Les malades du cœur et les diabétiques sont très
souvent exposés à des complications pendant le mois de Ramadan. Ils forment
le plus gros de l’effectif dans les services d’urgence.
Les problèmes de santé sont fréquemment évoqués aussi bien à la veille
que pendant le mois de Ramadan. Le jeûne est en effet contre-indiqué dans
certaines maladies. Des fois, les médecins autorisent à leurs malades
chroniques de jeûner à condition de suivre les instructions à la lettre.
Cependant, les malades ne sont pas toujours disciplinés. Ils s’exposent à
des risques souvent graves. En témoignent les cas pris en charge par les différents
services d’urgences à Tunis ou ailleurs. Parmi ces cas, certains sont
orientés vers les SAMU à cause des complications qui en résultent.
Il va sans dire que les maladies chroniques sont ces jours-ci les plus pointées
du doigt. Le diabète et les problèmes de cœur en sont les principales.
Dr Béji nous affirme à, cet effet, que parmi les cas pris en charge par le
SAMU de Tunis durant ce Ramadan il y a les décompensations des diabètes.
Elle cite à ce propos l’hypoglycémie qui est justement associée au jeûne.
Du côté du SAMU de Sousse, Dr Nasreddine Souissi relève également les
problèmes endocrinologiques et cardiaques. Concernant les cas d’endocrimologie,
c’est l’hypoglycémie chez les diabétiques qui vient en tête de liste.
Quant aux problèmes de cœur, Dr Soussi parle d’infarctus. A préciser que
ce genre de problèmes est potentiellement grave. Les malades sont en
l’occurrence pris en charge à leurs domiciles ou dans les urgences périphériques.
Pour ce qui est de la fréquence de ce cas, le docteur ne dispose pas de
chiffres ou de statistiques exactes. Mais en moyenne, le SAMU de Sousse
enregistre quotidiennement environ deux à trois malades de cœur. Les diabétiques
sont aux alentours de deux patients par jour.
Ces complications sont généralement dues aux modifications des horaires des
prises de traitement ou de l’interruption carrément de ce dernier. Ce qui
n’est pas étonnant. Car beaucoup de ces malades chroniques évitent
justement de consulter leurs médecins traitant avant Ramadan. Ils craignent
que celui-ci ne leur interdise de jeûner. Ou alors,ils modifient tous seuls
les horaires de prix de médicament croyant que ce changement serait sans
effets. Or, les spécialistes ne cessent de répéter que ces initiatives
personnelles peuvent coûter la vie de certains malades. Seul le médecin décide
ou non du jeûne et des conditions à respecter. M.K.
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