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COTE :

S'IL N'Y AVAIT PAS LA NUIT

Sous des cieux bleu de parme aux nuages d'argent,
Les uns vivent leur drame, les autres intensément,
La lumière est une femme qui détruit les tourments,
Et les cieux oriflammes inspirent bien des romans.

Aux heures crépusculaires où les passions seront,
Les uns chantent la terre, la mort ou les serments,
Les autres au coeur sauvage, époux des sentiments
Vivent sous les orages leurs plus belles chansons.

J'aurai pu t'oublier, j'aurai pu t'oublier
S'il n'y avait pas la nuit

Quand mon âme emportée dans mille et un sommeils,
Me fait plus que rêver, me fait mieux que la veille,
Mes songes éparpillés sont de frêles abeilles,
Butinant les journée pour en tirer du miel.

Car la nuit vient à point à qui sait s'endormir,
La lune est un refrain qui ne cesse de dire,
Nos songes sont des vies dont nous sommes les émirs,
Qu'on soit grand ou petit, le sommeil sait mentir.

J'aurai pu t'oublier, j'aurai pu t'oublier
S'il n'y avait pas la nuit
Mais il y avait la nuit



(Enrique Andreu – Jean-Jacques Goldman / Jean-Jacques Goldman)