27 Janvier 1993 * un Mercredi
J'avais mis le cadran à 7h et me suis réveillée, mais je me suis rendormie jusqu'à 7h37. Ce ne fut pas particulièrement réjouissant. Je me serais rendormie volontiers, avoir su que je n'avais pas d'examen le matin. L'autobus arriva à l'heure mais ce n'était pas la 138 mais une bus neuve, 3 fois plus bruyante mais oh! combien mieux chauffée. Pas de givre à une seule vitre! La radio jouait fort, et cela aurait dû me stimuler, mais rien à faire. J'étais à plat, j'avais juste eu le temps de prendre un thé, sans rien pouvoir gober. Mes yeux pleuraient tous seuls. En arrivant, je consultai mon agenda et constatai que l'examen de morale n'était pas à 9h -ce que je croyais- mais bien à 13h. Si j'avais regardé hier, aussi! Je me rendis à la cafétéria en espérant diner avant que tous les autres arrivent. Passant aux toilettes, j'écrivis un message aux non-nouveaux de plus parler aux nouveaux. Je n'ai même pas pris la peine de changer mon écriture. Ils me reconnaîtront sûrement, car personne n'écrit comme moi dans tout le Québec, on me l'a assez dit. Je m'en contre-fiche! Et puis c'est bien qu'ils connaissent le fond de ma pensée, non? Après diner, je n'avais pas l'intention de m'éterniser dans cette cafétéria sale où il affluait de plus en plus de monde et où des caves criaient sans cesse, des vrais débiles. Je crissai mon camp de là dès 11h45 et filai à la bibliothèque pour repasser mes notes de morale. Je ne le fis pas longtemps: qu'il y a-t-il de plus ennuyeux que de repasser des notes de morale? Je passerai l'examen en me servant de mon bon sens. Le p'tit con m'a un peu écoeurée, mais je n'y ai pas porté attention. J'étais vraiment trop abattue, abrutie et abasourdie pour répliquer quoi que ce soit. Il n'insista pas, quelle chance. Au retour, nous avions notre bus habituelle.
Suivant >>
<< Précédent
Choisir une autre Période
{{ Retour
