Courez.

Allez vite, ma petite, et peut-être ne vous rattraperont-ils pas. La brise flotte à l'herbe haut, frôlant fraîche et apaisant contre ta peau brûlée et enflammée. Les doigts coupants de l'herbe saisissent aux vêtements tombés en loques. Maintenant ils sont peu plus que lambeaux. Courez, ma petite. Priez que le ciel n'assombrit pas et vous perd à sa brume glacé.

Car vous serez perdues.

Le vide s'étale devant vous comme un rêve. L'espace tranquille, doux, et si grande. Rien ne bouge. Rien ne respire. Mais vous ne devez pas duper si facilement. La calme cache un monstre au cœur.

Ce monstre vive pour rien sauf mourir. Ses yeux surveillent, cachés, attendant pour le moment quand quelqu'un deviendra la proie à lui. Échappez si vous pouvez, mais n'oubliez pas qu'il va vous souvenir. Il n'oublie rien et vous n'êtes pas la première qu'il avait voulu ou la première qu'il avait poursuivi.

Vous ne serez pas la dernière.

Courez, ma petite, et faisez attention à l'herbe. Vous ne veulez pas trébucher. Ensuite le monstre pourrait gagner du terrain que vous avez essayé votre mieux à garder. Si proche et si mortel à vous, le monstre ne rentre pas ses serres. Ses ailes vous cernent et les ombres tombent partout. Ses dents ressemblent les crocs, aussi acéré qu'un couteau et aussi étincelant qu'une gemme. Ils peuvent vous percer le cœur sans aucun d'effort.

Savez que le monstre ne soit ni mortel ni moral. Il n'a aucune de forme et aucun de pensée. La haine seule. Cette haine engendre la misère, qui vous pouvez la sentir à l'air comme le parfum de fleurs. Sauf que ces fleurs pourrissent et meurent après les vies vites, fragiles, et tristes.

Courez.

On peut entendre les souffles du monstre à votre dos. Écoutez à ces petits chuchotements. Ils sonne dans la tranquilité comme le brisant du verre. Sa voix discordante coule à travers vos veines aux spirales de glace. Ne gelez pas sous sa main froide. Vous voulez vivre, n'est-ce pas?

Plus vite, maintenant, tandis qu'il dépêche aussi. Chaque pas vous méne plus loin dans son territoire. D'échapper sera bientôt impossible. Il vous connaît mieux que vous vous connaissez. Et rien ne l'arrêtera de vous trouver. Courez, dépêchez, et pensez de ce que le monstre pourrait être. Qu'avez-vous peur?

La réponse n'est pas simple. Et au lieu de savoir, peut-être courez-vous.

 

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