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La bataille de Nicopolis (1396 ap. J-C) LanE.gif (968 bytes) LanS.gif (973 bytes) LanR.gif (969 bytes) lgde1.gif (1022 bytes)

 

« Si le Dieu fait tomber le ciel sur nos têtes, nous l’arrêtons et soutiendrions avec les pointes de nos javelots ! » déclaration des chevaliers français au conseil militaire de la croisade.

 

A la fin du 14ème siècle la Bulgarie lutte désespérément contre le danger de l'Islam assaillant l'Europe. En 1393, la capitale de la Deuxième Royaume Bulgare, Turnovo, tombe sous l’assaut des armées islamiques. Le roi Ivan Shishman, qui abandonne la capitale et cherche inlassablement l’aide de pays chrétiens de l’Europe, est assiégé par des envahisseurs fanatiques de l’Islam à Nicopolis (forteresse bulgare sur la rivière Danube). Le 3 juillet 1395 le dernier roi bulgare médiéval est tué défendant la forteresse de Nicopolis. Byzance, jadis puissante, est réduite à un peu plus que la ville de Constantinople lui-même et les turcs ottomans du Sultan Bayezid I Yildirim (la foudre) assiége la ville. Son père, sultan Murat a crée l'infanterie des Janissaires constituée d'enfants chrétiens ôtés à leur famille et convertis de force à l'islam. Ses fidèles sont élever dans le métier des armes et dans la religion musulmane afin de constituer des troupes d'élites. Leur nom vient de l'expression turque «jeni çery» (nouvelle troupe en français). Les Janissaires prennent une importance primordiale dans la sphère militaire et politique de la dynastie Ottomane.

En réponse à la croisade prêchée par le Pape Boniface IX, une armée de 10,000 croisés menée par Jean de Nevers, fils de Philip le Hardi, Duc de Bourgogne marche au soulagement de chrétiens férocement opprimés par les soldats de l’Islam. Le 25 septembre 1396 à Nicopolis, ils rencontrent l'armée ottomane et ses alliés serbes. En ignorant les conseils de leurs alliés hongrois, les Croisés chargent les Turcs mais sont brisés à son tour par la lourde cavalerie ottomane. La défaite démoli le dernier espoir des Bulgares d'être livrés de l'oppression ottomane. Ainsi, cette année est considère comme l'année de la dégringolade de la Bulgarie sous la domination oppressante et rétrograde de l'Islam pour presque 5 siècles.

Dans la célèbre bataille de Nicopolis, l'armée chrétienne des français, anglais, allemands, italiens, chevaliers hospitaliers sous la direction de Jean de Nevers, fils du duc de Bourgogne ainsi que l'infanterie bulgare et l'armée hongroise de roi Sigismund donne un assaut héroïque contre l'armée des Turcs ottomans et leurs alliés serbes et arabes.

Jean Froissart montre dans sa peinture Bataille de Nicopolis le dramatisme de la défaite de l'armée chrétienne.

Bataille de Nicopolis entre Croisés et Turcs (1396).

(Bibliothèque nationale de France, FR 2646) fol. 220
Jean Froissart, Chroniques
Flandre, Bruges, XVe s.
(190 x 200 mm)

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A la fin du 14ème siècle les yeux de l'Europe se tournent à l'est comme le vieil ennemi - les Turcs, commence à se réaffirmer. Avec une ferveur qui n'avait pas été vue depuis des décennies, la chevalerie de l'Europe occidentale répond en marchant à l'est à leur désastre le plus grand jamais connue.

Une armée de chevaliers anglais, français, allemands, italiens et hospitaliers sous la direction de Jean de Nevers, fils de Philipe le Hardi, duc de Bourgogne marche à l'Est. Ils rejoignent l'armée de Sigismund, roi de la Hongrie. Ensemble ils marche le long de Danube, capturant villes bulgares et avançant profondément dans le pays bulgare occupé par les turques. Mais leur avance est interrompue à la ville de Nicopolis, qui résiste au siège des croisés pendant plus de deux semaines.

Les croisés sont incapables de prendre Nicopolis et le sultan ottoman Beyezid saisit sa chance. Il n'est pas précipité dans la réaction, mais attend le rassemblement de son armée entière avant de répondre. Bayezid rassemble une armée énorme - quelques 200 000 guerriers de Jihad islamique, selon les chroniqueurs croisés ainsi que certains chronographes ottomans. Cependant, l'armée ottomane probablement ne dépasse pas 130 000 combattants. Ensemble avec ses alliés fidèles de Serbie, menés par le despote Stephen Lazarevitch, Beyezid marche au secours de la ville. Il choisit une position défensive évitant les routes menant à la ville avec ses flancs protégés par des ravins. L'armée ottomane se prépare sur les hautes collines quelques 10 kilomètres au sud du camp des croisés, et invite l'assaut. L'armée chrétienne, qui longe le Danube et assiège la ville de Nicopolis, est surprise par l'arrivée des ottomans et leurs alliés serbes.

Au conseil militaire avant la bataille, Sigismund, préconise une approche prudente et propose d'utiliser ses chevaliers légers pour le premier assaut, gardant la cavalerie lourde des croisés en réserve pour livrer le coup décisif contre les guerriers islamiques. Les croisés français refusent toute proposition qui les prive du premier assaut et déclarent « Si le Dieu fait tomber le ciel sur nos têtes, nous l’arrêtons avec les pointes de nos javelots ! ». Méprisant les conseils de prudence du malheureux roi, les chevaliers, dans leurs riches accoutrements et leurs lourdes armures, n'avaient eu d'autre envie que d'en découdre au plus vite. C'était à qui s'emparerait le premier de la personne du sultan! Ils chargent directement les Ottomans; ils dispersent l'infanterie légère turque, les azepis et la cavalerie légère arabe. Ils poursuivent la charge contre la deuxième ligne défensive, un mur de Janissaires protégé par des pieux. La cavalerie française tombe directement dans un piège, des rangs de pieux aiguisés et rabotés dans le sol, et les croisés sont forcé à démonter ou éviscérer leurs chevaux. Les flèches des soldats ottomans tombent comme pluie sur les croisés causant des dégâts énormes et les chroniques vont écrire “… aucune pluie ni grêle peuvent couler si densément du ciel“. sigizmun.jpeg (25427 bytes)
 

Sur le sol, les Français donnent un combat terrifiant contre les Janissaires et réussissent à casser leurs lignes tuant 10,000 ennemis. La troisième ligne ottomane est à son tour cassée après un combat difficile. Habilement, le sultan laisse les chevaliers s'enfoncer au milieu de son armée. Quand les croisés ont atteint le sommet de la colline, où les quartiers de sultan étaient, ils découvertent la cavalerie serbe et spahis d’Anatolie attendant en embauche. Au moment propice, les deux ailes de l'armée ottomane se referment sur les imprudents. Coupés du reste de l'armée Chrétienne, ils commencent la retraite. Attaqué de tous côtés par les soldats fanatiques de l’Islam et leurs alliés Serbes, les croisés désordonnés, les rangs cassés sont attaqués et massacrés, et finalement beaucoup d'entre eux sont capturés.

Loin derrière, l’armée de Sigismund suivie, préférant d’abattre l'infanterie ottomane désorganisée au lieu de se dépêcher au soutien des chevaliers français entourés. Après avoir battu et massacré les croisés occidentaux, le sultan emploie ses forces principales contre l'armée Chrétienne. De son coté, Sigismund, menant ses gardes du corps royaux, aussi entre dans le combat farouche. Bayezid est blessé et son cheval tué mais néanmoins il continu la lutte. Il semble presque que les chrétiens puissent gagner la bataille quant les alliés serbes de Bayezid, mené par Stephen Lazarevitch, émergent d'une embuscade et chargent l'armée chrétienne. Cette attaque par les Serbes casse les Hongrois, et quand la bannière de Sigismund est renversée, l'armée entière se décompose et est mise en déroute totale. Au milieu de la bataille dramatique observant le combat atroce donné par les Français, l'héros de Wallachia (Roumanie), Mircea le Brave déserte les chrétiens et se joint aux bras de victorieux sultan ottoman.

C'est une perte dévastatrice. Le roi Sigismond à grand-peine arrive à s'enfuir sur une barque. Mais la plupart des croisés sont massacrés. Les chevaliers, nus, sont poussés devant le sultan et vont payer très cher leurs imprudence et naïveté. Bayezid, mis en colère par ses lourdes pertes (environ 60 000 guerriers de Jihad islamique périssent dans la bataille selon plusieurs auteurs et les évaluations), ordonne à ses hommes d'abattre les prisonniers. Le sultan n'interrompt le carnage que dans la perspective d'une rançon. Les chretiens doivent décliner leur identité et leurs ressources. Ceux qui sont insolvables sont immédiatement décapités.

 

Jean Froissart montre dans sa peinture Massacre et démembrement des prisonniers chrétiens les souffrances et la misère et  des chrétiens qui croient naïvement que les soldats de l’Islam respectent les coutumes militaires.
Le sultan ottoman Bayezid Ier fait massacrer et démembrer les chrétiens, faits prisonniers à la bataille de Nicopolis.

(Bibliothèque nationale de France, FR 2646) fol. 255v
Jean Froissart, Chroniques
Flandre, Bruges, XVe s. (170 x 200 mm)

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Le prince héritier du riche duché de Bourgogne, Jean de Nevers (25 ans), échappe à la mort mais ses sujets devront payer une rançon exorbitante de 200 000 florins. Le rachat de Jean est une exception; Les rares chretiens qui ont survécu sont donnés comme esclaves aux soldats victorieux et aux marchands de l’Islam. Le prince, lui, gagnera le surnom honorable de «sans Peur» et tirera grande fierté de ses imprudences. Partie prenante dans la querelle des Armagnacs et des Bourguignons, il sera plus tard assassiné par un homme du dauphin de France.

Bayezid a emporté à Nicopolis grâce à ses alliés, surtout grâce à loyauté des Serbes qui après la bataille de Kosovo polje sont devenu les associés dévoués de l’Islam. La collaboration militaires entre Serbes et Ottomans continue pendant des décennies; l’armée serbe démontre son dévouement entier au sultan pendant la bataille de Angora (1402) et la bataille de Varna. L’autre force capitale du sultan sont ses fidèles Janissaires.

L’écrasement final des Etats chrétiens de l'Europe de l'Est qui luttent désespérément contre la dynastie tyrannique ottomane, envahisant l'Europe et ravageant les Balkans sous la bannière de l'Islam, arrivera avec le désastre de la Bataille de Varna, 1444. Cette défaite éparpillera le dernier espoir des Bulgares et d'autres chrétiens pour la délivrance et finira les tentatives d'empêcher l'invasion de l'Europe de l'Est par des Ottomans pendant des siècles.

 

Page de l'histoire bulgare

Autres ressources

Disponible de De Bellis Bookstore: David Nicolle's Nicopolis 1396: The Last Crusade (Campaign Series #64) sur la croisade menée par les Français contre les Ottomans en Bulgarie, avec 14 dessins colorés.
The crusade of Nicopolis / Atiya, Aziz Suryal: London, 1934.
The cursade of Nicopolis, and a classified bibliography of the crusade in the fourteenth century (Thesis Summary) / Atiya, Aziz Suryal - In: Bulletin of the Institute of historical Research 11 (1933/34), S. 185.
Some remarks on recent historiography of the crusade of Nicopolis (1396) / Veszprémy, László, In: The Crusades and the Military Orders, 2001, 223-230.
England and the crusade of Nicopolis, 1396 / Bell, Adrian - In: Medieval life 4 (1996), S. 18-22.
The English at Nicopolis / Tipton, Charles L. - In: Speculum 37 (1962), S. 528-540.
Le contingent franco-bourguignon à la croisade de Nicopolis / Schnerb, Bertrand - In: Annales de Bourgogne 68, 3 (1996), S. 59-75.
Le temps de la croisade bourguignonne: l'expédition de Nicopolis / Magee, Jim - In: Annales de Bourgogne 68, 3 (1996), S. 49-58.
Le Maréchal Boucicaut à Nicopolis / Housley, Norman J. - In: Annales de Bourgogne 68, 3 (1996), S. 85-99
Les prisonniers de Nicopolis / Richard, Jean - In: Annales de Bourgogne 68, 3 (1996), S. 75-83.
Euguerrand de Coucy VII and the Campaign of Nicopolis / Savage, H. L. - In: Speculum 14 (1939), S. 423-442.


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