Ses caractéristiques:
Le gouvernement responsable, ou la responsabilité ministérielle,
signifie que les membres du conseil exécutif sont choisis parmi
les députés avec l'appui de la majorité de la chambre
d'Assemblée, c'est-à-dire que le parti majoritaire forme
le conseil exécutif. Ce dernier est responsable de son administration
devant la chambre d'Assemblée, mais c'est la chambre d'Assemblée
qui contrôle le pouvoir exécutif.
Bref, pour que le gouvernement soit qualifié de responsable, les
membres du conseil exécutif doivent être choisis parmi les
députés élus du parti au pouvoir, avoir des comptes
à rendre à l'Assemblée et démissionner s'ils
n'ont plus l'appui de l'Assemblée.
De plus, selon le principe de la responsabilité ministérielle,
le rôle du gouverneur et celui du conseil législatif changent.
Leur rôle devient strictement symbolique, car ils n'ont aucun pouvoir.
Son obtention:
En 1839, dans son rapport, lord
Durham (John George Lambton) proposait, en plus de l'union, le gouvernement
responsable dans les solution à court terme. Pourtant, l'Acte
d'Union promulgué en 1840 n'accordait pas la responsabilité
ministérielle. Ce fut seulement 8 ans plus tard, en 1848, qu'elle
fut accordée.
Suite à l'union de 1840, les Réformistes du Canada-Est (chef
: Louis-Hippolyte Lafontaine) et ceux du Canada-Ouest (chef : Robert Baldwin)
formèrent une alliance. Cette alliance était essentielle
aux Réformistes pour réclamer et obtenir le gouvernement
responsable car, depuis l'Union,
un parti devait être majoritaire dans les 2 Canadas pour prendre
le pouvoir. Les deux groupes avaient besoin l'un de l'autre pour réussir
et ils firent des concessions dans cet esprit. Ainsi, Lafontaine exigea
de Baldwin que les Anglophones acceptent la présence des Canadiens
français dans la vie politique et qu'ils défendent les intérêts
des Canadiens français à la chambre d'Assemblée. Les
concessions entre les 2 groupes de Réformistes permirent aussi une
modernisation des moyens de transport.
Conformément aux demandes de l'Assemblée, Lord Elgin accorda
la responsabilité ministérielle en 1848. Dès 1849,
un événement vint confirmer la responsabilité ministérielle
à la chambre d'Assemblée : ce fut la loi du dédommagement.
Cette loi visait à dédommager les habitants du Canada-Est
qui avaient subi des dommages durant les Rébellions
de 1837-1838. Ce dédommagement de plut guère au parti
conservateur (tories). Cette loi avait pourtant été aussi
adoptée pour le Canada-Ouest. Au Canada-Ouest, elle engendra une
émeute (à Montréal).
«The Gazette» lança même un appel aux armes. Des
Anglophones incendièrent le Parlement canadien (qui était
à Montréal,
Montréal étant
alors la capitale du Canada-Uni), et celui-ci quitta définitivement
Montréal.