
Anne Frank était une petite fille juive allemande qui naquit à Frankfort, en Allemagne, en 1929. Son père, Otto Frank, était originaire de Frankfort, et sa mère, Édith Holländer, d'Aix-la-Chapelle. Anne avait aussi une soeur, Margot, de 3 ans son aînée. Dès les début des années 30', Otto Frank avait conscience des bouleversements politiques à venir. Il était un bon observateur en ce domaine et il put prévoir, jusqu'à une certaine mesure, les évènements tragiques qui marquèrent la Deuxième Guerre Mondiale. Au début, les mesures contre les juifs étaient très subtiles, presque indétectibles.. pourtant, ceux qui y regardaient de plus près pouvaient voir des ennuis à venir. Le parti nazi fit des adeptes et en 1931, le propriétaire de l'immeuble où les Frank résidaient à Frankfort, qui était devenu un sympatisant des SS, les pria d'aller trouver à se loger ailleurs. Il trouvèrent un autre appartement, puis, quand Hitler prit le pouvoir en Allemagne en 1933, Otto Frank jugea plus prudent pour sa famille de quitter définitivement le pays. Ils s'installèrent à Amsterdam, où Otto Frank partit le premier prendant que sa femme et ses filles résidaient temporairement chez sa mère. La famille Frank étant assez fortunée, (Anne parle même de ses arrière-grands-parents comme de "millionaires" dans son journal, mais elle exagérait un peu) Otto Frank acheta une compagnie de fabrication de confitures et d'épices, Opekta, dont il devint le directeur. Il se lia très vite d'amitié avec les employés, particulièrement Viktor Kugler et Johannes Kleimann, ainsi que deux secrétaires, Miep Gies et Bep Voskuyl. Ceux-ci allaient jouer un rôle déterminant quelques années plus tard en devenant les "protecteurs" des Frank, assurant leur sécurité, leur alimentation et leur soutien moral lorsqu'ils entrèrent dans la clandestinité. Anne, arrivée à Amsterdam à 4 ans, n'a aucun mal à apprendre le néerlandais, tout comme sa soeur Margot et leur père Otto, qui a déjà beaucoup voyagé par ses emplois antérieurs et en connaissait déjà les rudiments. Seule Édith Frank, la mère, éprouva beaucoup de difficultés à apprendre la langue, et elle continua de parler allemand avec ses proches et amis. Les Frank vivaient dans un quartier agréable, tout près d'une grande place carrée, le Merwedeplein, où l'on retrouvait des boutiques, des restaurants, et beaucoup d'animation. Il y avait beaucoup d'enfants et Anne et Margot vécurent une enfance heureuse. Bien que d'origine allemande, Anne se considérait comme une petite hollandaise et s'intégra sans aucun problème. Elle avait beaucoup d'amis et était sans cesse entourée. À l'école, sans être première de classe, elle était bonne élève, surtout en composition. Chez les Frank, écrire était une activité naturelle. Ils avaient de la parenté dans plusieurs pays, car plusieurs membres de la famille s'étaient réfugiés en Suisse, en Belgique et même aux États-Unis depuis le début du règne nazi, et ils gardaient un étroit contact par une correspondance massive et assidue. Aux anniversaires et à la fête d'Hannukha (le Noël juif), il était de tradition chez les Frank de composer des poèmes qu'on offrait à ses proches. Anne écrivait des poèmes, et aussi des histoires courtes qui faisaient le bonheur de ses amies et que les professeurs lisaient parfois en classe. La plus célèbre en est sans doute "Blury l'explorateur", l'épopée d'un petit ours en peluche qui quitte son foyer pour découvrir le monde. Un autre conte célèbre écrit par Anne Frank est "Le rêve d'Éva". Anne était aimée de ses amis, et très populaire. Elle était très drôle et aimait montrer à ses amis comment elle pouvait déboîter puis replacer les articulations de ses épaules, une condition qui lui avait causé quelques problèmes étant très jeune, et qui l'empêcha de faire du sport pendant quelques années. Anne aimait beaucoup faire du patin, un sport auquel elle excellait, et elle fut très attristée quand ce sport fut interdit aux juifs. Elle faisait aussi beaucoup de vélo. Anne était pleine de vie, elle aimait magasiner, parler au téléphone, ou, une de ses activités favorites: s'installer dans une chaise longue sur le balcon avec un bon livre. Les soeurs Frank lisaient beaucoup et adoraient aussi le cinéma. Anne était aussi très coquette; dès l'âge de 11 ou 12 ans, elle frisait ses cheveux, décolorait ses sourcils. Elle choisissait elle-même ses vêtements et ses amies admiraient son style incomparable. Elle avait d'ailleurs plusieurs "admirateurs", selon sa propre expression. Anne eut quelques petits amis, mais de toute sa courte vie, elle n'aima qu'un seul garçon: Peter Schiff. Ce garçon était plus vieux qu'elle et l'avait laissé tomber parce que ses amis se moquaient de lui parce qu'il sortait avec une plus jeune. Anne en fut très attristée, et jamais elle n'oublia Peter, même lorsqu'elle sortit avec Helmuth Silberberg, qu'elle surnommait "Hello", juste avant de devoir se cacher, elle avouait encore candidement dans son journal aimer encore Peter Schiff, qu'elle avait récemment revu dans la rue. Anne pensa un moment être amoureuse de Peter Van Pels, le fils des Van Pels qui se cachèrent avec eux à l'Annexe, mais elle en conclut que c'était à cause de son isolement, et du fait qu'il était le seul garçon de son âge à qui elle eut accès pendant 2 ans, ils n'allèrent donc pas plus loin et restèrent de bons amis. Selon les témoignages de plusieurs de ses amis, il est plus que probable qu'Anne écrivait son journal bien avant son treizième anniversaire, moment où elle entame le carnet rouge qui constitue son "Journal originel". Cependant, des cahiers antérieurs à cette date n'ont jamais été retrouvés. Anne a peut-être eu à les laisser derrière pour n'emporter que son journal courant, le rouge, qu'elle venait d'entamer, car la quantité de choses qu'ils purent emmener le jour de leur départ pour l'Annexe était très limité. Anne n'en fait jamais mention dans le journal que nous connaissons, ce fait est donc incertain, mais plusieurs amis d'Anne affirmèrent après la guerre qu'ils avaient connaissance qu'Anne écrivait un journal, et que plusieurs auraient voulu savoir ce qu'elle pouvait bien écrire sur eux, mais Anne ne les laissa jamais lire son journal. Sa vie à l'Annexe est décrite dans le journal dont je parlerai dans ma chronique "Livres Fétiches", que je vous invite à lire. Je vous invite aussi à visiter, si vous ne l'avez pas déjà fait, ma rubrique "Parcours de Vie", qui explique comment Anne Frank m'inspira à écrire moi-même mon journal. Je ne l'en remercierai jamais assez. Les gens qui n'écrivent pas leur journal ne peuvent pas savoir à quel point cette oeuvre, crée de toutes pièces par nul autre que soi-même, peut devenir une partie de notre vie, et apporter à la personne qui le rédige un grand soutien. Un journal, quand il est tenu pendant de longues années (bientôt 10 pour moi), devient vivant, il parle, respire par lui-même, il a son propre style, presque une personnalité propre. Il permet au rédacteur non seulement de noter des observations et faits pour référence future, ce qui est l'aspect primaire de tout journal à son commencement, mais il devient un espace réservé à l'épanouissement de la pensée, des sentiments, des opinions et des valeurs, qui peuvent alors prendre leur pleine forme sans être altérés ou brimés de quelque façon que ce soit. J'encourage toute personne à écrire un journal, car je sais par expérience que le fait d'en tenir un aide à se mieux connaître, soi, les autres et le monde autour de nous, il aide à se fixer des buts et à les accomplir, à évaluer le chemin parcouru et celui qu'il reste à faire. Un journal est un trésor. Merci à Anne Frank de me l'avoir fait savoir.
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