- Qui es-tu pour prendre de force le corps de ma fille ?
- La prophétie s’accomplira. Seule la gardienne pourra sauver cette planète.
- Réponds à ma question, esprit, qui es-tu ?
- Je ne suis rien, comparé au maître des ténèbres. Je laisserai votre fille. Mais la gardienne devra s’entraîner, de façon à être prête lors du prochain tournoi.
- Qui est cette gardienne ? demanda la femme.
- Celle qui garde le Dragon d’argent.
Bra avala péniblement sa salive, mettant une main sur son médaillon. L’entité tourna la tête vers elle.
- Tu vaincras si ton cœur est pur.
Puis Traicy perdit connaissance. Bra se rua sur elle, la coucha au sol et mit la chaise sous ses jambes mais la mère de l’adolescente lui dit :
- Laisse. Traicy va revenir à elle seule.
- Qu’est-ce qu’elle a eut ?
- Traicy est une porte d’entrée pour certains esprits qui ne sont pas entrés dans la lumière lors de leur mort. Cet esprit a voulu t’avertir d’un grand danger, Bra.
- Mais, et Traicy ?
- Elle n’est pas en danger, ne t’inquiète pas. Mais je m’étonne que cet esprit n’ai pas voulut se nommer.
Jessie mit une main sur le front de son enfant avant de continuer ;
- Sais-tu ce qu’est le Dragon d’argent ?
- Oui, c’est ce médaillon que je porte. D’après celui qui me l’a donné, il renferme une technique psychique très forte et très dangereuse. Il me l’a donné pour que je le cache pendant un certain temps mais s’il me faut me battre, j’ai perdu d’avance.
- Pourquoi ?
- Je ne sais même pas donner un coup de poings comme il le faut…
Un gémissement l’interrompit. Traicy leva la main et se tâta le visage en disant articulant doucement :
- Celui-là était très coriace.
- Traicy, tu vas bien ?
- Ouais, bien sûre. Je te l’avais dis qu’il fallait que je te tire aux cartes.
Bra sourit malgré son inquiétude. Traicy se releva tranquillement en disant à sa mère :
- Je me souviens de tout ; il n’était pas méchant, seulement tourmenté. Il savait quelque chose d’important pour Bra et je lui ai ouvert la porte. Une technique psychique, tu dis?
- Oui, comme la domination mentale ou la télékinésie. Mais je ne sais pas de quoi il s’agit exactement.
- Et tu ne sais pas te battre. O.K., je crois que je pourrais t’aider. Je m’y connais en ces choses…
- Jamais Techen n’aurait dût me prendre comme gardienne, je ne vaux pas un clou.
- Ne dis pas ça, Bra. fit Traicy. S’il t’a choisit, c’est qu’il devait avoir ses raisons. Je vais t’aider mais, pour que mon aide soit efficace, tu dois tout me raconter.
Bra soupira et commença son histoire. Traicy et Jessie ne semblaient guère surprises de savoir que la jeune fille n’était qu’à demi humaine. L’adolescente n’omit aucuns détails. Lorsqu’elle eut finit, Traicy garda le silence quelques instants en regardant sa mère.
- Il lui faut un meilleur maître d’armes que moi, mère. Elle me dépasserait trop vite…
- Je sais, chérie. Et moi aussi. Écoute, Bra. Je vais te présenter à un ami. C’est un voyant mais c’est aussi ce que l’on appel un initiateur. Il connaît très bien ce domaine, mieux que quiconque en ville.
- Mais je n’ai pas de dons…
- C’est faux. Tout le monde a des dons. C’est juste que « tout le monde » ne doit pas savoir s’en servir. Sinon, où irait le monde, je te le demande…
- Mais c’est un homme de confiance, n’est-ce pas ?
- Bien sûr! dit Traicy. Justin est très gentil quoi que très vieux. Tu vas voir, tu vas l’adorer !
Bulma soupira en regardant le téléphone ; elle n’avait pas pour habitude de s’inquiéter pour ses enfants (vive la liberté!) mais l’absence de Bra la tourmentait. Elle avait un mauvais pressentiment…
Le téléphone sonna soudainement, faisant sursauter la femme. Elle agrippa le combiné et dit vivement :
- Allô, Bra ?
- Non, c’est Pan, Bulma. Bra n’est pas là ?
- Non, elle n’est pas rentrée encore.
- Ça veut dire qu’elle est encore chez Traicy…
- Ah bon, elle n’est pas partie en même temps que vous ? demanda Bulma.
- Non, Traicy voulait lui parler en privé, on ne sait pas pourquoi.
- D’accord, je vais l’appeler là-bas…
Bulma raccrocha sans dire au revoir à Pan et composa le numéro de Jessie.
Une voix glaciale lui répondit. Ébranlée par la voix de l’homme, Bulma demanda timidement à parler à sa fille. L’homme la fit patienter quelques minutes avant de lui répondre que «Madame Jessie» était sortie avec Traicy et son amie.
- Et vous ne savez pas où elles sont ?
- Les mystères de la vie sont impénétrables, mademoiselle. Veuillez rappeler plus tard.
- Ah heuh…oui. Merci.
Déjà, le cœur le Bulma battait moins vite ; elle savait sa fille en sécurité et cette seule pensé la tranquillisait.
Mais elle avait toujours ce mauvais pressentiment…
Assit à la table, Trunks jeta un regard inquiet à la place vide de la présence de sa sœur. Végéta remarqua vite l’attitude de son fils et dit sur un ton de réprimandes :
- Arrête. Bra doit être avec ses amis.
- Jamais elle n’est en retard. Elle aurait téléphoné sinon.
- C’EST PAS VRAI ; TU PEUX PAS T’EMPÊCHER DE FAIRE LE CHAPERON DEUX SECONDES!!!!
Trunks fut surprit par la réaction de son père. Végéta baissa la tête vers son assiette et dit d’une voix plus douce :
- Tu sais aussi bien que moi que Bra est responsable. Il faut lui faire confiance.
- Tu as raison…
Bulma entra dans la pièce, l’air consternée.
- Elle est avec Traicy et sa mère. Mais le domestique n’a pas voulu me dire où.
- Au moins, elle est entre bonnes mains. fit Trunks.
- Je n’en serais pas si sûr à ta place ; la mère de Staicy est voyante…
- QUOI? s’étouffa Végéta. Une allumée à cette âge là?
- Il y a des allumés de tous les âges, Végéta. dit Bulma.
- Oui mais quand même…
Bulma se dirigea vers la fenêtre de la cuisine et plongea son regard dans le crépuscule de la ville.
- J’ai un mauvais pressentiment…
Végéta tomba de sa chaise en disant :
- Une autre allumée!!!!
Bra jeta un regard autour d’elle ; cette maison donnait vraiment froid dans le dos. Cela devait faire des années que les vitres n’avaient pas été dépoussiérées et les herbes hautes recouvraient presque en totalité le terrain. Jessie lui fit signe d’avancer. Bra obéit, Traicy sur ses talons.
La porte s’ouvrit d’elle-même. Jessie sourit devant la mine ébahit des deux adolescentes. Staicy chuchota à Bra :
- Moi aussi, ça me fait une drôle d’impression cet endroit, mais tu vas voir, on fini par s’habituer…
- J’espère bien.
Les trois visiteuses s’avancèrent dans l’entrée. La pièce semblait inhabitée et la noirceur régnait. Une odeur de pourriture s’élevait. Jamais Bra n’avait vu de pareil endroit. Jessie se mit à crier :
- Justin? C’est Jessie, je voudrais vous parler quelques minutes…
- Ne criez pas, mon amie! fit une voix juste derrière elle.
Les deux adolescentes crièrent de surprise tandis que Jessie se retournait tranquillement, un sourire aux lèvres.
- Bonjour! dit-elle. Ou bonsoir serait-il mieux approprié?
- Sans nul doute, ma chère. Bonsoir Traicy!
- Bonsoir Justin. fit-elle. Je ne m’habituerai donc jamais à l’atmosphère qui règne ici…
- Mais bien sûre jeune fille. Et voici sans doute…la gardienne qui cause tant de grabuge dans le monde des esprits!
- Justin, fit Jessie, je voudrais vous présenter Bra. Elle est effectivement une gardienne et elle a besoin de votre aide afin de maîtriser certaines techniques qui pourraient l’aider à se défendre…
Justin sourit modestement à l’adolescente qui rougit.
- Si ça ne vous dérange pas trop…
- Bien sûr que non, mademoiselle Bra. Je sens en vous de grandes énergies et ce n’est pas dût à ce que vous gardez. J’aimerais tout d’abord avoir un entretien privé avec vous. Ensuite, je verrai ce que je peux faire pour vous.
- Merci beaucoup, monsieur. dit timidement Bra.
- Quant à vous, mesdames, je vous demanderais de vous retirer dans le living. Je vous reviens dans quelques instants.
Jessie, qui semblait connaître le chemin, prit Traicy par la main et la força quelque peu à la suivre ; l’adolescente ne savait pas si elle devait laisser son amie. Après tout, c’était elle qui l’avait amenée dans cet endroit…
Mais elle se rappela combien Justin était de confiance et décida de suivre sa mère. Bra suivit le vieil homme sans broncher. Elle se sentait poussée vers lui par une force inconnue. Elle savait qu’il ne lui ferait aucun mal.
Justin la fit entrer dans une pièce où la seule source de lumière se trouvait dans un foyer. Le feu ardent réchauffait la pièce et la température semblait confortable.
Bra risqua un regard vers Justin. Ce dernier lui fit signe de s’asseoir et prit place devant elle. Il ferma les yeux et se concentra durant quelques instants avant de dire :
- Je sens sur vos épaules le poids d’une relique ancienne que vous devez protéger. C’est une relique très puissante, n’est-ce pas?
- Oui.
- Et c’est un vieil homme qui vous l’a donné. Il savais que vous seriez une jeune femme de confiance.
- Oui mais je ne sais pas me battre…
- Quand vous dîtes vous battre, vous voulez parler de vos mains et de vos pieds ?
- Bien sûr.
- Et bien, je crois que je vais devoir vous apprendre plus que Jessie n’aurait voulut. Ne vous en faîtes pas, vous serez prête à l’affronter.
- Mais affronter qui? s’emporta Bra. Mon père est d’une force qui est inconnue aux humains et c’est la même chose pour la plupart de ses amis…
- Ils ont de gros muscles mais ils ont oublié quelque chose d’important.
- Quoi donc?
Justin se leva et se dirigea vers la fenêtre.
- Le combat, le vrai combat, ne se passe pas avec notre corps, jeune fille.
Il se retourna vivement vers elle en souriant.
- Tout est dans la tête. Qu’un homme ai une force de combat de cinq mille, ayant une force mentale de trois cent, ne pourra battre un autre qui a une force de trois mille mais cinq mille de force mentale. Vous comprenez?
- Heuh non monsieur. Quand le premier individu va frapper, il fera sans doute plus de ravage que le deuxième…
- Oui, mais si le deuxième porte des coups précis, utilise des techniques puissantes aux bons endroits, quel sera le résultat, je vous le demande?
Bra leva un sourcil, impressionnée. Jamais elle n’avait vu un combat de cette manière.
- Et vous serez mon professeur ? demanda-t-elle.
- Si vous voulez…
- Quand est-ce qu’on commence ?
Chapitre 6