lieu de " s'élever ", servir de la bière à des ivrognes […] amasse en elle une immense réserve de vitalité, inconcevable pour les gens qui vont à l'université et baillent devant des bouquins. " -KUNDERA- partie no 2, chap.14 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

77- " ce qui distingue celui qui a fait des études de l'autodidacte, ce n'est pas l'ampleur des connaissances, mais des degrés différents de vitalité et de confiance en soi. " -KUNDERA- partie no 2, chap.14 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

78- " Il s'établit rapidement entre tous les amants des règles du jeu dont ils n'ont pas conscience mais qui ont force de loi et qu'il ne faut pas transgresser. " -KUNDERA- partie no 3, chap.1 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

79- " Du comique à l'excitant, n'y aurait-il qu'un pas? " -KUNDERA- partie no 3, chap.2 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

80- " […] il l'écoutait avidement parler de sa vie, et elle l'écoutait avec la même avidité. Ils comprenaient exactement le sens logique des mots qu'ils se disaient, mais sans entendre le murmure du fleuve sémantique qui coulait à travers les mots. " -KUNDERA- partie no 3, chap.2 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

81- " Tant que les gens sont encore plus ou moins jeunes et que la partition musicale de leur vie n'en est qu'à ses premières mesures, ils peuvent la composer ensemble et échanger des motifs, mais, quand ils se rencontrent à un âge plus mûr, leur partition musicale est plus ou moins achevée, et chaque mot, chaque objet signifie quelque chose d'autre dans la partition de chacun. " -KUNDERA- partie no 3, chap.2 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

82- " Mais qu'est-ce que trahir? Trahir, c'est sortir du rang. Trahir, c'est sortir du rang et partir dans l'inconnu. " -KUNDERA- partie no 3, chap.3 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

83- " Les extrêmes manquent la frontière au-delà de laquelle la vie prend fin, et la passion de l'extrémisme, en art comme en politique, est désir de mort déguisé. " -KUNDERA- partie no 3, chap.3 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

84- " Crois-moi, un seul livre interdit dans ton pays signifie infiniment plus que les milliards de mots que crachent nos universités. " -FRANZ- (Kundera) partie no 3, chap.4 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

85- " Il est des choses qu'on ne peut accomplir que par la violence. L'amour physique est impensable sans violence. " -KUNDERA- partie no 3, chap.7 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

86- " Toute sa vie, il avait eu peur de la blesser et c'était uniquement pour cela qu'il s'était imposé la discipline volontaire d'une abêtissante monogamie. " -KUNDERA- partie no 3, chap.9 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

87- " La présence physique comptait beaucoup moins qu'il ne le croyait. Ce qui comptait, c'était la trace dorée, la trace magique qu'elle avait imprimée dans sa vie et dont personne ne pourrait le privée. " -KUNDERA- partie no 3, chap.9 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

88- " Son drame n'était pas le drame de le pesanteur, mais de la légèreté. Ce qui s'était abattu sur elle, ce n'était pas un fardeau, mais l'insoutenable légèreté de l'être. " -KUNDERA- partie no 3, chap.10 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

89- " Ce cimetière [Montmartre], c'était l'orgueil fait pierre […]. Ils étalaient leur importance sur les monuments. " -KUNDERA- partie no 3, chap.10 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

90- " […] ce sont précisément les questions auxquelles il n'est pas de réponse qui marquent les limites des possibilités humaines et qui tracent les frontières de notre existence. " -KUNDERA- partie no 4, chap.6 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

91- " […] la coquetterie est une promesse de coït, mais une promesse sans garantie. " -KUNDERA- partie no 4, chap.8 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

92- " […] l'instant où naît l'amour : la femme ne résiste pas à la voix qui appelle son âme épouvantée; l'homme ne résiste pas à la femme dont l'âme devient attentive à sa voix. " -KUNDERA- partie no 4, chap.21 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

93- " Est-on innocent parce qu'on ne sait pas? Un imbécile assis sur le trône est-il déchargé de toute responsabilité du seul fait que c'est un imbécile? " -KUNDERA- partie no 5, chap.2 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

94- " Aussi nourrissaient-ils envers les lâches un amour secret. Sans eux leur courage n'aurait été qu'un effort banal et vain que personne n'eût admiré. " -KUNDERA- partie no 5, chap.4 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

95- " Comment quelqu'un qui avait une si piètre opinion des autres pouvait-il à ce point être tributaire de leur opinion? " -KUNDERA- partie no 5, chap.4 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

96- " Comme on est sans défense devant la flatterie! " -KUNDERA- partie no 5, chap.5 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

97- " Dans la langue de Kant, même " bonjour! ", convenablement articulé, peut ressembler à une thèse de métaphysique. L'allemand est une langue de mots lourds. " -KUNDERA- partie no 5, chap.8 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

98- " Il comprenait le bonheur des gens (dont il avait toujours eu pitié jusque-là) qui exercent un métier [..] qu'ils peuvent oublier en quittant leur travail. " -KUNDERA- partie no 5, chap.8 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

99- " Le " moi " individuel, c'est ce qui se distingue du général, donc ce qui ne se laisse ni deviner ni calculer d'avance, ce qu'il faut d'abord dévoiler, découvrir, conquérir chez l'autre. " -KUNDERA- partie no 5, chap.9 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

100- " Il n'était pas obsédé par les femmes, il était obsédé par ce que chacune d'elles a d'inimaginable, autrement dit, il était obsédé par ce millionième de dissemblable qui distingue une femme des autres. " -KUNDERA- partie no 5, chap.9 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

100a- " […] la sexualité est encore pour nous comme le coffret d'argent où se cache le mystère du moi féminin. " -KUNDERA- partie no 5, chap.9 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

100b- " Ce n'était donc nullement le désir de la volupté (la volupté venait pour ainsi dire en prime) mais le désir de s'emparer du monde […] qui le jetait à la poursuite des femmes. " -KUNDERA- partie no 5, chap.10 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

100c- " L'obsession des premiers est une obsession romantique : ce qu'ils cherchent chez les femmes, c'est eux-mêmes, c'est leur idéal, et ils sont continuellement déçut parce que l'idéal, comme nous le savons, c'est ce qu'il n'est pas possible de trouver. " -KUNDERA- partie no 5, chap.10 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

100d- " Aux yeux du monde, l'obsession du baiseur libertin est sans rémission (parce qu'elle n'est pas rachetée par la déception). " -KUNDERA- partie no 5, chap.10 [Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, 1984]

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