IBM a réalisé une nouvelle version de sa technologie visant à empêcher la libre circulation de fichiers musicaux et vidéos sur le web, comme Big Blue a tenu à le dire haut et fort lors de l'ouverture du Midem 2001, qui s'est ouvert le 21 janvier à Cannes.
Baptisée " Projet Madison " à ses débuts, la technologie EMMS (Electronic Media Management System) devrait être finalisée fin mars 2001, prête à l'emploi pour être utilisée par les majors du disque.
Le procédé est prévu pour contrecarrer l'échange libre de morceaux de musique comprimés grâce à des formats de compression “ouverts” comme le MP3, popularisé par des logiciels tels que Napster ou Gnutella. L'EMMS est annoncé par IBM comme une « solution de distribution électronique de fichiers audiovisuels, sécurisée et disposant de fonctions de protection de droits d'auteurs ».
Avec l'EMMS, les fichiers musicaux peuvent être échangés autant de fois que le souhaitent les consommateurs. Mais des restrictions sont intégrées aux fichiers dès que l'on effectue une copie. Cette copie, téléchargée via Napster ou reçue par e-mail, ne pourra par exemple être écoutée qu'une seule fois, ou selon le souhait du producteur (entendre juste les 30 première secondes ou encore rien du tout).
Reste enfin que cette technologie ne sera elle-même pas à l'abri des pirates, comme le concède à nos confrères américains Alan Weintraub, un analyste de Gartner Group, spécialiste de la question : « Tout système de protection est faillible. Mais à partir d'un certain niveau de technologie, cela peut inciter le public à être honnête. » Mis à part l'intérêt pédagogique, Weintraub n'est pas dupe : « En ce qui me concerne, essayer de gérer les droits numériques c'est comme faire la guerre contre les drogues… »
Merci à Christophe Guillemin du site Zdnet France our l'information