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Mes souvenirs de l'évacuation en mai 1940

Mes souvenirs d'évacuation en 1940

Souvenirs de mai 1940 par Léon Dochy, de Pecq ( Belgique ) , né à Warcoing  le 6 septembre 1922 .

Enfant unique et heureux de parents ( 1871 et 1880 )  qui auraient pu être mes grand parents !

Sur la photo je dois avoir environ 5 ans ou un peu plus ?

 

«  Ma guerre….si on peut dire »

 

VENDREDI 10 MAI 1940

Ce fut la guerre : nouvelle entendue à la radio le matin juste avant de partir prendre le tram à la Place de Pecq pour me rendre au Collège Notre-Dame à Tournai .

Du coup je restais à la maison, rue Albert Ier 18 , où je vis encore  actuellement ( mars 2006 ).

Rien ne se passa – sauf l’annonce de nouvelles de plus en plus mauvaises – jusqu’au 

 

JEUDI 16 MAI 1940

Date du premier bombardement de Tournai vers 16 heures : on voyait la fumée d’ici…

Du site officiel de la ville de Tournai :

" du 16 au 20 mai 1940, le centre de la ville est bombardé par la Luftwaffe. Les conséquences en sont 250 tués ou blessés, 1.732 maisons détruites, 3.500 maisons fortement endommagées. "

Il y eut l’une ou l’autre alerte avec descente à la cave en compagnie d’un Tournaisien, frère d’un ami de mon père, complètement affolé des évènements et que nous appelions le « paniquard «.

Puis on commença à parler d’évacuation… et mes parents n’avaient pas de voiture.

 

VENDREDI 17 MAI 1940

Après le dîner nous partons vers Néchin , papa et maman avec des colis, moi avec mon vélo qui portait presque tout. Alice Molzaete, notre servante d’ Escanaffles ( Pont à l’ Haye ), décédée en 2005, nous quitte à Néchin.

Là nous pouvons loger chez le cousin d’un cousin de mon père, un dénommé Dillies sauf erreur.

 

SAMEDI 18 MAI 1940

Nous essayons de passer la frontière. Impossible ! Déjà le soir précédent nous avions demandé à Monsieur Clément,  garagiste ( ? ) et  marchand de bière à Néchin de nous conduire à la frontière près de la côte à Ghyvelde ( Westhoek coté France )  où, paraît-il, pourrions nous passer. Nous étions du second voyage. Ainsi après avoir mangé nous allâmes là. Nous vîmes une bataille d’avions, puis le camion revient : il n’avait été que jusqu’à Herseaux !

Vers 12 h, ordre d’évacuation aux gens qui avaient retenus leur place. Malgré tout et après de nombreuses demandes nous avons embarqué avec nos bagages sauf une valise déjà abandonnée. Une petite auto Renault nous suivait .

On passa à Pecq ( déjà vidé  de ses habitants) vers 14 heures, à Courtrai vers 15 h  pour, via des chemins détournés, arriver à Menin vers 17 h. De là par de nouveaux détours vers 20 h arrivée dans les faubourgs d’Ypres , et nous parvenons à avoir un lit dans une petite boutique ( avec des occupants très aimables ).

 

DIMANCHE 19 MAI 1940

Traversée d’Ypres et à 9h sur la grand’ route vers la mer  pour être ainsi à midi à Furnes .. Enormément de réfugiés.

Avons eu de la soupe rue des Tilleuls chez les voisins de la maison avenue des Tilleuls d’un cousin germain de ma maman, Marcel Pecqueur; j’ai gardé le meilleur souvenir de plusieurs séjours à

Phalempin  ( près de Lille sur la ligne de chemin de fer de Paris )   chez sa maman, Tante Louis ( veuve de Louis Pecqueur, frère de ma grand mère maternelle ) qui y avait un manoir.

A 14 h départ vers la frontière ; je vois là «  Maurice «  un agent de la SNCV ( vicinal ) arrivé là avec le matériel roulent des vicinaux de Tournai.

Trois files pour passer la frontière : on choisit la plus courte et le camion passe sans difficultés vers 18 h.

Traversée à toute allure de Dunkerque , la ville est  déserte: impression étrange.

Arrêt vers 20h à Loon-Plage, triste endroit ; nous avons des chaises dans une petite maison, on dort à moitié, et nous sommes à 5h au camion.

 

LUNDI 20 MAI 1940

Le camion n’en part qu’à 9h par de petites routes, dont à Watten le long d’un canal – ou serait-ce le fleuve Aa ?- , on s’arrête puis on continue. Papa ne va pas fort bien et les gens du camion pas tous fort aimables. On tombe vers 12 H dans la route de Calais. On s’arrête et on voit passer en rase-mottes une douzaine de bombardiers allemands qui mitraillent ou bombardent l’aérodrome de St.Omer , ils ne nous font rien. On continue puis de nouveau , on s’arrête vers 16 h à  Tournehem. Nous sommes dans une mercerie où nous nous lavons quand soudain nous apprenons que les Allemands sont à Amiens et que les ponts sont sautés à Abbeville.

 

Notez : le lien suivant:  Bataille_de_Dunkerque  vous explique la situation militaire dans toute la région concernée par le présent site et au cours de ces journées.

 

On fait les préparatifs de retour, je parle avec des pompiers de Lokeren, puis finalement nous restons là, et y passons la nuit dans une grange sur de la paille d'autres ayant pris notre place à la mercerie.

 

MARDI OU - ? - MERCREDI 22 MAI 1940

Départ pour le retour par Watten où on manque de filer dans l’eau, puis de ne pouvoir pas passer. On arrive à Bergues d’où on voit flamber les tanks de pétrole de Dunkerque. Là un ( contrôleur ? ) de la police judiciaire d’Ypres nous propose de l’essence en échange de quoi nous le remorquerions jusqu’en Belgique, on accepte.

Le câble casse plusieurs fois ! on passe la douane à Hondschoote sans difficulté.

On arrive vers 21 h à La Panne bondée de réfugiés, papa y achète un litre d’eau minérale.

Nous continuons à rouler le long de la route royale. Mais on refuse d’aller plus loin et à Oostduinkerke

à près de 22h on s’arrête et on loge dans la cave de l’Hôtel Britannia.

 

JEUDI 23 MAI 1940

Le lendemain on nous dit que tous les jeunes gens doivent se rendre à Ostende. Bien qu’un avocat de Malines le déconseille à mes parents, je vais prendre le tram électrique, un premier passe, bondé, sans s’arrêter, j’en vois un second qui va ( en sens inverse ) vers La Panne je le prends et à 14h  je repasse à Oostduinkerke !

Par Mariette Clément, la conductrice qui va chercher un pneu à Ostende j’apprends que mes parents y sont maintenant  à l’Hôtel Gauquier.

J’arrive à Ostende, déjà fort abîmé par les bombes, je vais me réfugier à l’hôtel de Ville où le Prince Charles passe en uniforme à 1 mètre de moi mais " sans nous voir " !.

Finalement nous ( d’autres jeunes gens) sommes casés dans une école de Sœurs non loin d’une église en briques, d’un terrain vague et du dépôt des vicinaux. Coucher sur la dure ( plancher)

 

VENDREDI 24 MAI 1940

Journée d’abord calme, promenade sur la digue, puis vers 14h :BOUM ! derrière nous, puis des avions passent au dessus de nous ! c’est là le moment le plus « embêtant » ! à passer, puis re BOUM derrière nous ! et plus loin ! L’Hôpital militaire est atteint. D’abord de la fumée blanche, puis noire , puis les flammes !

En ville beaucoup de vitre brisées : je laisse comme les autres mes affaires à l’école, on ne me prendra rien. Je vais sur la digue à 100 mètres d’un hôtel qui flambe, je rentre ? On nous distribue ¼ de pain et du café – pas si mal étant donné les circonstances - , puis je demande si je peux rentrer ? Finalement on nous dit que ceux qui le peuvent, peuvent le faire.

 

Nouvelle alerte ! enfin, je m’en vais attendre, près du palais des Thermes le dernier tram : 20h30, qui ne vient pas. Je m’en vais dans un café pas loin de l’incendie ( 500m) au lieu dit " Le Petit Paris : voir la première photo à droite-" et là plus de chambre. J’y reste, il y a assez bien de monde, je suis près d’un garçon pâtissier de Bruxelles !

 

SAMEDI 25 MAI 1940

Après avoir peu dormi ( bombardements tout le temps ) je vais au dépôt des vicinaux demander si le tram roule encore, on me dit qu’ils sont sortis du dépôt: " Echter men reed waar het mogelijk was". J’attends celui de 7h qui ne vient pas à la place d’hier ( assez près du champs de courses)  et puis par une voie de garage, peu avant 8h , un tram s’amène, je fais signe, il s’arrête , et me voilà parti ! On ne me donne mon billet que jusque Nieuport, ils ne savent pas s’il vont pouvoir aller plus loin.

 

Très peu de monde et avant Nieuport, BOUM, BOUM ! tout le tram bouge, on bombarde ! Finalement , par crainte de déraillement tellement nous sommes secoués, on s’arrête et on se cache dans les dunes. On voit bien les avions assez haut, ils se fichent de la D.C.A. ( défense contre les avions  ! ) qui tire à tout casser, aucun n’est atteint ! maintenant on essaie de repartir, mais plus de courant, et pour cause une bombe à Nieuport en plein milieu des rails !

Un camion militaire passe, je réussi à m’y faire admettre et à toute allure passons le pont de Nieuport – ville  miné et tout ! Ouf , j’ai bien cru ne pas pouvoir le passer. Là dans les bris de verres et de pavés, je descends, et je prends un Spa dans un café où les gens sont morts de peur. Puis je m’en vais mais par les terres, c’est plus prudent !

 

Beaucoup de dégâts ! Nieuport  est rempli d’agents des vicinaux, je continue à pieds, je traverse la ville, puis nouvelle alerte, on tire et un éclat brise les vitres d’une serre à 5 mètres de moi : drôle d’impression !! des mitrailleuse sont sur les côtés de la route en position !! je suis la voie du vicinal ( la ligne non électrifiée dite des villages et déjà alors inutilisée) puis je rencontre un chariot qui me mène jusqu’au village d'Oostduinkerke.

En route les gens sont étonnés de me voir aller dans ce sens là ! Le brave fermier qui me conduisait croyait que je voulais aller à Koksyde, aussi il me dit : 5 à 6 Km à pieds ( mais du village d’Oostduinkerke,. la plage 2km seulement ).  J’ai voulu lui donner 5 francs, : il a refusé. De là j’ai été à pieds jusqu’à l’Hôtel Gauquié, mes parents étaient sur la terrasse, je me suis reposé puis j’ai dîné. A l’hôtel il y avait le Commandement de  place des environs.

 

DIMANCHE 26 MAI 1940

Repos, je vais à la Messe 

 

LUNDI 27 MAI 1940

Plus de pistolet au déjeuner ! ( Note pour les non-Belges : pareil pistolet est un petit pain rond pour le déjeuner  = ce qui est le petit-déjeuner pour les non-Belges ! )

 

MARDI 28 MAI 1940

Plus de pommes de terre, la famine approche ! L'armée belge a capitulé …! ( le texte de ce lien décrit trsè bien la situation à cette époque )

 

MERCREDI 29 MAI 1940

Nous aspirons tous à  l’arrivée des Allemands ! C'est ainsi !

A 19 h , au moment du souper ..BOUM ! un obus sur la route Royale, je vois un cheminot  courir et s’écrouler !

Nous descendons dans les caves ( très solides) et y resterons jusque samedi matin . j’avais été dés 14h jusqu’au village pour avoir du pain ! rien, mais au retour , je bute le pieds par terre : une boîte de viande qui fut délicieuse !! Les anglais brûlent leurs vivres, c’est dégoûtant. Un officier anglais aurait dit à un officier Belge : " Tout ce qu’un anglais fait est bien ". Vrai ou faux , les circonstances peuvent excuser.   

 

JEUDI 30 MAI 1940

Des obus arrivent sans crier gare, on n’a plus trop peur, mais on est bien imprudents ! dés qu’il y a une accalmie , on remonte .

 L’après midi file avec Papa pour avoir du pain, ce n’est pas gai. Pendant ce temps tirs de la D.C.A., de mitrailleuses et le reste ? Devant l’hôtel à la façade déchiquetée, des fusils brisés…des flaques de sang…une voiture qui brûle…gai !!

 

VENDREDI 31 MAI 1940

On sent que la fin approche. Nous avons comme voisins dans la cave : des gens de Lessines dont la fille est dans les Postes, deux frères et une sœur employés à Bruxelles aux Compte Chèque Postaux. Un obus au milieu de l’hôtel démolit toute les glaces qui restent

 

SAMEDI 1er JUIN 1940

Au matin on entend tirer sans arrêt, c’est une auto anglaise de munitions qui saute. Puis un soldat Allemand, en uniforme de combat , arrive dans la cave, et demande «  tous belges » ?on répond : JA . Il dit d’attendre encore une demi heure, puis alors de partir tout de suite, ce que l’on fit ! On alla avec les bagages jusqu’au garage du camion( sur la route royale vers La Panne. Nous embarquons tout et vers 8 h 40 , en route. Tous les fils du tram, du téléphones sont brisés !!!

 

 A Nieuport beaucoup de réfugiés, des trous d’obus…le pont n’a même pas sauté ! puis nous passons sur un pont de bateaux et on file vers Bruges (arrivée vers 14 h) car du côté de Furnes cela reste dangereux, on arrête près de la nouvelle gare, on achète de beau pain ( avec timbres cette fois mais pour encore 450 grammes !!) puis de nouveau en route vers Courtrai. ? Nous passons par Harlebeke, Avelgem où il y a beaucoup de prisonniers français, puis Bossuyt ; Espierres et la barrière de Fer sont à 4 km de Pecq.

 

 A Pecq, nous voyons la maison Mille détruite au carrefour de la place; tout paraît bien abîmé.

Je laisse maman avec les bagages et avec papa allons vers la maison.

 En chemin nous rencontrons Mr Lehouck notre vicaire, depuis lors curé à Mark-lez- Enghien ( et devenu plus tard Doyen de Lessines ) . Il nous dit que chez nous il ne parait rien y avoir… enfin le bureau de Papa est en l’air !! je retourne chercher Maman qui dit en voyant tout : » j’aimerais mieux voir tout brûlé ! »  elle ne le dira plus après !…

Nous passons la nuit chez les voisins , Mesdames Delhaye et aussi la nuit du dimanche au lundi.

 

DIMANCHE 2 JUIN1940

Messe à la petite chapelle du Rivage ! Alice, notre servante, arrive dans l’après midi. Je mets en ordre la cuisine et l’arrière cuisine , où seuls les carreaux sont en l’air, le lendemain je nettoie ma chambre et on remet petit à petit tout en ordre.

 

SAMEDI 8 JUIN 1940

Je vais à Tournai en vélo, les cours reprennent lundi au Collège qui a peu souffert. La ville est encore fumante ,entre autre, au Courrier de l’Escaut ! toutes les façades sont debout, mais branlantes ! un seul pont, près de St Brice. Je vais à la gare, il y a déjà de nouveau des trams ( autorails) pour Frasnes, Ath et Peruwelz. Je vais au dépôt pour demander quand il y en aura pour Pecq … Quand il y aura un pont !

 

LUNDI 10 JUIN 1940

Rentrée au Collège ; où je suis le seul de ma classe, aussi cours avec ceux de seconde , 4 élèves !

 

Puis le temps passe, à la maison on déblaie tout puis on refera la voûte et le carrelage et on commence à arranger le chauffage : cela durera jusqu’en janvier 41. Au collège , je vais d’abord en vélo, mais c’est dur,

Les six élèves de la Rhétorique présents ont cours avec l'un ou l'autre de première scientifique.

 

VENDREDI 21 JUIN 1940

Je suis heureux que le tram soit rétabli, grâce à la débrouillardise des Chemins de fer Vicinaux : un autorail mis sur traverses avec rails de la longueur de la motrice, puis on le pousse sur un autre coupon de rail et ainsi de suite du dépôt jusqu' au Rond point ( dit maintenant de l' Europe ) et ce via le pont très provisoire près de l’ ancien Pont de fer.

Il passe sur des poutrelles d’un pont provisoire ( 5 fois  par jour au lieu de 8). Le 24 , la ligne de Toufflers ( utilisant le transformateur de la sous-station de Templeuve ) était remise en service elle aussi, mais tous deux de et jusqu’au Rond-Point.  

Au collège passent des Officiers français prisonniers, je fis quelques courses pour eux et une fois me faire attraper par un soldat de la Wehrmacht !

 

Début juillet, on travaille à un grand pont pour remplacer le pont Delwart et vers le 21 juillet il est inauguré. Le tram du coup va jusqu’à la gare. Je fis des courses à Tournai en rapportant assez bien d’affaires : biscottes, quaker….puis la vie repris son cours normal….si l’on peut dire !

 

Jusqu’en décembre 1940, la vie fut relativement facile partout, mais depuis lors l’on eut plus de viande en ville, jusqu’en avril 1941.

Moi, dès novembre 1940 j’étais à Bruxelles à la Faculté de Philosophie et Lettres de St. Louis, boulevard Botanique.

Après c'est une autre histoire …

 

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Texte mis sur le net le vendredi 17 mars 2006   

 

 

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