Site hosted by Angelfire.com: Build your free website today!

 

  La Région

   

Lové entre deux chaînes jurassiennes, à une quinzaine de minutes en voiture de Neuchâtel ou de La Chaux-de-Fonds, accessible en voiture, en train et en bus, le Val-de-Ruz, perle méconnue du pays de Neuchâtel, est une véritable invite à la balade, au sport et à la détente, une destination de prédilection pour les amateurs de tourisme vert. Le charme de ses villages aux cent fontaines, le fier château de Valangin et les nombreux sentiers balisés en font un but d'excursion particulièrement propice pour les randonnées d'automne.

 

wpe67683.gif (296215 octets) 

 

 

Mer de brouillard depuis la Vue-de-Alpes, le col qui permet le passage vers La Chaux-de-Fonds

 

 

 

 

 

Pris entre les chaînes de Chaumont - Chasseral au sud et celle de Mont Racine - Tête-de-Ran - Mont d'Amin au nord, le Val-de-Ruz ressemble à un navire ou à une perle. Longue de treize kilomètres et large de cinq, la vallée est tapissée de sédiments déposés par les glaciers et de terre arable, sur lesquels se pratique l'agriculture, tandis que les flancs boisés donnent naissance à des forêts ombragées. Malgré d'importantes précipitations annuelles, le réseau hydrographique est peu développé, car dans le jura, les eaux partent en profondeur. Néanmoins, le Seyon et ses affluents ont, par le passé, fait marcher moulins et scieries dont le promeneur retrouve encore les traces. C'est notamment le cas à Bayerel, à l'intersection de la route qui longe la rivière, et celle qui passe d'Engollon à Vilars. L'amenée d'eau, les rouages, la scie cadre monolame, tout est en place. Seul le scieur manque à l'appel.

 

wpe09333.gif (113401 octets) 

 

L'ancien moulin de Bayerel
évoque un passé révolu

 

 

 

 

Le Val-de-Ruz a connu l'occupation des hommes dès l'âge du Bronze. Les Romains l'ont cultivé, on en a retrouvé des traces dans de nombreux villages. La recherche archéologique examine depuis peu les vestiges du Haut Moyen Age grâce aux fouilles faites à Dombresson et à Saint-Martin et dès le XIIe siècle, les seigneurs sont installés à Valangin. Le château, devenu musée régional dès 1894, conserve des fondations de l'époque médiévale. Le site est impressionnant : château fortifié, remparts et tours de guet. Le bourg et l'église accueillent les visiteurs amoureux d'histoire. Les seigneurs furent tour à tour de la famille de Valangin, de la branche des Aarberg, les Vergy et les Challant, ces derniers issus du val d'Aoste.

Le château abrite un musée de meubles anciens, d'armes et de pendules. Il se visite de mars à décembre, téléphone +41 32 857 23 83. Et pourquoi ne pas profiter d'une halte à Valangin pour goûter les gâteaux au beurre confectionnés chez Weber. Ces fines galettes de pâte à pain sont cuites au four à bois selon une recette ancestrale dont le secret est jalousement gardé. Réservation indispensable, téléphone +41 32 857 23 53.

 

wpe49313.gif (82294 octets) 

 

Le fier château de Valangin défend le passage
à l'issue des gorges du Seyon

 

 

 

 

L'architecture rurale

Le randonneur qui vient dans la vallée sera frappé par l'architecture des fermes qui racontent la vie des paysans-horlogers. Au XVIIe siècle, la maison paysanne rassemblait personnes, bêtes, outils et réserve de nourriture sous le même toit. La division du rez-de-chaussée permettait de placer le logement à l'est (le côté le plus froid pour les humains) ; le bétail, richesse du paysan, était mis à l'ouest, au soleil couchant. Au centre, on réservait un corridor qui permettait l'affouragement des bêtes. Stockés au premier, foin et paille étaient jetés sans effort au rez-de-chaussée pour nourrir le bétail. Dans l'appartement, on trouve une cuisine au sol recouvert de dalles de calcaire. Un foyer surmonté d'un grand manteau de cheminée occupait une partie de la pièce. Au sud se trouvait une chambre boisée, appelée le poile (de poêle, fourneau), dans laquelle la famille se réunissait pour les veillées. Les uns travaillaient à l'établi d'horloger, d'autres lisaient la Bible ou l'almanach, d'autres encore, plus volontiers les femmes, pratiquaient l'art de la dentelle qui va connaître un grand succès au siècle suivant. Au XVIIIe siècle, la mentalité des hommes change. On découvre les vertus du soleil et de la lumière, aussi va-t-on utiliser la façade méridionale pour placer le logement du paysan, parfois sur deux étages. Le bétail étant refoulé au nord. La ferme s'agrandit, elle s'orne de paravents; la ramée de bois qui recouvre la partie supérieure de la façade prend des formes en encorbellement. La régularité des fenêtres sur la façade est parfois trompeuse, certaines d'entre elles donnent dans la grange. C'est sans doute au Petit-Chézard que l'on trouve les plus beaux spécimens, ainsi qu'à Coffrane, au Musée agricole où l'on découvre les outils et le mobilier.

 

Les fontaines

Elles sont nécessaires à la vie agricole et servent d'abreuvoirs des siècles durant. Dès le XVIIe siècle, elles sont taillées dans le calcaire indigène. On en voit dans chaque village, elles sont magnifiques. Souvent elles portent la date et les initiales des responsables communaux sous le mandat desquels on les a érigées. Il faut se souvenir des difficultés du tailleur de pierre à la recherche d'un bloc de calcaire assez grand, de bonne qualité, sans défaut. On peut imaginer le transport de ce bassin terminé, de la carrière au centre du village, avec l'aide des hommes et des attelages de boeufs et de chevaux. On comprend dès lors que les communautés faisaient la fête lors de la pose d'une fontaine. Au XIXe siècle, les matériaux changent, on se sert du granit dont la matière première a été apportée par les glaciers. C'est une autre technique, pratiquée par d'autres hommes en provenance d'Italie, du Tessin ou du Valais. Malheureusement, de nombreuses sources sont taries. Elles demandent un entretien et une surveillance que l'on ne veut plus exercer aujourd'hui.

 

 wpe18012.gif (81987 octets)

 

 

Les fontaines furent essentielles pour
l'approvisionnement en eau des villages

 

 

 

 

Les métairies

Sur les hauteurs se trouvent des métairies occupées par des bergers en période estivale. La rareté du fourrage imposait l'utilisation des pâturages d'altitude pendant la belle saison. Le troupeau était formé des bêtes de plusieurs propriétaires. Alors qu'aujourd'hui, il s'agit plutôt du jeune bétail, par le passé on estivait aussi des vaches, d'où la nécessité d'utiliser le lait, sous la forme de fromage d'alpage. Le terme de métairie provient de medieras (= moitié), ce qui signifie que les vachers avaient le droit de prendre la moitié du lait et des produits dérivés à leur profit. On peut se promener de métairies en métairies, car celles-ci accueillent les randonneurs qui, fuyant les brumes automnales du Plateau, montent au soleil. Certaines d'entre elles sont admirablement placées et jouissent d'une vue imprenable sur les Alpes et les Préalpes.

 

Les églises de style roman tardif

Lors d'une promenade à pied ou à bicyclette, on peut choisir de faire la tournée des églises de la vallée. Elles ont presque toutes un air de famille par le fait qu'elles ont été refaites au XVIIe siècle. Le clocher en grosses pierres de la région se termine en flèche. Elles se trouvent parfois être le centre de symétrie de l'ancien village ; dans d'autres cas, elles semblent excentrées car la localité s'est développée, mais à chaque fois, elle révèle le noyau ancien des immeubles et des fermes dignes d'intérêt. A Engollon, commune de 70 habitants, l'église abrite des fresques du XIVe siècle qui méritent le détour.

 

Et la nature...

Le Val-de-Ruz, c'est d'abord la nature : une vallée verdoyante et cultivée de céréales, des forêts aux multiples sentiers ombragés, des zones de réserves naturelles, comme la Combe Biosse, adossée au  massif de Chasseral. Chamois, chevreuils, bouquetins, renards sont au rendez-vous. Le lynx s'y fait plus discret. Quelques marmottes ont élu domicile sous la métairie de Frienisberg-Dombresson. La flore des sommets est de nature pseudoalpine : on y observe la dryade, la pulsatille des Alpes, l'anémone à fleurs de narcisses, l'androsace lactée, la primevère auricule, la gentiane de Clusius et des saules nains.

 

wpe15726.gif (89990 octets) 

 

Le Val-de-Ruz offre de nombreuses
possibilités aux amateurs de VTT

 

 

 

 

Les points de vue sont nombreux : dans le massif de Chasseral, au Mont d'Amin, à Tête-de-Ran, au Mont Racine, à Chaumont, etc. Vous serez entre 1200 et 1550 mètres d'altitude, sur les sentiers balisés du tourisme pédestre. De plus, un important réseau de pistes cyclables, trois manèges et deux piscines sont à la disposition des estivants.

Maurice Evard, historien 

 

Pour en savoir plus

L'office du tourisme du Val-de-Ruz, CH-2053 Cernier, téléphone +41 32 853 86 00, tient une abondante documentation à disposition des personnes désireuses d'y séjourner. Si l'infrastructure hôtelière n'est pas très développée dans la région, gîtes ruraux et métairies se proposent de loger les adeptes d'un tourisme vert.

 

Calendrier 2006-2007 des manifestations régionales

 

 

Page d'accueil    Un peu d'histoire    Quelques photos     L'Actualité     Situation géographique