Michel Baron - Cours d'écriture - Biographies |
Tony AUBIN : page spécifique.
Françoise AUBUT : organiste montréalaise, élève d’Olivier Messiaen au conservatoire de Paris à la même époque que Jean-Louis Martinet. Renommée pour ses improvisations et sa capacité de transposer sans préparation, elle a enseigné la fugue au conservatoire de musique de Montréal, ainsi que diverses classes d’écriture à l’Université de Montréal. Françoise Aubut était imbattable pour retrouver des fautes de quintes consécutives là où ses collègues ne les avaient pas vues...
[ J'apprécierais toute contribution à cette page concernant Françoise Aubut ou d'autres compositeurs ou professeurs. ]
Marcel BITSCH
Photo avec l'auteurMarcel BITSCH (1921 - ) : compositeur, professeur de contrepoint et fugue au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, professeur d'harmonie au Centre de préparation au CAEM. Premier Grand Prix de Rome en 1945. Son style est à mon sens très subtil et transparent, dans la grande tradition française : Suite française pour hautbois et piano ; Quatre variations sur un thème de D. Scarlatti, pour trompette ou cornet en si bémol ; cahiers d'études pour la flûte (avec indications techniques de Jean-Pierre Rampal) et pour la trompette (indications techniques de Sabarich). Il a publié chez Leduc de nombreux ouvrages didactiques qui font autorité : un Précis d'Harmonie, des leçons d'harmonie ou de solfège accompagné finement ciselées, un Traité de contrepoint très complet en collaboration avec Noël Gallon, un Aide-Mémoire Musical, petite théorie de la musique en 80 tableaux, (en collaboration avec J.P. Holstein, ainsi qu'une édition en japonais), et un ouvrage intitulé La Fugue, publié initialement aux P.U.F. puis réédité chez Combre, disponible également dans une édition en japonais.
Extraits sonores RealAudio (Sonatine pour quintette à vent): sur la page web originale (lien externe).
Nadia BOULANGER (1887-1979) : organiste élève d'Alexandre Guilmant, élève de Gabriel Fauré en composition, Second Grand Prix de Rome en 1908. Enseigna à l'École Normale de Musique de Paris et au Conservatoire de Paris. Elle a laissé une liste d'oeuvres relativement peu nombreuses, mais elle a eu tout au long de sa vie une importante activité complémentaire de pédagogue, en particulier aux États-Unis ainsi qu'au Conservatoire Américain de Fontainebleau, près de Paris, et également par ses cours privés très fréquentés. Elle enseigna à sa soeur, Lili BOULANGER (1893-1918) qui eut aussi pour maîtres, entre autres, Gabriel Fauré et Caussade. Lili Boulanger est la première femme à qui fut décerné un Premier Grand Prix de Rome, en 1913. Disparue prématurément à l'âge de 25 ans, son oeuvre est injustement méconnue.
Henri BUSSER (1872-1974) : élève de l'École Niedermeyer puis du Conservatoire de Paris dans les classes de César Franck et Charles-Marie Widor. Il a également reçu sa formation d'Ernest Guiraud, Gounod et Massenet. Premier Grand Prix de Rome en 1893. Il devint professeur de composition au Conservatoire. Parmi ses ouvrages didactiques, Vingt-cinq leçons d'harmonie, un Précis de composition et un Traité d'instrumentation ce dernier écrit en collaboration avec Ernest Guiraud.
Jacques CHAILLEY (1910-1999) : élève, entre autres, de Nadia Boulanger et de Claude Delvincourt en harmonie et composition, ainsi que d'Henri Busser, il est un des principaux rénovateurs de l'enseignement musical en France, que ce soit par sa chaire d'histoire de la musique à la Sorbonne, ses fonctions de directeur de l'Institut de Musicologie de l'Université de Paris, directeur de la Schola Cantorum, secrétaire général puis sous-directeur du Conservatoire de Paris, professeur de la classe d'ensemble vocal de cette institution, ou son enseignement de l'analyse au Centre National de préparation au C.A.E.M. (formation des professeurs de musique). Ses nombreuses publications concernant l'histoire, l'analyse et l'évolution du langage musical ont tendance à être plus connues que ses compositions, pourtant très diverses et d'une haute facture.
Henri CHALLAN
Photo plus grande
(Merci à Mme Jacqueline Challan)Henri CHALLAN (1910-1977) : élève de Jean Gallon et de Henri Busser au Conservatoire de Paris. 1er Second Grand Prix de Rome en 1936. Professeur d'harmonie au Conservatoire de Paris en 1936. Professeur d'harmonie au Centre National de Préparation au C.A.E.M., Paris). Oeuvres : mélodies, Sonate pour violon et piano (éd. Leduc, 1936), Suite pour basson et piano (éd. Selmer, 1937), un quatuor à cordes, un quintette pour cordes et basson, une symphonie (éd. Durand, 1942), un concerto pour violon et diverses autres pièces pour orchestre. Très nombreux ouvrages didactiques. Henri Challan a fortement marqué tous ceux qui l'ont connu, et ses élèves conservent un souvenir impérissable de sa personne et de sa pédagogie.
Yvonne DESPORTES
Détail d'une photo de 1929
(domaine public)
Auteur inconnuYvonne DESPORTES (1907-1993) : a fait ses études au Conservatoire de Paris avec Noël et Jean Gallon, Maurice Emmanuel et Paul Dukas. Premier Grand Prix de Rome en 1932. A enseigné le solfège au Conservatoire de Paris à partir de 1943, puis le contrepoint et la fugue, dès 1959. Oeuvres : sonates, quatuor, quintette, sextuor, octuor pour quatuor vocal et quatuor à cordes, deux symphonies (1958 et 1964), deux concertos pour percussion (1957 et 1960), des variations symphoniques, un concerto pour trompette, des mélodies, des pièces vocales diverses, des opéras (de 1936 à 1965), des ballets (de 1935 à 1961), et de très nombreux ouvrages didactiques.
La fin du Gloria en RealAudio® (à télécharger), par les Choeurs de Paris (lien externe).
Théodore DUBOIS (1837-1924) : élève d'Ambroise Thomas en fugue et en composition, Premier Prix de Rome en 1861. Organiste à La Madeleine, il fut professeur d'harmonie puis directeur du Conservatoire de Paris à la suite d'Ambroise Thomas. Ses écrits sur l'harmonie ont fait longtemps autorité : Notes et études d'harmonie pour servir de supplément au traité de Reber, et Traité d'harmonie, publié en 1921.
Extraits sonores RealAudio (Les sept dernières paroles du Christ): sur la page web originale (lien externe).
Marcel DUPRÉ (1886-1971) : élève de Guilmant, Diémer et Widor. Premier Grand Prix de Rome en 1914. Il a connu une carrière internationale d'organiste virtuose et improvisateur en Europe, aux États-Unis et en Australie. Il devint professeur d'orgue au Conservatoire de Paris en 1926, puis directeur en 1954. Son oeuvre est naturellement tournée vers l'orgue. Parmi ses ouvrages didactiques, un Traité d'improvisation, un Cours de contrepoint et un Cours de fugue.
Jean GALLON (1878-1959) : professeur d'harmonie au Conservatoire de Paris de 1919 à 1949. Son frère, Noël GALLON (1891-1966), Premier Grand Prix de Rome en 1910, y enseigna le contrepoint et la fugue. A publié entre autres ouvrages didactiques un Traité de contrepoint en collaboration avec Marcel Bitsch. Les frères Jean et Noël Gallon formèrent de nombreux musiciens tels que Tony Aubin, les frères René et Henri Challan, Jeanne Demessieux, Maurice Duruflé, Henri Dutilleux, Olivier Messiaen, Jean Rivier, Pierre Sancan.
André GEDALGE (1856-1926) [souvent improprement accentué en GÉDALGE] : élève d'Ernest Guiraud, Second Grand Prix de Rome en 1885, il devint l'assistant des classes de Guiraud et Massenet au Conservatoire de Paris, puis professeur de contrepoint et fugue. Il a formé des compositeurs illustres tels que Maurice Ravel, Florent Schmitt, Charles Kœchlin, Arthur Honegger, Georges Enesco, Jacques Ibert, Darius Milhaud. Son Traîté de la fugue, publié en 1904, continue de faire autorité.
Charles KOECHLIN
(Photo domaine public)Charles KOECHLIN (1867-1950) : élève, au Conservatoire de Paris, de Taudou (en harmonie), d'André Gedalge (en contrepoint et en fugue), Jules Massenet et Gabriel Fauré (en composition). Il fut l'assistant de ce dernier entre 1898 et 1901. Il est nommé professeur à la Schola Cantorum en 1937. Il a donné des cours comme professeur invité dans diverses universités aux États-Unis et au Canada. Catalogue de plus de 200 oeuvres, ainsi que de très nombreux ouvrages didactiques. Son Traité de l'harmonie en trois volumes est monumental.
Jean-Louis MARTINET (1914- ): élève, entre autres, de Roger Ducasse, de Mme Pelliot, la répétitrice d’André Gedalge, pour le contrepoint, et de Charles Koechlin pour la fugue, ainsi que d'Olivier Messiaen, Jean-Louis Martinet affirme, comme bien d'autres compositeurs d'aujourd'hui, que recherches de langage, complication du matériau sonore et surestimation des problèmes techniques sont les handicaps des musiciens trompés par leur conception déviante de l'histoire de la musique. L'individualisme et ses caprices, le chaos de la surenchère technique sont évidemment liés au constat du divorce entre le musicien et le public. Malgré une période dodécaphonique où il prouve tout de même son refus de « l'esthétique de la laideur », sa musique fait preuve d'un sincère humanisme. Oeuvres principales : Orphée (1944), Variations pour quatuor à cordes (1946), Prélude et fugue pour deux pianos, Trois poèmes de René Char pour voix de femme et petit orchestre, Elsa, pour chœur, la Trilogie des Prométhées, six Mouvements symphoniques. Il a enseigné le contrepoint, la fugue et l’orchestration au conservatoire de musique de Montréal. On lira un intéressant texte sur Jean-Louis Martinet dans l'encyclopédie de La Pléiade, pages 1180 à 1183.
Jean-Louis Martinet: Mouvement symphonique no 1 pour orchestre à cordes: sur la page web originale (lien externe).
Alain WEBER
Photo de groupeAlain WEBER (1930- ) : a eu pour maîtres au Conservatoire de Paris Jules Gentil (en piano), René Challan (en harmonie), Noël Gallon (en contrepoint et fugue), Tony Aubin (en composition) et Olivier Messiaen (en analyse). Premier Grand Prix de Rome en 1952. Oeuvres : Trois mélodies (voix et piano). Cinq Poèmes (voix et orchestre). Synecdoque pour hautbois, Thème et variations pour violon et piano, sonate pour alto et piano, sonatine pour flûte et basson, Palindromes pour basson et piano, Trio d'anches, Variantes pour deux percussions et piano. Quintette à vent, sextuor de clarinettes. Variations, dixtuor pour piano et percussions. Exergues, suite pour orchestre à cordes. Variations pour orchestre à cordes. Symphonie. Concerto pour cor. Concertino pour piano. Concerto pour trombone. Strophes, pour trompette, orchestre à cordes et percussion. Commentaires concertants, pour flûte et orchestre. Solipsisme pour quatuor à cordes, orchestre à cordes, piano et percussion. Le Petit Jeu, ballet. La Voie unique, opéra de chambre. Nombreux ouvrages pédagogiques.
L'Académie de France à Rome, créée en 1666 à l’initiative conjuguée de Lebrun et de Colbert, a reçu depuis cette date peintres, sculpteurs, graveurs, architectes et compositeurs.
Épreuve préliminaire: écrire une fugue. Le Premier Grand Prix de Rome était invité à séjourner deux ou trois ans à la Villa Médicis, à Rome. Mais selon les années un second ou plusieurs "seconds prix" étaient décernés. Ainsi, on lit souvent que « Ravel n'a jamais obtenu le Prix de Rome ». C'est une demi-vérité qui contribue encore aujourd'hui à ancrer dans les esprits égalitaristes l'idée que les épreuves intellectuelles ou les concours conduisent à des récompenses injustes, et sont malsains par nature (sauf dans le sport, naturellement car le sport c'est sérieux, comme on le voit de plus en plus). En fait, lors de multiples essais, Ravel a obtenu un « deuxième Second Prix » mais, sachant ce que sont les jurys, même quand ils ne sont pas académiques, s'indigner de cette place de troisième serait comme s'indigner parce que la jeune violoniste Ginette Neveu a remporté le Premier Prix au concours international Wieniawsky en Pologne devant nul autre que... David Oistrakh, qui n'a eu que le deuxième prix. Pour résumer, tous ces Prix de Rome sont des gens qui on atteint un sommet dans la maîtrise de leur art. Qu'ils aient eu ensuite, ou non, une carrière fulgurante de compositeur, c'est tout à fait un autre sujet. C'est pourquoi j'ai choisi d'inclure dans la liste suivante de Prix de Rome, sans distinction ostentatoire, aussi bien les Premiers Grands Prix que les autres. L'esprit égalitariste de mai 1968 a eu raison du concours de Rome, du moins dans la forme qu'il avait jusqu'alors. Le dernier prix de Rome désigné par concours, en 1968, fut Alain Louvier, compositeur de grand talent, élève de fugue de Marcel Bitsch et élève d'Henri Challan en harmonie, devenu directeur du CNSM. Le concours de Rome a été supprimé, mais non le séjour à la Villa Medicis dont les "pensionnaires" sont maintenant désignés par une commission. |
Un enregistrement intéressant: Cantates inédites du Concours du Prix de Rome, Premier enregistrement mondial Naxos (Patrimoine) stéréo DDD 8.550764 André Caplet : Myrrha, «Tout est Lumière» Claude Debussy : Le Printemps Maurice Ravel : L'Aurore, Matinée de Provence, Tout est Lumière, Les Bayadères, La Nuit. Choeur et orchestre de Paris-Sorbonne, direction Jacques Grimbert. Le livret de documentation est très intéressant. |
Toute contribution à cette liste serait appréciée !
1819 | Jacques Fromental Halévy |
1830 | Hector Berlioz |
1832 | Ambroise Thomas |
1835 | Ernest Boulanger |
1837 | Charles Gounod (2e) |
1839 | Charles Gounod (1er) |
1857 | Georges Bizet |
1860 | Émile Paladilhe |
1861 | Théodore Dubois |
1863 | Jules Massenet |
1882 | Gabriel Pierné |
1883 | Paul Vidal, Claude Debussy, Charles René |
1884 | Claude Debussy, Charles René, Xavier Leroux |
1885 | André Gedalge |
1886 | Paul Dukas |
1887 | Gustave Charpentier |
1890 | Alfred Bachelet |
1893 | Henri Busser, André Bloch |
1894 | Henri Rabaud |
1897 | Max d'Olonne |
1899 | Charles Levadé |
1900 | Florent Schmitt |
1901 | André Caplet, Maurice Ravel |
1902 | Aimé Kunc, Jean Roger-Ducasse |
1903 | Raoul Laparra |
1904 | Raymond Pech, Paul Pierné, Hélène Fleury |
1905 | Léon Gallois, Marcel Samuel-Rousseau |
1906 | Ch.-L. Dumas |
1907 | Maurice Le Boucher |
1908 | André Gailhard, Nadia Boulanger |
1909 | Jules Mazellier, Marcel Tournier |
1910 | Noël Gallon |
1911 | Paul Paray |
1912 | Édouard Mignan |
1913 | Lili Boulanger, Claude Delvincourt |
1914 | Marcel Dupré |
Concours non tenu de 1915 à 1918 | |
1919 | Marc Delmas, Jacques Ibert |
1920 | Marguerite Canal |
1921 | Jacques de la Presle |
1923 | Jeanne Leleu |
1924 | Robert Dussaut |
1925 | Louis Fourestier, Yves de la Casinière |
1926 | René Guillou |
1927 | Edmond Gaujac, Henri Tomasi |
1928 | Raymond Loucheur |
1929 | Elsa Barraine, Sylvain Caffot |
1930 | Tony Aubin, Marc Vaubourgoin |
1931 | Jacque-Dupont (dit Jacques Dupont) |
1932 | Yvonne Desportes |
1933 | Robert Planel, Henriette Roget |
1934 | Eugène Bozza, Jean Hubeau |
1935 | René Challan |
1936 | Marcel Stern, Jean Vuillermoz, Henri Challan |
1937 | Victor Serventi |
1938 | Henri Dutilleux, André Lavagne, Gaston Litaize |
1939 | Pierre Maillard-Verger, Jean-Jacques Grunenwald |
1942 | Alfred Desenclos |
1943 | Pierre Sancan |
1944 | Raymond Gallois-Montbrun |
1945 | Marcel Bitsch, Claude Pascal |
1946 | Pierre Petit, Robert Lannoy |
1947 | Jean-Michel Damase |
1948 | Odette Gartenlaub, Jeanine Rueff |
1949 | Adrienne Clostre, Claude Arrieu |
1950 | Évelyne Plicque |
1951 | Charles Chaynes, Ginette Keller |
1952 | Alain Weber |
1953 | Jacques Casterède |
1954 | Roger Boutry, Pierick Houdy |
1955 | Pierre-Max Dubois, René Maillard |
1956 | Jean Aubain |
1957 | Alain Bernaud |
1958 | Noël Lancien |
1962 | Alain Kremsky-Petitgirard |
1964 | Antoine Tisné |
1966 | Monique Cecconi-Botella |
1968 | Alain Louvier |
Pour leurs contributions à cette page, merci à
Mme Jacqueline Challan, MM. Marcel Bitsch, André Côté, Hervé Lussiez, Hermel Bruneau, Gérard Reyne.
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