Les sophismes
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Définitions et exemples

1.- Le sophisme de la généralisation hâtive consiste à passer d’un jugement portant sur un ou quelques cas particuliers à un jugement général, sans avoir examiné tous les cas ou un échantillonnage représentatif. Ex. : "Tous les hommes (ou les femmes) sont les mêmes."

2.- Le sophisme de la caricature consiste à modifier la position de notre interlocuteur pour la rendre plus facile à attaquer. On peut le faire en simplifiant ou en radicalisant la position adverse. Ex. : "Le Parti québécois déporterait les immigrants advenant l’indépendance du Québec."

3.- Le sophisme du faux dilemme consiste à affirmer qu’on se trouve face à deux possibilités dont l’une est indésirable et qu’il faut donc choisir l’autre. Cependant, il existe d’autres possibilités. Ex. : "Ou bien on augmente les frais afférents au cégep, ou bien on exige des frais d’admission importants."

4.- Le sophisme de la pente fatale consiste à affirmer qu’une action ou une mesure entraînerait une situation catastrophique en raison d’un enchaînement de causes et d’effets qui se révèle, après examen, impossible, douteux ou aisément évitable. Ex. : "Si on ne fait pas l’indépendance du Québec, le français en Amérique disparaîtra avant longtemps."

5.- Le sophisme de l’attaque contre la personne consiste à attaquer une personne plutôt que son argumentation et prétendre qu’ainsi on a discrédité cette argumentation. Ex. : "Jacques Parizeau est un menteur, donc ce qu’il dit est faux."

6.- On a affaire au sophisme du lien causal douteux lorsqu’une argumentation contient, de manière explicite ou non, une prémisse qui exprime un lien de cause à effet et que ce lien est douteux. Ce sophisme recouvre trois types d’erreur. 1e type d’erreur : voir un lien causal là où il n’y a qu’une simple corrélation accidentelle. Ex. : "Le taux de scolarité augmente dans la société québécoise et il y a de plus en plus de chômeurs dans les rues, donc l’instruction ne sert à rien." 2e type d’erreur : Voir un lien causal entre deux effets d’une cause commune. Ex. : "Au Canada, plus les villes possèdent de discothèques, plus elles possèdent aussi d’église, donc la danse favorise le sentiment religieux." 3e type d’erreur : "après cela, donc à cause de cela". Ex. : "C’est à cause de la comète de Halley si l’économie va mal." Voir aussi les histoires de la page 249 du manuel.

7.- Le sophisme de la double faute consiste à tenter de justifier un comportement en soulignant que d’autres font la même chose, voire pire encore. Ex. : "Le chef du Parti libéral dit "vous avez fait 300 nominations politiques". Le chef du Parti québécois réplique, pour se défendre, "ce n’est pas grave, vous en aviez fait 400 avant nous"."

8.- Le sophisme de l’appel à la popularité consiste à justifier l’idée que quelque chose est vrai ou correct par le simple fait qu’un grand nombre de personnes l’affirme sans que l’on ait de bonnes raisons de penser que les personnes invoquées ne peuvent pas se tromper. Ex. : "En 1700, la majorité des gens pensaient que l’esclavage était moralement correct. Donc, en 1700, l’esclavage était correct."

9.- Le sophisme de la fausse analogie consiste à tenter de justifier une conclusion sur la base d’une analogie établie entre deux phénomènes qui ne s’avèrent pas suffisamment semblables pour justifier ce procédé. "Les élèves du cégep devraient payer pour avoir le droit de suivre des cours comme toutes les personnes de notre société paient pour avoir droit à des services." Voir les autres exemples aux pages 263 à 265 du manuel.

10.- Le sophisme du complot consiste à imputer une action, un événement ou un phénomène à une personne ou un groupe de personnes, simplement parce que cette personne ou ce groupe profite de l’action, de l’événement ou du phénomène en question. Ex. : «Comme le non l’a emporté au référendum et que cela profite aux gens d’affaires, on peut en conclure que ce sont les gens d’affaires qui ont provoqué la victoire du non au référendum.»