Ode à un garçonnet guinéen
Ode à un garçonnet guinéen
Par Brian Farenell
(c) 16 décembre 2000
Ah Beindou, mon Beindou. Chez moi. Terre de mes amis, de mes petits frères,
sous le ciel bleu et clair. Sans nuage, pour le moment. Les cases de jaune
pâle. Les feux de cuisine nourissent l'atmosphère. La fumée me fait tousser.
Madame prépare le riz. Avec la sauce d'arachide, je pense. Bobay, le petit,
vient me voir. Il tient ma main et me jette un regard souriant, si simple mais
si attachant. Je lui retourne le geste. On se promène vers le soleil couchant
derrière les arbres hauts de je ne sais combien d'étages. Ces arbres nous
saluent, leurs branches oscillant. Le vent siffle. Les nuages font leur
arrivée soudaine dans notre coin insignificante de la planète. Jadis bleu, le
ciel se fait envahir par ces nouveaux venus peu désirés. La pluie sera le
prochain à nous rendre visite, qu'on la veuille ou non. Bobay me regard,
inquiét. Je lui serre la main et il est rassuré, sans un mot énoncé. Nous nous
retournons vers sa concession. Sa petite figure, tout jeune, redevient calme.
Naïf. A paix. De retour chez lui, je le laisse, son visage toujours nourri de
son regard doux. Ah, ce sourire qui ne peut se faire ni acheter ni vendre à
aucun prix. Ce sourire qui me met à l'aise plus que tous les gentils mots,
tous les cadeaux offerts. Son sourire c'est tout le soutien moral dont j'ai
besoin.
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Page mise à jour: 16 décembre '00, 11h45 heure de l'Est
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