MICHEL BAKOUNINE

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Référence pour les citations #1 à #65 :

/BAKOUNINE / LA LIBERTÉ (Choix de textes, organisé par J-J Prévert) / UTRECH / 1965 /



1- " […] 'homme, qui, une fois pour toutes, quoi qu'on dise et quoi qu'on fasse, ne se sent jamais aussi heureux que lorsqu'il peut briser et franchir une limite. " p.33


2- " 'est en cherchant l'impossible que l'homme a toujours réalisé et reconnu le possible, et ceux qui se sont sagement limités à ce qui leur paraissait possible n'ont jamais avancé d'un seul pas. " p.33


3- " […] our se révolter contre cette influence que la société exerce naturellement sur lui, l'homme doit au moins en partie se révolter contre lui-même […] " p.40


4- " ar, pour l'homme, la vie en dehors de toute société et de toutes les influences humaines, l'isolement absolu, c'est la mort intellectuelle, morale et matérielle aussi. " p.43


5- " xister réellement, pour les hommes comme pour tout ce qui existe, ne signifie pas autre chose que se manifester. " p.45


6- " es soi-disant génies méconnus, ces esprits vains et amoureux d'eux-mêmes, qui se lamentent éternellement […] Ils ne portent en eux-mêmes rien du tout. " p.45


7- " a liberté est indivisible : on ne peut en retrancher une partie sans la tuer toute entière. " p.54


8- " […] a loi suprême de l'État, c'est l'augmentation de sa puissance au détriment de la liberté intérieure et de la justice extérieure. " p.58


9- " ls cessent d'être des hommes pour devenir des soldats, ce sont des automates enrégimentés, numérotés et poussés par une volonté qui leur est étrangère. " p.59


10- " […] es hommes mauvais et médiocres, toujours satisfaits d'eux-mêmes, n'éprouvent aucune répugnance à se glorifier. " p.68


11- " a science, qui n'a affaire qu'avec ce qui est exprimable et constant […] perd ici son latin et baisse pavillon devant la vie […] " p.72


12- " a science est aussi peu capable de saisir l'individualité d'un homme que celle d'un lapin. " p.73


13- " 'est le propre du privilège et de toute position privilégiée que de tuer l'esprit et le cœur des hommes. " p.79


14- " 'est la négation cynique de toutes les vertus; tu as de l'argent, quelque canaille ou quelque stupide que tu sois, tu possèdes tous les droits […] " p.81


15- " a société humaine est ainsi faite que les plus mauvais ne peuvent s'y établir qu'à l'aide d'une apparence respectable. " p.81


16- " e gouvernement de la science et des hommes de la science […] ne peut être qu'impuissant, ridicule, inhumain, cruel, oppressif, exploiteur, malfaisant. " p.82


17- " n oppresseur, un bourreau, un despote savants restent à jamais cuirassés contre tout ce qui s'appelle humanité et pitié. " p.83


18- " e travail intellectuel est un travail attrayant, qui porte sa récompense en lui-même, et qui n'a pas besoin d'autre rétribution. " p.86


19- " e patriotisme, c'est donc un égoïsme collectif d'un côté et la guerre de l'autre. " p.95


20- " a religion, avons-nous dit, c'est le premier réveil de l'humaine raison sous la forme de la divine déraison […] " p.101


21- " […] 'homme le mieux doué par la nature n'en reçoit que des facultés, mais que ces facultés restent mortes, si elles ne sont pas fertilisées par l'action bienfaisante et puissante de la collectivité. " p.86


22- " outes les religions […] ont été créées par la fantaisie crédule des hommes, non encore arrivés au plein développement et à la pleine possession de leurs facultés intellectuelles […] " p.103


23- " […] ui veut adorer Dieu doit, sans se faire de puériles illusions, renoncer bravement à sa liberté et à son humanité. " p.106


24- " […] n sentiment légitime, naturel, base de la liberté, se révolte en tout homme contre toute mesure imposée, eût-elle même la liberté pour but. " p.133


25- " […] a révolution sociale seule aura la puissance de fermer en même temps tous les cabarets et toutes les églises. " p.138


26- " […] ar la vanité se comprend dans un être nul, qui n'étant rien, veut paraître tout. " p.142


27- " es hommes ne se transforment pas d'un jour à l'autre […] " p.144


28- " […] amais vous ne convertirez ceux qui n'éprouvent le besoin d'aucun changements […] " p.146


29- " 'un [le penseur] connaît tout du socialisme, mais il n'est pas un socialiste; l'autre [le prolétaire] est un socialiste, mais il n'en sait rien. " p.150


30- " renez garde, les Allemands commencent à s'apercevoir déjà que la civilisation germanique, protestante, est bien supérieure à la civilisation catholique […] " p.158


31- " a guerre civile, si funeste à la puissance des États, est, au contraire et à cause de cela même, toujours favorable au réveil de l'initiative populaire. " p.163


32- " a passion réelle […] va toujours de l'avant, elle agit toujours sans calculer ses moyens ni compter les obstacles […] " p.167


34- […] es révolutions exclusivement politiques, dont il [le peuple] a toujours été l'instrument, la victime et la dupe. " p.223


35- " l faut chercher les bons chefs, ceux qui ne cherchent leur propre intérêt que dans l'intérêt de tout le monde. " p.198


36- " […] e sont les masses elles-mêmes qui produisent ces exploiteurs, ces oppresseurs, ces despotes, ces bourreaux de l'humanité dont elles sont les victimes. " p.203


37- " orsqu'elles [les masses] sont endormies et lorsqu'elles supportent patiemment leur abjection et leur esclavage, les meilleurs hommes qui naissent dans leur sein […] deviennent forcément des despotes. " p.203


38- " […] 'uniformité, c'est la mort. La diversité, c'est la vie. " p.211


39- " emarquez que ceux qui prêchent la paix à tout prix, l'immolation des convictions opposées aux besoins d'une union apparente […] eux-mêmes manquent de conviction, d'énergie et de foi. " p.211


40- " e peuple, qui est forcément ignorant et indifférent […] ne sait bien que les choses qui le touche de très près. " p.217


41- " e système de la représentation démocratique est celui de l'hypocrisie et du mensonge perpétuel. Il a besoin de la sottise du peuple, et il fonde tout ses triomphes sur elle. " p.219


43- " ar les hommes ne font pas les positions, ce sont les positions, au contraire, qui font les hommes. " p.221


44- " […] e suffrage universel, considéré à lui seul et agissant dans une société fondée sur l'inégalité économique et sociale, ne sera jamais pour le peuple qu'un leurre […] " p.223


45- " a révolution politique [ne sera plus une transformation, mais une liquidation grandiose de l'État. " p.223


46- " […] outes les expériences de l'histoire nous démontrent qu'une alliance conclue entre deux partis différents tourne toujours au profit du parti le plus rétrograde; cette alliance affaiblie nécessairement le parti le plus avancé […] " p.224


47- " 'égalité sans la liberté c'est le despotisme de l'État, et l'État despotique ne saurait exister un seul jour sans avoir au moins une classe exploitante […] " p.235


48- " […] l n'existe pas de chemin qui puisse conduire de la métaphysique à la vie […]. Celui qui s'appuie sur l'abstraction mourra en elle. " p.236


49- " […] n politique il n'est point de pratiques honnête et utile possible, sans une théorie et sans un bu clairement déterminé. " p.238


50- " […] usqu'à présent tout pas nouveau dans l'histoire n'a été réellement accompli qu'après avoir reçut le baptême du sang. " p.253


51- " […] ous les individus, bons ou mauvais, ne sont que le produit fatal de la position sociale que l'histoire et la société leur ont créés. " p.254


52- " […] e n'est que dans la vérité seule qu'on peut puiser des forces pour combattre le mal dont on souffre. " p.257


53- " ul ne peut vouloir détruire sans avoir au moins une imagination lointaine, vraie ou fausse, de l'ordre des choses qui devrait selon lui succéder à celui qui existe présentement. " p.258


54- " 'homme, par sa nature même, est forcé de travailler, comme il est forcé de manger, de boire, de penser, de parler. " p.263


55- " es enfants ne sont la propriété de personne : […] Ils n'appartiennent qu'à leur future liberté. " p.266


56- " […] 'histoire nous prouve que l'immoralité individuelle et sociale a toujours été la conséquence nécessaire d'une mauvaise éducation publique et privée […] " p.269


57- " […] a vérité et la justice mêmes violemment imposées deviennent iniquité et mensonge. " p.274


58- " isons-le une fois pour toutes : le passé ne revit jamais; et ce serait un grand malheur qu'il pût revivre. " p.274


59- " e vous demande si la fraternité est possible entre les exploiteurs et les exploités, entre les oppresseurs et les opprimés? " p.285


60- " […] es hommes forts […] ne forment jamais dans les classes les plus corrompues qu'une minorité très infime; la foule y est aussi moutonnière que dans le peuple lui-même. " p.289


61- " es enfants de bourgeois héritent, il est vrai, le plus souvent des habitudes exclusives, des préjugés étroits et des instincts égoïstes de leurs pères. " p.290


62- " a jeunesse est irrespectueuse, elle méprise instinctivement la tradition et le principe de l'autorité. Là est sa force et son salut. " p.290


63- " oulez-vous enfin vivre, penser, inventer, agir, créer, être homme? Renoncez définitivement au monde bourgeois, à ses préjugés, à ses sentiments, à ses vanités […] " p.291


64- " n énorme majorité, les gens vivent en contradiction avec eux-mêmes, et dans de continuels malentendus; qu'ils ne remarquent généralement pas […] " p.296


65- " ombattre les charlatans et les associations pernicieuses, c'est uniquement l'affaire de l'opinion publique. " p.271


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