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CATURIAXTO

La Classe Guerrière

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par Boutios


La société celtique est structurée en trois classes. Cette tripartition sociale est typiquement aryenne puisqu’on la retrouve dans toutes les cultures dites “indo-européennes”.

I. Les Némètes, Nemetes, “Sacrés” en Celtique, la classe des prêtres, des druides : fonction sacerdotale et culturelle (protection contre les forces invisibles) ;

2. Les Ulates (Seigneurs) ou Caturioi (Guerriers), parallèles aux Equites romains et aux Kshatrias indo-aryens : fonction guerrière et seigneuriale (protection contre les forces visibles);

3. Les Broges (Paysans) ou Atectoi (Protégés) ou Ueicoi (Sédentaires) avec les métiers artisanaux de statut Andèuos, parallèles des Vaiçya indo-aryens et des Plebs, Plèbes Romains : fonction agricole et artisanale (production et entretient de la richesse collective) ;

Bref, selon les exigences de l’ordre social : il est assigné aux Druides ; il est ordonné aux Caturioi, et les Broges ont à faire.



Couleurs :

1. Uindos, blanc, «sacré», est la couleur du Monde Supérieur, des Dieux, donc des Druides ;

2. Roudos, rouge, est la couleur du sang et du feu, du Monde Intermédiaire, donc des Caturioi ;

3. Glastos (bleu), Melinos (jaune), Uiridios (vert), principalement Letos (gris), sont les couleurs du Monde Inférieur en rapport avec la végétation et la terre, donc des Broges.



Caturiaxto, les activités guerrières :

Dans cette catégorie se trouvaient les Caburtarioi ou Eporedioi, les chevaliers ou Equites et leurs chefs les Tigernoi, Uelates ou Ulates, encadrant les clientèles vassales subordonnées appelées : Uassoi (Vassaux), Ambactoi (Serviteurs), Silodurioi (Laboureurs). Avec à leur tête le roi (Rixs), qui correspondait au Rex Romain et au Raj indo-aryen. Ces nobles, les Bo-areioi, “hommes libres à bovins”, étaient souvent possesseurs de bétail mais ne l’élevait pas eux-mêmes. Ils pratiquaient aussi le commerce comme on peut le constater à la fin de la période d’Indépendance.



Membres de la chevalerie - avec correspondances médiévales :

Mogus ou Mogillos le valet ;
Sceitarios (cf. lt. Scutarius), le porte bouclier, l’écuyer ;
Caburtarioi ou Eporedioi, les chevaliers ;



Les dieux des Caturioi :

Ils ne sont pas individuellement nommés ni dans les textes irlandais primitifs, ni dans les Védas, mais il est possible de les appréhender par l’épigraphie gallo-romaine.



Il existe deux catégories de divinités guerrières :

1. les Lugoues, qui “procèdent de Lugus”, qui sont les assesseurs de Lugus, et qui sont les parallèles des Maruts indo-aryens ;. donc, les Lougoues (Lumineux) sont dans l’entourage Lugus, lui même l’équivalent du dieu Indra ; Luguatica, c’est-à-dire «lougouatique», tout ce est en rapport aux activités des Lugoves.

2. les Roudioretoi, ou Roudiacoi (Les Rouges), parallèles aux Rudras indo-aryens. Roudioboi, “ procèdent de Roudios”, le Rouge. Ce sont les Ruadcoin dans les textes irlandais, anglicisé en Rudricans. Ce nom est du celtique Rudiacoi||Roudiacoi, aussi pour “les Rouges”. Rudoretos, du gaélique Rudraidhe (Cavalier Rouge) est appelé Roudiobos en gaulois. On attribue aux Cavaliers Rouges la fondation du royaume du nord. En Irlande, les Roudiacoi fondent la dynastie royale d’Ulster (Ulatia < Ulaidh = “Terre des Aristocrates”) et les hommes d’Ulster sont affublés du titre de Clan Rudraidhe. Les Ridire Ruadh en gaélique sont les chevaliers rouges. Ils viennent toujours en groupes de trois et sont qualifiés de “montures de l’au-delà”. Très semblables aux Asvins et aux Maruts en fait !



Sept Lugoues (aspect mercuriel) :

Artaios (de l’Ours);
Aruenos (Aurige);
Cissonios (Conducteur de Char Léger);
Gebrinios (le Frimas);
Moccos (le Sanglier/Cochon);
Trianipos (au Triple Visage);
Uisucios (Astucieux);







Roudioboi (Martial), en groupes de trois :

Albiiorixs (Roi du Monde);

Camulos (Serviteur);

Caturixs (Roi du Combat);

Cocidios (le Rouge) or Uernostonos (Semblable au Verne);

Condatis (au Confluant);

Lenos (Flot);

Loucetios (Lumineux);

Mullo (Butin);

Nabelcos (Nuageux);

Nodens (Ploutocrate);

Olloudios (de Tous Dons);

Rigisamos (Roi Ultime);

Rigonemetis (Roi du Néméton);

Rudianos (le Rouge);

Segomo (Puissant);

Uisucios (Astucieux);

Uorocios (le Fragon);



La Triple-déesse guerrière, Les Trimatrai ou trois Brigites :

Brigantia (la Haute) < Brigindo < Brigid, ou ;

Matrona (la Matronne) ;

Nemetona ou Nemetara (la Sacrée) ;

Epona (la Chevaline);

Nantosuelta (de la Vallée);

Magosia (la Plaine) < Macha;

Morigena (Née de la Mer) ou Mararigu (Grande Reine) et Rigantona (la Reine);

Bodua (Corneille), Catubodua (Corneille de Combat) ou Cassibodua (Douce Corneille);

Nametia (la Neuvaine) < Nemain;



Le Caturios a en charge :

- la protection militaire de la société, c.-à-d., du peuple celte ; il a aussi le devoir de faire la charité, d’être généreux, de participer au sacrifice à l’invitation du Druide et de réciter la Uidiia, les hymnes sacrés ; non de les étudier mais encore moins de les commenter ou de les enseigner. On exige du Caturios une pureté parfaite de moeurs en tout temps.

- le Caturios et le Brogis ne peuvent en aucun temps sacrifier, mais sont admis par le Druide au bénéfice d’un sacrifice auquel ils assistent.



Les deux niveaux de la fonction guerrière :

1. Magico-guerrier avec Ogmios, le Trenouiros, “l’homme fort”, qui se distingue du champion de type herculéen qui combat pour le compte du roi.

2. Royal, régulateur et distributeur avec Nodons, le “ploutocrate” qui est le roi des Toutai Deuas Danonos. Le roi représente les trois classes :

- il est surveillé par les druides ;
- il commande les Caturioi, les guerriers, et il surveille les Broges , les producteurs artisans, avec lesquels, il a, en tant que roi, des rapports immédiats parce qu’il est, en tant que régulateur de la société, le garant de la prospérité et du bien-être de ses sujets.



Sources :

Berresford Ellis, Peter. A Dictionary of Irish Mythology. Oxford University Press, 1991.

Guyonvarc’h, Christian-J., Le Roux, Françoise. La société celtique. Éditions Ouest-France, Rennes, 1991.

Monard, Joseph. Tradition Celtique et druidique. monographie, 1998.

Persigout, Jean-Paul. Dictionnaire de mythologie celtique. Éditions du Rocher, Monaco, 1990.