GS: Wowee Zowee semble être plus expérimental que Crooked rain, Crooked rain l'était.
Par exemple, sur «we dance», ça sonne comme si tu essayais de chanter avec un accent
britannique. Est-ce que vous avez pris cette décision sur le moment?
SM: Non, je voulais le faire. Mais, c'est plus qu'un accent britannique. Mon grand-
père venait d'écosse, et j'ai essayé de parler comme lui. Ça sonne affecté (rire),
mais affecté c'est bien parfois.
GS: Ça sonnait pas comme avec une tension du tout, comme la plupart des gens qui
essaient de changer leur voix.
SM: Ça doit donner une certaine tension à des gens, ça rend certaine personne dans
le groupe tendue.
GS: On va sortir de ta façon de chanter pour aller à ta façon de jouer de la guitare.
Tu joues un solo à la fin de «rattled by the rush» qui rappelle une de tes mélodies
et soudainement ça ressemble à un «riff» de rock classique. Tu semblais parfaitement
capable de le compléter et soudainement tu le fais baclé, et tout ça semblait intentionnel.
SM: Quand le solo commence, on pourrait croire que c'est Steve Vai, mais juste perdu le
tempo. Je suppose que je l'ai saboter vers la fin. J'ai juste essayé de la faire sonné
comme une chanson de Pavement. Des fois on essaie d'embellir la fin en rajoutant un
solo, même si c'est un mouvement classique rock. Nous savons à quel point le classique
rock peut être bien et nous essayons d'incorporer notre style à lui.
GS: Vos solos peu importe s'ils sont improvisés ou prévus, ont toujours une très forte
mélodie.
SM: Jouer de la guitare c'est la chose la plus importante pour Pavement! Pour nous,
chanter n'est qu'une arrière-pensée.
GS: En parlant d'arrière-pensée, on a dit que pendant l'enregistrement, vous écrivez
vos paroles en studio. Est-ce que c'est vrai?
SM: C'est pas totalement vrai! Environ 2/3 des chansons étaient pensées d'avances.
J'essaie le plus possible de travailler sur paroles malgré le fait qu'il soit de
dernière minute. La plupart des paroles qu'on entend sont terribles, donc, je considère
les miennes correct. Il y aplein de mauvaises choses à propos de la musique à la radio,
et si tu écoutes les paroles, tu te mets à penser: «mon dieu, c'est la fin du monde».
GS: Il y a beaucoup de son de guitare et autre un peu vieillot sur l'album. Est-ce que
vous avez beaucoup de vieilles pédales ou est-ce que vous prenez tout simplement,
n'importe quoi qui traîne autour du studio?
SM: J'ai emprunter un «microsynth» des gens du studio. J'avais une «fuzzbox» de Nouvelle-
Zélande appelée «hot cake», fabriquée à la main par un homme qui était dans split enz.
(groupe mew wave). On a aussi utilisé un «big muff» un «wah» et un «mutron phaser»
que j'ai empruté. J'ai aussi une pédale «digitech whammy», mais je l'ai pas utilisé
sur l'album, je l'utilise seulement en concert.
GS: Il y a un bizarre «phased-sweepping» sur «western homes». Quel effet avez-vous
utilisé?
SM: L'«elctro-harmonix microsynth». C'est un bon son.
GS: Pavement a grossi relativement rapidement. Est-ce que ça été une drôle d'expérience?
SM: Ça été 5 ans de travail dur. Mais, parce-qu'on a réussi si bien, il y a beaucoup
de personnes -même 2 ou 3 de nos amis- qui voulaient presque qu'on échoue. Mais, la
plupart des gens réalisent qu'on a encore les deux pieds sur terre. On est pas vraiment
dans la machine à vedette.
GS: Quelles disques écoutais-tu à 13 ans?
SM: J'écoutais du Rush et du Devo, b-52's et aerosmith. J'aimais aussi Kiss, mais j'étais
surtout sur angel. Ils étaient comme une version de Kiss. Ils étaient tout en blanc
et ils étaient sur les disuqes Casablanca. Angel était terrible et hideux, mais ils
étaient mon groupe favori pendant un bout de temps. Et ensuite on a tous aimé la vague
punk-rock. Un disque que je me souviens d'avoir acheté c'est l'album des buzzcocks
qui était sur IRS, un genre différent. On pouvait juste avoir les disques de grosses
compagnies à Stockton.
GS: Avait-tu un frère ou une soeur plus agé qui t'a initié à la nouvelle musique?
SM: Non, j'ai connu la musique par le bouche à oreille des personnes plus agées à
l'école secondaire. C'est probablement pourquoi je n'ai pas écouté de groupe comme
Pink Floyd ou Blue oyster cult comme les autres qui avaient des frères et des soeurs
ainés.
GS: Est-ce qu'un bon nombre de groupes s'arrêtaient à Stockton?
SM: Dans les années 70, je me souviens que Molly hatchet et Alice Cooper étaient venus
et je voulais vraiment y aller. Mais rien est vraiment arrivé jusqu'à temps que Black
Flag, the circle jerks, dead kennedy's et DOA viennent en 82-84. C'était les vrais
jours punk.
GS: Étais-tu dans un groupe comme ça à cette époque?
SM: Oui! J'étais dans un groupe appellé Straw dogs. Notre premier spectacle faisait
la première partie de T.S.O.L. et toxic reasons. T.S.O.L. est le groupe que Offspring
aime. À l'époque où on a ouvert pour eux, ils n'étaient pas aussi bien que lorsqu'ils
ont sortis le disque où il y avait la chanson:«i want to fuck the death».
GS: Il y a quelque chanson sur Wowee Zowee qui sonnent comme d'autres groupes.
«Serpentine Pad» sonne comme l'époque «Dirty» de Sonic Youth.
SM: (rire) Ouais! C'est ce qu'on dit nous aussi! C'était supposer ressembler à du
saccharine thrust. Le chanteur a une bonne voix, j'ai essayé de l'imiter.
GS: Et «flux=rad» ressemble à du Nirvana!
SM: Je pense ça aussi!
GS: Surtout le refrain!
SM: Oui! Sauf que ça sonne beaucoup moins garage que Nirvana l'a jamais été. Il n'y
avait pas d'autre façon de la chanter que comme du Nirvana. On était pas sûr de
vouloir mettre4 cette chanson sur l'album, mais quand ces gars d'un groupe qu'on
aidait à enregistrer nous on dit qu'ils la trouvaient vraiment bonne et qu'il fallait
qu'on la mette sur l'album. Il y a deux chansons qu'on aurait pas mis sur l'album
comme celle là.
GS: L'album est un bon mix de chanson mélodique et plus «heavy».
SM: La variété aide les gens à tout écouter l'album, parce-qu'il est vraiment long.
Ils peuvent également programmer leur ordre écoute en considération de si ils aiment
plus les chansons «heavy» ou plus douces.
GS: Votre décision de rester avec Matador plutôt que d'aller avec une plus grosse
compagnie de disques. Était-ce une décision sentimentale ou pratique?
SM: On n'y a pas vraiment réfléchi beaucoup! On voulait juste faire un album le plus
tôt possible et il semblait plus facile de rester avec la même compagnie. Les gens
ont dit qu'on aurait pu vendre des tonnes d'album sur une plus grosse compagnie, mais
je pense qu'on a pris une bonne décision. Je suis content.