Politique d’intervention en matière de violence conjugale
Au début des années
1970, les féministes ont déclenché un débat
sur la violence conjugale comme faisant partie d’un phénomène
social. C’est à partir de cela que sont nées les premières
ressources d’hébergement pour femmes violentées. Après
quelques années seulement, un réseau
de maisons d’hébergement était
constitué à travers le Québec. De plus, en 1986, le
ministère de la Justice et celui du Solliciteur général
(ce dernier est ensuite devenu le ministère de la Sécurité
publique) ont impliqué les secteurs
policier, judiciaire et correctionnel
dans la problématique de la violence conjugale. Depuis ce
temps là, d’autres organismes se sont créés afin de
consolider l’engagement de la société à vaincre la
violence conjugale.
En avril 1993, le Comité
interministériel de coordination en matière de violence conjugale
et familiale a reçu le mandat d’élaborer un projet de politique
gouvernementale relatif à la violence conjugale et à ses
effets sur les enfants. Cette politique d’intervention se composait des
neufs principes directeurs que voici :
La société doit refuser toute forme de violence et la dénoncer
La société doit promouvoir le respect des personnes et de leurs différences
L’élimination de la violence conjugale repose d’abord sur des rapports d’égalité entre les sexes
La violence conjugale est criminelle
La violence conjugale est un moyen choisi pour dominer une autre personne
et affirmer son
pouvoir sur elle
La sécurité et la protection des femmes victimes et des enfants
ont priorité en matière
d’intervention
Toute intervention auprès des victimes doit être basée
sur le respect de leur autonomie et reposer
sur leur capacité à reprendre le contrôle de leur vie
Toute intervention doit tenir compte des effets de la violence conjugale
sur les enfants et viser à les
atténuer
Les agresseurs sont responsables de leurs comportements violents; l’intervention
doit viser à leur
faire reconnaître leur responsabilité face à leur violence
et à l’assumer.
Donc, cette politique vise principalement à promouvoir le respect de la personne en refusant la violence et en considérant la violence conjugale comme un acte criminel. Cette politique tient aussi à faire reconnaître au conjoint ses responsabilités et à mettre en sécurité femmes et enfants tout en respectant l’autonomie des victimes.
Pour consulter la page qui présente la
politique d'intervention sur le site du ministère de la Justice
du Québec, cliquez
ici.
Les recours légaux de la femme
La femme violentée peut avoir recours à des avocats pour défendre ses droits et peut être protégée avec ses enfants dans des refuges prévus à cet effet. Elle peut aussi faire appel à la police, mais celle-ci n’a pas toujours les moyens d’intervenir par manque de preuves.
Du point de vue de la Charte canadienne des droits et libertés, tous les citoyens canadiens ont les libertés ou droits suivants :
liberté de conscience
liberté de penser, de croyance, d’opinion et d’expression
droit à la vie, à la liberté et à la sécurité
de sa personne.
Donc, rien n’oblige une épouse
à se soumettre à certaines pratiques sexuelles non désirées.
Rien ne la force non plus à rester au foyer et elle n’a pas non
plus à endurer la violence physique ou verbale que son conjoint
pourrait utiliser contre elle. Il ne faut pas oublier que la violence conjugale
est considérée comme un crime
au Canada.