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La Confession de Foi Baptiste de Londres de 1689

32 ARTICLES


 

LE CHAPITRE   1 DES SAINTES ECRITURES SACRÉS
LE CHAPITRE   2 DE DIEU ET LA TRINITÉ SACRÉE
LE CHAPITRE   3 DE LE DÉCRET DE DIEU
LE CHAPITRE   4 DE CRÉATION
LE CHAPITRE   5 DE PRÉVOYANCE DIVINE
LE CHAPITRE   6 DE L'AUTOMNE D'HOMME, DE PÉCHÉ ET DE LA PUNITION DE CELA
LE CHAPITRE   7 DE LA CONVENTION DE DIEU
LE CHAPITRE   8 DE LE CHRIST LE MÉDIATEUR
LE CHAPITRE   9 DE VOLONTÉ LIBRE
LE CHAPITRE 10 D'APPEL EFFICACE
LE CHAPITRE 11 DE JUSTIFICATION
LE CHAPITRE 12 D'ADOPTION
LE CHAPITRE 13 DE SANCTIFICATION
LE CHAPITRE 14 DE FOI ÉCONOME
LE CHAPITRE 15 DE REPENTIR À VIE ET SALUT
LE CHAPITRE 16 DE BONS TRAVAUX
LE CHAPITRE 17 DE LA PERSÉVÉRANCE DES SAINTS
LE CHAPITRE 18 DE L'ASSURANCE DE GRÂCE ET SALUT
LE CHAPITRE 19 DE LA LOI DE DIEU
LE CHAPITRE 20 DE L'ÉVANGILE, ET DE L'AMPLEUR DE LA GRÂCE DE CELA
LE CHAPITRE 21 DE LIBERTÉ CHRÉTIENNE ET LIBERTÉ DE CONSCIENCE
LE CHAPITRE 22 D'ADORATION RELIGIEUSE ET LE JOUR DU SABBAT
LE CHAPITRE 23 DE SERMENTS LÉGAUX ET VOEUX
LE CHAPITRE 24 DU MAGISTRAT CIVIL
LE CHAPITRE 25 DE MARIAGE
LE CHAPITRE 26 DE L'ÉGLISE
LE CHAPITRE 27 DE LA COMMUNION DES SAINTS
LE CHAPITRE 28 DE BAPTÊME ET LE DÎNER DE LE SEIGNEUR
LE CHAPITRE 29 DE BAPTÊME
LE CHAPITRE 30 DE LE DÎNER DE LE SEIGNEUR
LE CHAPITRE 31 DE L'ÉTAT D'HOMME APRÈS MORT, ET DE LA RÉSURRECTION DU MORT
LE CHAPITRE 32 DU DERNIER JUGEMENT

 


1. Les Saintes Écritures


1. Bien que la lumière naturelle, les oeuvres créées et la providence témoignent de la bonté, de la sagesse et de la puissance de Dieu jusqu'à rendre les hommes inexcusables (Rm 2.14,15; 1.19,20; Ps 19.1-3; Rm 1.32; 2.1), elles ne suffisent pas cependant à donner cette connaissance de Dieu et de sa volonté qui est nécessaire au salut (1 Co 1.21; 2.13,14). C'est pourquoi, à plusieurs reprises et de différentes manières, il a plu au Seigneur de se révéler lui-même et de proclamer sa volonté à son Église (Hé 1.1) . Ensuite, pour que la vérité soit mieux gardée et propagée et que l'Église soit plus sûrement affermie et encouragée en face de la corruption de la chair et de la malice de Satan et du monde, il a plu au Seigneur qu'elle soit toute mise par écrit (Pr 22.19-21; Lc 1.3,4; Rm 15.4; Mt 4.4,7,10; Es 8.19,20), d'où le caractère indispensable de l'Écriture (2 Tm 3.15; 2 P 1.19). Maintenant, Dieu a cessé de manifester sa volonté, de cette manière, à son peuple (Hé 1.1-2).


2. L'Écriture Sainte, ou Parole écrite de Dieu, comprend tous les livres de l'Ancien et du Nouveau Testaments, à savoir pour l'Ancien Testament:
Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome, Josué, Juges, Ruth, I Samuel, II Samuel, I Rois, II Rois, I Chroniques, II Chroniques, Esdras, Néhémie, Esther, Job, Psaumes, Proverbes, Ecclésiaste, Cantique des Cantiques, Ésaïe, Jérémie, Lamentations de Jérémie, Ézéchiel, Daniel, Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habaquq, Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie;


Et pour le Nouveau Testament:
Évangiles selon Matthieu, Marc, Luc, Jean; Actes des Apôtres, Épîtres de Paul aux: Romains, Corinthiens I, Corinthiens II, Galates, Éphésiens, Philippiens, Colossiens, Thessaloniciens I, Thessaloniciens II, Timothée I, Timothée II, Tite, Philémon; Hébreux, Jacques, I et II Pierre, I, II et III Jean, Épître de Jude, Apocalypse.
Ces livres ont tous été inspirés par Dieu pour être la règle de la foi et de la vie (Lc 16.29,31; Ep 2.20; Ap 22.18,19; 2 Tm 3.16).


3. Les livres généralement appelés "apocryphes", n'étant pas d'inspiration divine, ne font pas partie du Canon de l'Écriture, et, par suite, n'ont pas autorité dans l'Église de Dieu et ne doivent pas être considérés ou utilisés différemment que les autres écrits humains (Lc 24.27,44; Rm 3.2; 2 P 1.21).

4. L'autorité de l'Écriture Sainte qui doit être crue et obéie dépend, non pas du témoignage d'un homme ou d'une Église, mais entièrement de Dieu, son Auteur (qui est la Vérité-même); elle doit donc être reçue parce qu'elle est la Parole de Dieu (2 P 1.19,21; 2 Tm 3.16; 1 Jn 5.9; 1 Th 2.13).


5. Nous pouvons être amenés et incités par le témoignage de l'Église à accorder à l'Écriture Sainte une considération profonde et pleine de respect (1 Tm 3.15). De plus, la nature divine du contenu, la portée pratique de la doctrine, la majesté du style, la cohérence de toutes les parties, l'objectif de l'ensemble (qui est de donner à Dieu toute gloire), la pleine révélation de l'unique chemin conduisant au salut, de nombreuses autres qualités incomparables - bref: sa perfection pleine et entière - sont autant d'éléments par lesquels la Parole de Dieu s'authentifie elle-même. Néanmoins, notre conviction et notre certitude quant à l'infaillible vérité et à la divine autorité du texte ne proviennent que de l'oeuvre intérieure du Saint-Esprit portant témoignage, par et avec la Parole, dans nos coeurs (1 Jn 2.20,27; Jn 16.13,14; 1 Co 2.10-12; Es 59.21).


6. Tout le Conseil de Dieu, c'est-à-dire tout ce qui est nécessaire à la gloire du Seigneur ainsi qu'au salut, à la foi et à la vie de l'homme, est expressément consigné dans l'Écriture ou doit en être déduit comme une bonne et nécessaire conséquence; rien, en aucun temps, ne peut y être ajouté, soit par de nouvelles révélations de l'Esprit, soit par les traditions humaines (2 Tm 3.15-17; Ga 1.8,9; 2 Th 2.2). Néanmoins, nous reconnaissons que l'illumination intérieure de l'Esprit de Dieu est nécessaire pour une compréhension à salut de ce qui est révélé dans la Parole (Jn 6.45; 1 Co 2.9-12). Certains aspects du culte dû à Dieu, et du gouvernement de l'Église, communs à toutes activités et sociétés humaines, doivent être arrangés selon la lumière naturelle et la sagesse chrétienne, dans le respect des règles générales de la Parole qui doivent toujours être observées (1 Co 11.13,14; 14.26,40).


7. Tout dans l'Écriture n'est pas également évident, ni également clair pour tous (2 P 3.16). Cependant, ce qu'il faut nécessairement connaître, croire et observer en vue du salut est si clairement exposé et révélé dans tel ou tel autre passage de l'Écriture que l'ignorant, et pas seulement l'homme cultivé, peut, sans difficulté, en acquérir une compréhension suffisante (Ps 119.105,130).


8. L'Ancien Testament en hébreu (langue maternelle de l'ancien peuple de Dieu) et le Nouveau Testament en grec (langue la plus répandue parmi les Nations à l'époque de sa rédaction), directement inspirés par Dieu et gardés purs, au long des siècles, par sa providence et ses soins particuliers, sont authentiques (Mt 5.18). Aussi, dans tous les débats religieux, l'Église doit-elle, en fin de compte, s'y référer (Es 8.20; Ac 15.15; Jn 5.39,46). Mais, les langues originales ne sont pas connues par l'ensemble du peuple de Dieu qui a droit aux Écritures, qui s'intéresse à elles et a reçu l'ordre de les lire et de les sonder dans la crainte de Dieu (Jn 5.39). Ces Écritures doivent donc être traduites dans la langue couramment utilisée dans chaque nation où elles pénètrent (1 Co 14.6,9,11,12,24,27,28). Ainsi, la Parole de Dieu étant largement répandue chez tous, tous pourront rendre au Seigneur le culte qui lui est agréable (Col 3.16), et, par la patience et l'assurance que donnent les Écritures, ils posséderont l'espérance (Rm 15.4).


9. L'Écriture elle-même est la règle infaillible de son interprétation. C'est pourquoi, lorsque se pose une question au sujet du sens véritable et complet d'un texte quelconque de l'Écriture (qui n'est pas incohérente mais une), la réponse doit être cherchée et trouvée à l'aide d'autres textes plus clairs (2 P 1.20,21; Ac 15.15,16).

10. Le Juge suprême par qui tous débats religieux doivent être réglés, par qui toutes décisions des Conciles, toutes opinions des Pères, toutes doctrines humaines et toutes manières de voir particulières doivent être examinées, et à la décision duquel nous devons nous remettre, c'est le Saint-Esprit parlant par l'Écriture; et nul autre (Mt 22.29,31; Ep 2.20 avec Ac 28.25)


2. Dieu, la Sainte Trinité

1. Il n'est qu'un seul (Dt 6.4; 1 Co 8.4,6), vivant et vrai Dieu (1 Th 1.9; Jr 10.10), infini en son être et en sa perfection (Jb 11.7-9; 26.14), très pur esprit (Jn 4.24), invisible (1 Tm 1.17), incorporel, indivisible (Dt 4.15,16; Jn 4.24; Lc 24.39), impassible (Ac 14.11,15), immuable (Jc 1.17; Ml 3.6), immense (1 R 8.27; Jr 23.23,24), éternel (Ps 90.2; 1 Tm 1.17), incompréhensible (Ps 145.3), tout-puissant (Gn 17.1; Ap 4.8), très sage (Rm 16.27), très saint (Es 6.3; Ap 4.8), très libre (Ps 115.3), absolu (Ex 3.14). Il fait concourir toutes choses au conseil de sa propre volonté immuable et juste (Ep 1.11), pour sa propre gloire (Pr 16.4; Rm 11.36). Il est amour (1 Jn 4.8,16), grâce, miséricorde et patience. Il abonde en bonté et en vérité. Il pardonne l'iniquité, la transgression et le péché (Ex 34.6,7). Il récompense ceux qui le cherchent assidûment (Hé 11.6). Il est aussi très juste et terrible en ses jugements (Né 9.32,33). Il hait le péché (Ps 5.5,6), et n'innocente d'aucune manière le coupable (Né 1.2,3; Ex 34.7).


2. Dieu possède en lui-même et par lui-même toute vie (Jn 5.26), gloire (Ac 7.2), bonté (Ps 119.68) et bonheur (1 Tm 6.15; Rm 9.5). Il se suffit parfaitement à lui-même et n'a besoin d'aucune des créatures qu'il a faites (Ac 17.24,25); il ne tire d'elles aucune gloire (Jb 22.2,3), mais il manifeste seulement sa propre gloire en, par, vers et sur elles. Il est l'unique origine de tout être; tout est de lui, par lui et pour lui (Rm 11.36). Il détient l'autorité souveraine sur toutes choses et accomplit par elles, pour elles et en elles tout ce qui lui plaît (Ap 4.11; 1 Tm 6.15; Dn 4.25,35). Tout est évident et clair à ses yeux (Hé 4.13). Sa connaissance est infinie, infaillible, et ne doit rien à ses créatures (Rm 11.33,34; Ps 147.5); aussi pour lui rien n'est-il contingent ou incertain (Ac 15.18; Ez 11.5). Toutes ses pensées, toutes ses oeuvres et tous ses commandements sont très saints (Ps 145.17; Rm 7.12). Les anges et les hommes ainsi que toute autre créature lui doivent adoration, service et obéissance en tout ce qu'il lui plaît d'exiger (Ap 5.12-14).


3. Dans l'unité divine, il est trois personnes d'une seule et même substance, puissance et éternité: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit (1 Jn 5.7; Mt 3.16,17; 28.19; 2 Co 13.14). Le Père n'est engendré par personne et ne procède de personne. Le Fils est éternellement engendré du Père (Jn 1.14,18). Le Saint-Esprit procède éternellement du Père et du Fils (Jn 15.26; Ga 4.6).


 

3. Le Décret Éternel de Dieu

1. De toute éternité et selon le très sage et saint conseil de sa propre volonté, Dieu a librement et immuablement ordonné tout ce qui arrive (Ep 1.11; Rm 11.33; Hé 6.17; Rm 9.15,18); de telle manière, cependant, que Dieu n'est pas l'auteur du péché (Jc 1.13,17; 1 Jn 1.5), qu'il ne fait pas violence à la volonté des créatures, et que leur liberté ou la contingence des causes secondes sont bien plutôt établies qu'exclues (Ac 2.23; Mt 17.12; Ac 4.27,28; Jn 19.11; Pr 16.33).


2. Bien qu'il sache tout ce qui peut ou doit arriver (Ac 15.18; 1 S 23.11,12; Mt 11.21,23), Dieu cependant n'a pas décrété telle chose parce qu'il la prévoyait comme future ou parce qu'elle devait arriver étant données les conditions préalables (Rm 9.11,13,16,18).


3. Par le décret de Dieu, pour la manifestation de sa gloire, certains hommes et certains anges (1 Tm 5.21; Mt 25.41) sont prédestinés à la vie éternelle; et d'autres pré-ordonnés à la mort éternelle (Rm 9.22,23; Ep 1.5,6).

4. Ces anges et ces hommes, ainsi prédestinés et pré-ordonnés, sont précisément et immuablement inscrits dans le décret; et leur nombre est si certain et fixé qu'il ne peut être ni augmenté, ni diminué (2 Tm 2.19; Jn 13.18).


5. Avant que ne soit posé le fondement du monde, Dieu a choisi en Christ, selon son dessein éternel et immuable, et selon le conseil secret et le bon plaisir de sa volonté, les êtres humains prédestinés à la vie et à la gloire éternelle (Ep 1.4,9,11; Rm 8.30; 2 Tm 1.9; 1 Th 5.9). Il l'a fait par sa seule et pure grâce, par amour, et non par une considération préalable de leur foi, ou de leurs bonnes actions, ou de leur persévérance, ou de quelque autre condition ou cause que ce soit (Rm 9.11,13,16; Ep 1.4,9); le tout à la louange de sa grâce glorieuse (Ep 1.6,12).


6. Comme Dieu a désigné les élus pour la gloire, il en a aussi, selon le dessein éternel et très libre de sa volonté, pré-ordonné tous les moyens nécessaires (1 P 1.2; Ep 1.4,5; 2.10; 2 Th 2.13). C'est ainsi que les élus, déchus en Adam, sont rachetés par le Christ (1 Th 5.9,10; Tt 2.14), et appelés efficacement à la foi en Christ par son Esprit qui agit au temps convenable. Ils sont justifiés, adoptés, sanctifiés (Rm 8.30; Ep 1.5; 2 Th 2.13), et gardés par son pouvoir, au moyen de la foi, en vue du salut (1 P 1.5). Il n'est d'autres rachetés par Christ, efficacement appelés, justifiés, adoptés, sanctifiés et sauvés, que les élus (Jn 17.9; Rm 8.28-39; Jn 6.64,65; 10.26; 8.47; 1 Jn 2.19).


7. Quand au reste du genre humain, il a plu à Dieu de ne pas le choisir, selon l'insondable décision de sa propre volonté par laquelle il accorde ou refuse sa miséricorde comme il lui plaît, à la gloire de son pouvoir souverain sur ses créatures. Ceux-là, Dieu les a destinés au déshonneur et à la colère que mérite leur péché, à la louange de sa justice glorieuse (Mt 11.25,26; Rm 9.17,18,21,22; 2 Tm 2.19,20; Jude 4; 1 P 2.8).


8. La doctrine de ce profond mystère de la prédestination doit être maniée avec une sagesse et une précaution particulières (Rm 9.20; 11.33; Dt 29.29) afin que ceux qui prêtent attention et obéissent à la volonté de Dieu révélée dans sa Parole puissent, dans la certitude de leur vocation efficace, être assurés de leur élection éternelle (2 P 1.10). Ainsi, à tous ceux qui obéissent sincèrement à l'Évangile cette doctrine donnera matière à louange, respect et admiration (Ep 1.6; Rm 11.33); ainsi qu'humilité, zèle et solide assurance (Rm 11.5,6,20; 2 P 1.10; Rm 8.33; Lc 10.20).


4. La Création ***

1. Il a plu à Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit (Hé 1.2; Jn 1.2,3; Gn 1.2; Jb 26.13; 33.4), pour la manifestation glorieuse de sa puissance, de sa sagesse et de sa bonté éternelles (Rm 1.20; Jr 10.12; Ps 104.24; 33.5,6), de créer, ou de faire de rien, au commencement, en six jours, le monde et toutes les réalités visibles ou invisibles qui s'y trouvent; et tout était très bon (Gn 1; Hé 11.3; Col 1.16; Ac 17.24).


2. Après avoir fait toutes les autres créatures, Dieu créa l'être humain à son image (Gn 1.26; Col 3.10; Ep 4.24). Il créa un homme et une femme (Gn 1.27), ayant une âme raisonnable et immortelle (Gn 2.7 avec Ec 12.7 et Lc 23.43 et Mt 10.28), revêtus de connaissance, de justice et de vraie sainteté. La Loi de Dieu était inscrite dans leur coeur (Rm 2.14,15) et ils avaient le pouvoir de l'accomplir (Ec 7.29). Cependant, laissés à la liberté de leur propre volonté qui était capable de changement, ils avaient la possibilité de transgresser la Loi (Gn 3.6; Ec 7.29).

3. En plus de cette Loi inscrite dans leur coeur, ils reçurent le commandement de ne pas manger de l'arbre de la connaissance du bien et du mal (Gn 2.17; 3.8-11,23). Aussi longtemps qu'ils le gardèrent, ils furent heureux dans leur communion avec Dieu et ils dominèrent sur les autres créatures (Gn 1.26,28).


5. La Providence Divine ***

1. Dieu, le grand Créateur de toutes réalités, soutient (Hé 1.3), dirige, emploie et gouverne (Dn 4.34,35; Ps 135.6; Ac 17.25,26,28; Jb 38; 39; 40; 41) toutes les créatures, actions et choses, des plus grandes aux plus petites (Mt 10.29-31), par sa très sage et sainte providence (Pr 15.3; Ps 104.24; 145.17), selon sa prescience infaillible (Ac 15.18; Ps 94.8-11) et le libre et immuable conseil de sa volonté (Ep 1.11; Ps 33.10,11), à la louange de sa sagesse, de sa puissance, de sa justice, de sa bonté et de sa miséricorde glorieuses (Es 63.14; Ep 3.10; Rm 9.17; Gn 45.7; Ps 145.7).


2. Quoique, par rapport à la prescience et au décret de Dieu, la Cause première, toutes choses arrivent immuablement et infailliblement (Ac 2.23), Dieu fait, cependant, par la même providence, qu'elles se produisent selon leur nature de causes secondes, soit nécessairement, soit librement, soit de manière contingente (Gn 8.22; Jr 31.35; Ex 21.13 avec Dt 19.5; 1 R 22.28,34;Es 10.6,7).


3. Dans sa providence, Dieu se sert habituellement de moyens (Ac 27.31,44; Es 55.10,11; Os 2.21,22); cependant, il est libre d'agir, s'il lui plaît, sans moyens (Os 1.7; Mt 4.4; Jb 34.10), ou en plus d'eux (Rm 4.19-21), ou à l'encontre d'eux (2 R 6.6; Dn 3.27).


4. La puissance sans limites, la sagesse insondable et l'infinie bonté de Dieu se manifestent elles-mêmes dans sa providence jusqu'à s'étendre même à la première chute et à tous les autres péchés des anges et des hommes (Rm 11.32-34; 2 S 24.1 avec 1 Ch 21.1; 1 R 22.22,23;1 Ch 10.4,13,14; 2 S 16.10; Ac 2.23; 4.27,28); et cela, non pas en les leur permettant seulement (Ac 14.16), mais parce que, sous certains rapports, il les tient en bride (Ps 76.10; 2 R 19.28), et dispose d'eux et les gouverne, de multiples manières, en vue de ses propres fins qui sont saintes (Gn 1.20; Es 10.6,7,12); cependant, seule la créature est coupable et non pas Dieu qui, étant très saint et juste, ne peut ni être l'auteur du péché, ni l'approuver (Jc 1.13,14,17; 1 Jn 2.16; Ps 1.21).


5. Dans sa sagesse, sa justice et sa grâce, Dieu livre ses enfants, pour un temps, à de multiples tentations et à la corruption de leurs propres coeurs afin de les punir pour leurs péchés antérieurs ou de leur découvrir la puissance cachée de la corruption et de la tromperie de leurs coeurs, pour qu'ils soient humiliés (2 Ch 32.25,26,31; 2 S 24.1); il les amène ainsi à dépendre plus étroitement et plus constamment de lui et à chercher en lui leur appui; et il les rend plus vigilants face à toutes les occasions futures de péché et pour d'autres objectifs divers, justes et saints (2 Co 12.7-9; Ps 73; 77.1,10,12; Mc 14.66-72 avec Jn 21.15-17).


6. Quant à ces hommes méchants et impies que Dieu, en tant que juste juge, a aveuglés et endurcis à cause de leurs péchés (Rm 1.24,26,28; 11.7,8), non seulement il leur refuse la grâce par laquel