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TRAVAIL DE DÉVELOPPEMENT

"ENSEIGNEMENT DES LANGUES ÉTRANGÈRES AU CAMBODGE"

 

 

I. HISTORIQUE

Au Cambodge, l'éducation est un domaine qui préoccupe beaucoup de Cambodgiens. Notre pays a subi plusieurs guerres, nous avons donc beaucoup de difficultés à traverser la période de transition après les guerres, surtout après le régime des Khmers Rouges (presque tous les intellectuels ont été exécutés à ce moment là). Dans ce régime, les khmers rouges nous ont envoyés, tous, à la campagne. Nous étions dispersés dans tous les quatre coins du pays. Tout le monde devait savoir comment cultiver le riz. Et non seulement on avait des travaux forcés dans les rizières mais aussi on devait creuser les canaux pour la raison de réserver de l'eau servant pendant la saison sèche (système adopté par la doctrine moïste). Même si nous travaillions très fort, nous n'avions presque rien à manger. Nous faisions tout pour "Angka" ce qui voulait dire l'État (mot utilisé sous ce régime). A ce moment-là, il n'y avait pas d'école. Ce qu'on nous a appris, c'était de nous intégrer dans une vie collective. On nous a aussi appris à se méfier, et on avait pas le droit de s'exprimer. Résultats, plus de deux millions de personnes sont mortes.

Moi, personnellement, j'ai déjà connu et vécu cinq régimes différents. Ce n'était pas du tout les mêmes systèmes, il me fallait toujours réadapter à chaque régime : 1) le Royalisme (Royaume du Cambodge, Sangkum Reasniyum : communauté socialiste populaire, 1953- 1970), dirigé par M. Norodom Sihanouk, 2) le Capitalisme , régime militaire du Générale Lon Nol (République khmère, mars 1970- avril 1975), 3) le Communisme, la dictature nationale moïste des khmers rouges (M. Pol Pot, La République Campuchea, avril 1975- janvier 1979), et puis 4) le Socialisme (Héng Samrin, La République Populaire du Kampuchea, 1979- 1989) et a changé le nom pour l'État du Cambodge dirigé par les mêmes dirigeants. Après les élections avec l'aide de l'ONU (L'Autorité Provisoire des Nations Unis au Cambodge : APRONUC), en 1992-1993, nous en sommes finalement sous : 5) la Démocratie (Norodom Ranariddh et M. Hun Sen, Royaume du Cambodge). En juillet 1997, il y avait des nouvelles élections. Nous sommes toujours sous la Démocratie et Notre Premier Ministre, c'est M. Hun Sen (Royaume du Cambodge).

 

II. ENSEIGNEMENT DES LANGUES ÉTRANGÈRES AU CAMBODGE

Comme le Cambodge est un pays qui a subi plusieurs évènements politiques, les guerres successives, les Cambodgiens ont reçu toujours des changements au niveau de la morale et les nouvelles adaptations à chaque régime, c'était terriblement difficile et déstabilisant.

À l'heure actuelle, dans notre système éducatif, nous avons encore énormément du travail à refaire parce qu'il faut donc réparer graduellement toutes nos infrastructures éducatives.

Après les années des guerres, entre 1979 à 1988, dans notre système éducatif pour l'enseignement des langues étrangères, c’était le Russe et le Vietnamien, il n’existait pas encore l’enseignement du français ni d'anglais. Mais, il y avait beaucoup de monde qui voulaient apprendre ces deux langues parce qu'elles sont très connues dans le monde entier.

C’est seulement en 1988 que le Cambodge avait une coopération avec la France et l’Australie. Elles ont apporté de l’aide à améliorer notre système éducatif. C’est à partir de cette année-là que le français et l’anglais ont été mise en place dans le but de former des interprètes pour la durée de trois ans. Le Russe, le Vietnamien et l’Espagnole étaient toujours là aussi, mais sont de moins en moins importants pour les cambodgiens et ces trois langues n'existaient plus dans notre système éducatif à compter de 1993.

En 1989, on a ouvert un recrutement des futurs professeurs de langues étrangères telle que le français et l’anglais avec la formation pendant la période de quatre ou cinq ans.

Le Département de Français est l'un des départements de l'Institut des Langues Étrangères de l'Université de Phnom Penh, à côté du Département d'Anglais.

Il est placé sous l'autorité du Ministère de l'Éducation, de la Jeunesse et des Sports, qui approuve son programme et délivre le diplôme terminal ; ce n'est ni une école privée ni un centre culturel étranger.

Pour être inscrit au Département, il faut réussir un concours d'entrée, au nombre de places fixé par le Ministère de l'Éducation et s'acquitter du paiement des droits d'inscription. Ce concours comprend des épreuves écrites et orales, le niveau est celui d'un cours intermédiaire.

2.1. ORGANISATION DES ÉTUDES

Les cours sont dispensés par une équipe de 26 professeurs, dont 7 sont mis à la disposition de l'Université de Phnom Penh par l'Ambassade de France.

Les étudiants doivent suivre quatre années d'études pour obtenir la Licence ès Lettres françaises. La présence aux cours est obligatoire en première et deuxième année. Pour avoir le droit de se présenter aux examens il faut assister à un nombre d'heures de cours fixé par l'Université.

Le nombre d'heures de cours est de 24 heures par semaine. L'année universitaire se divise en deux semestres de 16 semaines chacun : 750 heures de cours sont dispensées annuellement.

Quatre heures par semaine sont consacrées à l'étude de la langue, de l'histoire et de la culture khmère. Ces enseignements exceptés, la totalité des cours est donnée en français, dès la première année.

Les études sont organisées par Unités de Valeur (UV), autour d'un programme spécifique. En première et deuxième année, les étudiants suivent les mêmes unités de valeur. En troisième et quatrième année ils suivent un tronc commun de 16 heures par semaine et choisissent huit heures de spécialisation, parmi les 4 options proposées (professorat, journalisme, traduction, tourisme).

2.2. EXAMENS

Les étudiants doivent présenter deux examens: l'un au mois de janvier l'autre au mois de juin, pour chacune des Unités de Valeur. La moyenne des deux notes constitue la note finale. Il faut obtenir 10/20, au moins, pour valider l'UV. Une session de rattrapage est organisée en septembre.

En cas d'échec à plus de trois UV, ou, à des UV fondamentales, les étudiants doivent recommencer l'année complète. En cas d'échec partiel, ils peuvent passer dans la classe supérieure et rattraper l'année suivante les UV où ils ont échoué, en passant les examens de janvier et de juin, ou, l'examen de septembre.

2.3. DIPLÔME DE FIN D'ÉTUDES

Quand la totalité des UV des quatre années d'études est validée, le Ministère de l'Éducation de la Jeunesse et des Sports délivre une Licence Ès Lettres françaises. Quatre options sont possibles : français langue étrangère, journalisme, traduction et métiers du tourisme.

Grâce à un accord inter universitaire, les meilleurs étudiants du Département peuvent s'inscrire à l'Université de Rouen en France. Ils peuvent alors préparer par correspondance une licence ou une maîtrise de Sciences du Langage délivrée par cette Université.

Depuis 1993, l'Ambassade de France propose à quelques étudiants, parmi les meilleurs, une bourse d'études de deux mois en France. Depuis 1995, elle offre une bourse d'études universitaires d'un an à un (ou deux)professeurs du Département, afin qu'il (s) prépare(nt) un diplôme de troisième cycle en France.

2.4. SUPPORTS D'ENSEIGNEMENT

La Bibliothèque du Département a été créée en 1991. Elle compte actuellement livres, cassettes audio, cassettes vidéo et reçoit tous les mois revues ou magazines. Après versement d'une caution, dont le montant est fixé en début d'année, les étudiants peuvent emprunter les livres, les manuels ou les polycopiés nécessaires à leur apprentissage.

Une salle audiovisuelle, un laboratoire de langues, des magnétophones portatifs individuels, une salle informatique équipé grâce au CFPJ de Paris complètent les moyens qui sont mis à la disposition des étudiants pour les études.

 

2.5. RESSOURCES ET ORGANISATION

Le Département de Français, depuis sa réouverture, en 1988, bénéficie du soutien de l'Ambassade de France, par l'intermédiaire du Centre Culturel et de Coopération Linguistique. Ce dernier met des professeurs français à la disposition de l'Université et programme une subvention annuelle. Celle-ci est destinée à s'acquitter des frais de fonctionnement (achat de matériel, de livres, entretien des locaux), à permettre l'invitation de spécialistes français et le séjour de boursiers cambodgiens en France, ainsi qu'à accorder un complément de salaire aux professeurs et employés cambodgiens. En 1996, cette subvention se monte à 640 000 francs français (130 000 dollars américains)

Des travaux ont été effectués en 1994, 1995, 1996 pour un montant total de 200 000 francs français (40 000 dollars américains) pour rénover les salles de cours, placer des ventilateurs, des climatiseurs dans la bibliothèque, recomposer les jardins...

2.6. ACTIVITÉS DIVERSES

Des conférences, des activités culturelles, des séminaires sont organisés par la direction du Département, avec des intervenants cambodgiens ou étrangers et en liaison avec le Centre Culturel Français et le Cercle de Linguistique.

En 1993, avec l’aide de l’AUPELF-UREFF (Association des Universités Partièlement et Entièrement de la Langue Français), l’enseignement du Français commençait à se donner à partir du collège (classe de 6e).

Avec l'accord du Gouvernement Royal, l'AUPELF.UREF met en place une centaine de classes bilingues, khmer-français, au Cambodge. Cette intervention se traduit par :

2.6.1 Les principaux établissements possédant des classes bilingues sont :

à PHNOM PENH :  - Collège Chaktomuk (5 classes), - Lycée SISOWATH (6 classes en collaboration avec les services de l'Ambassade de France) à TAKHMAU : - École primaire Prek Reussey (3 classes), - Collège Sereypheap (5 classes) à SIEMREAP : - Collège Angkor (2 classes), - Lycée du 10 Janvier 1979 (4 classes) à KAMPONG CHAM :  - Lycée Preah Sihanouk (2 classes) à SIHANOUKVILLE :  - Lycée Preah Sihanouk (2 classes) - Collège Samdech Ev (2 classes) à BATTAMBANG :  -Lycée Neth Yang (3 classes)

On a effectivement remarqué qu' en 1996, 674 élèves étaient inscrits dans les classes bilingues.
Pour l'année scolaire 1996-1997, 58 classes accueilleront quelques 1740 élèves.

2.6.2 Les filières francophones

Au sein de l'U.P.P, les filières francophones sont des cursus universitaires spéciaux, créés et animés par l'AUPELF.UREF, permettant aux étudiants de 1ère et de 2ème année de bénéficier de 10 heures d'enseignement du français par semaine, en sus des cours normaux. En 3ème et 4ème année, l'étude du français général se poursuit avec des cours scientifiques donnés en langue française et aussi un enseignement spécisalisé en khmer, ainsi que des cours d'anglais.
L'acceptation en 1ère année et le passage en troisième année dépendent du résultat obtenu à des TESTS DE NIVEAU.

Sur le campus de l'université, l'AUPELF gère un bâtiment, l'Espace Francophone, contenant une bibliothèque, des salles de rencontres, et bientôt un point SYFED.REFER.

2.6.3 Le centre SYFED.REFER (Technologies médiatiques)

2.6.4 Documentations

a) Livres et revues

Les livres et revues disponibles au Centre sont uniquement à consulter sur place.

Le Centre SYFED dispose de tous les ouvrages de la Collection "Universités Francophones" édités par l'AUPELF-UREF.

b) Accès aux informations sur les banques de données sur DOC-MEF

La recherche d'information sur DOC-MEF possède un double avantage. D'une part, elle est conviviale si bien qu'il est possible à l'utilisateur, avec un minimum d'assistance, de faire sa propre recherche. D'autre part, l'interrogation en mode locale rend son coût d'exploitation à la portée de toutes les institutions, du moment que celles-ci disposent des équipements appropriés (micro-ordinateur et lecteur de DOC-MEF).

Toutes les bases de données sur DOC-MEF produites par l'AUPELF-UREF sont interrogeables au Centre SYFED.

c) Accès aux informations sur les banques de données en ligne

Le Centre SYFED est connecté à quatre serveurs français et peut interroger une cinquantaine de banques de données couvrant différents domaines : sciences et techniques, médecine, sciences humaines et sociales, économie, gestion des entreprises, agroalimentaires, agriculture, marchés des produits, énergie, éducation, droit, répertoire d'entreprises, informations d'actualités, sciences de l'information, informations économiques, informations financières, etc.

L'interrogation des banques de données est également possible auprès des points SYFED actuellement dotés de Minitel.

d) Accès aux documents primaires

Après interrogation des différentes banques et bases de données et sélection par l'utilisateur des références pertinentes, le Centre SYFED offre à ce dernier ses services pour commander auprès de l'INIST-CNRS en France les photocopies d'articles correspondants.

L'interrogation des banques de données est gratuite. La seule participation demandée à l'utilisateur est symbolique et concerne les frais d'acquisition des documents primaires :

- la page pour des documents en français jusqu'à 20 pages
- la page pour des documents en français au-delà de 20 pages

Pour des documents dans d'autres langues, le tarif est de ... et de ..., respectivement.

Le délai moyen d'acquisition des articles est de 3 semaines.

e) Les Centre de Ressources et de Documentation (CRD)

Les Centre de Ressources et de Documentation (CRD) sont une facilité mise en place par le Ministère français de la Coopération, dont le bureau central, pour le Cambodge, se trouve au Centre Culturel français.

Chaque Ministère et la Présidence du Conseil des Ministres possèdent un Centre de Ressources et de Documentation spécialisée dans son domaine d'activité.
Les autres organismes possédant un Centre de Documentation sont:

L'École Royale d'Administration
L'Institut de Recherche sur le Caoutchouc
Le Cambodian Research Institute (CDRI)
L'Académie de Preah Sihanouk Reaj,
L'Institut des Langues Étrangères

 

III. ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS À L'INSTITUT DE TECHNOLOGIE DU CAMBODGE (ITC)

Dans cet institut, l'enseignement du français est réparti selon les besoins des étudiants. Pour les classes d'étude des Diplômes Techniciens Supérieurs (DUT, 3 ans), ils ont besoin d'une période d'immersion du français de six mois dans le but de pouvoir communiquer avec les professeurs français spécialiste d'un domaine, et consulter les documents en français. Pour ce faire, l'enseignement du français est obligatoire. On utilise des méthodes très variées, comme par exemple : Sciences et Communication, Nouveau Sans Frontière I et II, et des textes scientifiques des différents domaines adaptés à la situation du pays : Génie Civil, Génie électrique et énergétique, Génie Chimique et alimentaire, Génie Industriel et minier et Génie rural.

Les étudiants ingénieurs de la première année (5 ans) ont aussi une période d'immersion pendant 6 mois. Mais à partir de deuxième année, le cours de français diminue graduellement en remplaçant par des matières spécifiques et techniques.

Les objectifs du cours de français c'est de développer les quatre compétences : compréhension orale, compréhension écrite, expression orale et expression écrite.

Particulièrement à l'ITC, au département de français, il possède trois laboratoires de langue, mais ils sont démodés, ce n'est pas toujours facile ni pratique à utiliser car non seulement ils tombent souvent en panne mais en plus des coupures d'électricité.

L'utilisation audiovisuelle est obligatoire pendant le cours. Les professeurs de français ont une formation pédagogique continue chaque semaine avec les professeurs français(les conseillers pédagogiques).

L'évaluation se faite hebdomairement y compris les deux grands examens au milieu et à la fin de l'année scolaire, pour pouvoir passer à la classe supérieure. Et en plus pour les meilleurs, les étudiants qui parlent bien le français, ils pourront gagner une bourse de deux mois en France (stage d'été).

 

IV. CONCLUSION

Comme le Cambodge est un pays qui est en train de reconstruire dans tous les domaines et en particulier celui de l'éducation, nous avons besoin du temps pour que nous puissions atteindre jusqu'au niveau d'enseignement international. Il nous manque énormément des matériels didactiques. Il n'existe aucune école branchée, c'est seulement qu'à partir de l'enseignement supérieur que les étudiants ont la possibilité d'utiliser l'ordinateur et un accès au réseau d'Internet.

Pour ceux qui s'intéressent énormément à l'informatique, ils peuvent prendre des cours dans des instituts privés. En fait, cela coût très cher, même l'utilisation des courriers électronique via Internet. Donc, l'accès au réseau Internet est toujours limité.

Le manque de sources d'informations et de formation professionnelle vis à vis de la nouvelle technologie provoque beaucoup de difficultés pour les enseignant(e)s et aussi pour les élèves qui voulaient mettre leur pied sur cette nouvelle démarche.

Mais nous espérons bien, dans les années qui suivent, que le Cambodge va enrichir et élaborer son système d'enseignement en introduisant l'intégration de la nouvelle technologie dans son système éducatif dans tous les niveaux d'apprentissage.

 

V. RÉFÉRENCES

 

Les documents consultés dans les réseaux d'Internet.

http://www.refer.mg/cbodg_ct/edu/edu.htm

http://www.refer.mg/cbodg_ct/edu/itc.htm

http://www.refer.mg/cbodg_ct/syf/cbodg/filieres.htm

http://www.refer.mg/cbodg_ct/edu/deplia96.htm

http://www.refer.org/cbodg_ct/edu/itc.htm