Les Pirates

Il a existé trois sortes de pirates. Trois noms différents mais parfois étroitement associés. Essayons cependant, dans l'absolu, de les différencier tout en sachant qu'ils sont souvent très proches.




PIRATES : Aventuriers qui couraient les mers pour piller les navires.(Synonyme : Forbans)

FLIBUSTIERS : Pirates regroupés en bandes dans des repaires comme "l'île de la Tortue".(Synonyme : Boucaniers)

CORSAIRES : Aventuriers qui couraient les mers pour piller les navires ennemis, avec l'autorisation du Roi, la "lettre de course".

Le terme "pirate" date de l'Antiquité grecque, il y a plus de deux mille ans . Il signifiait "assaillant" . Aujourd'hui, il désigne encore les marins qui attaquent les bateaux et pillent le littoral.





Piraterie et Esclavage


Les pirates, en général, quelle que soit leur origine ou leur confession religieuse, ne se contentaient pas du butin pris sur les navires, mais, s'ils ne les tuaient pas, ils faisaient prisonniers les hommes (et éventuellement les femmes et les enfants) capturés au cours de l'abordage pour les vendre comme esclaves. Puis la vente des esclave, donc leur capture, devint un commerce essentiel, particulièrement pour le trafic du "bois d'énène", les noirs africains. Cet infâme marché dura jusqu'au XIX°siècle malgré l'opposition de plus en plus de nations.

D'abord établis sur l'île de la Tortue en une République appelée "Frères de la Côte", à proximité de Saint-Domingue, les Flibustiers, devenus trop nombreux pour cette petite île, s'installent aussi à la Jamaïque. Les Espagnols, colonisateurs des Amériques Centrale et du Sud, riches en or, en sont les principales victimes.

Les plus connus de ces pirates, dont plusieurs servirent de corsaires certaines fois, ont pour noms : Lavasseur, Pierre Legrand, François Nau, l'Olonnois, Ravenau, Barthélémy, Rock, Montbars, Morgan, Barbe-Noire (Edward Teach), ... Il y eut même des femmes-pirates, telles Mary Read et Anne Bonny.

Evidemment peu de ces hommes (et femmes) moururent de vieillesse dans leur lit !

Les repaires (Les Îles)

Les repaires de flibustiers se comptent par dizaines! Beaucoup de capitaines ont leur refuge personnel favori. Monbars à St-Barthélémy pendant quelques temps. De Graaf à Port-de-Paix dans le nord de Haïti et juste en face de l'île de la Tortue.

Les gouverneurs de nombreuses petites îles accueuillent avec plaisir les flibustiers. Pour commencer, les flibustiers leur remettent une part du butin. Ensuite, les pays pour lesquels ils gouvernent leur île ne leur envoie presque rien pour la défendre. La présence de bon nombre de flibustiers est leur meilleure protection contre une attaque.

En plus de ces repaires, les flibustiers ont des lieux de rassemblement. L'île à Vache au sud de Haïti d'où part de très grandes expéditions. Les archipel de San Blas ou de Boca del Toro où il est facile de se cacher parmi des centaines d'îles. Les lieux de rassemblement sont choisis parce qu'on y trouve de la nourriture en abondance et qu'on peut y réparer les navires.

Mais les vrais grands repaires de forbans sont au nombre de trois. Kingston, l'actuelle capitale de la Jamaïque appelée à l'époque Port-Royal. C'est le plus immense rammassis de crapules, de forbans, d'égorgeurs qui eut jamais existé. Presque tous les flibustiers importants y ont séjournés au moins pendant quelque temps. Certains comme Morgan y ont fini leurs jours riches et puissants. D'autres comme Rock Brasiliano y ont terminés leurs vies ruinés et mendiants dans les rues.

Nassau, aujourd'hui lieu de vacances priviliégié des gens riches, est après 1700 la capitale des pirates des Antilles. Les plaisirs et la débauche y sont tels, raconte-t-on, qu'en mourant un pirate ne souhaite pas aller au ciel, mais retourner à Nassau!

Mais le premier grand repaire fut l'île de la Tortue, ou Tortuga. C'est une petite île escarpée de 300 km2 située au nord d'Hispaniola (aujourd'hui Haïti) dont elle séparée par un bras de mer large d'une dizaine de kilomètres. Elle doit son nom à une montagne dont la forme ressemble de loin à une tortue au repos. La Tortue fascine parce qu'aujourd'hui cet endroit n'a plus aucune importance. Alors que pendant 50 ans, La Tortue a été le centre de la flibusterie.

Et quand on dit repaires, il ne faut pas imaginer des endroits de tout repos. Pour commencer, les habitants sont grouillants et bagarreurs. Pire encore, les Espagnols et d'autres font de leur mieux pour chasser les flibustiers. Regardons seulement comment cela s'est déroulé pour la Tortue:

En 1625, un gentilhomme normand, Belain d'Esnambuc, avec 80 français s'installe à La Tortue pour en faire le repaire dont les flibustiers ont besoin pour attaquer les convois espagnols. Belain d'Esnambuc est chassé par l'amiral Fadrique de Toledo. Mais en 1630, il reprend possession de l'Ile de la Tortue. La petite colonie compte bientôt en six villages, (Basse-terre, Cayonne, la Montagne, le Milplantage, le Ringot et la Pointe-au-Maçon). En 1638, les Espagnols reviennent en force sur l'île. En 1639, les Anglais commandés par le capitaine Wallis chassent les espagnols. En 1640, un gentilhomme protestant, Le Vasseur, reprend l'île au nom de la France. Il fait construire le fort de La Roche. L'île devient très prospère. Les flibustiers y trouvent tout ce dont ils ont besoin; poudre munitions, vivres, rhum, femmes, mets abondants, tripots....

En 1645, les espagnols échouent dans une tentative de reprendre possession de l'île.
En 1652, Le Vasseur est assassiné. Il est devenu un tyran sadique. Le Chevalier Henry de Fontenay le remplace. Les attaques contre les possessions espagnoles augmentent encore.
En 1654, de Fontenay doit se rendre à Don Gabriel Rozas de Valle Figueroa après avoir défendu l'île avec honneur.
En 1656, Jérémie Deschamps du Rausset, obtint du roi de France, le titre de lieutenant du roi en l'île de la Tortue qui est toujours occupée par les espagnols.
En 1659, après trois ans de préparatifs, il reprend possession de la Tortue.
En 1654, du Rausset doit la rétrocéder à la Compagnie des Indes Occidentales en 1664.

À partir de ce moment, la Tortue reste une possession de la France. Plusieurs gouverneurs se succèdent qui tentent tour à tour de stabiliser la population de l'île en faisant venir des colons et des femmes. L'île de la Tortue sert à protéger les établissements français de la Haute-Terre (Haïti/Saint-Domingue).

À partir de 1683, Pierre-Paul Tarin de Cussy prend la charge d'exécuter les instructions de Louis XIV de réduire la flibuste jugée trop turbulente et gênante pour les manoeuvres diplomatiques de la France en Europe. Il offre par exemple un poste important à Grammont. Il nomme De Graaf chef de la police. Mais beaucoup de flibustiers partent courir fortune ailleurs. À partir de 1700, les flibustiers français se joignent à leurs frères anglais de la Jamaïque. L'île de la Tortue n'a plus d'utilité. Elle retourne à l'état d'île déserte.




Trésors Espagnols


Entre 1550 et 1650 environ, les Amériques centrale et du sud furerent en grande partie sous domination espagnole. Les navires hispanique traversaient l' Atlantique chargés des richesses pillées par les colons. En 1579, le corsaire anglais Francis Drake attaqua le navire espagnol Nustra Senora de la Conception. Il découvrit un trésor d' une valeur actuelle de prés de 150 million de francs.A son retour en Angleterre, Drake fut acueilli en héros.La reine Elisabeth 1 er le fit chevalier.Des centaines de pirates se ruérent alors en Amérique centrale pour dérober l'or, l'argent et les pierres précieuses des Espagnols. Les pirates se partageaient les trésors selon certaines règles : cinq ou six parts parts pour le capitaine et une part pour chaque membre de l'équipage.



La piratrie de nos jours


De nombreux endroits sur le globe connaissent encore les hordes de pirates, allant jusqu'a tuer pour s'emparer d'une gargaison, ou d'un bateau.

Dans les années 80, les Caraibes, victimes d'un immense trafic de drogues diverses, étaient un point du globe ou se croisait l'acheminement de ces matiéres par air et par mer venant de Colombie, du Honduras, et du Panama principalement.

La guerre intensive que livra aux passeurs la D.E.A (office de répréssion Américaine anti-drogue), pour enrayer l'introduction de substances hallucinogénes sur le sol US, favorisa l'abordage de voiliers civils Pour transporter la drogue. En effet, la confiscation des biens des traffiquant les poussérent à détourner ces bateaux, et souvent à éliminer leurs passagers, pour supprimer d'éventuels témoins.

De nos jours les mers d'Asie sont plus préoccupantes. Les zones maritimes du Golfe du Bengale, ou du détroit de Malacca, sont devenus assez dangeureuses. Les Philippines ou l'Indonésie offrents de nombreux ilots véritables labirinthe des mers ou se cachent les pirates armés de fusils d'assauts.

Il n'y a pas que les cargos qui y sont visé. Nombres de bateaux pêcheurs dont les capitaines locaux ont subit des attaques, prouve aussi que le contexte économiquement pauvre de la région, sont des facteurs accentuant la piraterie.





Les pirates célèbres :

Anne Bonny
Calico Jack
Edward Teach "Barbe Noire"
Francis Drake
Henry Morgan
Jean Nau, L'Olonnais
Mary Read





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