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CLUB PLUS, Mars 2001


 

GAROU

 

" Ne pas avoir connu la solitude, c’est ne pas avoir aimé... "

 

Sympathique et rieur, ce jeune talent canadien a su conquérir un vaste public en un temps record. Attendu fébrilement, son album Seul est programmé en boucle sur nos ondes. Pierre Garand, alias Garou, s’impose comme une pointure de la chanson française.

Pourquoi avoir intitulé ton premier album Seul ?

C’est aussi le titre premier extrait. Cette chanson résume parfaitement ma philosophie. Si l’on n’a pas connu la solitude dans sa vie, c’est qu’on n’a pas aimé. Alors on manque de maturité. Avant Notre-Dame, j’avais eu des propositions de disques aux Etat Unis... Mais je n’étais pas prêt, je n’avais pas encore interprété Quasimodo. Composer et jouer ce personnage a vraiment été un travail de grande solitude.

Aucun titre n’est signé de ta main, pourquoi ?

Tout jeune, en classe, au lieu d’écouter le prof, je ne faisais qu’écrire ; des chansons, des poésies. Et je continue. Quand je rentre à la maison, je me mets au piano. Mais je garde tout ça pour plus tard. Pour moi, écrire c’est, rester dans mes pantoufles, dans mon univers. Les chanson extérieures m’apporter d’autres émotions, ça " m’allume ". J’ai l’impression de partir en voyage plutôt que de rester à la maison avec mes petits trucs, dans mon petit vécu.

Tu as la réputation d’être un joueur invétéré, est ce vrai ?

Je devais avoir à peine 15ans lorsque j’ai touché mes premiers cachets de chanteur. Aussitôt l’argent en main, je me précipitais dans les petits bars de Montréal pour y " claquer " tout dans les machines à Poker. Pendant la tournée de Notre-Dame, quand nous séjournions dans une ville où il y avait un casino, tout le monde savait où me trouver après le spectacle. Black Jack, roulette, poker ; je suis incapable de résister à la tentation. Je crois que c’est une manière de dire : je m’en fiche, je ne prends pas les choses trop au sérieux ! Et puis ; je refuse que l’argent guide mes décisions.

Au coté de Céline Dion et René, le voilà propulsé dans la cours des grands...

Quand j’ai appris que René Angelil voulait me voir pour envisager une collaboration avec sa société de production (Feeling), je n’en ai pas cru mes oreilles ! Quelques jours avant le dernier spectacle de Céline (le 31janvier 1999 au Molson Center de Montréal), j’avais donc rendez-vous avec René pour parler affaires. Nous avons discuté un long moment ensemble. Au final, une seule poignée de main (magique dit-il) a suffi à sceller nos destins. Toutes les valeurs qu’on partage tous les deux se sont exprimées dans cette poignée de main-là. C’est comme 2 enfants qui se rencontrent et s’aiment déjà !

Et Céline Dion, quel accueil t’a-t-elle réservée ?

Fidèle à sa réputation, Céline à été magistrale de générosité. Elle m’a dit que son équipe était fabuleuse mais que, en raison de sa décision d’interrompre sa carrière tout le monde allait devoir se séparer. " René et moi, on a pense qu’on pourrait réunir le même noyau autour de toi ", m’a-t-elle déclarer. L’émotion était telle que je me suis dit qu’il fallait que je mette tout en œuvre pour ne pas trahir sa confiance. Par reconnaissance, je lui ai propos " de chanter un morceau de l’album en duo (sous le vent).

Quelle est la conception de la fidélité amoureuse ?

Fidélité ? C’est un mot que j’ai oublié (rires) ! En revanche, il existe un sentiment cher à mon cœur : la loyauté. Moi, j’ai besoin de liberté. Car si la fidélité est synonyme d’enchaînement, ça ne me convient pas. Quand j’aurai trouvé la femme de ma vie, elle demeurera toujours la plus importante à mes yeux, et je serai très loyal.