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Les mythes de la violence

 Depuis toujours, la société véhicule des valeurs et des images de ce qu’est la normalité. Elle nous indique aussi les comportements acceptables et ceux condamnables.

 Bien que cela ait tendance à changer, le rôle de la femme auprès de son mari est très stéréotypé. Des phrases comme « la place de la femme est à côté de son mari »  ou « le mariage n’est pas toujours rose. Il faut savoir accepter le meilleur comme le pire » , indiquent à la femme le comportement qu’elle se doit d’avoir dans le couple. De plus, l’application de la croyance qui dit qu’il vaut mieux « laver son linge sale en famille »  , contribue à l’isolement des familles touchées par le phénomène de la violence. Voici un tableau des principaux mythes sur la violence conjugale  :

Tableau des principaux mythes sur la violence conjugale


Les femmes risquent davantage de se faire attaquer par un inconnu Selon des études menées au Canada, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, les femmes risquent beaucoup plus de se faire agresser par un homme qu’elles connaissent.
La jalousie est un signe d’amour La jalousie est la cause la plus courante de la violence dans les fréquentations. Lorsqu'un homme accuse continuellement une femme de flirter ou d'avoir une liaison et qu'il soupçonne tous ceux avec qui elle parle, il est possessif et dominateur.

Les victimes de violence ne mettent pas fin aux fréquentations car elles aiment l'abus.
Ce n'est pas parce qu'elles aiment être persécutées que les victimes poursuivent la relation. La plupart d'entre elles préfèrent essayer d'améliorer leur relation plutôt que d'y mettre fin. Les adolescentes, en particulier, se sentent obligées de tenir bon puisque la société considère qu'il est préférable d'avoir un ami « abusif » que pas d'ami du tout.

S'il la frappe, c'est qu'elle l'a provoqué. 
Personne ne mérite d'être frappé. Qu'il y ait eu provocation ou non, rien n'excuse la violence. Elle ne règle pas les problèmes, mêmes si elle réduit souvent la victime au silence.
La violence conjugale est un problème d’ordre privé. Personne ne devrait attaquer la sainteté de la famille. La violence est un crime, qu’elle se passe dans un couple ou à l’extérieur de celui-ci. Le fait de croire que la violence conjugale est «privée» condamne ceux qui sont pris dans des liens violents, rend les autres peu disposés à intervenir, et par conséquent, perpétue le problème. Donc, la violence conjugale est un problème d'ordre social.
La violence conjugale est un phénomène rare, sinon on en entendrait parler beaucoup plus souvent. Une femme sur dix est victime de gestes de violence de la part de son conjoint.
Aider les femmes violentées ne sert à rien, elles y retourneront  Beaucoup de femmes violentées passent par un stade ambivalent où elles essaient de décider si elles doivent partir ou rester. Elles s'en vont pour voir si elles peuvent survivre en-dehors de leur relation conjugale, et reviennent pour voir si cette relation peut changer. Ce stade permet aux femmes de résoudre leur situation et de sortir du cycle de violence.
Les hommes exerçant de la violence conjugale sont violents dans toutes leurs relations. Les hommes qui croient que conjointe et enfants leur appartiennent et doivent être contrôlés, ne croient pas la même chose au sujet d'autres personnes, et en conséquence, ne sont pas nécessairement violents envers ces autres individus. D'ailleurs, souvent les gens en dehors du cercle intime du couple ne peuvent croire en la violence de l'homme. En effet, ce dernier se comporte avec eux de façon très calme et agréable. Il peut donc être charmeur mais aussi manipulateur, c'est-à-dire qu'il sait bien cacher son véritable visage dans ses relations sociales.
Si l'homme suit une thérapie et règle son problème de violence, tout va rentrer dans l'ordre et l'harmonie va revenir dans le couple. La thérapie porte uniquement sur le problème de la violence et ce n'est pas une cure miracle. Les conséquences et les blessures occasionnées par la violence conjugale sur la victime ne s'effacent pas par enchantement. Il est important que la femme se donne des moyens pour panser ses plaies au niveau du corps, du coeur et de l'âme.
L'homme exerçant de la violence envers sa conjointe a un portrait type. Il est physiquement imposant et parle fort. L'homme exerçant des gestes de violence envers sa conjointe, c'est Monsieur tout le monde. Il peut provenir de tous les milieux, être médecin ou chômeur, peu instruit ou très instruit.

Source: organisme SAHARAS (www3.sympatico.ca/saharas)

Bref, il est important de retenir que l’homme violent peut provenir de toutes les classes sociales et qu’il est possible qu’il ne soit violent qu’avec sa conjointe et non dans ses autres relations. Il faut aussi se souvenir que même si les femmes violentées ont parfois l’air ambivalentes, ce n’est pas parce qu’elles aiment être violentées mais bien parce qu’elles aiment leur conjoint et que leurs gestes ont plusieurs conséquences sur leur vie familiale.



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