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LE STRESS AIGU ET LE STRESS POST-TRAUMATIQUE

Introduction
Tous ceux qui sont exposés à un événement traumatique peuvent présenter une réaction psychologique pouvant marquer durablement l’individu. Le regroupement de toutes ces réactions possibles constitue la réaction de stress aigu. Bien souvent, cette réaction se résorbe graduellement dans la mesure où l’individu reconnaît et accepte ses propres émotions. Mais puisque l’intensité de l’événement, de même que la réponse individuelle à celui-ci peuvent varier grandement, l’intervention de personnes formées à cet effet peut être nécessaire. Si cette réaction dure, elle peut alors constituer un syndrome de stress post- traumatique.

Ce document explique aussi quoi faire si vous êtes exposé(e) à un événement traumatique, comment dépister l’apparition du syndrome chez soi-même, chez les autres, et quand il serait préférable de consulter un professionnel. La vaste majorité des gens qui consultent sont traités par la psychothérapie brève avec succès.

Définition actuelle de l’état de stress post-traumatique:

Depuis 1980, il est officiellement reconnu que quiconque est exposé à un agent stressant d’intensité exceptionnelle peut développer un trouble de stress post-traumatique aigu, différé ou chronique. Par agent stressant exceptionnel, citons :
les catastrophes naturelles (inondations, tornades, tremblement de terre, ...), Les catastrophes causées accidentellement (graves accidents de voiture, d’avion, incendies, ...) Et les catastrophes causées délibérément (agressions, prises d’otages, guerre, ...).
Les quatre signes caractéristiques de ce trouble sont :

1)L’impression de revivre le traumatisme. Des pensées, rêves ou " flash-backs " récurrents s’imposent d’eux-mêmes à la personne et provoquent de la détresse (anxiété, dépression, etc.).

2)Des efforts délibérés pour éviter de penser à l’événement traumatique, ou encore afin d’éviter certains lieux ou situations pouvant éveiller des souvenirs douloureux. Il peut y avoir un certain blocage lorsque la personne essaie de se rappeler l’événement.

3)Peu après l’événement traumatique, un sentiment d’être anesthésié ou encore détaché des autres peut apparaître. Il peut y avoir une diminution dans la capacité de porter attention aux autres ou encore à ressentir des émotions telles que la tendresse, le désir sexuel, etc.

4)Une hyperactivité pouvant se traduire par des difficultés à trouver le sommeil, un état de perpétuel " qui vive ", une plus grande nervosité et des réactions de sursaut exagérées. Plusieurs personnes éprouvent de la difficulté à se concentrer et se sentent " les nerfs à fleur de peau ".

Rappelons que toutes ces réactions sont normales si elles s’effectuent rapidement dans les semaines qui suivent le traumatisme.

Un ou plusieurs de ces symptômes peuvent se déclarer immédiatement ou plusieurs mois après le traumatisme avec une sévérité très variable.

Certaines personnes en seront totalement dépourvues, tandis que d’autres seront dérangées par tous ces symptômes. Presque toujours, le traumatisme éveille un sentiment intense de peur et de désarroi.

Que faire si vous êtes victime d’un événement traumatique ?

Reconnaître et accepter les diverses réactions même si elles sont douloureuses constitue probablement la meilleure attitude à adopter si l’on veut tourner la page rapidement après un événement traumatique. Ces réactions sont normales, c’est la situation vécue qui était anormale. A cette fin, ne restez pas seul suite au traumatisme. Au besoin, allez passer la nuit chez un proche. Assurez-vous de la compagnie d’un proche qui saura vous écouter. Si vous êtes nombreux à avoir vécu l’événement traumatique, il est recommandé d’en discuter avec les autres victimes. Cela peut, par exemple, prendre la forme d’une rencontre en groupe.

Aussi, planifiez des activités visant à vous détendre (bains chauds, activité physique, relaxation,etc)et vous distraire (sorties, loisirs, etc). Ne consommez pas de boissons alcoolisées ou de drogues après le traumatisme. Si vous constatez qu’après quelques jours il n’y a pas de diminution notable des symptômes, il est préférable de consulter un professionnel tel que votre médecin généraliste, ou de faire appel à un spécialiste.

Si un de vos proches est victime d’un événement traumatique ?
Après un traumatisme, toutes les réactions sont possibles. Elles sont normales. C’est la situation vécue, le traumatisme qui est anormal. Soyez bienveillant et chaleureux. Encouragez-le à parler, même si vous ne comprenez pas toutes ses réactions. Amenez-le à reconnaître et à accepter celles-ci. Il faudra sans doute quelque temps pour que les effets du traumatisme s’estompent. La personne traumatisée n’oubliera jamais.

Efforcez-vous de réduire les autres soucis pouvant l’affecter. Encouragez-le à planifier ses activités de détente. Notez tout comportement inhabituel et amenez-le à consulter un professionnel si la fréquence et l’intensité de ses réactions ne s’estompent pas après quelques semaines.
Les choses à éviter
Ne pas minimiser la situation. Ne dites pas " il faut oublier " " ce n’est rien " " fais comme si rien ne s’est passé " car c’est quelque chose d’impossible pour les victimes. Ne banalisez pas leur expérience vous risqueriez de les faire se sentir incompris. Ne faites pas de comparaisons avec des situations analogues, car ce qu’ont vécu les victimes est unique à leurs yeux. Ne faites pas de reproche, n’insistez pas sur les pertes matérielles.

Les individus bien informés des réactions qu’ils pourraient avoir suite à un traumatisme et des mesures préliminaires à prendre retrouvent leur équilibre plus rapidement que les autres. Finalement, si vous sentez le besoin de consulter un professionnel, rappelez-vous que les gens traités de façon précoce récupèrent beaucoup mieux que ceux traités tardivement.

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