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7 septembre 2000

J’ai envie de vous partager une partie de mes convictions profondes… Une réalisation sociale importante, un débat sur lequel la société n’aura pas le choix de s’arrêter en profondeur dans un délai plutôt court.

La question se résume assez simplement :

A-t-on encore les moyens financiers de nos convictions sociales?

Je vous concède que le tout est un peu lourd mais en l’an 2000, avec les problèmes de financement du système de santé que l’on connaît, le débat est inévitable.

Plus précisement, je demande à quel moment les fonds publics commencent-ils à être gaspiller et quand l’amélioration de la vie finit-elle? La semaine dernière au Point à Radio-Canada (il me semble) on mentionnait qu’au Québec, 50% des montants dépensés en santé le sont pour des personnes qui ont moins de 6 mois à vivre. Je ne parle pas ici de soulagement des douleurs (je pense qu’il faut soulager la douleur à tout prix car c’est le début de la fin de la dignité que d’avoir à finir ses jours dans la souffrance) je parle plutôt de chirurgies importantes telles que remplacement de la hanche (en passant, cette coûteuse intervention est « contingentée » parce que très coûteuse) ou installation d’un « Pacemaker » sur une personne en phase terminale du cancer!

Je me demande personnellement où réside l’origine de cet acharnement? Est-ce le fait que l’on refuse de voir la mort comme l’aboutissement inévitable de la vie. Est-ce parce que les proches refusent de lâcher prise et désirent garder l’être cher peu importe le prix à payer pour ce dernier?

Je me demande si nous ne sommes pas rendu à un point de l'histoire où nous nous devons de réapprivoiser la mort et tenter de ne plus la voir comme l'ennemi #1.

Je suis bien consciente que le changement de paradigme sera sans doute long et que, la mort de nos proches nous confronte souvent un peu trop avec notre propre inévitable finalité. J'espère que le débat de société aura le courage de se pencher sur cette question et pas seulement pour une question financière mais aussi et surtout pour s'assurer que la dignité des personnes en fin de vie soit préservée. En passant, saviez-vous que même si vous faites un testament biologique qui mentionne que vous ne voulez pas être réanimé, il est plus que probable que l'on outrepasse vos volontés... Plutôt aberrant, non?

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J'ai changé d'adresse de courriel parce que j'avais trop de problèmes avec l'autre. La nouvelle: promeneuse_@hotmail.com

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