
1- " Ils nomment zèle leur propension vers la malignité et violence; ce n'est pas la cause qui échauffe, c'est leur intérêt […] " -MONTAIGNE-
2- " Dans cette rapide et continuelle traversée vers l'infini, allez en avant de la foule, c'est la gloire; allez avec elle, c'est la vie; restez en arrière, c'est la mort elle-même. " -DE VIGNY-
3- " Car d'ordinaire la magnificence des objets amène la mollesse et répand la nonchalance chez ceux qui s'en servent […] " -PLUTARQUE-
4- " Tant il est vrai que rien dans le présent n'est petit, ni grand, par rapport à l'avenir, et que les vicissitudes du sort n'ont qu'une fin : celle de la vie. " -PLUTARQUE-
5- " […] il est plus facile de faire grâce aux suppliants que de contrarier les forts en leur résistant. " -PLUTARQUE-
6- " […] ceux-ci sont morts
parce que le bien pour eux, n'était pas de vivre ou de mourir
,
mais d'accomplir noblement l'un et l'autre. " -PLUTARQUE-
7- " Il se mit en devoir de secourir les nécessiteux, montrant ainsi qu'il était le maître, et non l'esclave de ses richesses. " -PLUTARQUE-
8- " Il ne tint qu'à si peu de chose que le moment favorable fût perdu, dès le début, pour les grandes et les plus belles actions de l'histoire. " -PLUTARQUE-
9- " C'est d'ordinaire une compensation recherchée par les envieux : impuissants à se montrer meilleurs que certaines gens, ils tâchent par tous les moyens, de les faire juger inférieurs à d'autres. " -PLUTARQUE-
10- " Souvent un petit fait, un mot, une plaisanterie, montre mieux un caractère que des batailles où sont tombés des milliers de morts […] " -PLUTARQUE-
11- " Il y a dans l'homme quelque chose de supérieur à la langue : c'est la volonté. " -Ernest RENAN-
12- " N'abandonnons pas ce principe fondamental, que l'homme est un être raisonnable et moral, avant d'être parqué dans telle ou telle langue, avant d'être un membre de telle ou telle race, un adhérent de telle ou telle culture. " -RENAN-
13- " En fait de souvenirs nationaux, les deuils valent mieux que les triomphes, car ils imposent des devoirs, ils commandent l'effort en commun. " -RENAN-
14- " Le moyen d'avoir raison dans l'avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé. " -RENAN-
15- " Il y a quelque chose qui ne va pas : ou bien je change d'auteurs, ou bien je me mets à parler un peu plus comme il faut. " -P-E TRUDEAU-
16- " L'état n'est pas à sa place dans les chambres à coucher de la nation. " -P-E TRUDEAU-
17- " Quand on enseigne, on doit prêcher la solution idéale dans la mesure du possible. Quand on fait de la politique, on doit prêcher la solution possible […] " -P-E TRUDEAU-
18- " Car toute minorité nationale qui se sera libérée découvrira presque invariablement en son sein une nouvelle minorité nationale qui aura le même droit de réclamer sa liberté. " -P-E TRUDEAU-
19- " La combinaison de différentes nations dans un État est tout aussi nécessaire à la civilisation que la combinaison d'hommes dans la société. " -P-E TRUDEAU-
20- " Ayons donc pour les livres des anciens cette même indulgence que nous espérons nous-mêmes de la postérité […] " -LA BRUYÈRE-
21- " En un mot, ils [les coquins] sont querelleurs et difficiles , ont sans cesse la bouche ouverte à la calomnie, ont une voix étourdissante […] " -THÉOPHRASTE-
22- " […] il [le conteur] allègue pour témoin de ce qu'il avance des hommes obscurs qu'on ne peut trouver pour les convaincre de fausseté. " -THÉOPHRASTE-
23- " Un importun est celui qui choisit le moment que son ami est accablé de ses propres affaires, pour lui parler des siennes […] " -THÉOPHRASTE-
24- " Il [le brutal] ne lui arrive jamais de se heurter à une pierre qu'il rencontre en son chemin, sans lui donner de grandes malédictions. " -THÉOPHRASTE-
25- " Après une grande sécheresse venant à pleuvoir, comme il [l'esprit chagrin] ne peut se plaindre de la pluie, il s'en prend au ciel de ce qu'elle n'a pas commencer plus tôt. " -THÉOPHRASTE-
26- " Nul de ses plus familiers amis n'est épargné; les morts mêmes dans le tombeau ne trouvent pas un asile contre sa mauvaise langue [au médisant]. " -THÉOPHRASTE-
27- " La vie des héros a enrichi l'histoire, et l'histoire a embelli les actions des héros; ainsi je ne sais qui sont plus redevables […] " -LA BRUYÈRE-
28- " Quelques habiles prononcent en faveur des anciens contre les modernes; mais ils sont suspects et semblent juger en leur propre cause, tant leurs ouvrages sont fait sur le goût de l'antiquité; on les récuse. " -LA BRUYÈRE-
29- " Quand une lecture vous élève l'esprit, et qu'elle vous inspire des sentiments nobles et courageux, ne cherchez pas une autre règle pour juger l'ouvrage, il est bon […] " -LA BRUYÈRE-
30- " Si les femmes étaient toujours correctes, j'oserais dire que les lettres de quelques-unes d'entre elles seraient peut-être ce que nous avons dans notre langue de mieux écrit. " -LA BRUYÈRE-
31- " Il peut y avoir un ridicule si bas et si grossier , ou même si fade et si indifférent, qu'il n'est ni permis au poète d'y faire attention, ni possible aux spectateurs de s'en divertir. " -LA BRUYÈRE-
32- " L'on écrit que pour être entendu; mais il faut du moins en écrivant faire entendre de belles choses. " -LA BRUYÈRE-
33- " La gloire ou le mérite de certains hommes est de bien écrire, et de quelques autres, c'est de n'écrire point. " -LA BRUYÈRE-
34- " […] il ne faut pas juger petit aucun commencement d'action parce que bien vite, la continuité le fait grand, le mépris qu'on en a lui valant de n'être pas contrecarré. " -PLUTARQUE- p. 216 [Plutarque, Vies parallèles, tome no 4, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
35- " Ne vous semble-t-il pas pitoyable qu'à l'âge où Alexandre régnait sur tant de nations, je n'aie encore rien fait d'éclatant ? " -CÉSAR- p. 223 [cité dans : Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
36- " On doit céder les places d'honneurs aux puissants et les places indispensables aux faibles. " -CÉSAR- p. 229 [cité dans : Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
37- " Nombreux étaient ceux qui oseaient dire ouvertement que l'État [Rome] ne pouvait guérir, sauf par le pouvoir personnel, et qu'il fallait supporter ce remède, quand le plus doux des médecins devait l'appliquer. " -PLUTARQUE- p. 240 [Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
38- " Aujourd'hui, la victoire était aux ennemis, s'ils avaient eu aec eux le vainqueur! " -CÉSAR- p. 250 [cité dans : Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
39- " Je ne crains pas du tout ces hommes gras et bien peignés, mais plutôt les autres qui sont pâles et maigres! " -CÉSAR- p. 270 [cité dans : Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
40- " De bien des gens il n'y a que le nom qui vaux quelque chose. Quand vous les voyez de fort près, c'est moins que rien; de loin ils imposent. " -LA BRUYÈRE- p. 102 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
41- " Il ne manque cependant à l'oisiveté du sage qu'un meilleur nom, et que méditer, parler, lire, et être tranquille s'appelât travailler. " -LA BRUYÈRE- p. 104 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
42- " S'il est ordinaire d'être vivement touché des choses rares, pourquoi le sommes-nous si peu de la vertu ? " -LA BRUYÈRE- p.106 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
43- " […] l'on écarte tout cet attirail qui t'es étranger, pour pénétrer jusqu'à toi, qui n'es qu'un fat. " -LA BRUYÈRE- p.108. [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
44- J'éviterai avec soin d'offenser personne, si je suis équitable; mais sur toutes choses un homme d'esprit, si j'aime le moins du monde mes intérêts. " -LA BRUYÈRE- p.110 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
45- " Le motif seul fait le mérite des actions des hommes, et le désintéressement y met la perfection. " -LA BRUYÈRE- p.112 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
46- " Le sage […] tend à de si grandes choses, qu'il ne peut se borner à ce qu'on appelle des trésors, des postes […] " -LA BRUYÈRE- p.113 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
47- " Nous estimons, nous, que redresser les uns en rendant les autres diformes est une méthode incompatible avec l'humanité et même avec une sage politique […] " -PLUTARQUE- p.280 [Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
48- " Oh! Voilà les plats [cervelles et cous] que tu nous offres! C'est avec cela que nous jouons à la balle, nous politiciens! " -STRATOCLÈS- p.289 [cité dans : Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
49- " […] car celui qui ne sait pas mettre de bornes à son amour de l'argent n'est jamais débarrassé de la pauvreté et de la gêne. " -PLUTARQUE- p.308 [Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
50- " Le caprice est dans les femmes tout proche de la beauté, pour être son contre-poison, et afin qu'elle nuise moins aux hommes, qui n'en guériraient pas sans remède. " -LA BRUYÈRE- p.118 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
51- " La pruderie contraint l'esprit, ne cache ni l'âge ni la laideur; souvent elle les suppose : la sagesse au contraire pallie les défauts du corps, anoblie l'esprit, ne rend la jeunesse que plus piquante et la beauté que plus périlleuse. " -LA BRUYÈRE- p.126 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
52- " Les femmes sont extrêmes : elles sont meilleures ou pires que les hommes. " -LA BRUYÈRE- p.127 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
53- " Une homme est plus fidèle au secret d'autrui qu'au sien propre; une femme au contraire garde mieux son secret que celui d'autrui. " -LA BRUYÈRE- p.128 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
54- " Combien de filles à qui une grande beauté n'a jamais servi qu'à leur faire espérer une grande fortune ! " -LA BRUYÈRE- p.128 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
55- " Il coûte peu aux femmes de dire ce qu'elles ne sentent point : il en coûte encore moins de hommes de dire ce qu'ils sentent. " -LA BRUYÈRE- p.129- [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
56- " Quant à Cléopâtre, elle fit voir, en dépit de Platon, que la flatterie a plus de quatre formes […] " -PLUTARQUE- p.356 [Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
57- " J'ai un petit terrain à bâtir, citoyens d'Athènes, et il s'y trouve un figuier, où beaucoup de citoyens se sont pendus […] Si quelques-uns d'entre vous ont cette intention, qu'ils se pendent avant que le figuier ne soit coupé. " -TIMON- p.394 [cité dans : Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
58- " J'ai beau souffrir une infinité de maux; le plus grand et le plus terrible, c'était de vivre quelques jours sans toi [Antoine] " -CLÉOPÂTRE- p.405 [cité dans : Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
59- " C'est à coup de mépris public qu'un mari tue sa femme au 19e siècle; c'est en lui fermant tous les salons. " -STENDHAL- p.154 [Stendhal, Le rouge et le noir, Garnier-Flammarion, Paris, 1964, 503 p.]
60- " Malheur à qui se distingue! " -STENDHAL- p. 168 [Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
61- " Le temps, qui fortifie les amitiés, affaiblit l'amour. " -LA BRUYÈRE- p.136 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
62- " Il n'y a qu'un premier dépit en amour, comme la première faute dans l'amitié, dont on puisse faire bon usage. " -LA BRUYÈRE- p.138 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
63- " C'est assez pour soi d'un fidèle ami; c'est même beaucoup de l'avoir rencontré […] " -LA BRUYÈRE- p.141 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
64- " Il faut rire avant que d'être heureux, de peur de mourir sans avoir ri. " -LA BRUYÈRE- p.142 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
65- " Il se trouve des hommes qui n'écoutent ni la raison ni les bons conseils, et qui s'égarent volontairement par la crainte qu'ils ont d'être gouverné. " -LA BRUYÈRE- p.144 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
66- " Il me semble que l'on dépend des lieux pour l'esprit, l'humour, la passion, le goût et les sentiments. " -LA BRUYÈRE- p.145 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
67- " C'est par vous que je suis un aigle; car vos armes sont les ailes rapides sur lesquelles je m'élève aux cieux. " -PYRRHUS- p.422 [cité dans : Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
68- " Quand chacun d'eux [les rois] se croit le plus fort, ils s'accordent pour se battre; le reste du temps, ils décorent des noms de justice et d'amitié leur inaction forcée et la courte trêve consentie à l'injustice. " -PLUTARQUE- p.425 [Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
69- " Mais dans son [Pyrrhus] opinion vivre sans faire le mal à autrui et sans en subir, c'était mener une existence vide, dont la seule idée lui donnait la nausée. " -PLUTARQUE- p.426 [Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
70- " Si nous remportons encore une seule victoire sur les Romains, nous serons absolument perdus. " -PYRRHUS- [cité dans : Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
71- " […] lorsque l'on peine, on trouve quelque consolation à voir autrui s'associer volontairement à vos fatigues; il semble qu'ainsi la contrainte disparaisse. " -PLUTARQUE- p.464 [cité dans : Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
72- " C'est le rôle d'un sot d'être importun : un homme habile sent s'il convient ou s'il ennui; il sait disparaître le moment qui précède celui où il serait de trop quelque part. " -LA BRUYÈRE- p.148 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
73- " Si l'on faisait une sérieuse attention à tout ce qui se dit de froid, de vain et de puéril dans les entretiens ordinaires, l'on aurait honte de parler ou d'écouter […] " -LA BRUYÈRE- p.148 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
74- " Est-ce un si grand mal d'être entendu quand on parle, et de parler comme tout le monde ? " -LA BRUYÈRE- p.149 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
75- " […] rien d'heureux ne leur [les puristes] échappe, rien ne coule de source et avec liberté; ils parlent proprement et ennuyeusement. " -LA BRUYÈRE- p.153 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
76- " Celui qui sort de votre entretien content de soi et de son esprit, l'est de vous parfaitement. " -LA BRUYÈRE- p.154 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
77- " Ne pouvoirs supporter tous les mauvais caractères dont le monde est plein n'est pas un fort bon caractère : il faut dans le commerce des pièces d'or et de la monnaies. " -LA BRUYÈRE- p.158 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
78- " Il est souvent plus court et plus utile de cadrer aux autres que de faire que les autres s'ajustent à nous. " -LA BRUYÈRE- p.160 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
79- " […] un pays [la France] qui est le centre du bon goût et de la politesse. " -LA BRUYÈRE- p.164 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
80- " Les plus grandes choses n'ont besoin que d'être dites simplement : elles se gâtent par l'emphase. Il faut dire noblement les plus petites : elles ne se soutiennent que par l'expression, le ton et la manière. " -LA BRUYÈRE- p.166 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
81- " Le sage quelquefois évite le monde, de peur d'être ennuyé. " -LA BRUYÈRE- p.166 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
82- " Faire du mal est vil; faire du bien sans danger, banal; mais il appartient à un honnête homme de bien agir quand c'est dangereux. " -MÉTELLUS- p.190 [cité dans : Plutarque, Vies parallèles, tome no 3, Garnier, Paris, 1950, 544 p.]
83- " De tous les moyens de faire fortune, le plus court et le meilleur est de mettre les gens à voir clairement leurs intérêts à vous faire du bien. " -LA BRUYÈRE- p.179 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
84- " S'il est vrai que l'on soit pauvre par toutes les choses que l'on désire, l'ambitieux et l'avare languissent dans une extrême pauvreté. " -LA BRUYÈRE- p.180 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
85- " Il faut l'avouer, le présent est pour les riches, et l'avenir pour les vertueux et les habiles. " -LA BRUYÈRE- p.181 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
86- " Le journal pourra-t-il jamais remplacer le curé ? " -STENDHAL- p. 214 [Stendhal, Le rouge et le noir, Garnier-Flammarion, Paris, 1964, 503 p.]
87- " Les enfants peut-être seraient plus chers à leur père, et réciproquement les pères à leurs enfant, sans le titre d'héritiers. " -LA BRUYÈRE- p.183 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
88- " […] nous ne sommes point mieux flattés, […] plus caressés de personne pendant notre vie, que de celui qui croit gagner à notre mort, et qui désire qu'elle arrive. " -LA BRUYÈRE- p.183 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
89- " Ce palais, […] ses créanciers l'en ont chassé : il a tourné la tête et il l'a regardée de loin une dernière fois; et il est mort de saisissement. " -LA BRUYÈRE- p.186
90- " Qui considérerait bien le prix du temps, et combien sa perte est irréparable, pleurerait amèrement sur de si grandes misères. " -LA BRUYÈRE- p.198 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
91- " L'on blâme les gens qui font une grand fortune pendant qu'ils en ont les occasions, parce que l'on désespère, par la médiocrité de la sienne […] " -LA BRUYÈRE- p.207 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
92- " […] il n'y en a point qui le [l'homme d'esprit] dédaignent mieux, qui le blâment plus aigrement, et qui en disent plus de mal, que ceux qui s'étaient dévoués à fureur d'en dire du bien. " -LA BRUYÈRE- p.209 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
93- " L'on voit des hommes tomber d'une haute fortune par les mêmes défauts qui les y avaient fait monté. " -LA BRUYRÈRE- p.209 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
94- " L'on dit à la cours du bien de quelqu'un pour deux raisons : la première, afin qu'il apprenne que nous disons du bien de lui; la seconde, afin qu'il en dise de nous. " -LA BRUYÈRE- p.210 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
95- " Quelle plus grande honte y a-t-il d'être refusé d'un poste que l'on mérite, ou d'y être placé sans le mériter ? " -LA BRUYÈRE- p.211 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
96- " Du reste, ne faites pas connaître le son de votre voix à ces Parisiens-là. Si vous dites un mot, ils trouveront le secret de se moquer de vous. C'est leur talent. " -Abbé Pirard- p.254 [cité dans : Stendhal, Le rouge et le noir, Garnier-Flammarion, Paris, 1964, 503 p.]
97- " L'esclave n'a qu'un maître; l'ambitieux en a autant qu'il y a de gens utiles à sa fortune. " -LA BRUYÈRE- p.218 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
98- " Ceux qui nuisent à la réputation ou à la fortune des autres plutôt que de perdre un bon mot, méritent une peine infamante : cela n'a pas été dit, et je l'ose le dire. " -LA BRUYÈRE- p.221 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
99- " La prévention du peuple en faveur des grands est si aveugle […] que, s'ils s'avisaient d'être bons, cela irait à l'idolâtrie. " -LA BRUYÈRE- p.226 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]
100- " Il est souvent plus utile de quitter les grands que de s'en plaindre. " -LA BRUYÈRE- p.227 [Jean de La Bruyère, Les Caractères, Garnier-Flammarion, Paris, 1965, 441 p.]