Allen

TU ME MANQUES

Je suis assis ici, seul, si triste et solitaire. Je pense à toi souvent chaque minute du jour, me demandant comment tu vas, ce que tu fais, souhaitant te serrer dans mes bras. Je suis assis, me souvenant de tout ce que nous avons partagé, rêvant à tout ce qui sera, et je verse une larme pour chaque minute sans toi. Parfois, je crois en ma force et que le temps qui nous sépare s'écoulera vite, et puis parfois, je m'assieds et pleure et me demande pourquoi faut-il que l'amitié fasse ainsi mal... Bien que parfois dans la solitude... quelque part dans le vide je me sente pourtant très aimée, et je réalise que ce n'est pas l'amour qui fait si mal... c'est d'être sans toi.

MA CHAIR ECARTELEE

On s'imagine que j'ai de la force Il est vrai que sans cesse je m'efforce De dissimuler combien je souffre Seule, précipitée dans mon âpre gouffre Sur l'océan de mon infortune Lancinement l'obsédante lune Jette un féroce reflet d'argent Me lacérant Et je crie : "Ma chair écartelée Mon âme démantibulée Mon coeur planté d'épines Mon coeur en famine De paix, de tendresse De douceur, d'allégresse" Mais seule les vents grinçants De l’hiver infamant Répondent à mon appel Un chant rauque et cruel

JE PREND UN RISQUE

Je prend un risque En t'aimant... Je le sais, Et cela me fait peur, Mais je vois trop de choses En toi Pour te laisse partir... Et j'ai appris Que c'est seulement En prenant des risques Et en cherchant Au plus profond... Que j'aurai une chance De trouver Ce dont j'ai toujours rêvé.

BAISER DE LA NATURE

Dans la verdoyante prairie Le soleil a plu des jonquilles Une chaumière dans l'étendue déserte Sourit de toutes ses fenêtres ouvertes Sinueuse et frémissante une rivière Se déroule tel un ruban de lumière Je gambade joyeuse au décor si unie Que je ne suis plus que la vie dans la vie Je ris aux herbes aux arbres aux fleurs Quand j'ouvre les bras au ciel il coule dans mon coeur Dans mon extase je tombe agenouillée En une simple fleur métamorphosée Qu'il est bon d'être si simple, d'être si pure De notre plus que le baiser de la nature Je ne vivrai que l'espace d'un printemps Il est vrai, mais de quel intense enchantement !

RUPTURE

Il fait lourd il fait sombre il fait froid dans mon coeur Tu t'en es allé vers je ne sais quels ailleurs J'erre en ma solitude au long dés jours sans fin Dans ce monde qui sans toi est un monde déteint Oui notre histoire s’est bien tristement terminée Je répète tout bas : « C'était la Destinée ! » Après tout a-t-elle même bien commencé ? Certes nous nous aimions comme des insensée Mais des pièges ont surgi ce ne fut pas facile Quelques larmes sèchent sur le bord de mes cils Je réchauffe mon corps ce grâce à la chaleur Du feu, mais qui réchauffera mon pauvre coeur Je garde encore sur mon âme blessée l'empreinte De ton visage; ô vents d'hiver, mêlons nos plaintes

LE SILENCE DES MOTS

Si seulement il existait des mots qui sauraient te raconter, je trouverais les plus beaux ceux qui ne peuvent rien briser. Je les placerais devant toi sur une tendre melodie et ils t'exprimeraient ce que moi je n'ai encore jamais dit. De ta tendresse et de ta douceur ils sont le lien qui nous unit car j'y ai trouvé dans ton coeur un amour infini. Pourquoi donc cette solitude d'un coeur qui a tant souffert, vient blesser les habitudes comme si elles ne savaient que faire. Ce matin je pense à toi et les mots dansent devant mes yeux, j'aimerais être dans tes bras plus un seul mot rien que nous deux. Dans le silence de chaque mot il y a tant de parole et d'amour que tout ce que mon coeur trouve beau, grandit à chaque jour.

DESTIN

Je suis l'implacable Je suis l'indomptable Je vogue sans cesse à travers l’infini Par moi l’étoile brille ou elle se ternit Et s’il m'en prend l’envie, je la fais éclater Dieu lui-même ne pourrait me mater Je suis sans conscience, sans raison, sans coeur Au gré de ma vagabonde humeur Je sème le bonheur ou le malheur C'est moi qui fait jaillir le feu des cratères Qui fertilise ou fait trembler la terre S'il prit un jour à Jéhova l'envie De répandre sur la terre, la vie C'est encore à moi Que chacun le doit Tout le monde me craint Car je suis le Destin Implacable Indomptable Redoutable

PRIÈRE POUR MON ORDINATEUR

À chaque nuit que Dieu apporte, quand je me repose au lit, une petite prière trotte sans cesse dans mon esprit. Dieu... bénis ma mère, mon père et tous mes enfants aussi. Bénis mon épouse, leur mère... Et protège-les aussi. Mon Dieu, je veux demander sans vouloir te faire fâcher... Eh bien, tu sais, mon ordi... veux-tu le bénir aussi? Je sais qu'il n'est pas banal de bénir un bout de métal, mais laisse-moi t'expliquer... puisses-tu alors décider. Tu vois, cette petite boîte contient plus qu'il n'y paraît... C'est comme une grande foire Où mes amis m'attendraient. Il y en a, c'est certain auquels j'ai serré la main, D'autres restent sans visage... dans mon esprit, une image. Tous les amis apprécient tous ces mots que l'on se dit, et c'est par l'ordinateur que l'on va où ils demeurent. Je les connais par la foi qui te fis connaître, Toi. Mais une des joies de la vie, C'est l'amitié qui grandit. Dieu, à travers tous tes rôles, prends une minute par jour pour bénir ce bout de tôle... qui contient autant d'amour.

LA RICHESSE DU COEUR

Qui ne peut voir un autre monde est aveugle. Qui ne sait dire un mot gentil quand il le faut est muet. Qui est tourmenté par un trop grand désir est pauvre. Celui dont le coeur est content est riche.