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Des hommages à la tonne

Au moins, les Québécois n'auront pas le sentiment de ne qu'on pas avoir assez dit "Je t'aime" à leur idole, comme c'est parfois le cas quand un proche nous quitte.

Au fil des ans, tous ceux qui ont été touchés par les performances ou la personnalité du Rocket ont en effet pu lui témoigner leur affection et leur reconnaissance de mille façons.
Et ils l'ont fait. On n'a qu'à se rappeler l'interminable ovation que lui ont réservée les amateurs, en mars 1996, quand on a fermé le vieux Forum: de très longues minutes qui ont poussé Maurice Richard à verser des larmes de surprise, seul, au centre de la patinoire, "sa" patinoire.
"Ce fut incroyable, avait-il dit après coup. Ça dépasse ce à quoi je m'attendais. J'ai été surpris."
Une semaine plus tard, le peuple lui refaisait le même coup lors de l'ouverture officielle du Centre Molson.
Puis, trois ans plus tard, une foule survoltée répétait la chose lors du lancement de la mini-série Maurice Richard: histoire d'un Canadien, au Centre Molson.
"Je ne comprends pas m'aime ainsi", déclarait-il à des proches à sa sortie de scène.
De ces hommages, il y en avait eu plusieurs avant ces deux soirées, et de toutes natures. Que ce soit le retrait de son numéro 9, à l'automne 1960 au Forum, ou lors de ce gala au Château Champlain, en 1989, où le célèbre animateur Roger Baulu avait parlé de lui comme d'"un dieu avec le diable au corps". Certaines de ces preuves d'affection permettront aux Québécois, et aux amateurs en général, de toujours se souvenir, que ce soit par sa statue ou par le trophée maintenant décerné au meilleur marqueur de la LNH, qui fera rayonner son nom à travers le reste de l'Amérique.

François Foisy
Cahier-souvenir (Journal de Montréal)
mai 2000