Géographie
Histoire
Référendum
Religion
1ere Guerre
Entre deux guerres
2e Guerre
Doubrovka
Beslan
Politique Intérieure |
L’année 1991 est marquée
par la chute du régime communiste en URSS. Lors des négociations
pour délimiter de nouvelles frontières à la Russie,
plusieurs républiques ont obtenu leur indépendance. Ce
ne fut pas le cas pour l’une d’elles. La Tchétchénie
s’est vu refuser l’indépendance parce qu’elle
possédait une richesse: le pétrole.
Géographie
À travers le temps et son histoire, la Tchétchénie a beaucoup
changé ses frontières. Aujourd’hui, elle s'étend du
Daguestan à l’est, de la Georgie au sud, de l’Ingouchie et
l’Ossétie du nord à l’ouest et du territoire de Stavropol
au nord-ouest. Le centre du pays est traversé par le grand fleuve du Terek
qui passe d’un coté à l’autre de la Tchétchénie.
Le pays fait environ 19 000 km² et le réseau de montagnes au sud
atteint près de 5000m de hauteur. La grande richesse de ce pays est principalement
le constituée du pétrole et du gaz naturel, la majorité des grands gisements
se trouvent autour de la capitale de Grozny. De plus, le territoire de la Tchétchénie
est traversé par un grand oléoduc.
Histoire
Les Tchétchènes ont, depuis l’Antiquité, résisté
aux conquêtes romaines et aux invasions des mongols. Au 13e siècle,
le peuple devient majoritairement islamique. Au 14e siècle, Catherine
II de Russie lance une campagne militaire pour subjuguer toute la région
du Caucase. Les Tchétchènes y résistent jusqu’à la
moitié du siècle. La population tchétchène
ne fut jamais assimilée et les tensions continuent d’augmenter à travers
les années.
En 1785, on assiste à la première révolution tchétchène.
Son leader, le cheikh Mansour, utilisa la religion pour rallier le peuple
montagnard, ainsi que leurs voisins. En juillet, la première bataille
entre les russes et les rebelles éclata. Ces derniers savourèrent
leur victoire. Mansour commença alors sa campagne au nord contre
les forteresses russes, malheureusement pour lui, toutes ses tentatives échouèrent
et il revint les mains vides. En 1790, il essaya de nouveau de lever la
population contre les russes mais le peuple tchétchène, meurtri
par la guerre, resta froid et refusa de lever les armes à nouveau.
Mansour fut capturé l’année suivante et fut emprisonné
jusqu’à sa mort.
En 1944, le peuple tchétchène connut une déportation
massive. Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, Staline déclara
que la Tchétchénie collaborait avec les nazis afin de se
rebeller de nouveau. Alors, l’armée russe envahit la région
et déporta près de la moitié du peuple tchétchène
vers le Daghestan et l’Asie. Nombreux sont ceux qui résistèrent
et périrent. La région fut occupée jusqu’à la
mort de Staline, en 1957. À leur retour, les montagnes furent interdites
au peuple montagnard, car l’armé russe craignait un nouveau
conflit.
En septembre 1991, l’URSS se dissout et un nouveau sentiment d’indépendance
se répand dans la région causasse. Le 27 octobre de cette
même année, la République indépendante de la
Tchétchénie, Ingouchie, élit son nouveau président,
Djokhar Doudaïev, qui, le 4 novembre suivant, déclara unilatéralement
la sécession et l'indépendance de la Tchétchénie.
Le président russe, Boris Eltsine, voit ce mouvement comme une grande
menace et déclare l’état d’urgence à Grozny.
Doudaïev réplique en menaçant la Russie d’une
campagne terroriste contre les centrales nucléaires russes. La Russie
décrit Doudaïev comme étant le chef d’un réseau
terroriste. Les pays voisins effrayés par les mouvements demandent à la
Russie d’agir. En réponse à cette instabilité régionale,
Moscou déploie ses troupes à la frontière des trois
Républiques transcaucasiennes, l'Arménie, la Géorgie
et l'Azerbaïdjan, pour éviter une déstabilisation de
ses propres territoires. Le président Doudaïev cherche alors
des alliés dans les autres états.
Référendum
23 mars 2003
Le 23 mars 2003 s'est déroulé en
Tchétchénie un référendum, dont l’objet était
l’adoption d’une nouvelle constitution pour la République;
dont le premier article déclare que la république est
une partie intégrante de la Fédération de Russie.
La constitution intégrait également la tenue d'une élection
parlementaire et présidentielle. C’est dans un climat
de guerre, de tensions et de menaces que se déroule le référendum.
Les chiffres officiels du taux de participation étaient d’environ
85% et 96% de ces voix auraient été en faveur de l’adoption
de la constitution. En vérité, le 23 mars 2003, les rues
de Grozny étaient désertes tout comme les bureaux de
votes. Ainsi, la Russie parvient peu à peu à reprendre
le contrôle politique dans ce pays. De plus, tous les candidats à l’élection
présidentielle, prévue pour le 5 octobre, se sont retirés
en laissant la voie libre au candidat du Kremlin, Akhman Kadyrov. Celui-ci
est élu avec 82.5% des suffrages.
Religion
La religion est l’un des problèmes de la Tchétchénie.
Au Nord, la Russie est orthodoxe et les pays du Sud étant musulman.
Plus la Tchétchénie s’est développée
plus l’attraction de l’Islam s’est fait ressentir. À plusieurs
reprises, les pressions religieuses se sont fait sentir, comme entre Chamil
Bassaev, qui est musulman et Aslan Maskhadov qui est laïc.
La
Première guerre
(1994 à 1996)
Jusqu’en 1992, la Russie n’osa pas se mettre au combat contre
la Tchétchénie, car le Kremlin éprouve de grandes difficultés économiques.
Mais en 1993, une instabilité commence à se faire sentir
en Tchétchénie quand le président Doudaïev veut
instaurer un régime dictatorial en enlevant tout les pouvoirs du
Parlement. Cet évènement fait lever la population qui demande
les élections libres. Certains tchétchènes qui étaient
contre les motivations de Doudaïev se mirent à vendre illégalement
du pétrole à Moscou. Doudaïev et son armée reprirent
rapidement le contrôle des oléoducs. Plusieurs généraux
Russes furent demandés afin d’engager des combats avec la
Tchétchénie. Cette mission avait pour but de détruire
les preuves qui impliquaient directement la Russie dans le trafic de pétrole.
C’est avec le soutient des États-Unis et de leur président
William Clinton que les attaques commencèrent le 11 décembre
1994. En janvier 1995, après deux mois de carnage, Grozny tomba.
Le bilan indique beaucoup de pertes matérielles et humaines pour
les deux côtés, le tout en raison d’une stratégie
de guerre très médiocre de la part de l’armée
russe. Après la chute de la ville, les assauts continuèrent,
les commandos tchétchènes ne cessèrent d’attaquer
les russes qui avaient de nombreux problèmes internes. Pour répondre à la
perte des tchétchènes, en juin 1995, Chamil
Bassaev, ancien
homme d'affaire moscovite devenu chef de guerre, pénétra
avec plusieurs dizaines de combattants de plus de cent kilomètres
en Russie, avant d'investir la mairie et l'hôpital de la ville de
Boudionnovsk, où il prit en otage les 1500 occupants. Une négociation
eut lieu et déboucha à un cessez-le-feu de six mois avant
la reprise des combats. En août 1996, la Tchétchénie
signe un traité qui les relie à Moscou par « État
(Russe) indépendant, sujet de droit international ». En échange, « Grozny
déléguerait à Moscou la "mise en œuvre de
la défense collective et la direction des forces armées"
Entre
deux guerres
En 1997 :
• Aslan Maskhadov est élu comme président avec 59,3% des
votes contre 23,5% pour Chamil Bassaev.
• Signature d'un accord de paix qui dit qu'aucun acte armé ne sera
plus jamais utilisé.
• Un oléoduc reliant la mer Caspienne à la mer noire via
la Tchétchénie est remis en service après un accord entre
la Russie, l'Azerbaïdjan et la Tchétchénie, les profits sont
divisés entre la Tchétchénie et la Russie, ainsi que les
régions qui l'entourent
En 1998 :
• Aslan Maskhadov est victime d'un attentat qui, heureusement pour lui, échoue.
• Mise en route de l'oléoduc de Soupsa qui permet l'acheminement
vers l'occident
• Chamil Bassaev conduit un raid au Daghestan
• Le premier ministre Serguei Stepachine est limogé et remplacé par
Vladimir Poutine
• Maskhadov décrète l'état d'urgence qui marquera
bientôt le début de la deuxième guerre en Tchétchénie
La
deuxième guerre tchétchène
(1999 - ...)
Le 30 septembre 1999, 80 000 soldats russes sont envoyés
au front en Tchétchénie. Une centaine de tchétchènes
ont fuit une seconde fois vers l’Ossétie et le Daghestan.
Cette mission vise à enrayer le terrorisme, la prise d’otages
du théâtre de la Doubrovka ayant été attribué aux
rebelles tchétchènes et ce, sans preuves officielles.
On estime aujourd’hui le nombre de morts à plus de 70
000. Plusieurs témoignages affirment que les viols, les enlèvements,
les meurtres sont objets courants dans la ville de Grozny et ces alentours. À plusieurs
reprises déjà, le président Vladimir
Poutine à a affirmé
que les bombardements étaient terminés sans pour le moins
qu’ils le soient. Cette guerre est cruelle et s’attaque
directement aux civils, car il n’y a qu’environ 5 000 rebelles à mater.
Prise
d’otages au théâtre de la Doubrovka
Le 23 octobre 2002, un commando tchétchène s’empare
de l’opéra de Moscou. Il a pris en otage près de 900
personnes, incluant des gens de nationalités différentes
et des acteurs. Les troupes spéciales fédérales lancent
l’assaut, causant la mort de plus de 120 personnes, incluant les
ravisseurs. La mort de ces personnes a été causée
par l’utilisation de gaz incapacitant. Elles ont été asphyxiées.
Quelques jours après la prise d’otages, Chamil
Bassaev revendiqua
l’attentat.
Beslan,
Ossétie du Nord en 2004
La prise d’otages est un geste vraiment horrible
de la part des rebelles tchétchènes. Plus de 1 000 personnes,
enfants et adultes confondu, se trouvaient à l’intérieur
de l’école. Durant de longues et pénibles heures,
ils ont dû s’abstenir de nourriture et d’eau, ainsi que
de toilettes. Les terroristes allaient même jusqu’à rire
lorsque l’un d’eux s’évanouissait. Le bilan
de ce geste : 366 morts, dont au moins 156 enfants et plus de 700 blessés.
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