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Que se passe-t-il après la représentation d'un spectacle dans un théâtre? Quand les interprètes ont quitté la scène, qu'advient-il des émotions, des pensées ou des sentiments qui se sont balladés dans la salle tant chez les spectateurs que chez les interprètes?

Dix choreutes et une coryphée qui constituent le Choeur des Silences prennent vie sans un bruit lorsque l'action s'éteint dans la salle. Toutes les nuits, ils se racontent des histoires. Mais ce soir, sous l'impulsion des individualités qui s'affirment, le choeur se scinde en deux, venant ainsi déstabiliser la synergie éternelle du choeur. Une partie cherchant à vivre la vraie vie du vrai monde à l'extérieur des murs du théâtre, l'autre tentant de retrouver le passé maintenant décomposé.

Les silences qui remplissent l'espace seront-ils porteurs de message ou même de tragédie?







Tout premier spectacle importe. Sans lui, une pratique théâtrale, qu'elle quelle soit, ne peut se réclamer d'un avenir enivrant. Ces premières vêtues d'angoisses sont vitales puisqu'elles mettent sur la place publique de nouveaux regards ainsi que de nouvelles bases.

Tout le travail autour du Choeur des Silences a porté un regard contemporain sur une structure archaïque fondamentale du théâtre occidental: la tragédie et sa matérialisation, le choeur. Notre intérêt n'aurait été qu'archéologie et fioriture si nous n'avions pas cherché à créer une oeuvre avec des résonances contemporaines. Le texte du Choeur des Silences pose une question: jusqu'où l'individualité peut-elle s'affirmer au détriment d'une collectivité? Le spectacle a voulu confluer plusieurs arts en s'abreuvant de diverses traditions tout en réfléchissant sur la place de l'héritage dans nos sociétés.

Toute la mise en scène s'est orchestrée autour d'une utopie, celle de renouveler le jeu de l'acteur par la gigue. Par cette danse venue d'Irlande et intégrée au folklore québécois à partir du XIXe siècle, le projet a permis d'explorer de nouvelles théâtralités, en offrant aux acteurs un outil d'interprétation singulier. La poésie du sol s'est exprimée avec fureur, laissant le texte se glisser entre les danses et le silence.

Le Choeur des Silences fut une production sous le signe de la démesure tout en étant portée par une grande rigueur. De 1995 à 1997, le spectacle a emprunté un parcours qu'il n'aurait jamais pu imaginer, tant l'aventure prit des allures d'odyssée immobile, visitant théâtres et gens de partout, enrichissant ses artistes et artisans dans la conquête du sens et des sens.











LE CHŒUR DES SILENCES n.m.. ( 1995; du québécois chœur des sssss… ilences : " ensemble de solitude " ). 1* Pièce en dix épisodes qui évoque la fragmentation du chœur au théâtre. 2* Ensemble de choreutes destiné à giguer. 3* Édification d'un lieu porteur de message ou même de tragédie en cette nuit sans lumière. Syn : vivre.




Espace Libre/Ad Deliro : lecture publique
Mai 1995

Calixa-Lavallée : premier chantier
Juin 1996

Théâtre d'Aujourd'hui/CEAD : lecture publique
Décembre 1996

Monument-National : version finale
Mars 1997

Studio-Théâtre Alfred-Laliberté/UQAM : reprise Septembre 1997

Yonkang Hall/27e Congrès de l'IIT
Tournée, Séoul, Corée du Sud
Septembre 1997

Espace Tangente : reprise
Octobre 1997

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